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Le Goupil et le Loup [ Feat Jack Follenwel ]

 :: En jeu - La carte du monde :: Bourg de Airlie :: Les commerces
Sam 6 Fév - 13:32



Le Goupil et Le loup
Arkueid Delarive et Jack Follenwel Voilà déjà plusieurs jours que j'étais arrivé à Airlie. J'avais facilement pris mes marques, et j'avais même réussi à trouver une petite auberge pas trop regardante sur le registre des noms, ce qui expliquait sans doute l'état de la chambre. Me sentant de bonne humeur et plus enclin à la vente, j'avais laissé toutes mes affaires concernant le jeu dans ma chambre, embarquant dans mon sac en toile juste ce qu'il me fallait pour quelques ventes ; colliers en bois, totems, check ; plusieurs remèdes authentiques provenant de l'autre côté du continent, check. Je m'installais dans un coin de cette rue, pouvant m'abriter de la pluie, jaugeant d'un regard les passants, évaluant leur potentiel. Une simple toux et j'interpellais le badaud, lui proposant moults produits pouvant soulager sa toux. Je m'improvisais médecin, guérisseur de bon conseil ; je pouvais être tout ce qu'il désirait tant qu'il achetait mes déchets, jouant sur la pluie et le fait qu'il ne fallait pas prendre froid.

« Mais oui mon brave, avec ceci, vos maux de gorge ne seront plus qu'un lointain souvenir ! Ce remède m'a été vendu à bas prix par une tribu aux drôles de coutumes... Il est tellement simple de faire affaire avec eux ! »

Naturellement je portais ma tenue de scène, blindée de couleurs vives entretenue, et de quelques bijoux sans aucune réelle valeur. J'agitais simplement la fiole sous le nez de l'homme, me remémorant ce que j'avais mis dedans. Beaucoup de vin ? Du sucre ? Du sel ? Je ne m'en souvenais pas vraiment. Je devrai penser à faire un tri par couleur, mais les fruits maturent et fermentent, devenant de l'alcool. Remarquez, je ne mentais pas en disant qu'il n'aurait plus mal pendant une courte période... Je mentais juste sur le fait que j'en buvais régulièrement pour ne jamais être malade. L'affaire n'avait toutefois pas été concluante, il repasserait demain si le mal persistait. D'un roulement d'yeux, je tachais de lui faire comprendre que je ne serai plus là demain.

« Comme vous le désirez mon brave. Il serait dommage qu'en ce début d'après-midi vous tombiez encore plus malade, ruinant ainsi votre fin de soirée. »


D'un geste je saluais le chanceux, qui reprit sa route. Je devais réussir mes ventes, peu importe le moyen. Cherchant du regard, j’aperçus un homme totalement débraillé. Un ivrogne ? Un sans abri ? Quelqu'un victime d'une agression ? Je devais tâcher de me faire mon propre avis. Je haussais à nouveau le ton :

« Allons allons, cher client, peut-être que le poisson de mon camarade commerçant en face est frais... Mais moi, en cas d'indigestion ou de maux de ventres, ou même de toute autre maladie, je peux fournir un remède ! J'ai même de charmants talismans qui éloignent le mauvais œil ! »

Tandis que je m'offrais en spectacle, je regardais du coin de l’œil ma potentielle victime. Un bref coup d’œil, agitant une main vers le poissonnier en guise d'excuse, tandis que l'autre main invitait clairement les passants à s'approcher. Soit ce pauvre homme pourrait m'être utile, soit je manquerais l'occasion de pouvoir m'offrir un repas chaud cette nuit, Il fallait que je trouve la solution pour qu'il approche, n'importe quoi.

« Je suis même prêt à faire un prix qui me sera Ô combien douloureux pour mon prochain client ! Un prix tellement ridicule que ma mère, une femme sainte je vous l'assure ! Aurait honte de moi, tellement je brade mes articles. »

Allez petit poisson, mords donc à l'hameçon... Aide-moi à convaincre ces gentils oiseaux qu'ils feront une affaire, une petite supplique intérieure car j'avais enfin choisi quoi faire de lui.
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Arkueid Delarive
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Arkueid Delarive
Lun 8 Fév - 6:04





Je revenais tout juste d’une journée à Myrefall, après avoir été emmené en prison pour une faute que je n’avais pas commise. Arrivé au mauvais endroit au mauvais moment, un type encapuchonné avait volé des victuailles à un marchand. Pensant que c’était une bande organisée, un garde me frappa et m’emmena dans les geôles. J’ai dû attendre un moment avant que je puisse être interrogé et expliquer ma situation.

Vous vous méprenez !”, que je déclare. “Je ne suis avec personne et je n’ai rien sur moi !”. J’en ai tellement marre. Marre de devoir tout justifier et de devoir montrer patte blanche car j’ai l’air de rien. On me laissa en compagnie d’un type tout à fait étrange, du nom d’Orion. J’aurai jamais cru cela possible de rencontrer un démon à Myrefall. Je ne suis tellement pas habitué à voir autant de monde. L’ambiance de la ville n’est pas du tout pour moi, c’est pour cela qu’une fois libéré après avoir longuement bataillé, je pris le peu d’affaires dont je disposais et me mis en route.

Durant mon périple, j’ai rencontré une aimable personne qui me laissa deux pommes alors qu’elle était en route vers Myrefall, sa charrette remplie de fruits du pays. Une aubaine ! Sachant que je ne suis pas du genre à quémander quoi que ce soit. Peut-être que cette personne avait eu pitié de ma personne avec mes cheveux en broussaille et ma tenue trouée. Il fallait environ deux jours avant d’atteindre Airlie, sachant qu’il me faudrait me reposer un temps soit peu. Souvent, c’était à la belle étoile, admirant le ciel parsemé de boules lumineuses dont je ne connaissais aucunement le nom. En mer, on m’avait seulement appris à me repérer par rapport à l’étoile la plus lumineuse.

[...]

Deux jours et demi plus tard, me voici enfin arrivé à Airlie qui est une grande zone portuaire. Beaucoup de marchands itinérants viennent proposer leurs marchandises. J’admirais les grands navires que l’on pouvait distinguer de la grande place, on y trouvait de tout. Les marchands hurlaient à s’en perdre la voix, cherchant à attirer l’attention de potentiels clients. Je ne me sens plus à l’aise, comme si j’étais épié de toute part. Après tout, Airlie est une ville où la classe populaire est tout de même aisée. Que pouvait bien faire un homme comme moi dans ce faubourg rempli d’incroyables victuailles et raretés. L’odeur de mets sucrés vient me lécher les narines, malheureusement je n’ai aucune pièce pour me nourrir. Les deux pommes ont déjà été dévorées hier, je meurs de faim.

Tandis qu’un poissonnier cherchait à faire pression sur les commerçants aux alentours avec sa voix grondante, un homme élancé et aux allures nomades éclaircissait sa voix et invitait à venir boire un remède pour quelques maux ou même à éloigner la malchance. Je ne crois pas vraiment en ce type de produits, bien qu’il est vrai que la magie peut sans doute aider. Je jette un coup d'œil tandis qu’il parle de prix au rabais. Un leurre ?  En tout cas, je mords à l’hameçon. Je suis déjà un homme complètement à la ramasse alors, que pourrait-il m’arriver de pire ? Son étal était différent, un simple tapis avec un tas de bric et de brac. Je m’assoie face à lui, bien que je sache parfaitement que mon odeur doit en faire fuir plus d’un et lui demande poliment :

- B’jour. Vous avez parlé du mauvais œil. Dites m’en plus.

LE GOUPIL ET LE LOUP
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Jack Follenwel
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Jack Follenwel
Lun 8 Fév - 8:45



Le Goupil et Le loup
Arkueid Delarive et Jack Follenwel Il était là ! Il voulait en savoir plus sur mes précieux talismans ! Il ne pouvait pas savoir que je comptais surtout sur ses talents d'acteurs. Rapidement, je contournais mon étal, ignorant la pluie et cette odeur qui me chatouillait les narines, bien que chatouiller soit le mauvais terme. Je dirais plutôt : qui me brutalisait les narines.

« Bien sûr, mon ami ! J'ai de tout ! Amour, travail, santé, jeux... Mais... Mais ! »

Hurlai-je tandis que, tel un serpent, mon bras se tendait, attrapant la main de l'homme, tirant avec force et malice pour le remettre sur pieds comme s'il s'agissait d'un partenaire de danse. Je le fis pivoter vers la foule, tandis que ma main partait à la rencontre de l'épaule qui était à l'opposé de moi, posant un à un mes doigts sur cette dernière dans une légère pression.

« Oh, malheur ! Voyez comme cet homme est souffrant ! Il a... de la fièvre ! »

Tout en parlant, je posais ma main libre sur le front de l'homme. Bien sûr, il ne souffrait pas réellement de fièvre. Ma main descendit au niveau de sa gorge, exerçant une petite pression supplémentaire tandis que, dans un souffle, en serrant la mâchoire pour que personne mis à part ce pauvre bougre puisse m'entendre, je lâchais un « Entre dans mon jeu... ! ». J'avais oublié un seul détail : l'odeur de l'homme. L'odeur de la personne négligeant son hygiène car il n'était plus que l'ombre de lui-même. L'odeur de la pauvreté, de la solitude et du mal-être. Je m'efforçais de respirer le moins possible par le nez.

« Sa gorge est légèrement enflée... Mais... c'est un début de rhume ! »

Je le secouais un peu pour le réveiller, pour qu'il puisse comprendre que j'avais besoin de lui, besoin qu'il soit réceptif et talentueux. Alors que je fouillais ma besace pour en sortir une nouvelle fiole avec un remède farfelu de mon cru, j'inspectais l'horizon pour voir si mon auditoire avait été conquis. Mon complice de fortune semblait lui aussi avoir vécu bien des malheurs et il était regrettable de voir que la majorité des passants pouvait être indifférente à la détresse. Certes, je n'étais pas beaucoup mieux car j'en profitais mais, moi au moins, je partagerai la recette des ventes qu'il m'aiderait à obtenir, enfin une partie !.

Je n'avais pas prêté attention à la colère qui bouillait de plus en plus au fond de mon esprit. Elle hurlait, insultait chaque passant qui ne s'arrêtait pas ; prétextant qu'ils étaient insensibles à la charité, trop occupés à vite finir leurs journées pour rentrer besogner leurs femmes ou se faire besogner. Salaud de bourgeois ! Non, non... Je devais me canaliser, ne rien laisser transparaître. Je relâchais légèrement la pression que j’exerçais sur l'épaule de mon complice de fortune, agitant ma fiole sous son tarin.

« Buvez mon ami, buvez ! Vous vous sentirez bien mieux ! Une gorgée par jour et vous redeviendrez aussi vigoureux qu'un bœuf, ce qui est fort utile avec ces dames ! »

Tournant la tête vers lui, j'effectuais un jeu de sourcils à son intention et celle de la foule pour souligner l'évidence de la dernière phrase, attaque discrète sur le sexe car la majorité des mâles de base souhaitait être un étalon et un dieu du sexe. À cela, ils avaient tort, car il n'était pas rare que dans quelques domaines, surtout équestre, on utilise un boute-en-train pour préparer la femme. Comme quoi, on a beau être de pur sang et magnifique, c'est celui ayant de la 'personnalité' qui gagne toujours, ou presque....Concentré il faut que focus ! Putain !
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Arkueid Delarive
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Arkueid Delarive
Lun 8 Fév - 12:43





Je m'agenouille devant lui, prêt à tenter à ses désirs. Il m'effleure, me caresse et me berce. De son doux regard et de sa voix enjouée, il me met à nu devant ces inconnus. Il est le marionnettiste, il joue avec moi au bout du fil. Je ne le quitte pas du regard, il est là tout prêt de moi, à conter de belles histoires. Buvant ses paroles, je délie ma langue pour prouver à tous qu'il n'a pas de tord. Je ne le connais ni d'Adam ni d'Eve, ce type m'agrippe, me fait danser, tournoyer dans sa main comme un magnifique objet. Je suis sa marchandise et j'exauce ses désirs.

A mon tour de jouer ? J'ai bien peur que mes talents d'acteurs ne soient pas aussi incroyables qu'il l'espérait. J'hausse un sourcil, me voilà fiévreux alors je râcle ma gorge et sent la chaleur montée. Il me prend par le cou, son toucher est si chaud que j'en ai des frissons. Mes poils se hérissent, je suis absorbé dans une étrange spirale d'absurdité. Je suis un joueur, je n'ai pas peur alors je lance les dés. La foule se rassemble alors que le marchand s'exprime avec grâce et conviction. Il me manipule, cherche à faire de moi la star qui lui permettra d'acquérir une besace pleine d'or. Je me relève, le regarde avec des yeux de travers et cherche à convaincre la foule que je ne suis pas qu'un vulgaire sans abri. Je tente de parler avec une voix enrouée, jouant au jeu du mensonge et de la tromperie. Je leur ferai très certainement pitié tandis que mon sauveur aura tout l'air d'un guérisseur, celui qui serait considéré comme un marchand miraculeux.

- Vous tous, voyez comme je me sens mal. Mon corps est en train de bouillir de l'intérieur. Je... Je suis dans le mal depuis quelques jours et cet homme va me guérir. J'ai appelé à l'aide à de nombreuses reprises sans que personne n'ai voulu écouter ma détresse. Cet homme-ci va m'apaiser ! Alors oui... Oui je boirais sa mixture sans hésitation.

Alors que le marchand tenait l'étrange potion d'une main, je lui prends avec un semblant de tremblements et d'excitation. Je retire le capuchon et me met à boire une gorgée. Bon dieu, un goût tellement dégueulasse qui me mit un haut le coeur. Non. Je n'allais pas vomir sur son tapis car après tout, je n'étais qu'un pantin qui lui servirait à ramener quelques gains. Le monde retint son souffle, "serait-ce un charlatan qui jouait des farces ?" pouvait-on entendre. D'un bond d'un seul, je me mis à hurler tel un loup affamé ! Je regarde l'auditoire et me retourne vers cet étranger qui m'avait fait faire un tour de spectacle. Incongru. Grossier. Impertinent. Et pourtant, je retirais ma chemise trouée et laissait place aux abdos et à ma jolie peau.

- Voyez ! Ce remède vient de me remettre sur pied ! Je n'ai plus qu'à prendre un bain et à mettre un peu de parfum. Je vous le dis, ne jugez jamais un livre à sa couverture. Vous pourriez être surpris...

Je vis une jeune fille dans le groupe et lui fit un clin d'oeil. Mon odeur n'était peut-être pas celle d'un prince, néanmoins j'avais là une meilleure carrure que n'importe quel bourgeois de la ville. Montrant mes muscles et laissant mes longs cheveux virevoltés dans mon dos, j'avais envie d'en rajouter un peu plus en demandant aux marchands :

- Auriez-vous une potion pour tenir un homme éveillé, pour toute une nuit de folie ?

LE GOUPIL ET LE LOUP
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Ven 12 Fév - 7:11

...Intervention du maître de jeu

Le Goupil et le Loup [ Feat Jack Follenwel ] 43b5

La tension est fébrile et la foule vous regardes de plusieurs type de regards. La foule s'agite un peu trop et attire d'autres curieux vers vôtre espace de travail. La foule chuchote énormément pensant que tout cela est une arnaque, d'autre y croit dur comme fer. Les femmes se regardent curieuse de voir si les divers potions vont être utile... Que la pièce de théâtre continue !

Brassez un dé 20. Le résultat décidera de ce que vous aurez à affronter. Lisez la mise en situation qui s'apparentera à votre résultat et réagissez en conséquence.

de 16 à 20:

de 11 à 15:

de 6 à 10:

de 1 à 5:
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Ven 12 Fév - 7:31
Le membre 'Jack Follenwel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'D20' :
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Ven 12 Fév - 22:28



Le Goupil et Le loup
Arkueid Delarive et Jack FollenwelJe n'en croyais pas mes yeux. Certes, mon complice du moment n'avait pas un talent de comédien professionnel, mais il suivait le rythme de notre valse. Je ne pouvais qu'opiner de la tête durant son monologue ; il but même la potion d'une seule traite ! Je m'attendais à devoir fuir très vite, au vu du goût qu'elle devait avoir. Mais non, il sut garder une contenance et reprit même la parole d'un ton encore plus désinvolte, ôtant même sa chemise pour laisser à l'air libre sa musculature. Un bref coup d’œil que je ne cachais point vu qu'il était bien fait et me permit de déduire une chose importante : je ne gagnerai aucunement une joute physique contre lui à la loyale. Il venait d'envoyer un clin d’œil, mais à qui... ? Un rapide regard sur la foule m'offrit une nouvelle perspective. Une jeune femme lui répondait d'un clin d’œil également. Il ne m'en fallu pas plus pour reprendre la parole :

« Bien sûr ! Vous voyez cette nouvelle fiole ? Eh bien, Madame, grâce à elle vous pourriez vous rappeler votre première nuit d'amour avec Monsieur ! Vous savez, l'époque où Monsieur vous courtisait et prenait son temps... Et qu'il s'occupait principalement de VOTRE plaisir ! Bien entendu, cela marche aussi à l'inverse, mes Seigneurs. »

Oui, je n'ai aucune honte. Une attaque sur un sujet Ô combien sensible pour la gent masculine ; être une bête de sexe, un dieu ! Ma surprise fut grande car une partie des personnes présentes voulaient s'arracher mes précieuses fioles, tant et si bien que j'eus bien du mal à échanger mes mixtures contre leur petite monnaie et que j'en ai sûrement offert quelques unes – involontairement, bien entendu. Je tâchais, presque en vain, de calmer les quelques clients et suspicieux en lançant une nouvelle pique et une promesse d'affaire juteuse :

« Oui, cela marche ! Un écu, et vous en aurez la preuve ! Si je mens, vous pourrez toujours revenir ici demain, ou au contraire venir m'en réclamer car vos voisins vous empêcheront de dormir. Attention, l'effet est presque immédiat et ne dure qu'un temps, donc veuillez boire cela juste avant, voulez-vous ? »

Tandis que je sentais ma besace diminuer de son contenu, ma bourse, elle, grandissait légèrement ; mais je me devais de trouver un échappatoire, un moyen de fuir sans éveiller les soupçons par le biais d'une petite gymnastique mentale. Mon billet de sortie était tout trouvé :

« Mon brave, il me semble d'ailleurs que vous aviez rendez-vous avec l'un de mes nombreux apprentis... Vous devriez me suivre. Je suis dans la seconde ruelle, puis à droite, et enfin à gauche ! »

Mon mensonge provoquerait sûrement un déferlement chez ceux ayant été victimes de notre arnaque, mais cela renforçait mon mensonge. Rapidement, je remballais ce que j'avais sorti, offrant quelques colliers à ceux avec qui j'avais fait affaire. Posant ma main sur l'épaule du loup, je tâchais de le détourner de cette jeune femme qui semblait fortement vouloir voir les effets aphrodisiaques de cette mixture sur sa personne.

« Allons, allons, mon ami, nous ne pouvons le faire attendre, voulez-vous ? Veuillez s'il-vous-plaît, gente Dame, fournir un rendez-vous à cet homme – je promets de vous le rendre en très très bonne forme. »

Mon ton se fit un peu pressant. Je voulais fuir d'ici avant l'arrivée des gardes ou celle d'un petit malin qui aurait goûté la potion trop tôt ; il fallait fuir maintenant, avec notre butin. Espérons que l'appel charnel ne se fasse pas trop ressentir sur mon compère. Si c'était le cas, je devrai m'enfuir avec une partie de son salaire tant mérité.
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Arkueid Delarive
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Arkueid Delarive
Lun 15 Fév - 12:02





C’est qu’il est un véritable beau-parleur ce marchand, si je ne faisais pas partie de son plan, j’aurai surement accouru près de son étale et prit une de ses potions miracles. Enfin, pas si miraculeuse vu le goût de ce mélange et la façon dont il m’a amené à le suivre. Il n’empêche que la technique fonctionne et nous voilà acculé de toute part. La demoiselle s’avança vers moi, bien que mon odeur corporelle empestait. D’ailleurs, les rares personnes qui s’approchaient de moi me reniflaient avec un certain mépris voir du dégoût. Soudain, l’étranger évoque le fait que j’avais rendez-vous avec un de ses apprentis. La demoiselle souhaitait pourtant prendre ma main et m’emmener, ne me lâchait pas du regard et foudroya le marchand. Il continua à enchérir sur le fait qu’il ne fallait pas le faire attendre. Celle-ci me donne rendez-vous un peu plus tard dans la soirée non loin d’ici pour que je puisse la revoir. Si tant est que je la reverrai. Elle serait bien déçue. Et puis, je ne suis pas intéressé par le désir charnel. Ce n’était là qu’un leurre, un simple jeu qui permet au marchand de faire quelques gains, dont je profiterai un peu je l’espère.

Je tourne ma tête en direction de l’escroc et me mit à le suivre comme un clébard. Revêtant mon espèce de chemise trouée, nous empruntons un passage, agglutinés dans cette foule. Des vendeurs de tout horizons essayaient de vendre leurs marchandises, certains avaient des étales, d’autres des chariots remplis de tissus ou de spécialités du pays. Quand je voyais tout ces gens donner leur argent pour des choses qui, à mon sens, ne pouvaient pas les aider au quotidien, je me mis doucement à rire avant de bifurquer dans un coin. L’odeur de parfums titilla mes narines. Dans une des ruelles, trois jeunes femmes s’amusaient à raconter d’étranges histoires héroïques. Elles sentaient la rosée du matin, peut-être même les fleurs. En tout cas, quand je me mis à sentir mes dessous de bras, j’eus un relent de répugnance et fit une halte. Je tapotais l’épaule de l’étranger avant d’émettre un grognement et d’expliquer ma situation.

- Écoute moi, marchand. Je veux bien faire partie de tes combines. Seulement, en venant ici je cherche à trouver du travail, de quoi me nourrir, un toit où dormir et un bain où me laver. Pourras-tu me dire combien m’aura valu cette entourloupe à tes côtés ? Que je sache quoi faire en premier avec cet argent.  

Les femmes nous fixaient du regard, murmurant à voix basse alors que nous continuons notre chemin un peu plus en contrebas. Le bruit de sa bourse et des effets restants de sa cargaison résonnaient dans l’allée. Il n’y avait plus réellement de passage, je songeais à cette histoire d’apprenti et me mis à lui poser la question.

- Au fait, c’était du baragouinage cette histoire d’apprenti ? Non pas que ça ne me déplairait pas,
mais c’est un peu gros comme excuse je trouve. Vous ne pensez pas qu’un de vos clients peut sonner l’alerte ? Ils connaissent votre visage et le mien. Et d’ailleurs, c’est quoi vot’ nom ?


Étant un homme solitaire, par habitude il m’est difficile d’accorder ma confiance à quelqu’un. Même lorsqu’il s’agit de gagner de l’argent, je m’occupe de faire ce que l’on me demande. Cependant, rien ne m’empêche d’apprendre à connaître les personnes avec qui je bosse, au moins ne serait-ce que leur nom. Il avait un beau faciès et semblait jeune, il dégageait une drôle d’aura.

LE GOUPIL ET LE LOUP
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Jack Follenwel
Sam 27 Fév - 12:57



Le Goupil et Le loup
Arkueid Delarive et Jack Follenwel Il me suivait ; parfait. Il fallait que j'attende le bon moment pour lui remettre sa part du butin. Tout travail mérite salaire après tout, et peu importait le travail. Je m'apperçu qu'il avait eu l'idée saugrenue de renifler ses dessous de bras et, vu la mine qu'il avait tiré, il ne devait pas être accoutumé à son manque d'hygiène corporelle car, plus vous restez longtemps au fond du trou, plus vous vous accommodez à votre odeur. Au bout d'un moment, vous ne remarquez même plus le problème. Quand il m'adressa la parole, j'écoutais en souriant de manière chafouine tandis que les comères chuchotaient entre elles. Je répondis à son questionnement tout en continuant de porter mon masque d'humble marchand :

« Combine ? COMBINE ! Je suis outré. Mes remèdes son authentiques, et je répend une chose grâce à eux : l'espoir et l'auto-persuasion. C'est fou ce que l'esprit humain peut faire quand il est persuadé que cela marche. »

Tandis que nous tournions dans une nouvelle ruelle, mon regard se porta sur les devntures des commerces. Ne sachant point lire, je me devais de faire un effort pour déchiffrer les dessins des enseignes pour qu'ils m'indiquent l'activité des lieux. Oui, un bain ne serait pas de refus. Pourtant, mon petit loup continua sa tirade. Secouant la main je décidais qu'il était temps que la comédie cesse. J'usais de mon ton le moins hautain et le plus naturel, qui trahissait hautement mes origines du bas peuple tout en gardant quelques connotations chantantes :

« Bah voilà pourquoi je ne reste jamais longtemps au même endroit. De plus, vu mes indications, ils déboucheront je ne sais où. Pour mon visage, t'as en partie raison ; d'ailleurs, tu ne sais pas où nous pourrions prendre un bain ? Le maquillage commence à être un tantinet chiant. »

Je réfléchissais à comment je devais me présenter et un fin sourire illumina mon visage. La démone de ce matin avait pour nom Ash ; j'avais fais une blague là-dessus, je pouvais donc en faire de même avec mon propre prénom. J'offris alors à mon camarade du moment un diminutif :

« Ark, comme un arc, sauf que cela ne s'écrit pas pareil. Il est préférable que tu ne saches qu'un bout de mon prénom ainsi, si jamais il y a un problème avec la garde, tu seras un bon menteur, car celui qui ne sait pas toute la vérité est le meilleur menteur possible. »

Je repris mon souffle, marchant toujours à la recherche d'un établissement pouvant nous permettre d'être plus propre, aussi bien lui que moi. Le maquillage commençait à couler, révelant les taches de rousseur qui parcourait mon visage, toutefois je me devais d'éclaircir le point du butin à partager.

« Tu auras tout autant que moi, cinquante – cinquante. Par contre, je préfère être honnête avec toi : nous ne sommes pas amis, ni camarades, et si jamais l'un de nous est prit, l'autre le laisse tomber. »


Je n'avais pas encore calculé exactement les gains que nous avions obtenus ; à vue d'oeil, si je partageais, il pourrait avec sa part largement s'offrir un bain, un ou deux repas, voir même des vêtements de première mains et peut-être une nuit à l'auberge. Moi, de mon côté, j'avais déjà une idée de quoi faire de ma part. Demain matin, je quitterai Airlie pour partir au Royaume de Viermont.
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Arkueid Delarive
Jeu 11 Mar - 9:46





- Je ne suis point homme à vivre à Airlie. C’est même la première fois que je viens ici. Je me suis pourtant juré de ne pas vivre dans une grande ville, pourtant il me fallait trouver un travail. Je n’ai plus rien. Et ta proposition tombe à pic ! Un 50/50, ma foi, cela me semble raisonnable. Et tu as raison, nous devrions nous laver. Je pue le fennec.

Traversant une bonne partie de la ville, mis à part le port, je ne voyais rien qui nous permettrait de trouver un endroit où nous pourrions prendre un bain. Je pris le temps de questionner un ou deux passants, seulement ce n’était que des gens de passage à Airlie et eux non plus ne connaissait pas les environs. Je commençais à avoir faim et à trouver le temps long, quand tout à coup j’aperçois venir vers moi une furie. Non, ce n’était pas une furie. Il s’agissait de la jeune demoiselle à qui nous avions menti. Je ne pense pas qu’elle nous ait suivi. Son parfum enivrait mes sens, ses longs cheveux ondulaient sur ses épaules, son teint cristallin était doux avec ce regard mielleux. Que voulait-elle ?

- Oh ! Je ne pensais pas vous revoir aussi vite, l’entretien s’est-il bien passé ?

Je regarde Ark’, il semblerait que je sois le seul à me sortir de ce pétrin. Comme il l’a si bien énoncé, nous ne sommes ni amis ni quoi que ce soit. La seule chose qui nous rapproche, c’est le butin gagné lors de cette mascarade. Me grattant le menton, je dévisage la jeune fille avant de hausser les épaules et de jouer le rôle de celui qui sait de quoi il parle.

- Nous avons discuté quelques instants cependant, il avait fort à faire. Il m’a dit de repasser plus tard… D’autant plus que je sens le bouc. Il m’a demandé de le revoir lorsque je serai plus propre.

Ce fut le mot de trop, d’un geste, d’un seul, la demoiselle vint me prendre le bras et m’emmena avec elle. Je regarde dans la direction d’Ark tandis qu’elle commence à nous expliquer qu’elle était non loin du centre-ville, qu’elle disposait d’une grande maison avec de quoi nous nettoyer. Je ne sais dans quel bourbier je nous avais mis les pieds, sachant que si la demoiselle voulait faire de vilaines cachoteries dans la soirée, elle serait bien déçue. Ark et moi devrions nous barrer dès que nous aurons été au bain. En espérant qu’elle n’ai pas idée de venir interrompre cette séance de nettoyage.

Lorsque nous arrivâmes devant sa bâtisse, il y avait une petite cour remplie de fleurs et d’herbe fraîchement coupée. L’architecture était époustouflante avec ces murs de pierres polies, ces grandes fresques autour des fenêtres. Cette jeune fille devait être une noble, au vu de la maison et du terrain. Je déglutis péniblement. Si jamais nous lui faisons faux bond, qu’adviendra t-il de nous ? Peut-être même a- t-elle la mainmise sur la ville d' Airlie ? Je commence à lui poser la question.

- Dites moi, mademoi… madame, vous habitez réellement ici ?
- Bien évidemment ! Je suis la fille du maire d’Airlie, Agathe. Vous avez de la chance d’être tombé sur moi ! Je dois dire que vous avez là un potentiel incroyable ! Notamment votre ami. Nous pourrions même faire affaire. Et je dois avouer qu'il serait préférable que vous soyez présentable. Je vais vous emmener dans la salle d’eau et en discuter avec mon père, le temps que vous vous rafraîchissez !
- Vous savez, votre bonté nous honore ! Malheureusement, nous ne souhaitons pas importuner ni vous, ni votre père. Nous ne sommes que des itinérants ! De plus, je n’ai besoin d’un tel endroit pour me rafraîchir… et j’ai rendez-vous avec l’apprenti assez vite.
- Ne vous inquiétez donc pas, j’écrirai une lettre à cet apprenti en l’avertissant de votre retard. Vous me donnerez son nom et irez le lui donner en personne ! En attendant, je vais voir avec un valet afin qu’il vous donne de quoi vous changer.

Agathe nous laissa entrer dans la demeure, la pièce principale était grande avec deux grands escaliers qui montaient à l’étage, dans un bois massif. Le sol semblait être fait de marbre et les décorations étaient faites d’argent et de dorure. Il y avait de grands tableaux représentant sûrement le maître de maison ainsi que quelques chiens. Je me sentais comme un rat dans une cage en or. Un des valets vint la saluer à l’entrée et elle lui demanda d’emmener des serviettes et quelques vêtements propres. Le valet, surpris, la questionna sur ses intentions. Elle le regarda d’un œil mauvais et l'invita à réquisitionner ce qu’elle demanda sans poser de questions. Puis, dans un sourire, elle nous emmena dans une pièce à côté avec une grande porte en bois qu’elle ouvrit pour nous laisser entrer. En son centre, il y avait un énorme bain avec un immense miroir derrière, sur la droite se trouvait un immense meuble en pierre où étaient entreposées quelques affaires. La lumière baignait la pièce, tout s’y reflétait. Le valet arriva avec deux grandes serviettes blanches qu’il installa dans le meuble. Il s’inclina et reparti aussitôt. Agathe nous fixa tous les deux et dans un ton enjoué déclara :

- Prenez vos aises, installez-vous. Vous pouvez placer vos affaires dans un des casiers vides. N’hésitez pas à demander quoi que ce soit. Vous trouverez du savon dans le coin là bas, sur cette étagère. Je vais quérir mon père sous peu, le temps qu’il finisse de parler affaire. Je suis à vous très vite !

Elle referma la porte et nous laissa seul dans la salle de bain. Je regarde Ark’ sans trop savoir quoi dire, ne réalisant pas tout ce qu’il venait de se passer en quelques instants.

- Ark’, j’ai l’impression de rêver.

LE GOUPIL ET LE LOUP
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