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Dim 15 Mar - 17:25
Fragrances lointaines
Saria Corbin & Nysali Blazedancer



Airlie, bourgade battue par les vents marins, se targue d’être un des fleurons du royaume de Myrefall. Sur sa jetée les bâtiments militaires lourdement armés côtoient les navires commerciaux pansus aux cales remplies de denrées exotiques. Plus loin dans la baie les esquifs des pêcheurs au filet dansent au gré des courants et des vents en évitant les dangereux écueils. Le commerce bat son plein, les étals offrent mille merveilles aux yeux étonnés des badauds: étoffes chatoyantes, épices lointaines aux saveurs suaves, animaux extraordinaires… Le monde entier s’est donné rendez-vous dans ce petit port en pleine expansion.

Cette vision idyllique présentée par la couronne et les commerçants-armateurs attire toute une foule d’aventuriers en quête de fortune. Hélas le destin n'est pas favorable à tout le monde. Les laissés pour compte sont repoussés vers les ruelles tortueuses et sales qui se sont construites derrière les riches comptoirs de la rade. C’est un petit quartier populeux où troquets, filles de joies et mendiants sont légion. Tout un commerce parallèle s’est organisé le plus naturellement du monde : on peut y trouver des produits prohibés, des esclaves ou des marchandises tombées sur le quai lors du déchargement… Les bourgeois ne cherchent pas à se débarrasser de ce marché parallèle : certains y ont des intérêts et écoulent discrètement de la marchandise de second choix. Quelques gardes patrouillent parfois, aveugles à tout ce trafic ; ils assurent néanmoins le service d’ordre lorsqu’un ivrogne se déchaîne contre une racoleuse.

En journée le badaud est le bienvenu : les tenanciers vantent leur vin aigre sur le pas de leur porte, les maquerelles interpellent le client en manque d’amour, les mendiants agitent leurs sébiles en fer blanc en faisant tinter les piécettes et sur des tréteaux des tas d’objets provenant de recels sont proposés par des bonimenteurs. Les voleurs à la tire guettent le moindre moment d’inattention pour se saisir de tout ce qui peut passer à leur portée et s’enfuient en vitesse sous  les hurlements des personnes lésées. La nuit l’endroit est plus inquiétant : faiseuses d’anges, pirates, esclavagistes, assassins et autres individus particulièrement dangereux se rencontrent dans le renfoncement des portes ou au fond des troquets.

Même si elle a été élevée dans le milieu bourgeois de la capitale Saria se sent à son aise dans ce milieu interlope. Elle vit en marge de la société dans une ferme à l’orée d’une grande forêt et ceux qu’elle soigne sont loin d’être riches. Une petite proportion d’entre eux n’est vraisemblablement pas honnête. Elle s’en fiche éperdument: tant qu’elle gagne son pain quotidien peu importe qui elle soigne.

Saria avait passé les derniers mois enfermée dans son hôpital de campagne. Fatiguée de soigner les fermiers et d'écouter leurs récriminations contre le mauvais temps, les insectes ou le collecteur d'impôt, elle a saisi le moindre prétexte pour voyager. Elle avait laissé l'hospice aux bons soins de sa servante pour troquer des simples qu’elle fait pousser dans son jardinet contre des herbes exotiques. Si elle maîtrise bien son affaire en matière de production horticole locale, ses connaissances en botanique étrangère sont quasi nulles. A sa dernière visite au port elle s'était laissée tenter par les graines d'une plante soit-disant extraordinaire. Elles avaient prospéré et les pieds s'étaient transformés en une sorte de chou palmier inconnu dans le royaume dont les feuilles monumentales poussant à hauteur d’homme avaient attiré les limaces et les paysans mi-étonnés, mi-effrayés par cette monstrueuse curiosité.  

Alors qu'elle contourne un groupe de chalands un type aux allures de marin saoul la bouscule. Immédiatement Saria porte la main à son aumônière pendue à sa ceinture, prévenant tout risque de vol. L'escamoteur titubant frôle son gant et se sachant déjoué va percuter un autre badaud un peu plus loin. Rajustant le sac de toile odorant contenant ses herbes soigneusement séchées sur son épaule elle essaie de retrouver dans la foule l’épicier qui lui avait revendu les graines de chou, ignorant un cul de jatte qui lui demande de lui payer à boire. Totalement indifférente à ses insultes elle l’enjambe puis se dirige résolument vers un étal : elle a repéré son homme.

Cette fois il aurait peut-être quelque chose de plus intéressant à vendre qu'un légume géant: elle avait mangé du chou tout l'automne dernier, il ne manquerait plus qu'il lui propose un navet monstrueux pour le printemps. Les paysans aiment les concours du plus gros légume -sûrement pour compenser quelque chose- mais ce genre de fête rurale n'est vraiment pas son truc. Elle espère faire pousser un médicament miraculeux cette année, au moins que son argent investi serve réellement aux malades et ne termine pas en soupe.

Le marchand d'épices prétend s’appeler Jaro et avoir été un aventurier sillonnant les mers pour en ramener des merveilles. Il fallait vraiment être tombé du nid pour croire ses salades : il n’avait jamais pris la mer ni manipulé les cordages, ses mains étaient bien trop douces pour être celles d'un marin. Et Jaro n’est sûrement pas son véritable nom. Vivant à quai, il se contente d’arnaquer ses clients en diluant ses épices et en trafiquant les poids sur sa balance. A côté de ça, il revend sous le manteau des herbes dangereuses. En cette belle matinée il semble tout heureux. Il a trouvé son pigeon du jour en la personne d’une bourgeoise venue s’encanailler dans le quartier populaire. Attirée par sa gouaille et le prix attractif de ses épices frelatés, elle dépense une fortune en poudres colorées d’ocre.

Saria regarda l’étal en faisant la moue ; rien de bien intéressant à part des poudres colorées et des herbes rabougries. Elle décide finalement de prendre une rasade en attendant son tour. « Eh ! Vous, là-bas ! Ayez la bonté de me remplir une chopine, j'ai la gorge toute sèche à force de renifler ces épices. » brailla t-elle pour se faire entendre malgré le brouhaha ambiant, s'adressant au marchand de vin voisin qui accepta d’une petite révérence ironique la piécette qu’elle lui jetait.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Mar 17 Mar - 13:14

“Quel plus joli parfum une femme peut-elle porter que celui de la peau de son amant ?.”

- Quel plus joli parfum une femme peut-elle porter que celui de la peau de son amant ?.

Fragrances lointaines

Le Navire de ton maître était arrimé depuis une journée, pour le moment, il y avait eu que peu de personnes qui ont rejoint les matelots sur le pont pour partir à l'aventure. La nuit que vous avez passée au port, le froid était mordant pour ta peau frêle qui avait l'habitude des chaleurs enivrante de Relvagoth. Durant cette nuit-là, ton maître t'avait invité à le rejoindre dans son lit, car il ne voulait pas d'une servante dont le froid avait fait craquer sa douce peau.

Tu ne pouvais prédire s'il avait dit cela par orgueil ou par inquiétude à ton égard. Orion était tout pour toi, tu avais réussi à passer une nuit merveilleuse en étant blottie dans les bras de ton maître qui avait conquis ton coeur, mais dont la relation que tu espérais ne pourrait jamais arriver. La deuxième journée commençais et Orion t'avait chargé de trouver des herbes et potions pour la route, car avec le sceau qui bloquait la magie sur le navire, personne pouvait utiliser leur sortilège de soin.

Une fois vêtue de tes vêtements orientaux, tu descendais le navire frigorifié, la vie était présente dans cet endroit et tu étais drôlement perdue à voir tous ces gens en liberté sans aucun maître pour les diriger. Ton arme, une longue Katana était à ta ceinture et tu devais paraître de la noblesse avec tous tes émeraudes sur tes habits et la qualité du tissu que ceux-ci avaient. Tu poussais un léger soupir, marmonnant quelques mots pour faire un orbe de feu qui l'évitait autour de toi et ainsi pouvoir garder une certaine chaleur.

Ton regard évitait celui des hommes gourmands de ton corps et tu évitais aussi les bordels ou bien encore les tavernes. Ta mission était simple, acheter des potions et herbes pour guérir les blessés. Les ruelles néfastes, lieux auquel tu étais habituée en dehors des contrées de ton pays natale. Les arnaqueurs, voleur, assassins, vous pouvez dire ce que vous voulez, mais la jeune femme se sentait à l'aise dans cet environnement.

Une fois dans cet endroit de paradis, un homme avait tenté de prendre ta bourse, mais avec quelques tours de charmes, tu lui avais pris la sienne en gardant celle que ton maître t'avait donnée. Les hommes, toujours aussi naïf au charme d'une femme qui leur porte attention et pour un simple baiser, tu avais reçu sa bourse. Une fois l'homme hors de ta vue, tu essuyais tes fines lèvres et poussait un léger soupir de dégoût. Ce qui t'attirait rapidement, fût une voix féminine qui ordonnait à une personne de lui remplir une chopine, car elle avait la gorge sèche. Cette voix te donnais l'espoir que tu pourrais peut-être t'amuser avec cette femme, au lieu d'avoir des hommes pour partager la chaleur des couvertures d'un lit.

Tu t'approchais lentement vers celle-ci et ta voix douce et calme pouvait retentir.

- Pardonner moi, mais je cherche une herboriste ou alchimiste....

Tu poussais un autre soupir et l'odeur était toujours plus agréable que celle de la testostérone des hommes du navire. Malgré ton parfum, une personne a l'odorat développer pouvait sentir une odeur de Démon pur sang sur ton frêle corps d'humaine et ainsi savoir que tu devais appartenir à un Démon. Après ta légère pause, tu prenais parole de nouveau.

- Espérant que vous pouvez me guider vers une telle personne et si cela est possible, j'aimerais éviter les hommes...

Tes yeux d'un vert éclatant regardaient autour de toi et chaque fois que tu voyais un homme, une légère moue de dégoût pouvait apparaitre sur ton visage. Tu arrêtais aussi ton sortilège, car tu commençais à avoir chaud, un des prix qui étaient liés à tes sortilèges de la sphère de feu.
@Saria Corbin
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