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Qui recherche, et ne trouve pas - Feat. Saelle Edeny

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Ven 5 Juin - 13:06






Qui recherche, et ne trouve pas.
Feat. Saelle Edeny

L’expédition avait été l’une de mes pires expériences à vie… ou presque. Il est vrai que l’espoir de découvrir une nouvelle terre sur laquelle jeter l’ancre était très forte… et comme on dis, l’espoir fait vivre. Néanmoins, cette fois-ci, l’espoir a fait tourner en mouise notre plan de s’approprier un territoire vierge, alors que ces terres-là étaient déjà habitée par des sauvages… comme j’aime si bien les appeler ! Primitifs, peu développé, leurs techniques de combat barbares sont presque venues à bout des matelots de mon équipage. Nous n’étions clairement pas équipés pour combattre des lancers de morceaux de falaises par des catapultes improvisées… ! Dans l’espoir que le reste du pays ne soit pas habité par des cloportes comme ceux qu’on a affronté.

C’est ce qui nous a poussé à se barrer de là… et possiblement aller chercher des renforts pour le combat. Mon but est clairement d’y remettre les pieds un jour, mais pas pour le moment. Nous devions nous remettre sur pied, guérir les blessés, reprendre du poil de la bête et refaire nos ressources… et dans mon cas, je devais trouver le moyen de ramener la mémoire de Nysali. Ma servante s’était prise un sale coup derrière la tête. Chanceuse d’être encore en vie, elle ne se souvient de pratiquement rien, mis à part qu’elle sait danser. Même son nom lui échappe, et là, elle m’a échappée. Aussitôt le navire arrimé au port d’Airlie, celle-ci s’est barrée à toute jambe, me laissant béat sur mon navire. Je ne peux pas la laisser seule comme ça.

J’ai une partie de moi un peu sans-cœur qui me dit… que je dois la ramener ou la tuer avant qu’elle ne retrouve la mémoire, et qu’elle s’ouvre la trappe sur certains secrets de famille… et une autre partie de moi qui a un peu plus de sens me dit que je ne peux pas laisser la pauvre humaine au dépourvu, sans repaire, et surtout, sans souvenir de qui elle est. Comme si, avec le temps, j’avais réussi à développer ce qu’on appelle un certain amour paternel pour la descendante de la famille servante à celle des Terath.

À ce moment-là, je courrais dans le duché de Myrefall. Le grand démon courant au travers les humains d’un duché n’appréciant pas tant les ailés, cherchant visiblement quelqu’un, cela ne passait pas inaperçu. J’étais dévisagé, certes, on me regardait de travers, et moi, je continuais de demander aux passants s’ils avaient vu ma jeune humaine. Je tentais d’éviter de la décrire en détail, puisqu’un démon qui recherche une toute petite humaine, jeune, et surtout peu vêtue, c’est probablement la chose la plus wrong que l’on pourrait imaginer… et dans ce cas-là, je pourrais attirer les foudres du peuple. Je pourrais voler pour la trouver plus facilement… mais malheureusement, mon aile mal formée m’en empêchait.

Certains soulignaient l’exploit que nous avions accompli, de découvrir de nouvelles terres… mais d’autres me reprochaient d’être simplement en vie. Mon navire à Airlie, on me demandait ce que je faisais au duché…. Oui je l’avais suivi jusqu’ici, mais je l’avais perdue de vue une fois dans l’enceintre du duché… et là, je farfouillais les recoins, dans l’espoir de retrouver mon humaine. Je tournais rapidement le coin d’une rue, pour aboutir dans une ruelle sans issue. Soupirant fortement, je cessais ma course, je me dirigeais vers la sortie de la ruelle, la tête un peu basse, réfléchissant à où Nysali aurait pu se retrouver dans la ville… Plus le temps avançait, et plus j’étais inquiet.

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Orion Terath
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Ven 5 Juin - 22:20

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」
C’est au moment où le soleil entamait sa descente sur le duché de Myrefall que je remarquais les premiers signes d’agitation dans le centre-ville. Les passants semblaient retourner d’un pas pressé vers leurs chaumières, certains avaient un teint blafard, d’autres parlaient à demi voix d'une créature se promenant dans la ville. Je me demandais ce qui causait ce trouble et, bien qu’étant dans ma journée de congé de la milice, je pris la décision d’investiguer. Après tout, la tâche d’assurer la sécurité du peuple m’incombait même le mercredi.

Je débutais mon enquête en allant interroger quelques passants. Certaines personnes parlaient d’un bateau étrange au port, d’autres affirmaient avoir vu un immense personnage à la peau rouge arpenter les ruelles de la ville. Je commençais finalement à avoir une idée de ce qui causait le chahut et un groupe de gaillards discutant d’un air secret attira mon attention. Peut-être sauraient-ils préciser les rumeurs?

-Bonjour messieurs! Vous avez sans doute remarqué l’animation inhabituelle dans les rues du duché… Sauriez-vous m’indiquer quelle en est la cause?

Bien qu’en congé, je portais tout de même mon armure complète et ma jupe aux couleurs de la citée. Cet accoutrement jouait en ma faveur la plupart du temps, les langues semblaient se délier lorsqu’en face de la milice. Le plus vieux du groupe pris la parole avec un sourire que je n’arrivais pas à déchiffrer.

-Ne cherchez pas plus loin, on dit qu’un démon se promène librement dans la ville! Vous vous rendez compte? C’est comme un chien sauvage sans laisse. Vous devriez vous occuper de cette affaire avant que quelqu’un se fasse attaquer!


Un de ses camarades se permis de rajouter, non sans m’avoir reluqué de haut en bas.

-Allez demander aux vrais soldats de s’en charger, une femme ne fera pas le poids face à un démon… qui sait de quels vices il est capable!


Ce commentaire déclencha un rire gras du petit groupe de villageois. Je ne m’attendais pas vraiment à mieux face à ces rustres personnes et les commentaires de la sorte ne m’atteignaient plus depuis longtemps. Je pris tout de même le temps de répliquer d’un ton froid et autoritaire.

-Faites bien attention à vos langues, messieurs. Le jour ou un méchant démon viendra détruire votre maison, c’est à mes pieds que vous viendrez pleurer pour sauver votre peau.


Sur ces mots, n’attendant pas leur réponse, je me remis en marche. Un démon donc? Ça semblait coïncider avec ce que j’avais entendu, du moins, de ce que j’en savait. Mes connaissances sur les autres races étaient assez rudimentaires. Comme beaucoup, elles se limitaient à ce que j’avais entendu dans les histoires des vagabonds qui chantaient leurs fables dans les tavernes. Je savais que certains hommes possédaient des demi-démons en esclaves sur l’île, mais un démon libre en ville me semblait assez inédit. Tout ce que je pouvais tirer de ces informations était d’évoluer avec prudence et d’assurer la protection des habitants de Myrefall. C’est avec cette idée en tête que je parti à la recherche du mystérieux démon, remontant sa piste dans les rues de la ville.

Les ombres commençaient à s’étirer, les rues à se vider tranquillement et je voyais mes chances de tomber sur le démon s’amenuiser avec la venue de la nuit. En fait, je ne savais pas vraiment ce que je cherchais. Tout ce que je savais de ma cible était la couleur de sa peau, sa grande taille et des cornes perçant son crâne. Cependant, je ne savais pas à quel point je devais faire confiance à ces témoignages. Certains exagérant plus ou moins volontairement les choses pour faire sensation dans les chaumes.

Un peu plus tard, Noasis avait sans doute voulu que ma quête trouve succès puisqu’au détour d’une ruelle, quelle ne fut pas ma surprise de voir une massive silhouette inhumaine me faire face. Un grand manteau de cuir couvrait bien le corps du démon, mais ses cornes saisissantes le trahissait de loin. J’eu un instant de choc en apercevant la créature. Malgré ma taille assez imposante pour une humaine, la sienne me dominait à tel point que son ombre pouvait m’engouffrer toute entière. Cependant, je me refusais à céder à la peur de l’inconnu. Je prônais la prudence, pas la violence. Ma main passa malgré tout sur le pommeau de mon épée, comme pour me rassurer. C’est d’une voix forte et sûre que j’adressais la parole au démon.

-Alors les rumeurs sont vraies, un démon est au duché. Vous avez du remarqué que votre présence cause tout un émoi dans les rues de la capitale. Je suis Saelle Edeny, soldate de la milice de Myrefall. Quelle est la raison de votre venue en nos terres?
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Saelle Edeny
Sam 6 Juin - 18:40






Qui recherche, et ne trouve pas.
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J’étais plutôt dépité de voir que ma servante ne semblait pas se trouver ici. Malheureusement, demander aux passants s’ils avaient vu une petite humaine peu vêtue pourrait raviver des esprits croches et les pensées peu catholiques des gens, ce que je désirais éviter à tout prix. Je faisais quand-même parti de la noblesse Relvagothienne, et je ne voulais pas gâcher mon image en laissant sous-entendre au peuple blanc que je me tapais une pauvre petite esclave humaine. Mon image était en jeu, en cet instant-là, et pour couronner le tout, une jeune femme, visiblement membre de la milice, se tenait devant moi, me bloquant donc l’accès à la sortie de la ruelle. Mon regard blasé voulait tout dire ; elle ne me faisait pas peur, mais on pouvait lire sur mon visage que j’en avais marre de me taper toutes les malchances du monde. Visiblement, cette soirée-là sera une soirée à cacher dans le placard.

Je soupirais légèrement face au questionnaire que je me prenais de la jeune femme. Déjà, elle me confirmait qu’elle faisait partie de la milice tout en présentant son identité. Je savais donc à qui j’avais affaire ; une petite personne blanche sachant manier les lames, le genre de personne qui pourrait faire en sorte que je me fasse jarter de Myrefall en très peu de temps. Je replaçais une mèche de cheveux obstruant ma visibilité en la passant entre mes deux cornes, question de me préparer au combat si ma vie ou ma liberté dépendait de mon épée. Ma position actuelle dans la situation ne me laissait pas de marbre ; j’étais plutôt mal à l’aise d’être pris en sandwich entre la milice et un mur… dans un pays où on n’aime généralement pas trop les ailés. Mon regard fouillait rapidement l’issu que j’avais, tentant de trouver le moyen de m’échapper par la terre… parce que les airs, c’est à oublier. Des plans que j’endommage mon dos en prime.

Entre temps, je trouvais enfin le courage de répondre à la question que la jeune milicienne m’avait posée, concernant ma raison d’être sur le territoire de son Roi. «Pour être franc, nous revenons de l’expédition ayant mené vers de nouvelles terres… j’ai ramené les Myrefallois dans leur pays natal, mais l’une de mes matelots s’est barrée, elle a perdu la mémoire et je dois avouer être inquiet qu’elle se balade seule sans se souvenir qui elle est…» Je me débrouillais bien, en fait. J’avais fait preuve de dialecte clair, et j’avais usé d’un ton peu agressif, laissant sous-entendre mon inquiétude. Cela avait l’air plutôt naturel, rien de trop dramatique… heureusement pour moi, je n’avais pas manqué mon coup cette fois-ci ! Paraître trop acteur m’aurait peut-être coûté les écailles du dos… et je ne pouvais pas me permettre de me faire attraper.

D’ailleurs, il est à savoir que pour certains pays, les femmes gèrent… et que d’avoir une femme sur mon navire n’était pas nécessairement signe qu’elle était une esclave sexuelle ou une servante à tout faire le sale boulot sur le navire… alors j’espérais que sa culture générale ne soit pas trop rudimentaires, sans quoi j’allais devoir tenter de la convaincre… certains habitants peinent à comprendre le fait que d’autres cultures existent ailleurs, et que dans certains pays le mode de vie ne fonctionne simplement pas comme chez eux. Si elle était incultivée, j’espérais qu’elle était capable de comprendre, ou suffisamment ouverte d’esprit pour ressentir le désir de se renseigner.

«Je suis le capitaine du navire ayant servi à traverser les mers pour des découvertes dont le monde entier pourra bénéficier… et je refuse de laisser une de mes matelots derrière. Ceci explique cela ; je la recherche.» Je pouvais bien tenter d'avoir l'air gentil avec les autres... mais encore ; en Myrefall, mon visage était affiché dans certaines tavernes comme étant recherché... quoi que je pouvais peut-être être en quête de me repentir de mes crimes en aidant l'humanité dans des missions et dans des recherches quasi impossibles. En cet instant, je ne pouvais pas dire que j’avais de mauvaises intentions… mes intentions étaient bonnes, et je ne désirais pas faire de mal à personne. Néanmoins, je devais avouer être peu subtile, et d’une certaine manière, je mettais ma vie, mon intégrité et ma liberté en danger pour tenter de sauver ma servante. Évidemment, j’avais un certain pincement au cœur sous la simple image que l’on tente de me capturer, mais je devais rester de marbre malgré ces sombres pensées.


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Sam 6 Juin - 19:30

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」
Le ton inquiet du démon contrasta grandement avec son apparence impressionnante. Moi qui m’attendais à recevoir une rétorque arrogante ou présomptueuse à base d’insultes sur ma race ou mon sexe, je fus quelque peu désemparée. Les récits parlant des démons les dépeignaient comme des êtres malicieux, sanguinaires, orgueilleux et j’en passe. Pourtant, devant moi se tenait ce qui me semblait, à première vue, une personne cherchant un compagnon, point. De plus, j’avais vaguement entendu parler d’une expédition vers les terres inconnues. L’apparition du bateau au port dont m’avaient parlé ceux que j’avais interrogé et la présence du démon n’avait pas l’air d’une coïncidence et semblait confirmer ses dires.

Cela étant dit, bien que je ne remettais pas en cause la sincérité de mon interlocuteur, je restais prudente et sur mes gardes. Après tout, démon ou pas, tous sont capables d’entourloupes. Selon son discours, il cherchait une femme ayant perdu la mémoire et il se présentait comme le capitaine du navire.

-Celle que vous cherchez, est-ce un démon également? Sachez que je ne vous veux aucun mal, capitaine, tant que les Myrefallois ne sont pas en danger en votre présence.

Je pris une pause pour réfléchir un instant à la confiance que je pouvais accorder au démon. Pour le moment, rien ne m’indiquait qu’il en était moins digne qu’un étranger humain. Faisant de mon mieux pour passer outre l’apparence du capitaine, je pris ma décision.

-Au nom de la milice de Myrefall, je vais vous accompagner dans votre quête. Vos recherches seront facilitées en ma présence et votre protection en sera assurée également. Je sais que certaines personnes peuvent porter préjudice aux voyageurs étrangers, en vous accompagnant, je saurai prévenir ce genre de fâcheux incident.


Ce que je me gardais de dire était aussi la surveillance que j’allais pouvoir exercer sur le capitaine. Ainsi, je pourrais m’assurer que sa recherche se passe sans accroc et que la paix serait gardée en Myrefall. J’avais l’impression d’être une bergère, mais au lieu de garder les moutons, je me voyais guider le loup au travers du troupeau…
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Dim 14 Juin - 13:15






Qui recherche, et ne trouve pas.
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La jeune femme devant moi élevait la voix, me laissant comprendre rapidement qu’elle désirait m’aider à retrouver ma servante en me demandant si elle était un démon également. Peut-être était-ce réel, ou peut-être était-ce une façon de me garder à l’œil tout en faisant ses recherches… et peut-être qu’une fois retrouvé -question de s’assurer de sa sécurité- elle me foutrait en arrestation. Après tout, ma tronche est affichée partout, ce ne serait pas surprenant qu’un truc pareil m’arrive. Peut-être que les affiches ont été retirés, aussi… après avoir parti une telle expédition. J’ai réussi où bien d’autres ont échoués, il va sans dire que l’on me respecterait un peu plus qu’avant l’expédition !

L’offre de la jeune femme de m’accompagner dans mes recherches était plutôt bien. Malgré le fait que j’allais me sentir surveillé et que je risquais peut-être de me faire attraper, si au moins je pouvais retrouver Nysali, cela aura au moins valu la peine. Je foutrai la merde pour m’échapper plus tard, et c’est tout. Ne connaissant pas la ville, j’allais pouvoir profiter de ses connaissances du duché pour m’aider à retrouver ma servante… « Merci beaucoup pour votre aide, c’est très aimable de votre part.» N’en dis pas trop. Bien qu’il faut flatter le chat dans le sens du poil, il ne faut pas lui donner trop d’affection non plus… ni lui porter trop d’attention…

«Pour répondre à votre question, elle est humaine. Elle a les cheveux noirs très longs, et j’ai bien peur qu’elle se soit barrée avec très peu de vêtements… elle n’a pas toute sa tête depuis son accident…» C’est bien, Orion. C’est bien. Il fallait que j’évite de dire qu’elle était vêtue comme une esclave, puisqu’aux yeux de la population, elle n’est qu’une servante… ou une matelot de mon navire, peut-être même. D’ailleurs, un démon qui court après une jeune humaine peu vêtue, ça peut porter à confusion.

«Son nom c’est Nysali.» Oui. Plutôt que de la croiser et l’appeler «fille», ou encore de courir après elle en lui disant «Hey toi viens ici jeune fille»… autant bien avoir son nom pour l’appeler avec un minimum de décence ! Mon regard fouillait un peu la place où nous étions arrêté, cherchant un peu par où commencer. Ne connaissant pas réellement la ville de Myrefall, je m’étais quelque peu égaré et je préférais demander plutôt que de m’enfoncer encore plus loin dans ma merde… «Je ne connais pas trop la ville, malheureusement. Pourriez-vous m’aider à trouver les auberges ?» Les auberges. Pas les tavernes… puisque les tavernes, ma tronche est affichée dans la majorité d’entre eux… du moins, aux dernières nouvelles, c’était le cas.

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Dim 14 Juin - 17:16

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」
De surprise en surprise, non-seulement le capitaine montrait des émotions humaines, mais il était en plus polis et courtois. Je me disais qu’au final, les vils personnes rustres et vicieuses se trouvaient plus souvent dans mes rangs que dans ceux des démons pour le coup. Mon interlocuteur cherchait donc une jeune femme humaine contrairement à ce que j’avais pensé. La brève description qui me fut donnée n’était pas très complète. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

-Donc nous cherchons une jeune femme qui s’appelle Nysali. Est-elle déjà venue ici avant? Est-ce que certaines choses l’attirent comme la plage, les sources chaudes, les marchés ou la nourriture? Comprenez que nous sommes comme dans une fourmilière géante ici, on peut bien chercher au hasard des rues, mais un indice ne serais pas de refus.

Qu’on cherche une femme peu vêtue m’intrigua quelque peu, mais pour le moment je me concentrais sur un élément pouvant nous indiquer la route à prendre. De toute façon, nous aurions bien temps de discuter sur le chemin. Je connaissais Myrefall comme le fond de ma poche, mais la ville restait grande et elle comptait par dizaines les recoins bien cachés et les ruelles mal famées. J’espérais que mon interlocuteur me donne un peu de matière pour la recherche. D’ailleurs, son humble question sur les auberges m’arracha un sourire.

-Il y a des tavernes et des auberges indépendantes un peu partout, nous n’aurons pas de mal à trouver un logis. Concentrons-nous sur la recherche de votre équipière pour le moment.

Quoi qu’on en dise, la race ne semblait pas définir vraiment la personne. Je m'attendais à devoir insister pour l’accompagner, mais je n’eus ni besoin d’argumenter, ni d’user de mon autorité ou de ma lame pour le convaincre d’accepter mon escorte. Bien des villageois n’auraient jamais oser avouer ne pas connaître la ville, ni accepter l’aide d’une femme. Bien que toujours sur mes gardes, je laissais place à me détendre quelque peu. Il était voyageur comme j’en avais aidé des dizaines, mais il restait, purement physiquement, une menace s’il venait à décider de se débarrasser de moi.

-Je ne crois pas que vous vous soyez présenté, capitaine. Ce sera plus simple de communiquer avec un nom, même fictif.

Je n'étais pas né de la dernière pluie, ce n'étais pas rare de donner un faux nom aux autorités pour tenter de brouiller les pistes. Je ne pouvais lui en tenir rigueur. Je me décalais du milieu de l’allée et fis signe à mon interlocuteur de me suivre.

-De ce que je constate, Nysali n’est pas dans cette ruelle. Il serait préférable que la nuit ne nous rattrape pas, commençons les recherches.

C’est sur ces mots que nous commencions notre quête pour trouver la matelot avec presque autant de souvenirs que de vêtements. C'est un duo improbable d’une femme milicienne et d’un démon capitaine qui serait digne des chansonniers des tavernes.

(HRP: si tu as des indices à donner sur l'emplacement de Nysali, tu peux considérer que Saelle aura une idée d'où chercher et les mènera dans cette direction)
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Saelle Edeny
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Ven 19 Juin - 13:28






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La milicienne s’empressait de demander davantage de détails concernant ma servante… chose que je trouvais complètement normal en fait, mais j’étais plutôt mal à l’aise de lui dire qu’elle se tiendrait majoritairement dans les bordels… le genre d’endroit fréquenté par les chasseurs de primes, qui verront sûrement ma tronche étampée sur un papier dans l’entrée. Le genre d’endroit que je ne peux pas me risquer d’entrer. Avant les bordels, peut-être se cherchera-t-elle un endroit plutôt calme où s’arrêter le temps de dormir, aussi… qui sait. La demande des auberges était principalement pour y déposer un avis de recherche, même verbal, aux aubergistes… pour que l’on appelle la milice si on retrouve ma servante.

J’avais peut-être réfléchi trop longtemps, je n’avais pas eu le temps de laisser mes réponses que la jeune femme devant moi enchaînait avec des questions en rapport avec mon identité. Il est vrai que je n’avais pas transmis mon nom encore, chose qu’elle avait fait dès le départ. « Orion Terath. Ce sera plus simple de communiquer, effectivement. » J’avais presque honte d’avoir oublié de me présenter… d’habitude je dois avouer être un peu vaniteux, où je suis grand, fort, et fier de qui je suis… mais dans cette ville, où je me fais lancer tous les regards négatifs du monde, j’étais beaucoup moins fier…

Nous sortions de la ruelle… puisque ma compagne d’infortune m’avait fait remarquer que je me tenais entre trois murs dans une ruelle vide depuis le début de notre rencontre. La tête un peu basse, le regard interrogateur, me grattant le derrière de la tête, je réfléchissais au genre d’endroit où elle pourrait se trouver. «Pour revenir à Nysali, j’essaie de me mettre à sa place… elle déteste être seule et perdue en temps normal, donc elle chercherait logiquement une place où passer la nuit, et où elle pourrait se sécuriser.» Me mettre à la place de ma servante, fallait pas trop rêver quand-même. Ce n’était que la logique des choses pour moi. J’avais trop d’orgueil pour affirmer ce genre de trucs en temps normal, faut croire que la perte de Nysali me montait étrangement à la tête.

« Elle aurait aussi tendance à fouiller les tavernes… mais avec sa perte de mémoire, je ne la reconnais plus… du coup c’est dur à dire.» En dernier, elle avait tendance à rester enfermé, elle ne m’obéissait plus. La confusion hantait les traits de son visage alors qu’elle ne faisait plus rien qui entrait dans ses habitudes… « Depuis qu’elle a perdue la mémoire, elle est restée enfermée majoritairement dans sa cabine. Elle n’a même pas bu d’alcool ni rien de ce qui s’apparente à ses habitudes… j’opterais plus pour fouiller les auberges en premier lieu. »

Alors que je réfléchissais encore, nous prenions finalement une direction. Pour ma part, j’essayais de penser à ce qu’elle aimait, et ce qu’elle n’aimait pas. Le froid et le chaud. Venant d’un climat aride et chaud, il serait complètement normal qu’elle ne se sente pas bien dans les climats tempérés comme ici. Cela pourrait peut-être donner une piste de plus sur quel genre d’auberge Nysali rechercherait. « Vu notre climat, elle aurait peut-être tendance à se réfugier dans les endroits où la chaleur est au rendez-vous… comme des bains publiques…»

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Ven 19 Juin - 16:30

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J’acquiesçais aux informations données par Orion, pensive. D’un pas soutenu, qui devait sembler normal au capitaine vue sa taille, je me dirigeais vers les auberges pour commencer notre quête. En effet, il me semblait logique pour une femme seule dans un pays inconnu de vouloir trouver un toit pour passer la nuit qui tombait peu à peu sur Myrefall.

-Commençons par les auberges. Pour ce qui est des bains publics, il y a deux endroits dans la capitale qui pourraient coller à cette description. Seulement, le premier se situe dans les quartiers nobles et elle ne pourra y entrer à moins de payer une somme considérable et le deuxième n’est pas connu du grand publique. À moins de tomber dessus par hasard, je doute qu’elle se retrouve là.

En effet, un bain chaud était effectivement accessible à la population, mais il n’était plus entretenu depuis un bon moment. L’endroit avait été abandonné lorsque les nobles ont tourné leur investissement à la construction de nouvelles installations dans la partie huppée de la ville. Bref, peu de chance que Nysali se trouve à l’un de ces endroits. Tout en réfléchissant, je pouvais observer de plus près mon compagnon de route. Des cicatrices avaient déchiré sa peau à la couleur de la terre cuite, témoins de batailles navales sans doute. Ses cornes semblables à celles des boucs perçaient une chevelure de jais soignée. Mon regard se détourna du démon pour se poser sur les quelques personnes dont nous croisions la route. Les visages exprimaient tantôt du dégoût, tantôt de la peur ou de la curiosité et presque toujours une grande surprise. Je ne pouvais pas condamner ce peuple éduqué à coups de on dit. D’ailleurs, j’en faisait parti et bien que je semblais à mon aise, ma main était toujours prête à dégainer. Arrivés à la première auberge, je pris une pause avant d’entrer dans l’établissement.

-Qu’est-ce que vous comptez faire de Nysali une fois retrouvée? Vous pensez pouvoir la guérir?

Je n’étais pas guérisseuse ni médecin, mais la perte de mémoire me semblait plus complexe à traiter qu’un bras cassé. J'ajoutais d'un ton sérieux et plus bas pour que les oreilles indiscrètes ne nous entendent pas.

-Et surtout, qu’est-ce que vous êtes prêt à donner pour la retrouver?
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Dim 12 Juil - 10:11






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J’écoutais attentivement les explications de la jeune femme à mes côtés. Elle venait de me confirmer que les bains publics de la capitale n’étaient pas accessibles pour ma servante, ce qui me rassurait beaucoup à vrai dire. Bien qu’elle aurait pu me voler une somme d’argent importante pour y avoir accès, ce n’était pas son genre de commettre des vols comme ça. Au moins, le fait que les bains sont non-accessibles, cela retire une possibilité de la liste. J’avais l’air songeur, réfléchissant à des détails supplémentaires pour la retracer… et à des possibilités de plus, question de pouvoir mettre une destination sur notre quête qui me semblait drôlement interminable.

Nous nous immobilisions devant un établissement ressemblant étrangement à une auberge du bas-peuple. Du bas peuple, oui ; étant noble, c’est difficile de trouver auberge à mon goût. Ce bâtiment semblait être le genre d’endroit que je ne pourrai peut-être pas entrer aisément dû à ma grande taille, en plus de mes cornes au-dessus de ma tête. La ville ne comptait pas faciliter la tâche aux démons à l’époque où elle avait été construite… !

La voix de Saelle s’élevait, dans une ultime question. Qu’est-ce que je ferai de Nysali une fois que je l’aurai… été surtout, combien j’étais prêt à donner pour la retrouver. Je n’avais pas pensé à ça, parce que je ne pensais pas avoir à lancer de grands avis de recherche… mais plus le temps avançait, et plus je me disais que j’allais devoir me replier à une recherche beaucoup plus publique. Visiblement, son aide seulement ne sera pas suffisant pour retrouver ma servante dans cette grande ville qui m’était hélas très peu connue.

«Si 50 000 écus est nécessaire pour que l’on considère cette recherche comme étant sérieuse, je les mettrai.» 50 000 écus était une somme relativement élevé pour certains nobles à dépenser d’un coup... alors pour le bas-peuple, il s’agit là d’une somme phénoménale. D’ailleurs, c’était la moitié de ma prime, et j’étais entièrement capable de donner cette somme… j’avais quand-même toute l’héritage familiale dans le manoir à Relvagoth…

«C’est de ma faute si elle a perdu la mémoire, puisque l’incident s’est déroulé sur les terres que nous avions exploré sous ma tutelle… et je m’engage à chercher les meilleurs médecins et payer leurs services en conséquences pour qu’ils puissent aider Nysali à retrouver la mémoire.» Tout ça est vrai, certes… mais ça va m’aider à me sauver la peau du cul moi-même… Si jamais elle retrouve la mémoire sans ma présence, il va s’en dire qu’elle est ma servante, considérée comme une esclave par les gens qui ne sont pas de Relvagoth… et je ne veux pas qu’elle le crie haut été fort dans les autres pays pour détruire la réputation que je tente de remonter lentement en rendant service à la société.

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Jeu 16 Juil - 21:45

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

Mes yeux se rondirent, ahuri à la somme absolument titanesque que le capitaine était prêt à investir pour retrouver sa comparse. 50 000 écus… Je ne verrais probablement jamais cette somme de ma vie! L’argent ne m’intéressait pas, tant que j’avais un toit, à manger et surtout à boire, le reste me semblait assez superflus. Ceci étant dit, je ne pouvais même pas imaginer que le démon à mes côtés fut parti de la noblesse. En fait, je n’avais pas pensé une seconde que la noblesse était un rang possible chez cette race. À mieux y penser, je me trouvais bête. La courtoisie, son langage recherché, ses manières, sa stature, toutes ces caractéristiques auraient dû me mettre la puce à l’oreille. Bien qu’il n’était pas de mon monde, je senti mes joues rougir de honte face à mon attitude familière à un membre de la haute. Pour moi, le respect de la hiérarchie était important. C’était le fondement même de la milice. Ne coupant pas la parole à mon interlocuteur, je redressais ma posture et mon visage devint automatiquement plus formel. C’était l’attitude attendue d’une soldate face à la noblesse.

De surprise en surprise, les humbles mots que me confiait le capitaine me semblèrent des plus sincère. J’acquiesçais à se paroles, des médecins et des mages pouvant faire des prodiges se trouvaient dans la capitale. Avec la somme que possédait Orion, nul doute qu’il allait pouvoir s’offrir les services des plus compétents. Ayant toutes ces informations en tête, un plan d’action commença à se dessiner dans ma tête. Comme l’argent n’était pas un facteur limitant, les recherches allaient pouvoir s’effectuer de bon train.

-Merci de vos réponses Sir Orion. Laissez-moi entrer en premier et entamer la discussion avec l’aubergiste pour la recherche. Je pense que le dialogue en sera facilité.

Je mis le pied dans l’auberge ces mots dits et m’avançais vers l’aubergiste. Dans la salle principale, à côté de la porte, se trouvait deux hommes faisant messe basse. D’autres petits groupes étaient dispersés ça et là, la venue d’une milicienne ne semblait pas faire plaisir aux clients. N’ayant que faire des regards noirs, je me dirigeais directement vers le tenancier pour lui expliquer la situation.

-Bien le bonjour! Nous sommes à la recherche d’une jeune femme qui s’est perdue dans Myrefall. Elle a de longs cheveux noirs et…

Je cherchais à en dire plus, mais c’était la seule caractéristique que m’avait donné Orion. Je me tournais donc vers lui afin qu’il prenne la relève.
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Mer 12 Aoû - 15:23






Qui recherche, et ne trouve pas.
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La jeune femme semblait vraiment prête à m’aider, et c’est ce qui me redonnait foi en l’humanité… d’une certaine manière, puisque tout ce qui se passe est quand-même à cause d’un groupe d’être vivants établis à l’autre bout du monde. Au moins, je pouvais voir que Myrefall chercherait à m’aider. Je ne voulais pas que l’on me reconnaisse comme étant le grand pirate meurtrier pour lequel il y a une aussi grande prime, ce qui m’empêchait d’entrer dans les tavernes avec aisance. D’une manière, j’avais quand-même pris l’initiative de lancer une expédition, tentant de faire de nouvelles découvertes qui permettraient un avancement pour tous les pays…

Mon regard sombre détaillait les rues, dans l’espoir de voir les longs cheveux de ma servante cascader quelque part au gré de ses pas… malheureusement, retrouver quelqu’un ne sera pas si simple, surtout vu la façon dont elle me fuit… et particulièrement dans une ville que nous ne connaissions pas, ni moi ni Nysali. Ma partenaire d’infortune se dirigeait vers une taverne après m’avoir remercié pour les détails, me disant de la laisser faire. C’est en plein ce que je m’apprêtais à faire. Je ne voulais pas nuire aux recherches, et je me connaissais assez pour dire que j’étais capable d’être une nuisance relativement importante lorsque je ne faisais pas attention. La preuve : j’ai mené le navire dans un guet-apens. En tentant de régler la situation, j’ai plutôt fait dégénérer la situation. Mon estime personnelle n’était vraiment pas à mon meilleur.

Elle entrait dans le bâtiment, et je suivais, me faisant discret… malgré ma taille. L’aura de Saelle semblait assez imposante -ou son rôle, important- puisque les gens semblaient d’autant plus troublés par sa présence dans l’établissement que la mienne. Je restais discret, elle commençait à parler. Elle manquait cruellement d’informations, et c’est son regard vers ma personne qui me faisait remarquer qu’il était peut-être plus sage que je prenne la parole dans cet instant.

«Elle s’appelle Nysali Blazedancer. Elle a les cheveux noirs longs, les yeux verts, et elle fait environ un mètre quarante. Elle était sur mon navire à l’expédition. » Le tout pouvait sembler vraiment étrange vu comme cela… pourquoi un grand démon comme moi rechercherait une pauvre jeune femme ? Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre sur elle, sans préciser qu’elle est toujours presque nue ? «Elle a perdu la mémoire à cause d’un accident lors de l’expédition, je la recherche pour lui payer les soins nécessaires… du coup, elle peut sembler perdue.»

J’arrêtais là. Je ne voulais pas en rajouter, déjà que j’avais les cornes appuyées au plafond, l’aura aussi lourde que mes pas, et le regard fuyard après avoir constaté mon visage affiché... sur l’une des affiches poussiéreuses au fond de la taverne près du foyer de la cuisine, dans un coin très peu convoité vu l’horrible chaleur que le foyer devait dégager en plein été. Je ne voulais pas me faire griller… du moins, pas maintenant. Je n’avais d’ailleurs pas les moyens de voler pour me barrer d’ici si jamais la merde me tombait sur la tête.

J’ai plus important à faire que ma propre dignité en ce moment, la vie de Nysali était en danger, en ce moment-là… et c’est là-dessus que je tentais de me concentrer le plus, sans quoi, je ne serais possiblement jamais entré en ville. Je devais garder la tête haute si je voulais la retrouver.


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Lun 17 Aoû - 19:30

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

La description, bien que sommaire, de Nysali me fit réaliser quelque chose de fort important. Nysali… je l’avais déjà vue! Enfin, sans crier victoire trop vite, la taille, les cheveux et les yeux collaient parfaitement à la description de Jade, la jeune femme que j’avais croisé dans les bains abandonnés il y a de cela quelques jours. Même l’endroit tombait dans ce qu’Orion m’avait indiqué plus tôt. C’était une bonne piste, mais avant même que j’aille le temps de partager mes soupçons avec le capitaine, un homme vint interrompre mon train de penser.

-J’ai vu une jolie minette comme ça en venant à la taverne ce soir. Elle avait une longue tresse noire et une jupe pas fâchante à regarder… Elle m’a dit d’aller me faire foutre après mes gentils compliments d'ailleurs, elle est bien mal polie votre donzelle! Mais je sais où elle est, je vous montre le chemin de ce pas!

L’homme était debout à côté de la porte. Ses mots étaient un peu décousus, il était visiblement éméché, mais sa description était fidèle à celle de la disparue. Par ailleurs, sans même voir si on le suivait, l’homme sorti de la taverne et s’engouffra dans les rues labyrinthiques de la cité. Il marchait vite malgré ses nombreux grammes d’alcool dans le sang, le bougre. Autant vous dire que nous n’avions pas le temps de réfléchir très longtemps et je pris la décision de le suivre. Je lui emboîtais donc le pas en saluant l’aubergiste qui semblait avoir déjà rayé cette altercation de sa mémoire. Je soufflais simplement à Orion ces mots;

-La description colle et c’est notre meilleure piste. S’il nous pose un lapin j’aurai une autre suggestion pour la retrouver, mais autant voir où il va nous mener.

Et sur ce, notre guide de fortune nous montra le chemin vers les entrailles de la ville où Nysali s’était peut-être retrouvée.
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Dim 30 Aoû - 18:49






Qui recherche, et ne trouve pas.
Feat. Saelle Edeny

Une jolie minette à la jupe pas fâchante à regarder, mal polie, qui l’a envoyer balader. Après, se faire dire de telles choses il y a de quoi l’envoyer cirer des briques. D’ailleurs, Nysali, c’était son genre. La description que le connard avait fait de ma servante collait parfaitement à cette dernière. Sans aucun doute, c’était elle. Bien que je le fusillais du regard suite à tout ce qu’il avait mentionné sur Nysali, je tentais de garder mon calme, sortant de l’auberge en douce alors que je suivais la milice ainsi que ce cloporte empestant l’alcool.

Saelle rajoutait rapidement le fait que c’était une piste forte en espoir, mais après, si c’était un plan à la con elle avait une autre piste qui pourrait peut-être nous aider. Mon regard toujours aussi éméché par la fatigue se promenait dans les ruelles, espérant encore la croiser et possiblement la ramener sans avoir à suivre ce clébard plus longtemps. Plus vite cette connerie allait être terminée, plus vite j’allais pouvoir retourner au Dominium Oceanis.

«Il est mieux de ne pas nous poser un lapin… pas besoin de mentionner que je ne suis pas d’humeur à rigoler.» Sans menace, ni rien, j’avais simplement dit tout haut ce que je pensais tout bas. J’allais perdre patience si c’était un guet à pend. Ma tronche étant recherchée et l’affichant ouvertement depuis quelques heures déjà partout dans Myrefall, il y avait de quoi foutre un piège et ma fatigue serait suffisante pour m’y balancer sans trop porter d’effort. De quoi faire un petit tour de passe-passe qui rapporterait 100 000 écus, quoi…

Notre course nous menait dans les entrailles de la ville. Le fait que je ne connaisse pas la ville faisait de moi une cible de choix en ce moment, et c’est ce qui m’inquiétais. Je ne savais pas comment quitter les murs du duché… mes pas raisonnaient au même rythme que celui des deux autres, je tentais de ne pas perdre la trace du singe répugnant défraichi qui nous servait de guide.

«P’tain… J’espère que vous allez m’aider à sortir de cette ville, après ça…»


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Dim 30 Aoû - 21:57

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

Les minutes passaient et nous nous approchions de plus en plus des quartiers plus démunis de la ville. Or, connaissant cette dernière comme ma poche, je savais que les bains en ruine n’étaient pas bien loin dans cette partie de la cité. Donc si Jade, la jeune femme que j’avais rencontrée à ces mêmes bains, était bien Nysali, qu’elle y soit retournée n’était pas impossible. Le soleil nous offrait ses derniers rayons, le ciel aux couleurs de feu revêtait lentement son long manteau noir. Je n’avais pas besoin de beaucoup de lumière pour me retrouver ici, tant qu’Orion me suivait, il ne devrait pas trop se perdre non-plus.

J’entendis d’ailleurs le capitaine pester tout bas. J’étais d’accord avec lui ceci dit, je n’étais pas d’humeur à gérer une embuscade. Pour ce qui était de son deuxième commentaire sur son manque d’orientation, je dois avouer que c’était plutôt rassurant. Je craignais un peu moins qu’il me plante un poignard dans le dos en sachant qu’il avait besoin de moi pour retrouver son chemin. Parlant du chemin, l’homme à l’allure éméchée semblait savoir avec une précision assez impressionnante où il nous menait. À chaque pas que je faisais, mon mauvais pressentiment augmentait. Aussi, pour un homme alcoolisé, il n’avait pas arrêté une seconde pour trouver la bonne rue, pas pris une pause pour souffler ou déblatérer comme les ivrognes le font souvent.

À bien y réfléchir, si ce n’était pas un guet à pend, on pouvait bien me rebaptiser Nather! Ceci étant, mon devoir m’incombait. De tomber dans cette embuscade me permettrait de mettre la main sur quelques bandits et je pourrais les débarrasser des rues avant la fête de Noasis. Un bref coup d’œil à l’imposant démon me conforta légèrement dans ma décision. Il pourrait toujours fuir ou se défendre gentiment. Des voyous de bas étages ne me semblaient pas être un risque exagérer. C’est la main sur la garde de mon épée et le regard attentif aux autres signes suspects que je continuais à suivre notre cher guide vers ses camarades.

Mes soupçons ne se firent pas beaucoup plus attendre pour se faire confirmer. Le lascar qui avait joué le guide s’était arrêté dans une place circulaire qui ne comprenait que trois sorties. Celle d’où nous venions et deux autres un peu plus loin qui menaient à d’autres ruelles toutes aussi étroites. Comme je m’y attendais, le schéma de l’embuscade était classique. Deux hommes qui nous suivaient depuis quelques rues avaient bloqué le chemin dans notre dos et je soupçonnais d’autres de leurs comparses d’avoir fait la même chose pour les deux ruelles restantes. Or, il faisait trop noir pour que je puisse bien discerner ce qui pouvait se tramer à cette hauteur. La place devait faire une quinzaine de mètres de diamètre, les murs de pierre l'entourant ne permettaient pas de retraite facile. C’était un endroit parfait pour ces malfrats.

-J’ai trente gars armés jusqu’aux dents qui n’attendent que mon signal pour vous faire les poches. Toi, le monstre, j’ai cru entendre que tu avais quelques écus pour sauver ta damzelle? Donne-moi les 50 000 et on te laissera tranquille.

Notre guide avait enfin dévoilé son vrai visage, mais j’avais déjà entendu le refrain maintes fois avant aujourd’hui. Je n’étais pas impressionnée par son théâtre. Pivotant naturellement pour faire face au beau parleur et aux hommes qui étaient dans notre dos, ce simple geste me permettait de protéger mes arrières. Je m’adressais sans attendre au faux ivrogne d’un ton autoritaire.

-Au nom de la milice de Myrefall, si vous ne revenez pas sur vos menaces je devrai vous arrêter pour banditisme.

L’homme gloussa, comme ses collègues, à ma remarque. Je lâchais un soupir, cet avertissement protocolaire me faisait gaspiller ma salive à chaque fois. Je dégainais donc mon arme en me plaçant devant Orion en position défensive. Je murmurais pour que lui seul entende.

-Bon, tu vas devoir suivre mes directives à la lettre. Tu peux te défendre, mais si tu causes la mort ou des blessures graves je devrai t’arrêter aussi. Je t’explique la situation; si je meurs tu seras sans aucun doute tenu responsable et pendu dès que tu remettras les pieds sur l’île en plus de perdre Nysali. Si l’un des voleurs meurt, tu seras aussi tenu responsable et envoyé au cachot. Si tu m’obéis, tu retireras le bénéfice de m’avoir aidé à maîtriser ces voyous et tu auras la reconnaissance de la milice. Tu n’as pas vraiment le choix, toute mes excuses de t’avoir entraîné là-dedans.

Alors que je parlais, les hommes derrière nous avaient dégainer des rapières de piètre facture, mais pouvant tout de même infliger de sérieux dégâts. Notre guide, quant à lui, avait amorcé un décompte pour recevoir ses écus. Sept… six… cinq…
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Lun 7 Sep - 20:36






Qui recherche, et ne trouve pas.
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Bon… alors là, pour une embuscade, c’était plutôt un gros classique. Je m’y attendais beaucoup plus que je ne l’aurais simplement imaginé. Cela ne m’avait même pas surpris, ni impressionné. Mon regard virevoltait entre chaque visage qui nous entourait peu à peu, pour voir que les hommes malfrats bloquaient maintenant le chemin d’où nous venions. Un regard épuisé, las et sans intérêt se retournait vers l’homme puant devant moi, me demandant une somme d’argent phénoménale… pour un être aussi bas que lui. Pour obtenir le quart d’une fortune pareil il allait devoir travailler toute sa vie deux fois plus fort que ce qu’il fait en ce moment.

En temps normal, j’aurais éclaté de rire mais là, je n’en avais pas vraiment la force… ni l’envie. J’avais plus envie de les tuer, tous les trois. De venger ma colère sur eux, de violemment les frapper jusqu’à ce que mort s’en suive… mais malheureusement je ne pouvais pas faire cela. Il n’y avait aucun témoin sur place outre la milice, et comment croire une jeune femme milicienne alors qu’un démon grand, vilain et sadique se trouve sur les lieux du crime? Le mystère ne tournera pas longtemps autour de la situation. Les gens feront un plus un, et diront deux. Néanmoins, l’équation actuelle est bien plus difficile que ce qu’elle semble être, et je ne pensais pas m’en sortir intact s’il y avait un mort là-dedans ce soir-là. J’étais dans de beaux draps, et ça, je ne pouvais pas le nier.

On voulait me capturer. C’est clair que je ne comptais pas me laisser faire, mais c’était bien plus difficile que ça en avait l’air… et la jeune milicienne s’empressait de me faire remarquer qu’en ce moment, ma position était délicate et que peu importe l’issu du combat, je risquais  d’être coupable… sauf si elle réussissait à mettre au garde à vous les trois mecs chelous ainsi que les supposé trente autres cachés quelque part dans des endroits que l’on ne pouvait voir, et ce, sans les tuer et surtout, sans mourir. Avec des enfoirés pareils, si elle meurt ils pourront très bien me barrer de la ville, ou me re-foutre sur les recherches actives. Le décompte avait commencé, le suspect principal voulait à tout prix sa somme d’argent… le genre de somme d’argent que je ne traîne pas sur moi, évidemment Le tout était bien caché dans mon navire et dans le manoir familial, mais jamais je ne traînerai une telle somme sur moi. Cela ne me servirait à rien, et en prime, cela serait bien trop lourd pour rien.

Soupirant, je n’avais pas pu faire autrement que de sortir une grosse poignée d’écus de l’une de mes bourses. « Tu penses que j’ai cette somme sur moi…? Est-ce que j’ai l’air de traîner une charrette sur moi, en ce moment? » Je riais légèrement devant l’incompétence de l’homme devant moi. Je lançais la centaine d’écus au sol comme si je venais de nourrir un oiseau avec des miettes de pain. Je le faisais exprès, puisque j’aurais très bien pu lancer la bourse fermée mais il était clair qu’à la grosseur de celle-ci, il n’y avait pas 50 000 écus là-dedans. Je gagnais du temps, je cherchais à retourner leur attention de pauvre bougre et leur avarice sur ce qu’ils recherchent le plus. Le bruit métallique de la monnaie raisonnait bruyamment au sol, alors que je le regardais dans les yeux. « C’est tout ce que j’ai. Je m’attendais à me faire vider les poches par des petits cons comme toi, alors je n’ai pas tout traîné. »

Je ne comptais pas lui laisser le temps de riposter, ni de parler. Mon regard agacé le dévisageait, solidement, alors que je reprenais la parole sur un ton un peu plus arrogant. « Prends-les. T’en as une centaine. Ça devrait être assez pour rassasier ta faim de métal. Tu diras à tes trente mecs qui veulent mes cornes que tu as quelques écus pour eux, qu’ils aient s’acheter une vie plutôt que de courir après un être vivant qui veut simplement aider une jeune femme. »

Voilà que je m’étais presque mis dans la merde… ou peut-être que oui, en fait. Leur tronche allait sûrement valoir la peine en fait. J’attendais une réponse de leur part -positive ou négative- et peu importe ce qu’elle sera, je trouverai moyen de me barrer. En fait, si j’avais besoin de quitter, je n’avais qu’à foncer tête première sur les deux cons dans l’entrée, et mes ailes pourraient m’aider à propulser des idiots. Après tout, pour que des ailes puissent lever un corps comme le mien, ils se doivent d’être puissantes. Dans le pire des scénarios, je prévoyais fuir en courant. Vu ma taille, j’avais l’avantage. Me retrouver dans un merdier pareil venait de me rappeler à quel point je refusais de tomber sous la griffe de n’importe qui, et même si je devais abandonner Nysali, je fuirai…

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Orion Terath
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Mar 8 Sep - 17:19

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

La voix agacée et grave de mon camarade d’infortune résonnait dans la nuit et fit s’éteindre le décompte du malotru qui nous avait embusqué. Il était intimidant, les nombreuses pièces jetées aux pieds du malheureux renforçaient le charisme du démon. Néanmoins, malgré les frissons qui couraient le long de mon échine, j’avais un semblant de contrôle sur la situation. La bergère avait le loup en laisse, mais il ne fallait qu’un faux pas pour que l’animal lui échappe des mains. Je réalisais peu à peu que j’avais mis beaucoup de vies en danger, la mienne compris, pour mon devoir de mettre les malfrats au cachot. Or, bien qu’ils étaient bandits, ils ne méritaient pas la mort. Orion allait-il se plier à mes ordres? Mes mises en gardes étaient réelles, mais s’il décidait de massacrer chacun des hommes et de fuir sur son navire, ça n’aurait été qu’une boucherie inutile que j’aurais sur la conscience… S’il ne me supprimait pas aussi.

Les regrets envahissaient mon esprit, mais je devais assumer mes choix. De montrer ma faiblesse n’allait que concrétiser mes craintes, je devais rester forte et fière. Mon regard droit se posais donc sur le chef de la bande qui avait été pris de court par le discours du capitaine. Les deux hommes à l’entrée se regardaient sans trop savoir quoi faire, j’avais une ouverture. De mon expérience, le nombre de collègues indiqué par le bandit était du bluff. J’estimais qu’ils ne devaient pas être plus d’une dizaine, même si je ne pouvais en être certaine. Je soufflais simplement à Orion quelques mots tout bas.

-Pas de morts.

Puis, sans crier gare, m’élançais vers le voleur qui nous avait entraîné dans ce piège (16/75%, réussite). Profitant de ma force, mon poids et ma vitesse, je donnais un grand coup d’épaule dans le buste de mon opposant. Ce dernier vacilla et tomba à la renverse, ne s’attendant pas à recevoir plusieurs dizaines de kilos de métal et de muscles en plein torse. Sachant qu’il allait avoir le souffle coupé pendant quelques secondes, mon regard tenta de percer la pénombre tout autour de nous (43/75%, réussite). Comble du malheur! J’aperçu en hauteur au moins trois hommes embusqués sur le toit des bâtiments qui nous entouraient dont deux de part et d’autre de l’étroite ruelle que nous avions emprunter pour se rendre à la place. Ils avaient des arcs prêts à décocher, et je n’étais pas la cible. Bien que la taille d’Orion faisait sa force, c’était aussi sa grande faiblesse.

-Attention aux archers en hauteur!

J’avais crié ces mots pour que mon compagnon m’entende et que nos ennemis sachent qu’ils étaient repérés. L’effet de surprise n’était plus à leurs avantages. Les archers bloquant notre fuite étaient inquiétants, d'autant qu'ils avaient mon compagnon d'infortune en joug. Espérant que le démon allait être réactif à mes indications, je retournais mon attention à l’homme que j’avais fait tomber (58/75%, réussite) juste à temps pour le voir faire une roulade de côté et dégainer une épée courte cachées dans ses vêtements. Je m’éloignais d’un pas, me remis en position défensive, lame devant (34/75%, réussite) les pieds bien ancrés au sol. Je m’adressait à mon adversaire, prête à contrer sa riposte.

-Vous pouvez encore abandonner.

Et lui de répondre en s'élançant vers moi;

-Pas sans mon or!
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Ven 11 Sep - 20:29






Qui recherche, et ne trouve pas.
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Je m’attendais à ce que cela crée une ouverture. C’était mon but premier. Je voulais gagner du temps et ainsi offrir à Saelle la chance de trouver une faille pour que l’on puisse s’échapper, ou attaquer… tout dépendait la tournure des événements. Vu la façon dont la milicienne avait parlé, j’avais un doute qu’elle dégainerait la rapière et qu’elle passerait à l’attaque. Elle les avait tous mis en état d’arrestation… il serait logique qu’elle s’en prenne à eux pour éviter de les laisser fuir. Sur ce coup-ci, j’allais l’aider si elle passait à l’attaque, je ne pouvais pas fuir et la laisser dans la mouise comme ça.

Comme de fait, quelques fractions de secondes après ses derniers mots, le combat se lançait. Elle s’élançait contre celui qui nous avait embusqué. Elle l’envoyait valser au sol. Son regard fouillait la place, et cela n’avait pas prit de temps avant qu’elle ne m’alerte concernant la présence de trois archers en hauteur. Alors que j’étais occupé par ces trois clowns, la voix du malfrat qui nous avait envoyé dans ce trou s’élevait, alors que ce dernier s’élançait vers ma compagne d’infortune. Mon regard le captait, mon aile s’ouvrant rapidement pour détourner son attention. Mon aile se glissait entre le criminel et la milicienne, créant comme une barrière entre les deux.  

« On se calme, couillon. » Il n’avait pas aimé mon insulte, et je m’empressais de lui donner un coup d'aile, question de l’envoyer valser ailleurs. ( Échec : 89/80%) Son épée s’empalait dans la chaire de mon aile. Les poings me serraient rapidement, grognant légèrement tout en repliant mon aile violemment vers moi aussitôt dégagé de la lame. Le sang coulait légèrement, la douleur palpait. Cela semblait l’avoir pris par surprise, puisque l’ennemi semblait déstabilisé. C’est là que je m’étais bêtement rendu compte qu’un con qui ne sait pas contrôler une lame est probablement plus dangereux que quelqu’un qui sait la manier.

« Que se réchauffe le point de combustion… » Mon énergie se canalisait en même temps que ma rage alors que je commençais les premiers mots de mes incantations. Je devais me contrôler, et c’est ce qui me poussait à centrer mon énergie contre le pommeau de la lame, pour réchauffer ce dernier jusqu’à ce que le métal devienne rouge. ( Réussite : 44/80%) Quelques secondes avaient été nécessaires. « Que rougisse le métal. » L’ennemi laissait rapidement tomber son arme, criant à la chaleur qui venait de brûler sa main.

Mon regard étant habitué à la pénombre grâce à mes racines, ( Réussite, 9/80%) j’avais aperçu, en plus des trois archers, deux hommes camouflés contre des parois ombragés, derrière des barils visiblement vides. Je pouvais voir la pâleur de leur nez, la luisance de la lune sur leur lame de dagues. Pour le moment, désarmer les archers seraient une priorité puisqu’ils me tiennent un peu au dépourvu.

«Il utilise la magie ! Allez, ne le manquez pas! » La voix de l’un des archers venait de résumer la situation. Chuchotant question d’éviter d’alerter les archers, je continuais mon incantation. « Que la corde cède. »  Trois flammèches allumait la corde de leur arc. Rapidement, presque simultanément, et presque instantanément, leur corde cédait. Je venais de désarmer les trois autres gardes. ( Trois réussites : 73/80%, 59/80%, 59/80%). Ils étaient donc là, perchés en hauteur, sans arcs. L’un d’eux, plutôt horrifié, tentait de sauter en bas d’où il était perché, question de tenter de se sauver. Les deux autres tentaient de trouver une solution pour descendre et se joindre au combat rapproché.

« Que la lumière éclaire la pénombre. »  Ma concentration s’était rapidement rivé sur les deux hommes camouflés derrière les barils un peu plus reculés dans la ruelle, et le feu s’allumait instantanément sur le pantalon de l’un d’eux. ( Réussite : 73/80%) Il sortait de sa cachette en courant et en hurlant et en laissant tomber sa dague, se roulant au sol pour éteindre les flammes rapidement, question d’éviter de trop se blesser. L’autre gars, je l’avais loupé. ( Échec : 81/80%) J’avais allumé le rebord inférieur du baril, poussant rapidement ce dernier à une combustion rapide. « Merde. » Concentrant tout mon énergie sur ce dernier, j’éteignais le feu rapidement.

Je devais me ressaisir, la douleur de mon aile me déconcentrait. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas autant concentré sur la magie... L’homme dont j’avais réchauffé l’épée tentait désespérément de la reprendre, à quatre pattes au sol, peinant à appuyer ses mains brûlés contre le bitume. Un coup de pied au visage, je l’envoyais valser un peu plus loin alors que je me penchais pour ramasser son arme, la gardant. ( Réussite : 34/80%) Je me mettais en garde, prêt à me défendre. « À part le petit caché qui reste où j’ai allumé le baril, ils sont tous désarmés. »



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Sam 12 Sep - 21:02

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La surprise pouvait sans doute se lire sur mon visage alors que je voyais une massive aile rouge s’interposer entre mon attaquant et moi. Ce membre écailleux qui était caché sous l’épais manteau du capitaine venait de se faire transpercer de la lame du brigand. Je voyais la pointe métallique de l’arme qui avait déchiré la membrane pourtant épaisse de l’aile sans plume du démon. Une gerbe de sang s’en échappait, mais la blessure n’avait pas l’air extrêmement grave. De mon expérience, voyant que le filet du liquide rouge restait mince, j’en concluais que l’endroit n’était pas très vascularisé et, au moins, il ne risquait pas l’hémorragie. Cependant, bien qu’il eût essayé de m’aider, l’action irréfléchie et dangereuse d’Orion m’avait irritée. J’étais prête et entraînée à recevoir des coups, il aurait pu s’éviter cette lésion.

Cependant, l’heure n’était pas à la morale. Alors que je me déplaçais pour intercepter la lame du chef des voyous, et garder un œil sur ses acolytes qui accouraient à sa rescousse, j’entendis une incantation. Il utilisait la magie, ne connaissant pas l’étendue de ses pouvoir et ses motivations, la peur me noua le ventre. Or, j’étais impuissante et le spectacle se déroula devant mes yeux pendant de longues secondes. Tout d’abord, celui qui avait transpercé son aile hurla en lâchant son épée. Ensuite, un archer donna l’ordre de tirer. Assez vulnérable aux tirs de flèches, mais ayant une bonne armure, je me positionnais défensivement entre le démon et les arcs bandés dans notre direction. Quoi faire d’autre? Mon armure pouvait encaisser un certain nombre de flèches, il ne me restait qu’à prier Noasis pour qu’elles ne pénètrent pas les points faibles de mon squelette de métal. Cependant, les flèches ne vinrent jamais. Levant les yeux vers eux, je n’aperçus que la panique dans les rangs de l’ennemi. Le chaos était pourtant loin d’être terminé. Deux petits brasiers venaient de s’allumer un peu plus loin sur la place, un homme embusqué et un baril. Ma confusion était tout aussi grande que la leur.

Les quelques mots du démon m’aidaient à peine à mieux comprendre, mais pour le moment l’action était plus importante que la compréhension. Mon camarade avait été tellement occupé à sa magie qu’il en avait oublié les deux hommes dans la ruelle qui avait franchis les mètres nous séparant. En fait, à peine le capitaine avait-il fini sa phrase que j’interceptais (51/75%, réussite) de mon épée la rapière de l’un des deux hommes qui avait dans l’idée de se faire une brochette de démon. Mon compagnon allait sans doute avoir besoin de souffler après avoir déployé tant d’énergie. Je pris donc les devants.

-Je prends la relève, tu es mes yeux!

Effectivement, bien qu’ayant les deux bandits les plus près en joug, les archers et l’autre homme caché derrière le baril pouvaient surgir à tout moment. J’avais besoin de sa perception pour ne pas me faire poignarder dans le dos. J’étais certes bien entraînée, mais je ne faisais pas le poids seule face à six adversaires. Me concentrant donc sur le combat, n’ayant pas le choix de m’appuyer sur l’aide d’Orion, je me mis en position face à mes assaillants, épée devant. Je réussi à parer la lame de l’un (47/70%, réussite), puis (Taux de réussite réduit, multiples adversaires 56/70%, réussite) profita de ma position pour me balancer et donner un violent coup sur la garde de l’arme de mon adversaire. Ce dernier pesta en lâchant son arme, j’avais blessé ses doigts. Cependant (93/70%, échec), je n’eus pas le temps de me relever qu’un coup d’estoque vint transpercer la chair de mon bras. Les rapières avaient ça de vicieux que la pointe fine se glissait facilement entre les pièces d’armure. Le sang chaud coulait de la vilaine plaie, il venait lentement imbiber l’intérieur de mes gantelets.

Malgré la douleur, mon entraînement m’avait appris à ignorer le mal et à me battre jusqu’au bout. C’est avec force et colère que j’abatis mon épée sur l’épaule de celui qui m’avait tailladé la chair (Taux de réussite réduit, blessures 36/65%, réussite). Je vis ses genoux plier, son arme tomber et son cri percer la nuit. Le bras lié à l’épaule touchée était inerte. Il s’était effondré sur le sol, tenant son membre que j’avais sans doute disloqué ou déchiré. Il était hors d’état de combattre. Dans un souffle de vengeance, l’autre qui avait les doigts ensanglantés tenta de m’empaler, mais je réussi à l’esquiver sans mal (29/65%, réussite). Un coup de pommeau dans le dos vint achever la course du malfrat (19/65%, réussite), mon regard était sombre et ma patience noyée par mon mal.

Mon sang avait traversé le cuir qui couvrait l’intérieur de mon gant. Des gouttes écarlates se formaient au bout des morceaux de métal couvrant mes doigts pour ensuite les quitter et exploser sur la pierre froide de la place. Je tonnais d’un ton strict et menaçant, assez fort pour que tous m’entendent.

-C’est votre dernière chance, j’ai assez gaspillé de salive. Au nom de la milice de Myrefall, rendez-vous ou je devrai sévir.
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Dim 11 Oct - 8:49






Qui recherche, et ne trouve pas.
Feat. Saelle Edeny


Saelle semblait quand-même bien se débrouiller. Elle s’était mise dos à moi et elle prenait la relève sur le combat, ce que je trouvais normal. Quoi que ce n’était rien pour moi d’allumer des flammèches, la quantité et la concentration que cela avait demandé pour que je le fasse presque tout en même temps, tout en endurant le mal de mon aile, cela était beaucoup plus gros que cela en avait l’air… et Saelle l’avait compris. J’étais donc ses yeux. Elle était l’arme. Nous étions dos à dos… et bien que je peinais encore à lui faire confiance, je voyais bien qu’elle semblait me faire plus confiance que dans les débuts. Cela me rassurait un peu de savoir que c’était elle qui se trouvait dans mon dos, et pas n’importe quel malfrat parmi les ingrats qui avaient osés s’en prendre à nous.

Saelle semblait avoir été blessée, certes, mais pour ma part j’étais trop occupé à tenter de repérer les deux cons qui étaient cachés derrière les barils. L’un d’eux était sorti et se roulait au sol tandis que l’autre était encore caché, quoi que peu rassuré, visiblement. Cela était compréhensible, d’une manière… mais pour ma part, cela ne m’avantageait pas du tout. Je ne pouvais pas savoir ce qu’il faisait. Celui qui s’était roulé au sol avait fini par éteindre le feu qui avait brûlé une partie de ses vêtements.

Alors que j’étais concentré sur son collègue mauviette toujours à peu près caché pour tenter de le foutre en feu à nouveau, l’homme qui n’avait plus que la moitié d’un pantalon intact se jetait sur moi. Le temps que je m’en rende compte, il était déjà trop près, et un coup de pied bien placé sur mon poignet me forçait à laisser tomber l’épée que j’avais pris du malfrat que j’avais mis hors d’état quelques secondes auparavant. (Taux de réussite réduit : nombre d'ennemi élevé. Échec : 89/75%)  Le poignet frappé était celui de la main que j’avais cassé deux semaines avant lors de l’expédition, une main qui avait guéri plus rapidement grâce à la magie… mais qui avait malheureusement encore de grandes faiblesses. Je lâchais un autre grognement, ramenant rapidement ma main contre moi. Je ne pouvais plus me servir de cette main pour un bon moment, maintenant, et j’allais devoir la laisser guérir correctement avant de me lancer dans un autre combat…

Je profitais donc de ma grande taille par rapport à la sienne pour lui mettre une bonne droite en pleine tronche. L’homme tombait au sol, inerte. Pas mort certes, mais bien sonné. (Taux de réussite réduit : multiples blessures. Réussite : 47/70%) Un cri de douleur attirait mon attention, pour voir que l’archer traumatisé qui tentait de descendre venait de se jeter en bas de son perchoir dans l’espoir de se sauver, se cassant visiblement une jambe en même temps. Il n’ira pas bien loin, il s’était mis hors d’état lui-même… ce qui me rassurait un peu. Néanmoins, je n’avais pas fini encore avec les autres.

La voix de Saelle se faisait entendre, leur exigeant encore une fois de se rendre. Je tentai de rester fort et droit, oui, je ne voulais pas paraître affaibli devant eux alors qu’il s’agit là notre chance de les convaincre de se rendre à la milice. La douleur de ma main était fortement déconcertante, et je ne pouvais plus me servir de cette main. Je craignais faire parti des arrestations également, et ce même si je n’avais rien fait de mal entre les fondations de la capitale. J’espérais que le racisme ne gagne pas Saelle...

J’étais vraiment mal barré, et c’est quelque chose que j’avais remarqué lorsque celui qui était caché derrière les barils s’élançait vers moi avec sa dague brandie. Mes réflexes étant moindre, c’est encore mon aile qui s’était pris un coup alors que je la refermais par réflexe, question de me protéger. ( Échec : 89/70%) La dague déchirait la membrane de mon aile, encore une fois. La douleur était vive, et j’échappais un autre grognement, qui se transformait rapidement en cri alors que je forçais sur cette plaie pour repousser l’homme en question plus loin, question que l’on aille le temps de réagir.

Je peinais à me concentrer. J’étais dans de sales draps, je ne pouvais pas le nier… si Saelle ne venait pas m’aider, j’étais foutu. J’entendais marmonner en hauteur. Mon regard se rivait donc rapidement vers les deux hommes qui semblaient encore prêts à attaquer, toujours sur le bâtiment. L’un d’eux continuait de chuchoter. Mon regard se fronçait alors que je m’apprêtais à incanter quelque chose… jusqu’à ce que je voie une bonne quantité d’eau s’approcher dangereusement de moi. Le sol devenait vite recouvert d’eau, comme lorsque la pluie frappe… mais rapidement, l’eau montait, recouvrant rapidement mes chevilles. Heureusement, mes bottes étaient étanches… mais l’eau me mettait grandement inconfortable, me déconcentrant de mon incantation.

« Merde. » C’est tout ce que j’avais à dire. L’eau touchait rapidement le bout des phalanges de mes ailes, et la sensation de brûlure me forçait à relever ceux-ci pour éviter ce contact fort désagréable. « L’un des deux hommes se sert de la magie de l’eau… c’est clair… merde. » Ma magie du feu n’allait pas être utile en ce moment, et je peinais à m’y concentrer… trop de dangers de faire un faux pas, et foutre le feu à Myrefall n’était pas dans mon intérêt.

L’eau s’élevait devant moi, ce qui me faisait reculer. Le sol s’asséchait, et l’eau formait rapidement une grande vague. Je reculais encore, lentement, jusqu’à ce que je touche l’armure de Saelle. Mon regard fixait l’eau comme une épreuve insurmontable. L’envie de me défendre avec le feu était forte, mais malheureusement le feu ne peut pas détruire l’eau… c’est bien l’une des seules choses que le feu ne pourra anéantir. Ma voix faible et envahi d’une certaine pointe de panique s’élevait, s’adressant rapidement à Saelle, alors que je fixais la vague, puis l’homme qui incantait. Je voulais lui dire quoi faire pour cesser ce carnage, puisque je savais que je ne pourrai rien y faire... et que j'allais être pris au piège. « Faut l’arrêter… faut le déconcentrer… »

trop faible pour incanter, trop endolori pour courir, je restais planté devant la menace. Si je partais en courant, peut-être Saelle sera également prise là-dedans. Je restais donc immobile. La vague se rapprochait de moi, jusqu’à m’engloutir en entier… m’y enfermant comme si j’étais dans une bulle. La bulle d’eau m’empêchait rapidement de sortir de là. La sensation de brûlure que l’eau causait sur ma peau m’arrachait un cri dès le premier contact jusqu’à ce que l’eau étouffe ma voix. Cette douleur mêlée au manque d’oxygène me poussait rapidement à l’inconscience. ( Taux de réussite réduit : multiples blessures + eau, point faible racial. Échec : 100/50%)


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Orion Terath
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Mer 14 Oct - 21:29

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

Alors que je combattais, Orion faisait de même juste derrière moi. J’entendais le bruit d’une arme tombant au sol, je priais pour que ce soit celle de l’un des malfrats. J’entendais des grognements et des cris, la ruelle faisait écho à la douleur qui sévissait en ses murs de pierres. Au moins, la situation de mon côté était relativement maitrisée. Mes deux opposants étaient hors d’état de combattre, mais ma plaie augmentait en douleur à chaque mouvement. Par contre, à mon grand damne, aucun des bandits ne semblaient broncher face à ma seconde injonction. Enfin, tous sauf peut-être l’un des archers s’étant jeté de son perchoir pour tenter de fuir la justice… mais n’ayant que récolté une fracture à la jambe par ce geste. Ma frustration allait de pair avec les souffrances provoquées par cette bagarre insensée.

Maintenant que plus rien ne menaçait notre sécurité de mon côté, je pivotais pour évaluer la situation globale. Quatre hommes étaient hors d’état de combattre, le chef était blessé et il restait deux archers et un autre voyou ayant entamé le combat avec le capitaine. Je vis d’ailleurs ce dernier essuyer un nouveau coup à l’aile avant de repousser son opposant. Cependant, c’est le chef de la bande ayant rampé jusqu’à son épée au sol qui capta mon regard. J’allais lui envoyer un coup de pieds en pleine figure (Taux de réussite augmenté, un seul ennemi 88/70%, échec), mais il fit une roulade pour esquiver ma chaussure d’acier. Encore heureuse qu’il soit toujours au sol, au moins il n’avait pas la chance de riposter en se relevant. Je saisis donc ma chance pour tenter le même coup, mais dans les côtes cette fois (97/70%, échec). Décidément le chef des bandits ne semblait pas avoir été nommé chef pour rien et il bloqua mon coup de son arme retrouvée. Pestant face à cet adversaire plus coriace que prévu, je me préparais à recevoir sa lame. Il tenta une estoque au torse, (18/70%, réussite) que j'eus le temps de parer en frappant de toutes mes forces sur sa rapière pour faire voler l’objet à quelques mètres de nous deux. En effet, comme sa main était blessée, sa poigne sur son épée s'avérait faible et il ne résista pas au puissant coup que je lui avais porté. Désarmé à nouveau, ma lame s’abattit sur mon ennemi (26/70%, réussite) et un craquement sonore de son bras droit suivi d’un hurlement se fit entendre. Il était hors d’état de combattre.

Haletante, la sueur ruisselant sur mon front et dans mon dos comme le sang sur mon bras, je me retournais vers Orion. J’avais mal, j’était épuisée et mon épée n’était pas faite pour être maniée à une seule main. Je remarquais avec méfiance que son adversaire ne s’était pas ruée à nouveau sur lui. Il semblait garder ses distances. Bizarre. C’était un comportement d’autant plus étrange qu’un coup d’œil à mon compagnon de galère suffit pour que je me rende compte qu’il était beaucoup plus amoché que moi. Il était capitaine de bateau après tout, ce n’était pas un soldat. Les vociférations du démon me firent remarquer un autre détail que le tumulte du combat m’avait fait échapper. De l’eau au sol commençait à nous encercler. Il ne fallut pas d’explications élaborées pour que je comprenne que de la magie était à l’œuvre et ceci expliquait le curieux comportement de l’homme qui avait attaqué Orion.

Ce dernier semblait paniqué devant la vague d’eau qui se formait devant nous. Il reculait, reculait encore, jusqu’à se cogner contre mon armure. Je lisais l’effroi dans ses yeux, chose que j’avais du mal à comprendre. En quoi de l’eau magique était si dangereuse? Les mots affolés du capitaine me convainquirent toutefois que la menace de cette magie était bien réelle et mon regard se tourna vers les deux hommes en hauteur. Déconcentrer le mage… je voulais bien, mais comment y arriver? Alors que je réfléchissais à un plan d’action, le pire venait de se produire.

Je n’avais pas eu le temps de faire un mouvement que l’eau avait pris vie, emprisonnant dans son ventre mon compagnon d’infortune. J’étais impuissante, je voyais la bouche du démon ouvrir comme pour hurler et ses traits crispés par la douleur. Il tenta bien de se débattre, mais la faiblesse et le manque d’oxygène eurent raison de son combat et il sombra dans l’inconscience. Je me retrouvais seule. Seule contre deux hommes trop loin pour que je les atteigne, seule contre une magie dont je ne savais rien, seule contre un autre homme armé prêt à me sauter dessus. J’étais seule. Seule à me soucier du sort d’un démon emprisonnée dans un piège mortel, seule à pouvoir le sauver et seule pour me sauver moi-même.

Je ne pouvais plus rien faire. Cinq des huit bandits avaient été mis hors d’état de nuire, mais je ne faisais pas le poids face aux trois restants. Je ne sentais plus les doigts de mon bras blessé et c’était une question de seconde avant qu’Orion ne s’étouffe dans sa cage aqueuse. Je laissais tomber mon arme au sol. Le bruit du métal heurtant la roche résonna dans mon crâne comme le son du glas. Je levais le bras qui le pouvais au-dessus de ma tête et dans un élan de désespoir hurla à mes opposants des mots qui déchirèrent mon âme.

-On se rend! Je vous donnerai tout ce que vous voulez, mais laissez-nous la vie!

Mon orgueil ne valait pas la vie du capitaine. Même s’il était un démon… je voulais croire en sa bonté. Je voulais croire en la confiance que je lui avais accordé. Rien ne m’obligeais à sauver cet inconnu, personne ne pleurerait la mort d’un tel monstre en Myrefall, mais je voyais plus en lui que son apparence ne le laissait entendre. Je voulais qu’il vive. Noasis, je t’en supplie, faites qu’il vive.

Mon cri de détresse sembla être entendu par mes adversaires (17/70%, réussite). La bulle d’eau se dissipa, laissant tomber le corps inerte du capitaine sur les dalles froides comme une poupée de chiffon. Je me précipitais sur lui, ne portant plus aucune attention aux bandits. S'ils voulaient me poignarder, qu'ils le fassent. J'aurai servi la justice jusqu'au bout. J’ouvris le manteau de cuir du démon d’une main, puis collais mon oreille sur sa poitrine. Dieu merci! Son cœur battait toujours. Je poussais alors sa tête cornue sur le côté pour qu’il puisse cracher l’eau qu’il avait probablement respiré et procéda à un massage cardiaque du mieux que je le pouvais. La cage thoracique du démon était plus large et sa peau plus dure que celle des hommes, d’une seule main, c’était plus que difficile de faire un travail correct. Des larmes commencèrent à perler sur mes joues. Noasis, donne-moi la force, donne-lui la force, je t’en prie ma déesse faites qu’il vive!
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Saelle Edeny
Mar 27 Oct - 19:43






Qui recherche, et ne trouve pas.
Feat. Saelle Edeny

L’inconscience m’avait gagné dès les premiers instants submergés. La douleur ressentie était quelque chose que j’étais loin d’oublier, et c’était bien la dernière chose dont j’ai souvenir après avoir vu la grosse bulle d’eau se rapprocher de moi, comme si j’étais un meurtrier attendant son châtiment. Après m’être étouffé avec l’eau je n’ai plus souvenir de rien, comme quoi j’avais complètement perdu conscience. On m’a dit que je m’étais écrasé par terre comme un corps jeté contre le bitume de la route. Comme si j’étais mort, en fait. J’avais probablement respiré de l’eau en criant comme je l’avais fait en étant submergé, ce qui rendrait la tâche de réanimation plus complexe pour la pauvre Saelle qui s’affairait à m’aider.

Elle suppliait. Elle s’était rendue. Les malfrats étaient heureux, ils riaient, ils fêtaient déjà leur victoire. Je les entendais. Ils étaient loin, mais leurs rires, leurs voix, ils raisonnaient au fond de ma conscience. La voix de Saelle également, elle se faisait entendre… comme si le son de sa voix m’appelait à revenir. Elle travaillait fort pour me ramener, et les criminels cherchaient encore comment ramener ma carcasse à la milice pour réclamer la prime sur ma tête, alors que je n’étais même pas mort encore et que Saelle était elle-même de la milice. Quelle ironie. Ma vie n’est qu’ironie.

Je toussais. «La petite fille de la ‘’milice’’ on fait quoi avec elle?» La voix de l’un des malfrats raisonnait. Il semblait se moquer de Saelle. «Je sais pas, on peut la ramener aux autorités? On peut la faire passer pour une imposteur, ça ferait une prime de plus!» Un autre des hommes avait parlé, comme s’ils cherchaient quoi faire de Saelle. Si seulement ils savaient… « Faudrait commencer par lui arracher son armure, vous ne trouvez pas? Elle passerait plus facilement pour une imposteur comme ça…»

Je toussais encore, recrachant un peu d’eau. La douleur cuisante de l’eau qui peinait à sécher sur mon corps se faisait lentement ressentir. J’avais l’impression que mes poumons brûlaient de l’intérieur, mes vêtements trempés n’aidaient aucunement à atténuer le mal alors que l’eau m’infligeait encore cette sensation de brûlure intolérable. Je serrais les poings, j’entre-ouvrais les paupières, toussant encore à plein poumons. La douleur me prenait soudainement, m’arrachant un long grognement entremêlé à ma toux. Redressant ma tête un peu, je recrachais encore de l’eau. J’étais trop préoccupé par tenter de survivre et tolérer cette douleur pour remarquer que Saelle était dans la misère.

L’un des criminels avait commencé à couper les sangles maintenant l’armure en place alors qu’un autre la tenait sur place. Ils la tiraient par les cheveux pour l’empêcher de partir, ils n’avaient aucun scrupule dans ce qu’ils faisaient. Mes yeux s’ouvraient pour voir d’un œil peu attentif ce qui se passait. Je les voyais couper les sangles avec les épées, se foutant de la couper ou pas en même temps. Ils étaient violents envers elle, une violence que je ne savais tolérer… mais que je ne pouvais contrer dans l’état actuelle des choses. Je peinais à me relever, restant assis appuyé sur mes coudes, grognant sous la douleur, haletant. Je toussais encore par moment, tentant de reprendre mes moyens… mais j’avais encore l’impression d’être submergé dans l’eau jusqu’au cou.

«Regarde-moi ce corps…! Pas d’armure c’est…» «Fais rien qu’tu vas regretter mec on est à deux doigts d’avoir deux primes… deux primes! Et l’démon va faire de nous des riches!» L’un d’eux s’adressait clairement à moi, qui tentait de se redresser. «Reste couché, toi.» Un coup renvoyait ma tête frapper le bitume du sol, on venait de me kicker en pleine tronche comme si ma tête était un ballon de foot… La douleur cuisante n’aidait pas ma situation, le sang coulait de mon nez et le vertige me prenait rapidement. Tout semblait tourner autour de moi….. rien pour m’aider, visiblement. J’étais trop faible et trop sonné pour réagir d’une quelconque façon, et même la panique qui me bouffait les entrailles ne pouvait percer les traits de mon visage qui aurait été blafard si ce n’était de mes écailles rouges.

Leur voix semblait avoir attiré l’œil de miliciens… puisqu’un claquement d’armure avait alerté les malfrats de leur présence. Quatre hommes s’étaient pointés dans l’embuscade, ceux-ci étant clairement des miliciens. Ils ne savaient clairement pas quoi penser de trouver leur collègue au sol en train de se faire déshabiller par des chasseurs de primes qui venaient de mettre la main sur leur fortune. Ils s’empressaient de mettre en état d’arrestation les rares encore debout, aidant par la même occasion Saelle à se reprendre. Pour ma part, j’étais encore aux portes de l’inconscience, et bien que j’étais encore éveillé, je ne pouvais bouger pleinement et mon regard cherchait à s’accrocher sur le visage de Saelle. L’espoir d’être également sauvé se faisait ressentir, et je ne voulais pas me retrouver devant la justice pour tous les crimes que j’avais connu par le passé… Pour le moment, j’étais trop perdu pour penser à une façon de se sortir d’un merdier dans lequel je n’étais pas encore….



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Orion Terath
Ven 30 Oct - 22:54

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

D'où venaient ces larmes ruisselant sur mes joues? De mon bras blessé, de mon angoisse solitaire face aux voyous qui avaient gagnés ou du démon qui gisait à mes pieds entre la vie et la mort? Probablement des trois, en fait. J’avais ce remord d’avoir jugé Orion par sa seule espèce. Je ne lui avais pas offert ma confiance naïvement, même que je restais toujours prudente en sa présence, néanmoins, il avait su la mériter. Il avait eu milles occasions de fuir le combat pour sauver sa peau ou de faire pâtir bien plus violemment les bandits qu’il ne l’avait fait, mais il avait suivi mes ordres et m’avait épaulé jusqu’au bout. Honte à moi qui ai jugé sans connaître. Je ne pouvais qu’espérer et m’efforcer de le faire revenir au monde des vivants pour expier mes fautes.

Alors que les perles salées se réunissaient sous mon menton, je continuais de prodiguer les premiers soins au grand démon qui avait fermé les paupières. Mon bras me faisait terriblement mal, mais je ne pouvais pas me résoudre à stopper le massage cardiaque. Bordel, respire Orion! Comme en réponse à mon vœux interne, le capitaine toussota et recracha une gerbe d’eau. Je sentais sous mes mains ses poumons se remplir d’air vivement, enfin un signe encourageant!

En revanche, ce qui l’était moins se rapprochait en une menace bien réelle. Les malfrats faisaient messe basse sur mon sort et celui de mon compagnon d’infortune. Mon cerveau analysait à toute vitesse les informations, quant à lui, puisque quitte à subir la défaite, autant pouvoir s’en tirer en un morceau. Je tentais donc de trouver une issue, mais je venais vite à constater que les chances de nous sortir de là avec un démon inconscient étaient infime et pas question de l’abandonner aux mains des bandits. Alors que je réfléchissais, la voix de ces derniers retentissaient dans ma tête comme autant de coups de couteaux à ma fierté de milicienne et de femme. Ils voulaient me faire passer pour une imposteur, ça pouvait tourner à mon avantage. En m’amenant à la milice, au moins un de mes compagnon d’arme allait pouvoir me reconnaître et nous sortir de cette situation épineuse… Si seulement leur plan s’était arrêté là.

C’est le troisième homme qui eut cette idée tordue de m’enlever mon armure pour que je passe comme imposteur. En vérité, il voulait sans doute simplement avoir accès à mon corps de femme et cette seule idée m’écœurait au plus haut point. Or, malgré les ogres affamés de chair qui se rapprochaient de moi, mes yeux n’avaient pas quitté Orion. Au moins de son côté il semblait être stable. Il respirait et ne perdait plus de sang, la crainte pour sa vie semblait être écartée. Je voyais la douleur sur son visage crispé et chaque quinte de toux paraissait incroyablement souffrante, mais il allait s’en sortir. Ça me rassurait un peu de voir que mon sacrifice n’était pas fait pour un cadavre.

M’arrachant à cette petite lueur d’espoir, l’un de bandit me tira vers l’arrière par mes cheveux, ce qui m’arracha un hoquet de douleur. Je tentais de me relever, mais un coup derrière mes genoux me fit flancher et mes tibias heurtèrent le sol de pierre. L’un tenait ma tignasse, l’autre mes bras et le dernier s’afférait maintenant à couper les sangles de cuir qui tenaient mon armure en place. Ce qu’il y a de magique avec le cuir, c’est qu'il s'agit une matière assez résistante et qu'une épée n’est absolument pas faite pour couper ce type de matériaux. Donc, en fait, il tailladait autant, voire plus, le tissu de mes vêtements et ma peau que le cuir. Je serrais les dents en grognant à chaque nouvelle lésion, ils ne méritaient pas mes cris. Par contre, lorsque la lame arriva à mon bras blessé, c’est tout mon corps qui tressaillait face à la souffrance que ma profonde plaie me faisait subir. Pour le coup, je ne pus retenir la déchirante plainte du supplicié sans que cette dernière ne fasse broncher le voyou qui continuait son travail grossier. Cependant, il avait l’air agacé par la manifestation de la torture que je subissais et il fourra dans ma bouche un morceau de linge sale qui servit à me bâillonner.

-Tiens-toi tranquille.

J’haletais, je sentais la brise faire refroidir la sueur qui perlait sur ma peau et mon armure se faire retirer morceau par morceau. Le bruit du métal tombant au sol m’était insupportable, chaque son me rapprochant inexorablement d’un sort plus terrible que les coupures s’accumulant sur mon corps. Dès que je tentais de regarder le capitaine toujours étalé, ma tête se faisait violemment ramener vers l’arrière pour que je constate ma nudité grandissante. Je n’avais pas d’issue. J’entendais vaguement grogner Orion, mais il me semblait si loin de moi maintenant.

La dernière sangle avait cédé. Ne recouvrait plus mon corps qu’une légère chemise de lin beige s’arrêtant aux épaules et ma jupe outremer. Même s’il me restait ces quelques vêtements, je me sentais nue sans mon armure. Cependant, mes maigres acquis ne firent pas long feu. L’homme qui tenait mes cheveux se pencha par-dessus mon épaule pour profiter du spectacle, écartant ma chemise pour complimenter ce corps qu’ils violentaient non sans pratiquement baver sur ma poitrine. Malgré ma honte et ma rogne, je ne pouvais pas me permettre de me débattre. Endurer, je devais endurer jusqu’à ce qu’un miracle nous sauve. Noasis, j’ai besoin d’un miracle! Satisfait de leur travail, l’homme tenant mes bras averti les autres de ne pas faire de geste pouvant réduire ma prime, puis s’esclaffait en regardant ses compagnons.

-Voilà, reste douce et docile et tout se passera bien!

Je n’avais rien de désirable pourtant, aucune de mes formes n’étaient généreuses ou pulpeuses, mais pour un rustre, les attentes ne sont pas très hautes. En conséquence à mon entraînement, mon buste se composait de modestes seins fermes surplombant des abdominaux relativement bien tracés et mes épaules larges témoignaient eux aussi de mon métier physique. Malgré tout, pour des hommes avides de luxure, c’était assez pour me mettre dans une position plus que délicate. D’ailleurs, les regards bestiaux des malfrats me donnaient la nausée en plus de l’anxiété grandissante de ne pas savoir ce qui allait advenir de moi. Cependant, jamais je n’avais baissé le regard. Je restais droite et digne, ils n’auraient pas la satisfaction de m’enlever ma fierté en plus de mes vêtements. L’homme m’ayant déshabillé semblait soudainement distrait par ce qui ne pouvait être qu’Orion et quitta mon champ visuel. Celui qui tenait mes cheveux -et qui avait écarté le collet de mon haut pour en voir un peu plus- sembla profiter du moment d’inattention du chef pour glisser sa main sur ma cuisse, puis sous ma jupe…

-Je n’en ai pas pour longtemps, du calme.

Tentant tant bien que mal de barrer la route à ces doigts obscènes, je n’arrivais cependant pas à grand-chose empêtrée comme je l’étais. On m’avait privé de ma voix, de mes mouvements, de ma pudeur, je n’avais plus que l’espoir auquel me raccrocher. Et, contre toute attente, Noasis avait entendu mon appel. Parvenaient à mon oreille le son familier des armures et des injonctions mettant en état d’arrestation les bandits qui d’un coup avaient perdu leur témérité. Dès que leurs poignes se firent plus légère, je me débattis pour me soustraire à leur emprise, arracher l’ignoble bâillon qui avait entravé ma bouche et replacer ma chemise décemment sur ma poitrine. Ils étaient quatre, quatre miliciens qui s’affairaient à maitriser les voyous, on était sauvé. Mon regard fut alors capté par celui de mon compagnon d’infortune qui, entre deux mèches de cheveux collées à son visage, avait l’air terrifié. Peut-être avait-il peur que les miliciens le prennent pour l’un des bandits? D’ailleurs, les questions ne tardaient pas à fuser dès que les mécréants eurent les menottes aux poignets. Encore bouleversée par la situation et inquiète pour le capitaine, je balbutiais quelques mots à l'intention de mes frères d'arme.

-Je… Je vais bien. Dégagez ces bandits de la ruelle, je vous expliquerai tout plus tard… Le démon est un ami, revenez avec un soigneur.

(22/70%, réussite) Ils n’insistèrent pas. Ligotant les malfrats les uns aux autres, non sans jeter un œil suspicieux à Orion, mes camarades quittèrent l’embuscade avec toute la bande qui nous avait attaqué. Lorsqu’ils eurent quitté la ruelle, je m’approchais de mon comparse et m’affala au sol à côté de lui. Une de mes mains avait trouvé ma plaie sur mon épaule. La cavité dans ma chair avait fait coller le tissu de ma chemise dans le sang séché, mais pour le moment ça offrait au moins une certaine étanchéité à ma blessure.

-Orion… ça va? Des guérisseurs de la milice sont en route, ils vont te remettre sur pied. Ne t’inquiète pas, je leur ai bien dit que tu ne fais pas parti des méchants. Si je te cautionne, le fait que tu sois un démon ne devrait pas être un problème insurmontable.

Après toutes les horreurs que nous venions de subir, j’eus tout de même la force d’esquisser un léger sourire qui se voulait rassurant. Au final, la bergère avait peut-être trouvé un loup au cœur bon?
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Saelle Edeny
Ven 6 Nov - 19:07






Qui recherche, et ne trouve pas.
Feat. Saelle Edeny

J’étais impuissant. J’avais assisté à une scène que je devais avouer troublante. Lorsqu’on est le metteur en scène d’une telle situation, ce n’est pas si mal. Étant habitué de me taper ma servante parfois contre son gré, cela ne m’avait jamais réellement affecté… mais lorsque l’on est le témoin, la victime ou même si on se retrouve au cœur de ce genre de situation alors que ce n’était pas ce qu’on voulait, c’est complètement différent… et je devais avouer que la rage pétillait en moi autant que la panique ; l’envie de me redresser, réagir et empêcher ces malfrats de commettre l’irréparable se faisait tellement forte, mais mon manque d’énergie et ma grande faiblesse actuelle me clouait contre le bitume. Les vertiges étaient tels que je ne pouvais même pas m’imaginer me redresser.

La douleur me martelait le crâne et la sensation de brûlure me donnait l’impression que l’on m’arrachait les écailles l‘une à l’autre. D’un autre côté, malgré tout ce qu’elle ressentait, Saelle était aux prises avec une situation similaire à la mienne, mais celle-ci avait pleinement conscience de l’humiliation qu’elle vivait, et bien malgré sa capacité de bouger, on l’empêchait de se défendre… et les criminels s’aventuraient un peu trop loin dans la situation actuelle. Je bouillais de rage. Je voulais réagir, je voulais l’aider… mais comme d’habitude, la seule chose que j’arrivais à faire c’était de vouloir… parce que mon insouciance m’avait reconduit directement dans une situation délicate mettant ma propre vie et celle des autres en danger.

Le bruit du métal, les miliciens, ils arrivaient. Les ordres, je les entendais. Ils avaient rapidement libéré la jeune femme, celle-ci s’empressait de leur dire que je n’étais pas un danger, que j’étais un allié. Elle me défendait. J’étais plutôt content de voir qu’elle me défendait de la sorte alors que la situation actuelle s’avérait plutôt risquée. Mes yeux se fermaient un court instant, le moment de reprendre un peu de calme intérieur. La voix de Saelle me rassurant sur la présence éventuelle de soigneurs m’aidait un peu à gagner du calme. Évidemment, les ordres d’arrestation des malfaiteurs me réconfortaient un peu, sachant qu’ils n’étaient plus dans les parages. Je me permettais donc de me calmer. Mes yeux s’ouvraient lentement, m’offrant un drôle de ciel doucement étoilé. Avec un peu de concentration, je me redressais difficilement, grimaçant sous la douleur qui pinçait toujours mon épiderme. Mes ailes étaient endommagées, et rester couché dessus ne m’aidait vraiment pas.

« Je vais un peu mieux…» Un peu, c’était bien le cas de le dire. J’avais encore de la difficulté à bouger, mais j’avais réussi à me redresser assez pour m’assoir au sol lentement. Cela libérait mes ailes de mon propre poids, ce qui me soulageait grandement. La douleur était encore présente, je toussais encore de l’étouffement causé par l’eau, et cette toux était intolérable. Le pincement que cela occasionnait dans mes poumons me donnait envie de mourir, en fait.

« Ils en ont pour… bien longtemps?» À savoir si je devais endurer encore longtemps cette douleur qui me poignardait à chaque inspiration. La magie de soins. C’est ce que je souhaitais voir apparaître, en fait. Les soigneurs qui soignent avec autre chose que la magie ne pouvait pas faire grand-chose pour m’aider, et ma vie risquait quand-même d’être laissée derrière dans ce cas-ci car j’avais encore de l’eau dans les poumons. Je souhaitais vraiment que les soigneurs soient des mages…! Une bonne toux me m’interrompait rapidement dans mes pensées, m’empêchant de dire ce que je comptais dire. De cette toux, je crachais encore un peu d’eau, grimaçant sous la sensation de brûlure qui se faisait dans mes poumons.

«Ha… merde…» Je reprenais un peu mes esprits, prenant bien le temps de respirer avant de recommencer à parler. M’étouffer avec mon air encore une fois ne ferait qu’empirer la situation… quoi que de rester assis n’aidait sûrement pas non plus, mais je tolérais mal de rester écrasé au sol sur mes ailes. « Je… J’espère que le soigneur est un mage… » J’avais trop mal, j’étais trop faible pour garder mes pensées pour moi… je devais extérioriser mes pensées. Peut-être allait-ils écouter mes besoins, parce que ma vie dépendait sûrement de ce mage… sans quoi une mort lente pouvait débuter à tout moment. La noyade était quelque chose à ne pas prendre à la légère.

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Sam 7 Nov - 11:25

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「 Qui recherche, et ne trouve pas 」

La ruelle venait de reprendre son calme habituel. Seul moi, le capitaine et une poignée de grillons occupaient cet espace qui quelques secondes avant grouillait de monde. La nuit était finalement tombée, un ciel parsemé d’étoiles blafardes et un mince croissant de lune étant les seules sources de lumière dans cette partie pratiquement abandonnée de la cité. Je voyais de moins en moins le détail du visage de mon compagnon d’infortune dans la pénombre, mais je remarquais sans mal sa grimace de douleur lorsqu’il tenta difficilement de se redresser. Ses mots me rassuraient un peu cela dit, son état s’était légèrement amélioré, mais il avait encore une toux humide qui ne cessait de m’inquiéter. J’avais déjà entendu des histoires de gens se noyant même plusieurs heures après être sorti de l’eau, cette pensée hantait un coin de mon esprit préoccupé.

Lorsqu’il demanda combien de temps nous avions encore à patienter, j’entendais la souffrance et la peur dans sa voix. Cette angoisse contrastait avec sa stature imposante et ses attributs démoniaques, ça le rendait drôlement… humain. En fait, je me rendais compte à mesure de nos mésaventures qu’il n’était pas si différent de moi. Son âme était capable de courage, de terreur, de panique, de confiance, de loyauté et probablement de cruauté aussi, mais comme les hommes, la force des sentiments semblait le guider. Ça et la peur de la mort. Il n’était pas un monstre sanguinaire n’ayant comme seul objectif que la destruction et la souffrance comme on me l’avait raconté. Il n’était ni meilleur ni pire qu’un autre humain. De cette réflexion naquit un besoin en moi. Un besoin de justice et une envie profonde de comprendre le loup.

Je cherchais des yeux la lumière salvatrice des torches de mes collègues venant nous porter secours, mais pour l’instant ne veillait sur nous que la nuit. Je ne savais pas quoi faire pour aider le démon, je ne pouvais que veiller sur lui et m’assurer qu’il ne sombre pas dans l’inconscience. Un glougloutement horrible venait de sortir de sa gorge alors que je me faisais cette réflexion. Un mélange d’eau et d’air compétitionnant l’espace dans sa trachée et ses poumons, le son de chacune de ses toux n’était vraiment pas rassurant. Alors qu’il articulait ses souhaits pour que le guérisseur en route vers la ruelle pratique la magie de soin, je pris rapidement la parole pour le rassurer.

-Oui, à la milice nous avons un escadron de mages soigneurs. Ils ne devraient plus tarder. Il faut juste que tu reste avec moi, ne ferme pas les yeux et concentres-toi sur ta respiration… Ça va aller, je suis là pour toi.

En vérité, je n’avais aucune idée du temps qu’allaient prendre mes collègues pour faire venir un guérisseur. Il fallait simplement qu’Orion s’accroche à la vie. En attendant, ma voix se voulait douce et positive, si je faisais mine d’être sereine, peut-être allait-il avoir l’âme apaisée. En attendant, je me plaçais derrière mon camarade à genoux contre le bitume face à ses grandes ailes meurtries. De mon bras encore apte à bouger, je passais ma main sous l’aisselle du démon et fraya mon chemin jusque sur son buste. Sa carrure n’avait rien à voir avec celle de mes frères d’arme, mais ma grande taille me permis de mener à bien ma manipulation qui, pour l’instant, pouvait s’apparenter à un câlin. Je soufflais finalement des paroles qu’il n’avait sans doute pas entendu souvent dans sa vie.

-Fais-moi confiance.

Avec délicatesse je tirais sur le torse d’Orion pour qu’il bascule gentiment vers l’arrière. Comme j’avais une épaule immobile, j’utilisais surtout le haut de mon corps pour balancer le poids de mon compagnon et le faire glisser vers l’arrière de la manière la moins douloureuse possible. Ce que je faisais était assez simple, je tirais le démon contre moi pour que son dos repose contre mes cuisses et sa tête sur mon ventre. De cette manière, j’espérais que ses ailes soient confortablement posées au sol et il n’aurait plus à soutenir toute sa masse en plus de libérer ses voies respiratoires. Par ailleurs, comme je n’avais plus d’armure, je supposais que d’être couché contre une personne allait être légèrement plus agréable que contre la pierre froide. Une fois qu’il fut installé sur mes genoux, et après quelques grimaces dans le processus dû à ma plaie toujours bien à vif, je pris le temps d’expliquer mes intentions au blessé que j’avais pris en charge.

-Ce sera moins douloureux d’être couché comme ça. Tes poumons ont plus d’espace pour travailler et faire sortir l’eau de ton corps, en étant assis et recroquevillé tu ne te donne pas de chance de guérir… Dis-moi si je fais mal à tes ailes? C’est une technique plus adaptée pour les hommes en armures, disons.

Ma respiration berçait maintenant la tête cornue de mon camarade. À ce moment, je n’avais aucune pensée pour la grande proximité que je venais de créer avec le démon, je ne souhaitais que son rétablissement. Chacun de mes gestes n’était guidé que par le profond désire de protéger un nouveau compagnon. Qu’il soit homme, femme, démon ou je ne sais trop quel autre race, Orion avait gagné sa place dans mon estime et je lui dédiais ma loyauté.
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Saelle Edeny
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Dim 8 Nov - 18:32






Qui recherche, et ne trouve pas.
Feat. Saelle Edeny

J’avais l’habitude d’être grand et fort, d’être celui qui aide, et celui qui protège les plus faibles. J’avais toujours été la personne que les gens admiraient, j’avais toujours eu l’air fier et ce, malgré mon aile mal formée qui m’empêchait de voler. Je gardais la tête haute, et tout ce que j’avais toujours voulu être, c’était d’être libre de mes choix. Je l’étais, mon navire m’offrait toute la liberté désirée. J’étais issu de famille riche, influente, et j’avais eu la chance d’avoir plusieurs décennies d’entraînements et de pratique en combat… La mort, je ne l’avais jamais craint par le passé, et je n’avais jamais eu peur d’être blessé pour protéger les miens. J’étais un homme fort, droit, fier. C’était mon habitude.

Néanmoins, en ce jour étrangement sombre, j’avais réalisé que même les plus forts pouvaient avoir leurs moments sombres. Rien n’était sûr pour mon futur, et ce qui me foutait la trouille par-dessus tout, c’était le fait de m’abandonner les yeux fermés à la milice d’un pays qui veut ma peau. La peur ne me fait pas peur, mais entre leurs mains, on dirait que la sécurité s’était évanouie en même temps que mon orgueil, ma force et ma volonté. Qu’est-ce qu’ils allaient me faire, s’ils m’arrêtaient? Quelle serait ma peine? Prison, pendaison, torture…? Je ne connaissais pas quels genres de méthodes ils utilisaient pour les peines des prisonniers, et c’est ce que je craignais. Tout ce que je voulais, c’était d’être en bon état, enfin sur pieds, et me barrer d’ici avant que l’on mette la main sur moi… puisque qui sait ce qui m’attend dans les cachots de la prison de Myrefall…

Saelle s’empressait de me repositionner, m’obligeant à m’allonger sur ses genoux de façon à ce que mes ailes soient plus à l’aise. J’étais encore un peu trop faible pour lutter, je me laissais faire, m’assurant d’être confortable alors que je recherchais toujours aussi désespérément un peu de réconfort dans la situation actuelle. Ses mots me réconfortaient, bizarrement, et elle s’assurait que je sois confortable. « Oui, ça va… »  L’étrange proximité entre moi et ma partenaire d’infortune ne me rendait pas mal à l’aise, au contraire ; c’était comme si un certain réconfort gagnait mon esprit. Cela m’aidait à retrouver un peu de calme, alors que mes pensées étaient toujours aussi chamboulées par tout ce qui se passait actuellement.

Est-ce que je me risquais à me barrer maintenant, au risque de mourir? Devrais-je attendre encore un peu, me faire soigner et risquer de me faire emprisonner? La mort ne me fait pas peur, mais j’aimais bien ma vie, avant que tout se chamboule comme dans les dernières semaines. Si je pouvais retrouver cette vie, ce serait merveilleux. Néanmoins, je ne savais pas si j’allais tolérer très longtemps d’être enfermé avant de délirer, puisque ma crainte, ça avait toujours été de perdre ma liberté… mais je ne voulais pas mourir non plus. La situation actuelle me déchirait, dans les deux cas je risquais d’être anéanti. Je soupirais légèrement, fermant les yeux pour tenter de conserver le peu de calme qui me restait. J’allais devoir me laisser faire, pour une fois, quitte à risquer ma liberté. J’allais trouver un moyen de m’en sortir plus tard, ils ne pouvaient pas me garder éternellement dans les cachots de la prison…

Mes yeux s’ouvraient rapidement alors que le bruit de pas se rapprochait étrangement de nous. C’était les soigneurs, ils arrivaient enfin. Ils s’arrêtaient un instant, semblant insister sur la personne à soigner entre l’humaine sous mon corps et le grand démon qui n’a simplement pas d’affaire en ville. Mes paupières s’ouvraient lentement, et évitant tout mouvement brusque, je retournais mon regard vers eux alors que je tâchais de me redresser lentement. Ma voix s’élevait légèrement en premier, insistant sur le fait que je n’était pas une priorité, ni un danger. « Aidez Saelle en premier… je peux attendre. »

L’hésitation se voyait bien dans le regard de l’un des hommes qui se rapprochait de Saelle pour l’aider, alors que la voix de l’un des gardes de la milice déjà présent se faisait entendre. « Le démon est avec nous, selon les dires de Saelle. Il est à soigner aussi. On le surveille, ne vous en faites pas.» J’étais inoffensif, et on doutait quand-même de moi au point de me surveiller le temps que l’on me soigne. Le premier soigneur se rapprochait donc de Saelle, que j’avais libéré de mon poids en me redressant, et sa voix s’était enfin fait entendre. « Je vais y arriver seul, Barthelemy… tu peux t’occuper du démon.» C’est donc avec un peu d’hésitation de sa part, encore une fois, que le dénommé Barthelemy s’avançait vers moi. Il examinait mes nombreuses blessures physiques, s’empressant à soigner les pires.

« Je vois que vos vêtements sont trempés… Avez-vous eu un accident avec de l’eau, par hasad?» Oui. C’était clair, les craques du bitume accueillait encore les résidus d’eau qui n’avaient su s’écouler, et mes vêtements ainsi que mes cheveux étaient complètement trempés. « Oui… et je crains d’avoir ingurgité de l’eau… si Saelle n’avait pas été présente, je… serais probablement mort noyé… » Est-ce que j’avais bien fait de dire que Saelle m’avait sauvé? Peut-être, oui. Même une tête à prime est toujours mieux lorsqu’acquit vivante. Malgré tout, la réaction du soigneur était plutôt positive à mes mots. Apprenant ces renseignements assez importants sur mon état de santé, il s’empressait d’examiner mon torse, et commençant lentement les soins sur les dommages internes liées à l’eau…

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