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Mar 16 Fév - 9:57
- Allez, du nerf ! On n’a pas toute la journée !
- J’ai un sérieux mal de crâne là, je suis malade. Je dirai même … Mourant ! Ouais mourant.
- Ferme là ! Bouge toi si tu ne veux pas que je te botte l’arrière-train ! éclata un garde.

Myrefall. Ou la cité des pleutres comme je l’appelle. J’y avais fait quelques affaires pendant un temps, notamment auprès d’un certain Solas qui m’avait pris sous son aile. Je ne saurai dire si ce type était très intelligent ou complètement fou d’oser jouer à des jeux dangereux. Quand je parle de jeux, je parle notamment de piraterie. Il m’a fait faire le tour de bien des coins pour récupérer des objets de valeur, les dérobant à ses adversaires pour les revendre ensuite au plus offrant. Pire qu’un renard, cet homme était un démon. Non pas qu’il y ressemblait, mais je m’en faisais l’image. Je n’avais jamais rencontré d’homme démon de ma vie et si je devais en énoncer un, ce serait sûrement ce satané Solas. Ce bougre traite ses hommes avec une telle désinvolture. Ou peut-être que ce n’est qu’avec moi et ça ne m’étonnerait qu’à moitié. Ce type m’a recueilli et fait de moi sa chose avant de me jeter dans les ordures, car soit-disant “Ta malchance va me porter préjudice ! Que le vent t’emporte et que je ne revois plus jamais ta sale gueule !”. Salaud. J’pensais que tu serais comme un père pour moi et voilà que je me suis fourvoyé, encore une fois. Pourquoi je suis aussi obtu à croire que quelqu’un en aurait quelque chose à faire de ma personne ?

De toute façon, après avoir été jeté comme un malpropre, il fallait que je trouve d’autres petits boulots si je désirais me sustenter. J’errai dans la rue, cherchant un abri de fortune et traînais dans des coins bien sombres. J’ai pu obtenir quelques miches de pain auprès d’un mec d’une cinquantaine d’années qui souhaitait se rebeller contre la société. Personnellement, la société ne veut pas de moi et j’en ai eu la preuve aujourd’hui, en ce début d'après-midi alors que je trainais près de la grande place au centre ville. Je ne sais pas si c’était à cause de mon odeur ou si c’est parce qu’une alerte a été émise suite à quelques poires dérobées. J’étais en ligne de mire et personne n’a osé chercher à savoir si j’étais bien le voleur ! Bon. Il est vrai qu’en ces temps troublés, n’ayant que peu de repas par jour, je suis affamé mais, ma parole, ils n’ont même pas vérifiés ce que j’avais sur moi !. A coup de “Au voleur !”, je me suis fait jeter à terre par un des gardes et ligoté ensuite par les mains. J’étais fait comme un rat. Et tel un rat, je me retrouve au trou.

- Bordel mais c’est qu’il est bouché ! Avance !
- Vous n’avez pas besoin de hurlez.
- Si c’est pour que tu l’imprègnes dans ta p’tite caboche, je me ferai un plaisir de te hurler de jolies mots à tes oreilles. Allez, maintenant entre là-dedans ! Que tu réfléchisses à ce que tu as fait.

Je n’ai jamais ressenti autant de dégoût vis-à-vis des personnes de mon statut. Tout simplement car j’étais un moins que rien pour leur société pourrie, que je ne fais pas partie de ces gens qui ont tout pour obtenir femmes et beuverie. Bah non. Moi monsieur, je fais partie de ces clampins qui se battent tout les jours pour survivre. Je rageais intérieurement, j’aimerais tellement leur faire comprendre ma situation, leur faire comprendre tout ce que j’ai enduré pour arriver jusqu’ici. Ils n’en ont rien à foutre. La race humaine est dégueulasse. En regardant autour de moi, j’admirais de magnifiques pousses de champignons et de mousse dans ma cellule, à croire que l’humidité avait raison de la pierre. La nature reprend ses droits, peu importe où se trouve l’Homme. Cette petite pensée suffit à m’apaiser. Il n’y avait rien, pas un lit de paille ni même un coin pour se désaltérer. Il n’y avait qu’un simple bol pour ses besoins. Quelle ambiance. En détournant la tête, je vis en face de moi une cellule bien sombre. Très sombre. Pourtant quelque chose semblait y dormir, ou veiller. Cette chose avait des ailes. Bordel. Qu’est-ce que c’est ? La seule chose qui me vint à l’esprit, c’était d’en savoir plus sur la geôle d’en face.

- Salut. J’viens de débarquer ici par inadvertance. Hey ! Je m’appelle Jack. Et toi, t’es qui ?

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Jack Follenwel
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Jack Follenwel
Mar 16 Fév - 20:47






Bienvenue en prison.
Feat. Jack.

Mes ailes bougeaient légèrement. Une certaine douleur m’interpellait rapidement, me ramenant sauvagement les douloureux souvenirs de l’assaut que Melian avait tenu contre Myrefall. Mes ailes et mon épaule blessés étaient encore sensible, visiblement la guérison n'était toujours pas faite. La conscience me revenait lentement, et la première chose qui me frappait, c’était l’air froide et glaciale sur la peau presque nue de mon torse. Le son répétitif d’une goutte d’eau frappant une flaque au sol raisonnait dans la place, c’était le seul son qui parvenait à mes oreilles. L’odeur fortement déplaisante de moisissure acquérait rapidement mes narines. Je ne savais pas depuis combien de temps je dormais, mais mon réveil ne s’annonçait pas bien.

Mes derniers souvenirs, ça remonte à l’attaque de la velana contre la cité qui m’avait hébergé quelques semaines. Une douleur difficile à oublier, une situation délicate, une faiblesse me gagnant et pour couronner le tout, cette Morgane. Son visage, sa voix portant une phrase dont j’avais oublié le sens, mais son contact auprès de moi avait été tellement douloureux que j’en avais perdu conscience. Qu’est-ce qu’elle avait fait? Je n’avais pas les idées assez claires pour m’en souvenir, mais par la suite, j’étais sûrement tombé entre de mauvaises mains… sans quoi, je ne me serais pas réveillé sur un plancher aussi inconfortable.

Un long frisson d’horreur parcourait mon échine à la simple constatation de ce qui m’entourait ; un froid glacial, un plancher de pierre peu accueillant, et une simple couverture. Encore, la couverture, ce généreux cadeau servant probablement à éviter que mes plaies s’infectent ; la prime sur ma tête valait sûrement assez pour que l’on prenne soin de moi, éviter ainsi que je meure quelque part en prison. Ils voulaient peut-être me faire payer eux-mêmes pour mes crimes. Malgré tout, le froid et la dureté du sol était marquante, l’odeur de moisissure, le silence raisonnant d’une prison et l’humidité désagréable me ramenait durement à la réalité : J’étais sûrement en prison.

Mes yeux s’ouvraient rapidement, enfin. Le néant. Je ne voyais rien du tout. «Quoi…? Je… Je… merde, qu’est-ce qui se passe…?.» Là, j’étais pris au dépourvu : je ne comprenais pas. Mes mains se portaient par réflexe à mes yeux pour voir que rien d’anormal se faisait ressentir, j’avais bel et bien mes yeux… mais je ne voyais rien. La panique s’installait rapidement dans mon esprit, je perdais mon sang froid. Je m’étais peut-être frappé la tête quelque part en tombant, dans tous les cas l’absence de ma vue m’inquiétait au plus haut point. Ma respiration semblait s’accélérer, je me sentais mal, et l’absence de ce sens si crucial me faisait perdre l’équilibre, me désistant bien vite à l’idée de me lever. Rester assis, voir allongé dans le fond, au coin, le dos bien appuyé au mur, c’était la meilleure façon de ne pas me faire poignarder dans le dos.

♦♦♦

Quelques jours avaient passés depuis mon réveil. J’étais bien en prison, je n’avais rien mangé de ce que l’on m’avait offert. J’étais assis contre le mur, tranquille, dans mon coin… et je refusais de faire quoi que ce soit. J’avais peur, cela pouvait se sentir à des lieues. Malgré tout, je ne pouvais utiliser ma magie un peu comme si des sceaux d’anti-magie m’empêchait de le faire. Je ne pouvais donc pas me réchauffer grâce à cela. Malgré tout, malgré le plancher froid peu accueillant et les murs glaciaux, je n’allais pas bien. J’avais des bouffées de chaleurs peu endurables, contrastant étrangement avec la température humide ambiante. Je ne voyais toujours rien, et je me fiais à mes oreilles pour m’alerter de ce qui m’entourait. Chaque fois que les gardiens passaient, je restais au fond, sans bouger, dans l’espoir de me faire oublier. Je refusais de parler. Je ne leur répondais pas. J’avais peur.

Une voix étrangère raisonnait. Le genre de voix que je n’avais pas entendu auparavant… ou une voix à laquelle je n’avais pas encore porté attention. Mon regard se retournait instinctivement vers la provenance de celle-ci même si je ne pouvais voir ce qui se trouvait là. Cette voix s'adressait visiblement à moi. On voyait mes iris dorées fouiller l’obscurité à la recherche d’un signe de vie, mais je ne détectais toujours rien d’autre que le néant. Le sens de la phrase que l’homme m’avait adressé avait fini par se faire clair à mon esprit : il était un détenu, et non un gardien. Il venait de se présenter. Ma voix s’élevait, finalement, rouillée par mon manque de communication.  «Orion.» C’était tout. J’avais presque été surpris par la résonnance qui se faisait entendre dans la pièce. Donner mon nom avait pris tout mon courage, et je n’avais pas la force de communiquer davantage pour le moment. Je ne me sentais clairement pas bien, et mon malaise certain paraissait beaucoup plus que ce que j’aurais préféré.

Ma sombre peau ne laissait presque rien présager quant à ce que j’étais, mis à part l’ombrage légère dégagée par mes ailes et mes cornes. Mon regard le fixait toujours, et ce, même si je savais pertinemment que son visage n’apparaîtrait pas comme par magie devant moi… comme si je gardais quand-même espoir que le néant que je vois soit causé que par la pénombre extrême. Ma voix s’élevait encore une fois, parlant un peu moins fort. Assez pour que mon partenaire de prison m’entende. «Orion Terath.» Voilà. Il avait maintenant mon nom complet. Ce nom complet qui est écrit sur les avis de recherche partout au pays.  Il savait sûrement qui j’étais, et surtout, qu’est-ce que je faisais avant d’être ici….. ainsi que la raison qui m’a enfermé ici cruellement. Piraterie, visiblement. Le choix était sien s'il désirait continuer de communiquer avec moi.


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Orion Terath
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Orion Terath
Jeu 18 Fév - 9:46
Le démon évoque son nom, sans broncher, sans mentir sur son identité. Il était là, tel un semi cadavre à pourrir dans cette cellule. Depuis combien de temps était-il là ? Je ne le connaissais pas personnellement, mais j’ai entendu des ouïs dires sur ses agissements et sur sa mise à prix. Je n’étais peut-être pas mieux que cet être démoniaque. Tout ce que j’ai accompli, tout ce que j’ai entrepris pour le solde de Solas m’aura valu des noms de chiens. J’ai du voler, j’ai appris à tuer en commençant par ma mère adoptive, bien que ce soit un coup du sort qui s’est acharné. J’eus un haussement d’épaule, ne sachant quoi répondre. Il n’empêche que l’on m'invita à rejoindre ces geôles alors que je n’avais rien fait, du moins, je n’ai jamais été pris sur le fait. Mes mains étaient salis, mon âme n’ira jamais auprès des Dieux et des Déesses car, je devais être un corrompu. Ou peut-être que dans ma vie d’avant, j’étais encore pire que cela et on me le fait payer depuis tout petit. Ma vie n’a jamais été et ne sera probablement jamais un long fleuve tranquille. Tout ce que j’aspire, c’est pouvoir un jour me reposer et trouver un havre de paix.

Un mal de tête me fracasse le crâne, je ne peux même pas me relever tellement la douleur est insupportable. A force de vivre dehors, sans abri, il est fort probable que mon corps en ait souffert. Je me sens à l’étroit dans cette cage, tel un animal qui ne peut pas voir la lumière du jour. Je décide de raconter un peu mes mésaventures suite au long silence qui avait régné. Posant un regard sur le monstre qui était face à moi, je prends la parole histoire d’engager une vraie conversation.

- Et sinon, que je te raconte. J’suis ici alors que je ne devrais pas. J’suis pas un voleur ! Ce n’était pas moi ! Et ces scélérats se sont dit “Tiens, un sans abri, accusons-le ! Quelle bande de trous du cul.

Prenant une grande inspiration, je fixe les yeux éclatants du démon qui semble totalement m’ignorer. Je tente de rêvasser, m’enfonçant un peu plus dans un coin de la pièce. Je me sens las. Fatigué. J’ai cette sensation de m’assoupir, fermant les yeux. Trou noir. J’ouvre les yeux. Le temps s’était-il écoulé ? Avais-je réellement dormi ou n’était-ce qu’une dizaine de minutes ? L’air renfrogné, j’interpelle l’étranger:

- Yo. T’es vivant ? J’vois que tu parles peu. Raconte-moi au moins depuis combien de temps t’es là ?

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Jack Follenwel
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Jack Follenwel
Lun 22 Fév - 20:50






Bienvenue en prison.
Feat. Jack.
Assis dans le fond de ma cellule, je semblais fixer le sol, perdu. Parce que oui, je ne voyais toujours rien d’autre que le vide. Je restais attentif au moindre signe de vie de mon partenaire d’infortune, celui qui m’avait adressé la parole. Il semblait bien bavard, mais pour ma part, je ne me sentais pas d’attaque pour communiquer réellement avec les gens. C’était comme si les mésaventures des derniers jours ainsi que ce qui m’avait conduit en prison venait de me dégoûter de l’être humain, et tout ce qui s’y rapproche. Décidément, moi qui avait toujours considéré comme une bénédiction mes racines de démon, je regrettais ma race.

La voix de l’homme s’élevait à nouveau. Il m’annonçait alors que sa présence ici en cellule n’était pas désirée certes, mais surtout, qu’elle était pas censée être. Il avait été accusé à tort. On l’avait mépris pour un voleur sous le simple prétexte qu’il n’avait pas de toit sur la tête. C’est suite à ces affirmations que je me redressais la tête, cherchant l’homme intensément de mes yeux dorées. Bien que je ne voyais rien, on pouvait voir que mon regard avait été rapidement redirigé vers sa cellule. Il pourrait être une potentielle recrue pour le Dominium Oceanis… si je réussissais à sortir d’ici. Ce dernier semblait se taire un court instant alors que je réfléchissais à ce que je pouvais dire pour le convaincre de me rejoindre. Après avoir perdu la notion du temps, il s’adressait à nouveau à moi, me demandant ce que je faisais là… et me demandant de façon plutôt brusque si j’étais encore vivant.

  «J’suis vivant, t’inquiète. Je me demande juste qu’est-ce que j’ai pu faire pour me retrouver ici.»    Je soupirais, abaissant un peu les yeux… et ce, avant de recommencer à parler lentement.     «J’étais de passage en Myrefall, après cet exploration que le dominium Oceanis a mené à terme… et là, il y avait cette velana qui a attaqué le centre-ville, j’ai aidé à défendre les myrefallois. J’ai été blessé, puis plus rien… et je me suis réveillé ici, aveugle comme un chien naissant.»    Je soupirais, rajoutant à cela un petit rire discret mais nerveux, tout en me frottant le visage comme un mec atrocement fatigué.     «Je suis tellement perdu... c’est pathétique…»  

Ma tête s’appuyait rapidement contre le mur, alors que je fermais les yeux. Une bouffée de chaleur se faisait ressentir, contrastant fortement avec le froid qui me semblait glacial du plancher de ma cellule. Le pourquoi j’étais ici, je l’avais… mais je ne voulais pas le dire trop fort, ni trop haut ; tout ce qui se dit dans cette prison qui sera entendu par les gardes peut se retourner contre moi. Je me déplaçais donc discrètement vers les barreaux de ma cellule, question d’être un peu plus près de l’autre homme, tout en m’assoyant au sol à nouveau. Je recherchais également un peu de fraîche, j’avais toujours aussi chaud sans trop comprendre pourquoi. La force n’était pas là réellement et je m’en étais rendu compte lors de mon déplacement, que j’avais trouvé plutôt difficile. Je devais avouer que de refuser de manger pendant quelques jours, ce n’était pas recommandable... et c’est pas comme ça que j’allais avoir de l’énergie.

  «Semblerait-il que je suis l’auteur de plusieurs crimes en lien avec la piraterie. Visiblement, ils ne prennent pas en compte toutes les fois où je ne me suis que simplement défendu.»   Je soupirais, fermant les yeux à nouveau avant de relancer la conversation. «Je ne connais pas les autres crimes dont on m’accuse s’il y en a, puisque j’étais inconscient lors de mon arrestation.» Je soupirais encore, relevant la tête et en m’ouvrant les yeux.     «Je ne sais même pas de quoi me défendre.»   J’étais donc victime de ce système anti-démon, de cette société qui détestait notre race, notre culture. Du racisme, visiblement, sans quoi je saurais sûrement de quoi j’allais devoir me défendre, et surtout, toutes les fois où je ne me suis que défendu aurait sûrement été pris en compte…


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Orion Terath
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Orion Terath
Mar 23 Fév - 5:59
Il avait daigné me répondre, dans un ton tellement las que j’en fus surpris. Lorsqu’on m’avait évoqué ce qu’était un démon, je n'aurais jamais imaginé cette chose être aussi abattue. Le monde ne tournait pas aussi rond. Alors qu’un être puissant me faisait face, dans un tel trou à rat, je distinguais son regard d’un jaune vif scrutant l’obscurité. Le dominium Oceanis semblait être un navire remarquable, bien que je ne l’ai jamais vu. Cela me rappelait ma jeunesse entouré de marins aussi cons les uns que les autres. Le capitaine, quant à lui, c’était un genre de connard imbu de sa personne, mais qui savait diriger d’une main de fer. Puis, Orion déclara s’être blessé lors de cet attentat avec la Velana et aujourd’hui, il se retrouve aveugle. C’est étrange. Un aveugle n’a pas le regard aussi brillant, en temps normal. Quoi qu’en dise les gardes, il est cloîtré entre ces quatre murs. Il aurait accompli bien des méfaits alors qu’il ne cherchait qu’à se défendre. Je connaissais tellement bien ce refrain, ce style de vie que l’on aimerait tant balayé d’un revers de main. Je sentais que nous avions à peu près vécu des situations bien difficiles, qui nous auront valu de la peine, nous auront mené à notre perte. J’avais envie de poursuivre dans son récit, seulement il n’y eut qu'un long silence et le bruit de gouttelette provenant d’une des geôles. D’un ton qui se veut rassurant, je tourne mon regard bien qu’il ne puisse me voir et déclare :

- Si un jour l’envie de me raconter tes péripéties te prend, n’hésites pas. Je suis un homme à l’oreille attentive. De ce que je vois, t’as du en baver. Bienvenue dans la même galère !

Je ressassais mon parcours de vie, sifflotant un air que l’on entend souvent sur le pont des navires. “Quand sonne l’heure, hissons noooos couleuuuurs !” dans une mélodie au ton grave, chantant par la suite les paroles qui me viennent en tête. J’étais pris dans mon passé, à revoir mes anciens camarades et à vivre un véritable calvaire. Malgré moi, j’ai été contraint à devenir un marin. J’ai connu ce qu'était pillé un navire, bien que j’étais souvent caché dans un des tonneaux du bateau car, bien trop jeune pour prétendre battre un adulte. Mes émotions revenaient à la charge, je ne devais pas céder. Je devais me débarrasser de ce passé une bonne fois pour toute, et pourtant elle me colle à la peau. Revint ensuite le silence, avant de déclarer d’une voix grave :

- J’ai connu vents et marées il y a de cela quelques années. Je n’étais pas prêt à l’époque, je ne le suis toujours pas. Non. Je le suis. J’ai juste eu une mauvaise expérience. Il s’avérait que c’était l’une des seules issues qui s’était offert à moi, à l’époque. Aujourd’hui, voulant me séparer de tout ça, j’ai préféré abandonner. Non. J’ai été rejeté. Je ne servais plus à rien pour lui et l’équipage. Je n’étais qu’une plaie. Pourtant, j’ai toujours voulu faire de mon mieux mais, cela n’a pas suffit. J’ai eu deux capitaines, à deux périodes différentes de ma vie. La situation s’est encore répétée. Je ne sais pas si c’est parce que j’apporte le malheur autour de moi. Je n’ose plus être en contact avec le monde.

Au fond de moi, lorsque je revoyais tous les visages que j’ai côtoyés, je me souviens les avoir déçus. Ou bien ils m’ont humiliés, m’ont trahis et je n’ai rien pu faire. A part pour la femme à qui j’avais ouvert mon coeur, ce fut la seule fois et la dernière fois que je fis cette erreur. Je ne laisserai plus personne pénétrer dans ce cœur, une vraie fragilité. Depuis des années, je n’avais été qu’un simple ermite, avançant au gré du vent. Sans or, ni arme, je me retrouvais sans rien. Un clochard que tout le monde prend pour un voleur. Quel triste sort. Un des gardes descendit les marches, son trousseau de clés pendait à son ceinturon. Il passait simplement par là et regardait si nous manquions de rien. Puis il repartit, refermant une porte derrière lui. C’est alors que j’intervins auprès d’Orion.

- Mec, t’as vu ? Ses clés sur son ceinturon ? Y’a moyen de les chouraver. Ah… c’est vrai que tu ne vois rien. Bon. On peut quand même faire quelque chose. Attends, j’vais d’abord pisser un coup.

Descendant mon pantalon, laissant mon sexe à l’air libre, j’eus comme un frisson de froid. Ma vessie était remplie. Par contre, quelque chose ne tournait pas rond. Elle était bien molle alors que mon envie était pressante. Je la touche, c’est comme si je ne ressentais pas mes doigts. Je commence à hurler de peur.

- ORION ! ORION ! J’AI UN PROBLÈME D’ORDRE GÉNITAL !
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Jack Follenwel
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Jack Follenwel
Mar 23 Fév - 20:04






Bienvenue en prison.
Feat. Jack.

Je fermais les paupières, écoutant les dires de mon partenaire d’infortune. Ce dernier semblait avoir vécu dans la misère, et ses expériences ne semblaient pas être excellentes sur les navires. Selon ce que je pouvais comprendre, il inspirait la malchance… comme s’il traînait ce lourd fardeau sur tous les navires qu’il a fréquenté. Il ne semblait pas se sentir d’attaque pour retourner sur un navire de sitôt, ce que je trouvais ma foi dommage. Il aurait été un candidat parfait pour mon équipage. Après, j’essaierai peut-être de le sortir d’ici si j’y arrive, et je l’inviterai quand-même. Il sera libre de prendre la décision qu’il veut.

Le bruit de pas retentissait dans le couloir. Visiblement quelqu’un qui marchait vers nous. J’entendais le bruit de clés et de métaux cliquetant ensemble, le bruissement de ses vêtements, le claquement de ses pas contre le bitume du plancher. Je savais ainsi qu’il s’approchait de nous. Pour ma part, je restais passif, les yeux fermés, la tête bien droite. Je n’avais pas pour intérêt d’ouvrir les yeux. Je serrais la mâchoire nerveusement, la crainte de savoir ce que le gardien nous voulait pour s’être présenté sur place… jusqu’à ce que je l’entende s’éloigner du couloir, sans dire un mot. Le silence s’emparait rapidement de la place. Ma tête s’appuyait contre le mur, discrètement, alors qu’une bouffée de chaleur supplémentaire s’échappait de moi. Je soupirais légèrement.

La voix de l’homme à mes côtés retentissait encore, me faisant légèrement sursauter. Il semblait avoir découvert les clés à la poche de l’homme, probablement le cliquetis que j’entendais en provenance de l’homme en question. Personnellement, je n’étais pas trop charmé à l’idée de m’évader tel un criminel, sachant que j’allais être poursuivi le reste de ma vie… mais mon regard se retournait vers lui, mes yeux s’ouvrant, laissant mes iris dorées scruter la cellule de l’autre côté à la recherche d’autre chose que le vide, visiblement… mais cela ne semblait pas être concluant. «Je sais pas, franchement… je préfère quitter ici en bons termes, acheter ma liberté, et éviter d’être poursuivi toute ma vie parce que je me suis évadé comme un…..»

Ma voix était faibles certes, mais assez forte pour que mon partenaire d’infortune l’entende… mais je n’avais eu le temps de terminer ma phrase qu’il s’exclamait haut et fort, en criant mon nom. Je sursautais, fortement, alors que ce dernier s’empressait de me rajouter qu’il avait un soucis d’ordre génital… Avait-il mêlé deux termes? Non, visiblement, puisqu’il avait parlé d’aller se vider la vessie quelques secondes avant… Je soupirais, reprenant mon calme lentement alors que mon cœur battait encore la chamade, par le simple fait d’avoir entendu mon nom avec autant d’exclamation.

«Allez, ça va quoi. Pas obligé de dire que l’gardien t’as causé une trique tu sais?» La chaleur m’envahissait, j’étais très peu à l’aise à l’idée de me sentir aussi mal, en plus d’être aveugle… en prison, et visiblement pris aux côtés d’un homme qui se vante sûrement d’avoir une belle surprise dans son pantalon. Rien de rassurant en soit, en fait… «Putain….. ne m’fais pu peur comme ça…» J’avais presque chuchoté cette phrase alors que je soupirais, tentant de prendre l’air un peu… Je tentais donc de retirer le peu de vêtements que je portais sur le torse. La chaleur était insupportable, je ne comprenais décidément pas ce qui me faisait cet effet…  


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Orion Terath
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Ven 5 Mar - 7:56
Déboussolé, c’est effectivement le terme qui correspond en tout point à cette étrange situation. Il faut dire que je n’avais jamais ressenti … non c’est même tout l’inverse. Le fait de ne pas sentir mon magnifique membre, et cette envie pressante de faire pipi, je la tiens entre mes deux mains et vois le liquide jaunâtre se disperser sur le sol. L’odeur était infecte et une petite mare commençait à se former. Quelques gouttes s’échappent, je malaxe mon bijoux de famille entre mes mains. Rien. Clairement. Je ne ressens rien. Encore heureux que je puisse faire pipi mais, quand même, de là à ce que mon membre ne se gonfle plus … Je me sens chanceux de ne pas être une vieille personne qui ne puisse pas laisser contenir sa vessie. Un des gardes descend avec empressement et s’affole en me beuglant par les barreaux :

- Mais bordel, qu’est-ce que vous foutez ! Rangez-moi votre engin, non de Noasis !
- Écoutez, ce n'est pas ce que vous croyez ! Mais regardez là ! Elle ne bouge plus ! Même quand je pisse, je ne la ressens plus !
- Retirez moi cette horreur de ma vue !
- J’ai un problème génital ! Et on ne rigole pas ! Vous aussi vous savez ce que représente ce truc quand même ? Bon, j’ai pas encore trouver de femme et j’en aurai surement jamais …
- Cela ne me regarde pas, le schnock ! POUAAAH ! Mais ça pue l’urine ! METTEZ VOTRE PANTALON ! Putain. Faut que je raconte ça aux collègues…. Un fou avec le zgeg à l'air ... On a bien fait de t'mettre au trou.

Le gardien retourne d'où il vient, nous laissant dans cette sombre pièce. Je remets mon pantalon et m’éloigne du coin où la mare d’urine empeste. J’ai très envie de partir d’ici avec un tas de jurons en bouche, désirant à tout prix avoir un médecin. Je reste avant tout un habitant de Myrefall, où peut être la bienséance même face à cette société ? De plus, je ne suis pas coupable et ces salauds me gardent en taule. Je regarde avec froideur le démon à mes côtés et déclare brusquement :

- Mec, t’es un putain de démon ! T’es déjà en taule, qu’est-ce qui pourrait t’arriver de plus ? Et si tu avais de l’argent, tu serais déjà parti d’ici. T’as personne qui semble vouloir de toi mais, moi si ! On est dans une situation qui n’en vaut pas le coup ! Il faut sortir de là, par tous les moyens ! Et non, je n’ai pas la trique. Mon pénis est archi mou ! Je ne ressens plus rien ! Tu veux toucher pour comprendre ? Même si je pensais à quelque chose qui pourrait me faire bander, y’a rien au monde qui y arriverait. C’est un maléfice ! Quelqu’un m’a lancé un sort ! A L’AIDE !

J’erre depuis quelque temps en Myrefall et j’en ai vu des trucs pas nets. Les gens que j’ai pu côtoyer n'auraient jamais songé à me lancer un tel sortilège, je n’y crois pas. Il fallait absolument que je sorte de là, que j’aille voir un médecin. Personne ne veut entendre Jack se plaindre, ni entendre la version de Jack pour faire comprendre qu’il n’est pas voleur ! Combien de temps vais-je rester à moisir dans ce trou à rat avec un démon aveugle, qui ne sert à rien mis à part dire quelques phrases et basta ? Le monde tourne mal. Je tourne mal. Plus jamais, je ne remets les pieds dans une aussi grosse ville. Je resterai loin de tout. Une vie d’ermite, c’est ça qu’il me faut. Une vie d’ermite…

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Jack Follenwel
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Jack Follenwel
Jeu 11 Mar - 20:29






Bienvenue en prison.
Feat. Jack.

Évidemment, l’homme en question s’était soulagé, l’odeur venait avec et était d’un désagréable rare, chose qui semblait être empirée par l’absence de ma vue. Comme si en enlevant un sens, les autres étaient plus développés. Comme je le pensais, il y avait un garde présent sur place, et il semblait s’engueuler avec l’autre prisonnier. Cela n’aidait pas du tout à mon état actuel, alors que j’avais tendance à stresser pour rien. Je reculais un peu dans ma cellule instinctivement, tentant de m’éloigner le plus possible. Discrètement. Le simple fait que l’autre homme ait levé le ton m’avait créé un anxiété rarement ressentie. Ne voyant rien de ce qui se passait, je stressais d’autant plus que d’habitude, et je ne savais franchement pas à quoi m’attendre. Même si sa voix et ses dires ne m'étaient pas directement adressés mais plutôt adressés aux gardes présents, je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal.

Si l’autre homme avait remarqué que je tentais de m’éloigner? Je ne pouvais le savoir, mais visiblement ce dernier m’adressait encore la parole, mais cette fois-ci il ne me parlait plus de son problème d’ordre génitale… mais plutôt de son envie de fuir de cette prison peu importe quel en sera le prix. C’est d’ailleurs là que je me sentais particulièrement interpellé dans la conversation. Évidemment, personne ne voulait de moi ici. C’était clair, et la preuve, on m’avait envoyé en taule. Peu importe ce que j’allais essayer, je me retrouverais sûrement aux prises avec des accusations assez graves pour me foutre à l’abattage. Je n’étais que du bétail pour eux, et encore : la mort serait peut-être mieux que de me réduire à l’esclavage. Rendu à ce point, pourquoi ne pas simplement fuir la prison, comme cet homme venait de me dire?

Ce dernier brisait rapidement l’ambiance ainsi que la majeure partie de mes réflexions alors qu’il s’empressait de parler de son soldat visiblement mort. Il continuait de parler, m’invitant à le toucher, alors que pour ma part, je soupirais lourdement. La chaleur me gagnait, certes, je n’arrivais plus à contenir ces bouffées insupportables… et pas que cela. Je ne voyais plus rien, je commençais franchement à me demander si ce n’était pas qu’un gros état de panique, tout cela. La panique d’être dans la prison… et sincèrement, cela me faisait encore plus paniquer.

«Ok, ça suffit… J’veux pas toucher, j’crois que j’ai compris que t’as le zgeg mou, merde… j'ai pas besoin d'preuve...» Je soupirais alors que je venais presque de lui dire de se la fermer. J’avais t’autres préoccupations, comme le fait que je ne pouvais plus voir rien de ce qui m’entourait. «J’peux même pas le voir, de toute manière… et même si j’voudrais m’barrer d’ici j’sais pas où je m’en vais, j’vois plus rien…» Le son de ma voix avait drastiquement baissé, alors que ma première phrase avait parue forte et autoritaire, la deuxième avait presque semblé être une plainte.

«Sincèrement, depuis que je me suis réveillé dans cette prison, c’est le néant. Le noir total. Je ne vois plus rien… j’me suis sûrement pris un coup à la tête. J’sais pas comment je vais faire pour me barrer d’ici.» Ma voix semblait plus que désespérée, alors que je m’adossais au mur, y écrasant mes ailes. Mon regard habituellement pétillant s’était drôlement assombri, fixant videment le sol de la cellule alors que le néant était toujours la seule vision que je pouvais obtenir. J’ouvrais mes ailes un peu, question de tenter de coller mon dos le plus possible au mur de pierres froides. «P’tain, il fait chaud….» Je soupirais, alors que j’enlevais le seul morceau de  tissu ressemblant à un vieux haut troué qui recouvrait à peu près mon torse et mes bandages, le laissant tomber sur le morceau de drap peu propre qui traînait dans le fond de ma cellule.

«Dites, est-ce que quelqu'un pourrait baisser l'intensité de c'foutu feu de foyer? C'est insupportable.» Le mec à mes côtés me portaient décidément mauvaise influence, alors que je venais probablement de m'adresser aux gardes pour la première fois depuis que j'étais dans cette prison. J'étais sûr qu'il y avait un feu de foyer quelque part, c'était impossible qu'il fasse si chaud... je ne le voyais pas, mais chose étrange : je ne l'entendais pas... et c'est ce que je trouvais bizarre.


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Orion Terath
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