La belle et les bêtes (RP privé avec Lisanthus)

Je me suis perdu. Bah oui, il fallait se douter qu’en suivant une carte fait à la main par un paysan de ma région ne serait pas assez précis. Je n’étais pourtant pas si loin de Myrefall,  j'ai toujours gardé le fleuve à ma gauche… sauf qu’on a eu un moment de stress et qu’on a dû fuir des brigands. Et quand j’ai pu retrouver le fleuve, j’ai mis du temps à me rendre compte que je m’étais retrouvé de l’autre côté de la rive.

D’après un chariot de commerçant, j’étais plus près d’Airlie que de la capitale. Et comme je ne sais pas vraiment où chercher, quoi de mieux qu’une ville commerçante pour m’informer ? Je suis resté avec les commerçants, les aidant à décharger leur chariot et j’avoue qu’un peu de compagnies c’est agréable. Nous nous quittons sur la place, eux partent pour vendre leur marchandise et moi je fais un tour rapide des environs après avoir préparé le feu pour la nuit. Pas au centre, plus éloigner un peu à l’écart et pour éviter de déranger.

J’ai laissé Calisse et Poupette quelques instants pour aller chercher un seau d’eau propre pour la nuit. Et à mon retour, mon feu n’était plus solitaire. Une jeune femme était penchée par-dessus et semblait vouloir s’y échauffer.  Je suis encore loin et pourtant je peux voir sa peau des bras à l’air libre, elle est si pauvre qu’elle n’a pas de quoi se mettre quelque chose sur les épaules. Tu m’étonnes qu’elle a froid ! Ou alors elle ne vient pas d’ici et n’a pas songé à une tenue plus appropriée ? La pauvre ! Quand j’y pense, c’est un peu mon cas. Après tout, je ne sais pas quels sont les vêtements adaptés pour les autres pays. Je serais peut-être un jour dans son cas.

Calisse s’est avancée avant moi, elle a toujours été curieuse. Approchant de ses gros sabots, elle renifle le parfum. Qui entoure l’étrangère, je fais un sourire et j’utilise mon pouvoir pour tenter de la faire parler, mais Calisse reste muette . Alors ça, c’est bizarre ! Assez observer, il est temps d’y aller avant que mon amie ne soit transformée en brochette. Je dois toujours me méfier des gens.  Je retire ma première couche, c’est certainement trop grand, mais ça lui permettra d’avoir un peu chaud. Restant en chemise noire.

« Tenez, ça sera bien plus confortable que simplement le feu. S’cuse pour l’odeur… Recule Calisse, tu effrayes la dame »

Je caresse le cou de ma vache en la reculant de mon invité. Celle-ci se couche à 1m et je m’assieds contre elle. Regardant la jeune fille, elle est d’une beauté époustouflante. Je n’en ai jamais vu de pareil par ici. De ce que j’avais pu voir, se confirme d’en face, elle est peu vêtue. Est-ce qu’elle est une fille de joie ? Ceux qu’on paye pour du plaisir. Je n’en avais jamais vu, mon père m’a mis en garde contre elle. De beauté aussi belle que dangereuse. Elles peuvent te coupe la gorge tout en te servant à boire.

Je l’observais, mais ne disait mot, j’attendais de voir si elle était assez à l’aise pour ouvrir la conversation. Je m’attendais déjà à recevoir en pleine figure mon vêtement, mais ce ne fut pas le cas. C’était plutôt une bonne chose, n’est-ce pas ? Et quand son visage perplexe se transforme en un sourire gratifiant. Je soupire de soulagement.  Je hoche la tête à son remerciement en lui répondant un « pas de quoi ! » rapide. Par contre je tique au mot qui désigne ma superbe Calisse ! Ma merveille, une monstruosité ? Je tourne ma tête et pose ma main sur ses oreilles.

« Non ma belle, elle n’a pas voulu t’insulter. Tu es magnifique, superbe ! Ton poil est le plus doux que j’ai pu caresser. Mais oui, tu as juste dû l’effrayer. »

Un magnifique mugissement en réponse accompagné d’une lèche sur la joue, et Calisse détourna la tête à la recherche de quelque chose à brouter, insignifiante au propos qu’avait pu dire la jeune fille ou au charabia que je prononçais. Ou alors… elle boude ?  Oui ça doit être ça, heureusement, les nomades m’avaient offert des épis de maïs en remerciement d’un peu de lait. J'en sors donc deux de ceux-ci et me le fais directement arracher des mains par la grosse gueule de Calisse qui se met à ruminer. Et Poupette arrive en courant comme une affamée, je retire quelques grains et lui donne tout en reprenant ma position assise.

« Moi c’est Lisianthus, elle c’est ma Poupette et ma belle vache c’est Calisse. Et elle n’a rien d’un monstre. »

Elle ne m’avait pas dit son nom alors j’avais fait pareil, pointant du doigt tout à tour ma poule puis ma vache. Sortant un autre épi que je lance dans le feu. J’ai dû retenir Poupette qui s’était élancée à la suite, comme si je venais de commettre une folie. Lui tendant ses grains devant moi.

« Il m’en reste encore un, tu veux que je te fasse griller aussi ? Tu n’es pas d’ici, je me trompe ?
Enfin pour ne pas reconnaitre une vache, il y en a beaucoup dans ce pays. Et ça.. C’est une poule. Ça pond des œufs, et la vache, ça donne du lait. Comme les chèvres, peut être que tu connais ? Ce sont mes amies, elles voyagent avec moi »

 

Elle a un beau rire, ça fait du bien d’entendre quelqu’un rire. Car ce n’est pas vraiment Poupette ou Calisse qui vont se mettre à rire ainsi. Ça serait même bizarre… Je hausse les épaules, fades ou pas, le plus important c’est de l’avoir dans l’estomac. Et c’est un risque à prendre, faut s’ouvrir aux autres cultures. C’est l’un de mes buts de voyage aussi. Elle me propose sa viande, je tends la main avec un air avide et curieux.  Ne pas avoir besoin de franchir des montagnes afin de goûter un met éloigné et gratuitement? Je serais un imbécile de refuser!

« Volontiers ! Bien que ma famille fait également sécher la viande. Ce n’est peut-être pas le même procédé ou le même gout. Merci »

Je pensais qu’elle déposerait le morceau dans ma main, je ne me t’attendais pas à ce que cette donation soit précédée du mouvement de son corps. J’ouvre grand les yeux quand elle s’installe sur moi, ses mouvements sont fluides, comme une dance silencieuse. Montrant son habitude à marcher pour attirer les regards.  Ce qui ne devait pas être difficile étant donné la beauté qu’elle est. Je me sens honoré d’être choisi et également inquiet pour ma bourse … d’argent. Je déglutis déposant les mains sur le sol pour lutter contre mon instinct premier de venir caresser la chair sur ses hanches si ouverte à une invitation.

Relvagoth... c’est quoi ce nom ? Ça vient d’où ça ? Ça ne doit pas être proche. Je n’ai jamais entendu parler.  Ou alors est-ce le nom de son établissement ? Le lait de quoi ??? Je sens le rouge envahir mon visage par tellement manque de pudeur. Je ne suis pas habitué à ce genre de fille. Je ne suis pas puceau, mais j’ai toujours été habitué à devoir jouer de belle parole pour arriver à cette situation. Et elle… elle parle de ça comme si c’était une boisson qu’on servait… erk ! Attend, je suis plus très sûr de vouloir manger sa viande là.

« Je... je préfère un bon verre de gnaule. Et du véritable lait… sans t’offenser. Heu... ta viande elle est à base de quoi ? Car là j’ai un doute de sa provenance si tu bois du ‘lait’ d’humain. »

Je soupire et penche ma tête pour renfiler mes sous de bras. Je ne pue pas autant, je me suis lavé avant-hier à la rivière.  Mais elle rajoute que l'odeur qui l’indispose est celle de mes amies et pas vraiment de moi. Elle ajoute des excuses et précise qu’elle est une petite dame précieuse au niveau odorat. Ha bah, elle me rend chèvre. Je n’arrive pas à la comprendre. Elle me saute dessus, m’allume sans aucune gêne. Mais après me dit que je suis un puant et que pour son bien, je devrais faire une toilette.

« Un bain … en public ? Ton pays a vraiment des idées étranges. Vu ce désagrément, tu ne dois pas avoir beaucoup de clients. Je n’ai pas d’argent, tu sais… alors peut-être que tu te trompes de cible. Bien que je sois flatté par ton cor...ton intérêt. »

Elle se relève et je rattrape le morceau de viande avant qu’il ne glisse de mon torse. J’ai eu raison de ne pas la toucher ? Où j’aurais dû m’appliquer à lui montrer que j’étais juste un homme ? Mais si c’est comme les fruits : toucher, c’est acheter, j’ai bien fait de rester sage. Calisse s’était montrée intriguée et tendue je l’avais senti à l’arrière de mon dos. Et Poupette avait simplement disparu, certainement retourner sur son petit coin d’arbre. Je me secoue comme le ferait n’importe quelle bête et renifle ce morceau de viande. Ça sent bon en tout cas. Bon... même si c’est de l’humain je me suis promis de tout goûter durant mon voyage. Je plante mes dents et arrache un bout. La première chose que je perçois est qu’elle est dure à mâcher, puis le gout salé, et ce petit côté piquant… qui augmente augmentent. Et me brule la bouche. Mauvaise idée pour lutter contre cette brulure j’avale. Me brulant le gosier au passage. Ça réveille ! J’avais déjà chaud par sa présence, mais là j’ai l’impression d’être entré dans un feu.  Mes yeux se logent d’eau. Alors que ma bouche ouverte cherche de l’air frais. J’ai l’air d’un imbécile à gesticuler les mains. Calisse se lève dérangée par mes mouvements. Ce qui me fait tomber en arrière, la tête sous ses mamelles gonflées de lait… le lait ! Mais oui !

Tant pis si ça paraitra bizarre, mais deux trois mouvement et le lait remplis ma bouche calmant ce feu instantanément.  Je me laisse retomber au sol, haletant et pleurant toujours. Mais cette fois j’éclate de rire.
« Je crois que c’est un peu trop fort pour moi. »

Il semblerait que je l’ai vexé, ce n’est pas une fille qui réclame de l’argent. Pourtant elle a tous les signes que mon père a décrits. Il faudrait que je lui demande comment il peut savoir ça. Mais donc soit elle dit la vérité, soit elle a succombé à mon charme et me fait un prix spécial ami ? Non, elle doit être juste une fille qui aime ça. Haaa trop bizarre. C’est ça les filles de la ville ?
Je dois me calmer, car là je suis aussi fier qu’un taureau. Même si le morceau de viande m’a fait redescendre sur terre. C’est un peu contradictoire, le feu à ma bouche et à la gorge a refroidi le feu du bas. Mai au vu de la compagnie, je jetterais ma main au feu qu’elle déclenche des étincelles.

Elle m’invite à nouveau et m’explique ce qu’est le bain, un endroit qui me parait étrange et m’intrigue beaucoup. Et je dois avouer qu’elle m’a amadoué au mot chaud. Mais laisser mes amies seules ce n’est pas une bonne chose. Il va falloir que je retrouve mes camarades de voyage, pour voir s’ils veulent bien jeter un œil durant mon absence. Je lui souris et me relève en prenant appui sur Calisse.

« Très bien ! Tu peux m’attendre quelques minutes ? Je dois juste veiller à la sécurité de mes chéries. Tu ne vas pas disparaitre ou te servir de tes armes contre elle durant mon absence ? »

Je la fixe, pour attendre ne fut-ce qu’un signe positif de sa part, pour filer rapidement. Revenir quelques minutes plus tard avec le gamin de 10 ans du groupe. Et alléger ma bourse de quelques pièces. Les enfants ne font plus rien gratuitement.

« Super, j’ai trouvé une personne, on peut y aller si tu veux toujours. »

Je lui tends la main pour l’aider à se relever, la tirant un peu trop rapidement contre mon corps. Son corps pas aussi chaud que je l’espérais. La pauvre, elle doit être frigorifiée. Je me sens égoïste de l’avoir fait attendre aussi longtemps. J’aurais dû comprendre que c’était pour elle, pour chercher un endroit chaud et fermé du vent. Je lui prends la main et y dépose un baiser sur le dos de celle-ci.

« Je suis ton chevalier servant pour le reste de la soirée, j’espère me faire pardonner de t’avoir fait attendre si longtemps à l’extérieur. C’est un peu marrant que ce soit toi, l’étrangère de ce pays , qui m’apprendre des choses d’ici… en vrai j’ai l’air complètement comme un imbécile, hahahaha»

Un dernier regard sur mes amies et je filais à la suite de la jeune fille. J’écoute avec attention son explication. Comment peut-on rester vivre dans ce genre de lieux ? Je cligne des yeux plusieurs fois et utilise une main pour frotter mon oreille. Ai-je vraiment bien entendu ? Elle a dit le mot maitre, non ? Elle est une apprentie ? Une apprentie quoi ? J’avais bien un métier en tête,  mais elle s’était offusquée à l’idée. Ce n’était donc pas une fille de joie.

Une danseuse exotique ! Cela explique sa tenue légère, elle doit être habituée à danser sur de tables et charmer les hommes pour qu’il consomme ! J’affiche un sourire d’avoir pu enfin mettre une raison sur pourquoi elle m’a choisis.  Et son maître doit être tenancier.

C’est la première fois pour moi d’être au port, et je ne pensais pas que je passerais dans les rues principales aussi rapidement.  Elle a vraiment l’habitude, car à peine entrer elle prend les choses en main en réclamant un bain privé.  L’air ambiant est humide et chaud. Je peux sentir différente senteur dont une aux agrumes qui me fait retrousser le nez.


Heureusement pour moi, le vendeur nous éloigne de ladite odeur. Et si me concentre, je pense pouvoir humeur une délicieuse odeur de cannelle. Une épice rare, mon père en a ramené une fois et ma mère avait fait un délice avec des pommes. Mon souvenir s’efface quand les premiers tissus, le mien quittent les épaules de la demoiselle.

Je n’avais même pas fait attention que la pièce s’était refermée et qu’on n’était seul dans la pièce. Le rouge me vient un peu et je tourne les yeux sur l’eau. Moi qui commençais à m’habituer à l’eau froide des rivières, la fumée qui s’en dégage me fait frissonner.  L’eau fait quelques vagues et mon regard est attiré par la source, la peau beige et nue.

Cette délicieuse jambe qui pénètre dans l’eau, suivi par ses cuisses plus fermes que les miens j’en ai peur. Je ne quitte pas des yeux ce corps parfait qui sombre dans l’eau claire. À voix me fait revenir sur terre et je regarde autour de moi pour chercher bêtement de quoi me cacher.  


Je me gifle intérieurement et d’après la douleur sur ma joue, je crois que je l’ai aussi fait physiquement. J’enlève mes vêtements et je n’ai pas besoin de la regarder pour savoir que ses yeux sont rivés sur moi. Elle accompagne mes gestes par une mélodie. Si j’avais été un peu plus à l’aise, mon corps bougerait certainement en rythme.

Là, je me contente de vite attraper un seau d’eau pour m’asperger et me frotter un peu. Je n’ai pas envie de salir l’eau du bain, et à voir le sol qui se couvre de gris avant de s’écouler vers un trou dans le mur, j’ai bien fait.   J’entre ensuite à l’opposé de Nysali, l’eau chaude me pique la chair comme des aiguilles de hérisson.  Mes longs cheveux flottent dans l’eau. De loin et moi de dos, on pourrait croire qu’on est deux jeunes filles. Si seulement… car ce qui me différencie de Nysali est un peu trop dressé.

Je partage un bain avec la plus belle fille que j’ai jamais vue. Je dois trouver un sujet de conversation. Je dois profiter de la chaleur pour me détendre et pour détendre le petit moi.

« j’ai du mal à imaginer que cet endroit est gratuit. Tu viens souvent ici ? »

Il n’est pas si gratuit alors, si c’est payer par le royaume c’est payer par nous. Tsst! Dire que nous, nous n’avons pas ça dans notre région, on paye toujours pour les nobles. Bien qu’ils doivent avoir leur propre bain eux.
Essayer de se détendre est compliquer quand on a devant soi une créature diablesse et tentatrice à ce demander si elle bien humaine. Je peux sentir le rouge m’envahir tout le visage et je le cache entre mes mains me versant l’eau chaude dessus. Mon soldat… non, mais elle n’était pas obligée de regarder. Bien que je ne sois pas idiot, je comprends parfaitement pourquoi elle m’a fait venir ici.

Mais elle pourrait me laisser 5 minutes avant de se jeter sur sa proie non ? C’est un délice de savoir qu’on est la proie d’une femme sexy. J’en suis fier et super angoissé. Si je ne suis pas à la hauteur, je risque d’être montré du doigt partout.

Elle se recule et j’écarte les doigts pour la regarder et finis par les abaisser. Hésitant à la retenir et faire ce qu’elle veut. Ou à me montrer résistant pour voir jusqu’où elle irait pour assouvir son besoin. Je commence trop à prendre plaisir à être autant désirer, mais je sais qu’à force de jouer elle risque de se lasser et il me resterait plus qu’à désarmer le soldat moi-même.

Sa question me perturba, je ne m’attendais pas à ce qu’elle reprenne la discussion. Alors que ma main venait se poser sur le haut de sa cuisse.

« Je suis à la recherche de la vérité »

Je finis par l’attirer à nouveau à moi. Au diable cette question, mon esprit ne veut pas réfléchir à ça et encore moins à songer à mes parents. Pire moyen pour refroidir toute personne normale.


«  Et maintenant que tu as réussi à me mettre dans cette situation ? Tu vas crier et des gens vont me dépouiller ou pire te jouer de moi et t’enfuir ? »  

Spoiler:

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« Plutôt raté pour éviter de te faire crier »

Et maintenant ? On va se faire virer comme des gens incivils ? C’est même étonnant que personne ne soit venu pour nous interrompre, à croire que c’est chose courante ici. Je souris en la regardant, son corps est aussi chaud que le mien. Et ses tremblements ne sont plus dus au froid. Je me sens un peu fier.

« C’est mieux que le prêt de ma chemise ? »

Je me sens comme une personne ayant gagné un magnifique cadeau. Sérieusement! Qui peut se vanter d’entrer dans une ville et de se faire harponner gratuitement pour une session de sexe ? J’ai peut-être perdu une partie de mon âme en cet instant si elle m’avait menti et qu’elle n’était pas humaine. Mais qu’importe, je lui en donne volontiers encore un peu si elle le désire.

N’étant pas un rustre, je reste calme et lui offre tout le loisir de se reprendre à son aise. Dans le sexe ce petit moment romantique d’après est tout aussi agréable, bien que ce soit ce genre de moment qui risque de faire naitre cette horreur de sentiment. Mais elle n’est pas du genre à tomber amoureuse du premier venu. Au pire, elle est sur des bateaux je risque mal de retomber dessus souvent.

« Je ne suis pas une personne pressée et je peux me reposer demain en journée si besoin. Tu es donc libre de t’occuper de moi comme tu le désires. »

Tant que ce n’est pas encore dans l’eau, on va finir par friper, comme disait ma mère. Bien que je n’ai jamais vu ma peau devenir « vieux » comme c’était le cas de mes frères. Je me lèche les lèvres et racle un peu ma gorge, c’est bizarre de se dire que tout en étant dans l’eau, on a cette sensation d’être assoiffé.

« Que dirais-tu d’aller manger et surtout boire quelque chose ? Le sport, ça donne soif. »

Quand elle me libère de son emprise, je sens le froid caresser ma peau. Et je l’agrippe à nouveau pour la colle contre moi et lui voler un dernier baiser.

«J’avais un gout de trop peu »

Je souris amusé et lève ensuite les mains pour la laisser à nouveau s’écarter. J’ai bien envie d’essayer une autre position surtout quand mes yeux s’attardent sur son délicieux corps, mais mon corps à besoin d’un moment de repos. Trop longtemps que je n’avais plus pratiqué, trop longtemps pour que mon corps soit à nouveau d’aplomb aussi vite que mon esprit le désire. Mais ce n'est pas le cas de mes mains si elle en envie.

« Tu veux que je t’aide à laver ton dos ? »

Serviable jusqu’au bout ! Un vrai gentleman, non ? Qui a dit qu’il fallait être noble pour avoir du savoir-vivre ? Haha je suis presque un prince ! Bien que coucher ainsi après avoir un peu discuté me ferait tirer les oreilles par ma mère. Heureusement, je suis loin d’elle et que je suis libre de faire ce qui me plait. Je pourrais me vanter auprès de mes frères qu’aucun ne me croirait. C’est un peu comme si cette expérience ne sera qu’un secret entre nous deux. Ou peut-être pas. Peut-être qu’elle le racontera à d’autres personnes et que les gens vont la croire.

Elle a peut-être aussi des sœurs qui voudront à leur tour me tester et je deviendrais un jouet sexuel entre des filles sexy… l’eau m’éclabousse ce qui interrompt mes rêveries.

Cette femme est insatiable ! je cligne des yeux plusieurs fois en la regardant "la combler à nouveau ?" Ça ne serait pas pour tout de suite si elle le veut. Ce n’est pas quelques minutes qui vont me remettre à 100%. Elle se met à rire et je me dis que soit elle se moque de ma tête, soit elle plaisantait tout simplement.
Je souris au fait qu’elle accepte ma proposition, bien plus sage que la sienne. Elle se tourne et me présente son dos, je glisse mes doigts sur sa courbe. J’adore son dos, il est magnifique et donne envie d’y déposer de nombreux baiser. Mais je me retiens. Assez d’amusement pour l’instant ! J’attrape donc le savon et le frotte doucement sur sa peau.

Elle reprend la parole pour me parler de sentiment, mon corps entier se crispe. Non, pourquoi elle gâche ce moment ? Pourquoi parler de ce genre de chose et en plus qui peut parler de sentiment après juste un amusement. On ne se connaît même pas. Je dois fuir ? Nue sans prendre le temps de me vêtir ? Mais elle continue de parler, parlant de combler dans le futur et sa phrase finale. Je soupire de soulagement pour ensuite éclater de rire. Cette fille est formidable !

« Tu es incroyable ! je ne pensais pas trouver de fille capable de dire ce genre de chose. Décidément, je suis de plus en plus intrigué par ta personne. Et non aucune inquiétude, je suis un oiseau libre ! Je déteste m’attacher tout comme toi. »

Je me lève ensuite et lui tend sa serviette, sous son regard interrogatif je pointe mon pouce vers la porte ou une tête vicieuse est occuper à regarder.

« je crois qu’on a offert assez de spectacles ainsi, et que notre temps est limité. »

Je pousse l’intrus et referme la porte pour nous laisser le temps de nous changer. J’aurais dû prendre des propres dans mon sac, mais je les ai laissés avec Calisse. Je dois donc remettre mes anciens et même si ma peau sent bon le savon, l’odeur des vêtements va vite reprendre le dessus.  

Nous quittons l’établissement et j’achète de quoi boire et manger sur le chemin, comme promis. Un bon repas maison et fait main et moins cher et certain d’être à mon gout.  Après le repas, je m’allonge, la fatigue du voyage et de ce petit plaisir m’achève et je m’endors avant même de pouvoir dire au revoir.À mon réveil la belle était repartie je ne sais où, je me demande si je la reverrais un jour.