|  Dim 31 Jan - 11:13  Arkueid Delarive
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Nom: Delarive
Prénom: Arkueid
Date de naissance: 31 octobre 1474
Sexe: Masculin
Orientation sexuelle: Hétérosexuel non pratiquant
Pays et ville d'origine: Myrefall : Wingfield
Race: Humain Illégaux
Dieu: Polythéiste
Clan: N/A
Je veux jouer avec l'influence des Dieux:
Oui[X]
Derrière l'écran
Surnom: J'neil/Neil
Âge: 33
Comment avez-vous trouvé le forum: Par le biais du copain Alexandre/Opale/Jack
Autres personnages: N/A
Fréquence de connexion: Régulière
Commentaires: Bonjour et merci d'avoir lu ! En cliquant sur les bannières vous tomberez sur ses " thèmes " bonne écoute !
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⤚ - - - - - ♙♙♙♙♖♘♗♕♔♗♘♖♙♙♙♙ - - - - - ⤙ Description physique
La première chose que l'on remarquera chez l'homme, c'est la longue chevelure auburn qui entoure sa bouille mutine aux traits fins. Agrémentée d'etabas qu'il noue parfois en chignon pour avoir l'air plus apprêté, il se contente de les garder relâchés lorsqu'il décide de ne pas travailler. Doté d'un visage presque aussi enchanteur que celui d'un elfe, le sien a le mérite de ne pas respecter le cliché de la race susmentionnée puisqu'il exprime tout un assortiment d'émotions soigneusement choisies. Entre son sourire charmeur à chaque fin de phrase, voir complice pour induire les gens en erreur, et son petit nez dont le froncement lui donne une mine boudeuse indéniablement charmante, le jeune homme a tout ce qu'il faut pour ensorceler les gens. Portant une barbe bien taillée qu'il décore de quelques perles au niveau de bouc, il affiche également des oreilles percées de part et d'autres.
D'une taille correcte, il se trouve à peine plus petit que la moyenne humain, mais cela lui convient fort bien : ni trop grand, ni trop petit, le plus important est de toucher terre. Sa carrure fine et sèche laisse deviner des muscles habilement dessinés, tel un félin au repos, mais au moindre effort physique ces derniers deviennent plus visibles sans pour autant être imposants. Ressortissant clairement sur sa peau claire, des tâches de rousseur courent de façon tout à fait illégale sur l'entièreté de son corps. Plus notable est que, débutant au niveau de son poignet droit pour remonter jusqu'à la cime de son biceps, se trouve un enchaînement de tatouages formant des bracelets aux formes géométriques diverses dont le second est coloré d'un rouge vif. Ses mains quant à elles, car admettons-le les mains d'un voleur charlatant sont son outil le plus précieux, sont grandes et fines, ses doigts clairement faits pour du travail de précision ; à n'en pas douter, il semble doué avec, ce qui rend d'autant plus dommage qu'il ne les utilise pas pour des activités plus honnêtes. D'aucun diraient que ce sont là les mains d'un musicien et qu'il se porterait mieux à s’entraîner plus durement avec son instrument.
Quand il s'exprime, c'est d'un ton chantant et plein d'entrain. Il possède un léger accent qui se remarque dans ses intonations, et il sait en jouer quand il remarque qu'il plaît.
Au niveau vestimentaire, les vêtements qu'il privilégie quand il n'exerce pas sa profession sont plutôt amples, favorisant le confort à la qualité. Il n'est pas rare d'y voir quelques trous, des tâches, voir même des pièces de tissus mal découpés pour tenter de cacher une imperfection ou une marque d'usure un peu trop visible. Sa dégaine change par contre du tout au tout quand il débute ses petites affaires ; il revêt une tenue un peu plus voyante qu'il égaye de quelques bijoux en toc de bonne facture, ce qui donne une illusion parfaite pour le citoyen moyen.
Pour les personnes possédant un bon odorat, il dégage une odeur gourmande, celle d'une sucrerie aisément trouvable et qui plaît à beaucoup de monde : le pain d'épice. Ses vêtements portent également une discrète fragrance d'encens, ce qui souligne subtilement l'odeur principale.
⤚ - - - - - ♙♙♙♙♖♘♗♕♔♗♘♖♙♙♙♙ - - - - - ⤙ Description psychologique
« Pense vite et bien » pourrait définir Arkueid, toujours prêt à conclure une vente en usant de bons mots face aux crédu client potentiels afin de vendre chaque article fa-bu-leux et authentiquement magique qu'il propose. De plus, ils viennent d'une contrée si éloignée, si exotique, que rares sont ceux qui ont la chance de pouvoir mettre un pied sur ces terres ; car après tout, comment atteindre cette destination si elle sort tout droit de l'imagination de notre homme ? Alors libre à vous de vous offrir une de ses petites merveilles mais... attention. Vous pourriez vous apercevoir qu'il vous manque un doigt après votre poignée de main avec ce charmant vendeur.
Sacripouille, coquet et coquin, chenapin, sacré vaurien seraient de bons adjectifs pour cet humain qui ne possède pas la force physique brute pour combattre de front. Il jouera sur l'esquive et la fuite, mais principalement la fuite, car avant d'établir son point de commerce il cartographie mentalement toutes les villes qu'il visite, et surtout les moindres ruelles, pour pouvoir fuir le plus rapidement possible. Cela ne veut pas dire qu'il hésiterait à vendre sa peau aussi férocement qu'il le pourra en se montrant le plus déloyal possible ; les duels en bonne et due forme sont pour lui réservés à la noblesse ou à ceux ayant besoin d'honneur car, après tout, nous combattons toujours pour ce que nous n'avons pas.
Bien qu'il semble réfléchit et calme, une chose l’insupporte plus que tout : que l'on prive une personne de sa liberté. Pour lui, l'esclavagisme est une chose impardonnable. Ainsi, toute personne possédant un lien quelconque avec ce dernier point deviendra très rapidement une victime de choix pour ses activités nocturnes de monte-en-l'air.
La noblesse fait également partie de ses victimes favorites. Critiques acerbes à peine dissimulées, provocations, il serait prêt à tout pour faire sortir n'importe quel aristo de ses gonds, surtout s'il y a moyen de lui faire commettre un acte impardonnable qui, d'après la loi, l'éjectera de son petit royaume enchanté pour le fait atterrir parmi les Illégaux. Bien que ça paraisse cruel, il agit ainsi pour mieux prouver que la loi se doit d'être la même pour tout le monde, quand bien même serait-elle stupide – et dans ce dernier cas, il faudrait clairement revenir sur cette loi, si pas carrément l'abolir.
N'ayant pas eu d'éducation classique, voir pas d'éducation tout court, lire ou écrire sont des choses qui lui sont impossibles. Il étanchera sa soif de savoir en posant moult questions plus ou moins pertinentes et ne demandera qu'à voir ou apprendre par la pratique. Ce manque d'éducation ou de savoir se remarque également par le fait qu'il écorche les mots qui lui semblent trop complexes ou encore par le fait qu'il ne sache pas nager. Il semblerait qu'il possède en lui ce qu'il faut pour être un pratiquant de la magie mais, faute d'avoir eu un professeur patient et volontaire, il ne maîtrise pas le moindre sortilège, ce qui en fait un tas d'argile parfait pour n'importe qui qui souhaiterait expérimenter ou tester ses talents d'instructeur.
En guise de marotte, Arkueid passe longuement son pouce et son index sur sa barbe, signe d'une concentration intensive. Parfois, il marmonne même quelques bouts de phrases auxquelles il répond lui-même, car lorsqu'il a besoin d'obtenir l'avis de quelqu'un sur un sujet il estime qu'autant se répondre à soi-même. C'est souvent comment ça qu'il déterminer si telle ou telle personne sera assez naïve pour lui acheter sa camelote ou être la victime de son jeu favoris, le Bonneteau, jeu qu'il élève par ailleurs au rang d'art tant il est habile de ses mains et capable de noyer sa cible sous un flot de paroles insensées et de blagues potaches. Il est très difficile dans ces moments de lire correctement le langage corporel du jeune homme puisqu'il surjoue clairement un large éventail d'émotions et de mimiques pour transmettre de faux signaux à ses victimes.
Du regard extérieur de ceux ayant été victimes ou de ceux se doutant de l'entourloupe, Arkeuid est un salaud qui n'hésite pas à user de tromperie dans ses ventes ou dans ses jeux d'argent pour dépouiller d'honnêtes citoyens. Ils n'ont en soi pas tort, mais l'humain partage pourtant souvent ses gains avec d'autres personnes se trouvant dans des situations toutes aussi précaires que la sienne, quitte à devoir sauter un repas ou deux. Mais à chaque acte de bonté accomplit, il fera en sorte que ça ne se remarque pas. Par exemple, sa bourse tombera involontairement devant le mendiant au coin de la rue, ou encore serait-ce la corde de sa bourse qui aura été tellement fragile qu'elle est tombée presque toute seule quand le tire-laine est venu profiter du fait que le charlatan n'était pas sur ses gardes. Si il s'avérait que son petit jeu soit découvert et qu'on lui pose des questions sur le pourquoi du comment, il se contentera de hausser les épaules et répondra avec nonchalance, sans le moindre artifice : « Faut-il une raison pour aider quelqu'un ? », suite à quoi il reprendra sa route. Si d'aventure le curieux se montrerait insistant, en revanche, il remettra son masque de scène et inventera une histoire ou une rumeur pour se sortir de la situation, voir trouvera tout simplement une diversion pour prendre la fuite.
La mort et la prison ne semblent pas être ses principales sources d'inquiétude. Certes, il n'aimerait pas ça, mais il a conscience de l'illégalité de son activité et que généralement, même si il s'agit de petits crimes qui ne font de mal à personne, cela pourrait quand même mal finir pour lui. Non, sa véritable peur est plus ridicule que ça. Il est sujet à la plangonophobie, autrement dit : la peur des poupées. Fixez une poupée et vous verrez que ses yeux vous observent, vous suivent, vous traquent, et avec un peu de malchance, elle sera maudite et voudra devenir votre amie pour la vie. Vous n'avez jamais entendu l'histoire de Chuck, la poupée Brave Gras ? Celle qui a poursuivit le jeune Randy à travers tout le Royaume de Myrefall pendant des années ? Sombre histoire, vraiment.
Alors certes, l'homme est réaliste, pragmatique, peut-être trop, mais derrière toutes ces façades de crapule le criminel cache un rêve aux allures de fantasme. Unir tous les vauriens, toutes ces personnes en marge de la société, sous une même bannière. Une révolte ? Acquérir de quoi s'offrir son propre Royaume ? Bien que cela ne soit pas véritablement possible, une petite pensée sur cette possibilité onirique parvient à restaurer sa confiance et sa volonté.
Après tout, il arrivera peut-être au minimum à tenir sa promesse.
S'il a besoin d'être seul pour se ressourcer, il aime se trouver un coin proche de l'eau, à l'abri de tous les regards. Il passera ainsi de longues heures à boire tout en continuant son apprentissage du Oud. À contrario, il lui arrive également d'être le joyeux luron des soirées à la taverne, buvant et mangeant comme un ogre. L'usage de quelques produits illégaux ne lui est pas étranger non plus, tant que cela reste dans le festif et qu'il connaît précisément les effets pour ne jamais se retrouver totalement inconscient de ses actions et de ce qu'il se passe autour. La seule chose que l'homme se refuse encore pour l'heure sont les actes charnels ; il trouvera toujours une excuse plus ou moins saugrenue, ne sortant qu'au dernier sa carte maîtresse du « Promis, demain », et ainsi demain sera-t-il toujours demain.
Au regard des croyances, Arkueid n'est pas un fervent pratiquant. Il lui arrive de rendre hommage à tout le panthéon qu'il connait par de petites attentions, mais se réfère rarement à eux quand il est question de faire un vrai choix
 Histoire et passé
« Cours. Plus vite ! Ne t'arrête pas, leurs chiens sont sur tes talons ! »
Voilà le flot de pensées ininterrompues qui traverse la caboche du fuyard bien que son corps, lui, réclamait une pause, envoyant tous les signaux possibles et imaginables, de la pointe de côté au souffle haletant causée par un poumon en feu, ou encore le cœur qui bat la chamade. Seulement, marquer l'arrêt signifiait son arrêt de mort. Durant sa course, une chose toute aussi horrible que les chiens avait mit la main sur lui ; une créature qui portait divers noms, dont un bien connu : Le Remord.
Il lui soufflait ainsi à l'oreille ;
« Oh, pauvre enfant... Toi qui voulais simplement vivre de petits boulots en te baladant de ferme en ferme avec ton ami de toujours. La nature, ou peut-être les Dieux, avaient jugé bon de le munir d'une force digne d'un géant... Mais avec le QI d'un bambin. Si seulement tu avais toujours été là pour veiller sur lui. Toi qui avais du bon sens et de la répartie, lui aurais sûrement évité bien des tracas. Pourquoi as-tu voulu te rendre seul à cette fête ? Si tu étais resté près de lui, il n'y aurait pas eu cet accident, et tu ne serais pas là en train de courir, de fuir ton crime. Oui, crime... Tu pourras le justifier de toute les manières possibles, avec toute la bonne volonté du monde ; que tu le veuilles ou non, ça restera un crime.
Tu savais qu'il paniquait facilement quand tu n'étais pas dans les parages. Qu'il avait peur quand son petit cerveau étriqué d'enfant n'arrivait pas à comprendre quelque chose. Qu'il ressentait de la honte, de la colère quand leurs regards le fixait, le jugeant de toute leur hauteur. Avoues ! Tu avais prévu tout cela. Tu cherchais une solution pour te débarrasser de lui, sauf que ton plan ne s'est pas déroulé comme tu l'imaginais.
N'étiez-vous pas mieux à l'orphelinat ? Cela n'était-il pas plus simple pour vous deux ? Mais non, vous avez voulu prendre la route. Ou plutôt, TU as voulu prendre la route. Lui ne voulait qu'une chose : te suivre. Tu étais son modèle. Il marchait simplement dans ton ombre en espérant qu'un jour vous vous arrêteriez dans un endroit qui vous plairait. Enfin, dans un endroit qui TE plairait, principalement. Ainsi, vous auriez battit un endroit pour les voyageurs. Une petite auberge. Car la seule chose que ton compère souhaitait, c'était de pouvoir jouer de son instrument de musique afin de devenir un artiste. Et toi, tu lui as même subtilisé son bel instrument, avant même que sa dépouille n'ait eut le temps de devenir froide. Tu n'as vraiment aucune honte ?
Oui, oui... Tu penses avoir bien agit. Tu étais revenu un peu alcoolisé et tu le cherchais pour encore une fois pouvoir briller devant lui. Toi, qui n'as pas de problème d'ordre mental. La soirée avait été bonne et d'agréable compagnie. Tu ne t'attendais pas à le trouver en panique dans la grande, couvert de sang, le fils du maître du domaine à ses pieds. Mort. Quant à lui, il tremblait dans un coin, psalmodiant « A rien fait, a rien fait... » Pourtant, toutes les preuves étaient présentes, pas vrai ? Un homme tue un autre homme. Fin de l'histoire. Personne n'aurait cherché plus loin, surtout vu la faiblesse de ton ami. Oui, il aurait été le coupable idéal et toi, oui, toi... Tu ne voulais pas être son complice. Avoues ! Ainsi tu aurais bien mieux dormi au soir.
Tu as donc voulu prendre la fuite, en l'amenant avec toi dans l'unique but d'avoir quelqu'un pour ralentir les poursuivants qui seraient en quête de vengeance. Vous avez fuit, tous les deux, sans prendre le temps de définir une direction. La panique donne des ailes. Bien plus que n'importe quel fortifiant ou énergisant. Pourtant, avant même d'entendre les chiens, il te suppliait de t'arrêter. Il n'en pouvait plus. Tu aurais pu l'encourager, tu aurais dû même. Alors il t'a cru quand tu lui a parlé de cette auberge que vous pourriez vous offrir un jour. Il t'a écouté quand tu lui as affirmé qu'ils ne vous rattraperaient jamais. Ce que tu voulais dire, c'est qu'ils ne t'attraperaient jamais toi. Avoues ! Et tandis que tu lui évoquais cette vie de rêve, ce monde si paisible qui lui promettait enfin la paix, tu en as profité pour mettre fin à ses jours.
Oh oui, il aurait vécu bien pire si ces hommes avaient mit la main dessus. Il n'aurait pas eu la force d'esprit de supporter ce qui l'attendait. Continue de te persuader de cela... Car à la fin de la journée, si on compte tous tes mauvais points, tu n'es toujours rien de mieux qu'un menteur, un voleur et, dorénavant, un meurtrier. Cours, loin, très loin. Cache-toi. Peut-être que l'avis de recherche ne s'étendra pas au-delà des frontières. Profite de la vie que tu as sacrifiée pour garder la tienne. La vie d'une personne qui, si elle ne t'avait jamais croisé, aurait sûrement été plus douce.
Laisse-moi te donner un seul et unique conseil : ... Ne reste jamais trop longtemps au même endroit... »
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Ainsi en fuite, notre criminel, par chance, échappa aux chiens et au peuple avide de vindicte populaire. Quelques années passèrent, la chance resta avec lui et, ainsi, il évita la prison tout au long de son adolescence. Cependant, plus il grandissait, plus le remord nourrissait une autre créature, toute aussi vicieuse, dans l'ombre : la Colère. Ainsi, quand elle fut assez mûre, atteignant le bon âge, elle lui chuchota à son tour à l'oreille :
« Mon ami, je me présente à toi... Mon frère m'a bien nourrie de tes pêchés... Mais rassures-toi, je ne te comprends que trop bien. Tu n'es pas le problème, non... C'est eux ! Oui, eux ! Regarde-les, là... Ils ont tout ! Tout ce qu'ils désirent ! Et parfois tellement plus... Toi tu es là, la faim au ventre ; tu as froid le soir ; parfois je t'entends même sangloter dans le noir ; ça me dégoûte ! Tu vaux mieux, tellement mieux que ça !
Regarde-le, celui-là... Oui, regarde sa démarche, la façon dont il s'adresse à ce pauvre homme... Tu devrais faire quelque chose ; tu es bien plus malin que lui ! Oui, quelques sourires, c'est bien... Si il savait que dans ton fort intérieur tu serais prêt à danser sur sa tombe... Oh, doucement... Ne sois pas gourmand. Retire-toi pendant qu'il est temps ou il préviendra la garde que ton jeu est truqué. Voilà, encore quelques sourires... Oui, tu as bien fais de lui rendre une partie de sa mise en prétextant que tu ne voulais pas qu'il se fâche avec sa rombière. Oui, je sais, tu as utilisé le terme femme, mais dans le fond... Tu pensais plus à rombière. Ou truie. La truie qu'il entretient, lui et son argent !
Certes, tu n'as pas la force pour un combat de front, mais tu as connu des choses... Bien plus de choses ! Regarde-toi, tu es plus malin, plus agile, plus propre ! Enfin, dépendant du jour de la semaine... Utilise-moi, utilise-moi contre eux, je pourrai t'être tellement utile... Regarde, un nouveau coupable, une nouvelle victime ! Il s'approche, appâté par le gain facile qu'il pense obtenir. Vas-y, laisse-lui quelques victoires, laisse-le se pavaner comme un chien errant. C'est fou ce qu'ils peuvent faire pour quelques écus faciles... Il en agiterait presque la... Oh, pardon, ce n'était pas à dire ? Tu préfères « Un pigeon, c'est plus con qu'un noble, d'accord... Mais ça vole. » Bon, toi aussi, mais pas de la même manière.
Quand tu auras les poches plus pleines, tu devrais partir en direction du port d'Arlie. Après tout, tu as l'embarras du choix pour l'atteindre : bateau, caravane, cheval... Oh, les bourgeois trembleront ! Mais un minuscule conseil, Maître du Monde : Ne succombe pas entièrement à mon appel ou tu finiras pendu. »
C'est donc le cœur remplit par la colère et le remord que l'humain visa son prochain objectif, le port d'Arlie.
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Dans la famille des émotions, la Colère et le Remord voulaient former un trio. D'un commun accord, ils plantèrent les graines du Doute qui poussa comme de la mauvaise herbe. Ainsi, l'humain aurait un charmant compagnon de voyage, n'est-ce pas ? Se nourrissant du moindre regard, il s'empara rapidement de l'esprit du voyageur, murmurant sur un ton plein d'amusement, ricanant presque à chaque fin de phrase :
« Moi je sais des choses que tu ne sais pas ! Tu veux savoir ? Voyons, cherche un peu, fais un effort. Tu finiras bien par trouver tout seul ; tu es un grand maintenant. Oui oui, tu as bien entendu. Il manquerait des objets aux membres de la caravane. Et c'est kiki qui va être le coupable ? Oui oui, c'est toi. Tiens, regarde-le lui là-bas, au fond, avec sa femme. Je suis sûr qu'il est au courant ! Non, tu n'as pas entendu ce qu'il a dit ? Attends, attends, je te cite le passage que je préfère ! « Enfant de putain. » Il parle de toi non ? Tu connais ta mère ? Non ? Alors c'est forcément de toi qu'il parle !
Tu es sûr de vouloir continuer avec eux ? En vrai, tu es encore loin du bourg d'Arlie. Tu crois que tu survivrais tout seul ? Non non, je n'ai pas envie de me taire. Oh, hé, là, t'as vu comment il t'a répondu ? Je suis sûr qu'il a des doutes ! Peut-être même qu'il te demandera plus d'écus pour finir le voyage ? Ou alors... OU ALORS ! Ils attendent le bon moment ! Ils trouveront un joli arbre et ils te pendront. Tu crois que tu mettras combien de temps pour rejoindre ton ami ? Tiens, d'ailleurs, tu ne l'as pas déjà vu lui ? Victime d'une arnaque ? Non non, il a peut-être vieillit, et puis il était pas dans ce petit village où ton ami a commis son crime ? Non ? Ah non, c'est bon. Attends, t'es sûr ?
Mais ? Pourquoi tu trembles ? Quoi leurs regards ? Oh, tu as raison, si tu fermes les yeux et souffle tu ne verras plus rien. Mais tu crois pas qu'ils en profiteront ?
N'empêche, tu garde bien ton calme. Tu fais comment ? Ah ? Grâce à ma famille ? Oui, oui... Tu as bien appris ! Mais tu sais quoi ? On sera toujours là ! Ah oui, pour toujours, bien entendu. Tu crois quand même pas être quelqu'un de sain d'esprit ? Tu te parle à toi-même ! Les gens sains d'esprit ne se parlent pas eux-même. Hey, attends, pourquoi elle te suit elle ? T'as pas vu le truc luisant à sa ceinture ? Putain, c'est un couteau, cours, cours ! Attends, j'étais pas sûr... T'as couru ? T'es stupide ? Oh, je sens que je vais bien m'amuser avec toi.
Hé, si tu pars là, maintenant, en combien de temps arriveras-tu en ville ? Deux jours ? Trois ? ... Ne m'ignore pas ! Bon, d'accord, ferme les yeux et serre ton petit poignard. Tu crois pas qu'il pourrait t'aider ? C'est un bon échappatoire, non ? Non ? Tu oses me dire non ? À moi ? Bien, bien. Nous verrons si tu apprécies la prochaine graine que nous insinuerons dans ta petite tête de linotte.
Un conseil ? Pourquoi ? Ah ben oui tiens, pourquoi ? Voilà mon conseil. Ça reste valable non ? »
Accompagné du Remord, de la Colère et du Doute, l'homme franchit la porte du bourg d'Arlie en bien triste compagnie, redoutant la prochaine apparition d'un des membres du trio, se posant moultes questions sur les prochains tourments qu'il pourrait rencontrer dans les méandres de son esprit. D'un soupir, il leva son regard vers la cité, et dans une profonde inspiration il avança vers son objectif.
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