Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone

Jeu 3 Sep - 19:40

Accordez-moi cette danse

Je venais tout juste d’arriver en ville et j’eus une incroyable surprise; Myrefall était en fête! Je ne pouvais rêver à un meilleur sort. C’était idéal pour faire les poches aux passants négligents, mettre en place quelques escroqueries ou simplement danser comme le coeur m’en dit en ramassant les écus offerts pour mon spectacle. D’ailleurs, c’est cette dernière option qui vint à moi comme une évidence alors que je pénétrais la place publique joliment décorée. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas produit devant une foule, et foule il y avait à cette fête dont l’origine m’était inconnue. Pour être franc, peu m’importait. Tant que je pouvais gagner ma croûte, qu’on fête un dictateur assoiffé de sang ou une sainte je n’en avais que faire.

Le soleil illuminait le ciel de milles feux et réchauffait le pavé de pierre bien nettoyé pour l’occasion. Le mois d’août était à peine commencé, l’air était bon, les fleurs accrochées aux balcons embaumaient la place d’un arôme doux bien différent des fonds de ruelles où j’avais l’habitude de séjourner. Il y avait beaucoup de passants, mais je repérais assez vite un coin où je pouvais m’installer pour mon éblouir les Myrefallois de mon art. Discrètement, je chapardais au passage un bouquet de pivoines de ci et une guirlande colorée de là pour délimiter le tour de ma scène improvisée. Je plaçais soigneusement ces décorations pour attirer les regards, les oreilles étant déjà comblées par les musiciens qui se produisaient de l’autre côté de la rue presque en face de moi. C’était parfait, tout était parfait.

Mon âme était peuplée de la joie presque délirante d’être vu et admiré. Le barde commençait son prochain morceau et je me lançais sur ma piste de danse. La musique était vivante et énergique. Mes pieds firent voler quelques pétales alors que je me mouvais gracieusement, emporté par les notes, ivre du rythme. C’est comme si le monde s’effaçait autour de moi, mon cœur battait la chamade, je ne pensais plus, je bougeais, simplement. Aussi, il est important de le noter, j’avais... trouvé, disons, une longue jupe pourpre quelques jours avant mon arrivée à la cité. Ce vêtement m’allait à ravir et servait exceptionnellement bien ma danse en imitant presque l’éclosion des tulipes qui ornaient la rue.

Alors que je dansais comme si ma vie en dépendait, je ne réfléchissais pas à la couleur maudite de ma peau. Est-ce que les gens allaient fuir en voyant mon teint terreux et mes cheveux de perle? Peut-être, et tant pis si on me jetait des pierres. Pour le moment, dans mon petit cercle de fleurs et de lumière, j’étais reine... ou roi dépendant du point de vue.

Sam 5 Sep - 12:26

Accordez-moi cette danse
RP event, ouvert

Le beau temps et le cœur à la fête, Bern avait décidé d’ouvrir sa taverne un peu plus tard. Il se concentrera sur l’alcool plus que sur la nourriture, et bien qu’il cuisinera quand-même des amuse-gueules, il ne fera pas de repas. Il avait déjà doublé la grosseur de sa terrasse, et tout était prêt. Pour le moment, il préférait de loin prendre un peu d’air frais et se balader dans les rues et sur la place publique que de travailler.

Bien que Bern ne soit pas spécialement un priant de Noasis, il tenait quand-même à se changer les idées et profiter du moment… et qui sait, peut-être même en apprendre plus à propos de cette culture, apprendre à connaître cette déesse et ses préceptes, et surtout, comprendre ses croyants.

On n’a jamais fini d’apprendre, et c’est quelque chose que le nain appréciait dire à tout le monde : même lui, en tant qu’adulte d’âge mûr, il continue d’apprendre. Que ce soit des cultures ou des nouvelles recettes, tous les apprentissages deviendront de bonnes connaissances, et surtout, une sagesse qu’il aura et que certaine n’auront pas. Pourquoi? Parce que la meilleure sagesse que quelqu’un peut avoir, c’est de comprendre que l’on n’a jamais fini d’apprendre.

Son regard est très vite attiré par un être aux traits foncé dansant mélodieusement sur la place publique. S’arrêtant donc un instant, il contemple les mouvements grâcieux de la personne qui danse sur place, les vêtements virevoltant au gré du vent et des mouvements menés par ce corps agile et svelte qui se dresse devant lui. Les cheveux perlés de l’être bougent au gré du vent, et son visage laisse planer un doute quelconque en Bern ; Qu’est-ce que cette personne pourait bien être?

Les traits d’elfes noirs marquaient particulièrement le nain -qui provient de la même région que les elfes noirs- ce qui lui faisait rapidement comprendre son origine… hélas, aucun indice pour spécifier de quel genre cette personne était. Les traits des femmes et des hommes se dessinaient sur son visage, sur son corps, dans ses mouvements et ses proportions corporelles, tout portait à confusion. Une chose était claire pour le nain : cette personne possédait un très grand talent en danse, et portait en iel une grâce qui serait impossible à acquérir pour une personne ayant les proportions de Bern.

Le nain était donc obnubilé par cette personne, la regardant, comme quelques autres habitants qui s’étaient immobilisés pour apprécier le spectacle. Myrefall ne cessera de surprendre. Malgré la majorité humaine, plusieurs semblaient plutôt assez ouverts d’esprits pour outrepasser qu’il y avait un.e elfe noir.e qui dansait devant eux. Après tout, iel n'est pas un.e démon.ne... qui est en soi l'une des seules races mal vues ici.

Dernière semaine de juillet 1500

Sam 5 Sep - 16:25

Intervention d'un personnage non joueur

Laurelin Neriphyra

Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone Ln2s

La fête de Myrefall a réussi à n’interpeller différents types de personne, des personnes qui boivent trop, des personnes joyeuses, mais par-dessus tout, beaucoup d’humains. La fête est consacrée à leur déesse Noasis et le jeune Elfe a décidé de faire le voyage pour en apprendre plus sur leur culture et leur offrir un divertissement.

Le chemin fut long, mais une fois à la destination, celle-ci a charmé le cœur de tous avec ses chansons, ses histoires et par-dessus tout, son talent avec différents instruments. L’elfe est accompagné de compagnon bardique. Quand ils eurent fini, elle reprit avec un rythme et une voix d’ange. Des personnes dansaient et d’autres observaient le spectacle des bardes.

(HRP: Voici la chanson:
)

Awful

Lun 7 Sep - 20:47

Accordez-moi cette danse

Comme la musique était belle, elle enveloppait mon corps et mon cœur d’un bonheur profond. La voix de la barde résonnait avec une douceur et une puissance que je suivais de mes pirouettes et arabesques. Je me sentais aussi libre que le vent qui soulevait de nouvelles pétales roses et blanches alors que j’offrais mon âme à la mélodie.

Lorsque la chanson pris fin, je repris mon souffle et offris un sourire d’une franchise qui ne m’était pas si familière à mon publique. Il avait été indulgent, je n’avais reçu ni insultes ni coups et la milice n’avait pas été appelée pour me faire disparaître. Au lieu de ça, je voyais des femmes, des hommes et des enfants qui semblaient avoir réellement appréciés mon spectacle. La sueur perlait sur mon front, mais je fis un humble salut au petit rassemblement qui s’était créé devant ma scène improvisée. Cette attention réchauffait mon être, ça me rappelait le jour ou j’avais été vendue au marché aux esclaves de Malgoth. Les mêmes regards d’admiration étaient posés sur moi, les menottes en moins, je me sentais forte. J’étais si bien en objet d’envie!

Cependant, je ne perdais pas le nord. Avec la même grâce dont j’avais fait preuve lors de ma danse, je récupérais une des pivoines que j’avais… emprunté et l’offris à une jeune fille aux cheveux bouclés et aux yeux clairs. La mère se sentis bien obligée de m’offrir une petite pièce, et la réaction en chaîne démarra. L’attroupement qui commençait à se dissiper pour aller voir les autres attractions de la fête laissèrent derrière eux, devant mon cercle de fleurs, un peu de monnaie et de nourriture que je récupérais sans attendre. Je ne voulais pas qu’on me rafle mon butin et les vivres se firent dévorés sur place. Étant assez maigre dû à la fréquence de mes repas plus ou moins constants, surtout moins que plus d’ailleurs, je ne faisais pas mon difficile lorsqu’on m’offrait la pitance.

Alors que je croquais dans mon dernier quignon de pain, mes yeux argentés s’arrêtèrent sur un nain qui s’était manifestement arrêté pour observer mon spectacle. J’étais assez surpris, je ne pensais pas revoir de nain depuis mon escapade à Ghikaan il y a de cela de nombreuses années. Ses traits transpiraient la gentillesse, il me faisait penser à ceux de sa race qui m’avaient laissés vivre sur leur bateau alors que je fuyais les terres infernales de Gören. À cette époque, j’avais traversé la ville des petits humanoïdes pour prendre le large. Je m’étais faufilé sans être remarqué dans la cale d’un navire où j’avais survécu de rats et de rations volées. Lorsque mon intrusion fut découverte, les nains décidèrent, au lieu de me jeter par-dessus bord, de me mettre à contribution par l’accomplissement de certaines tâches jusqu’à notre arrivée sur le nouveau continent. J’avais appris beaucoup, ces gens m’avaient offert une considération que je n’avais jamais ressentie dans ma vie.

Bref, comme une dette dont je voulais m’acquitter envers ce peuple, je fus attiré vers le nain qui m’avait regardé danser. Ma voix basse mais douce se fit entendre avec entrain.
-Bonjour! Le spectacle t’a plu? C’est un réel plaisir de voir un représentant de Ghikaan en ces terres neutres. Je m’appelle Azalée, enchantée!

Ven 11 Sep - 12:24

Accordez-moi cette danse
RP event, ouvert

Bern était hypnotisé par cette magie. Comme si la personne devant lui avait activé son énergie magique pour charmer tous ceux qui le regardait… à la différence qu’aucune magie ne semblait impliquée dans ce tour de magie… simplement un certain charme de fou se dégageait de l’être énergique devant le vieil homme. Les gens regardaient cette personne danser, bouger, au rythme de la musique que la petite barde semblait s’amuser à exposer un peu plus loin. Un duo magnifique, qui serait dur à battre.

Une fois sa danse terminée, les gens autour n’avaient pu s’empêcher de lui remettre de l’argent et des vivres… que le pauvre être s’empressait de dévorer, comme si c’est tout ce qu’iel avait trouvé à manger depuis plusieurs semaines. Bien que son sourire fût toujours présent, il semblait s’estomper un peu à cette vue. Il est vrai qu’il était normal de voir des pauvres aussi affamés, mais pour l’homme de Ghikaan, ce n’était pas normal d’être assez bas dans la vie pour survivre par ce que les gens donnent. Il n’était pas normal d’être assez pauvre pour ne pas se nourrir convenablement.

La voix de la jeune personne s’élevait, laissant Bern perplexe malgré tout. Il était persuadé que la danseuse était une jeune femme possédant du sang d’elfe noire, mais c’était comme si la surprise se faisait ressentir quand-même dans le visage du nain. Il était normal qu’elle connaisse la société de Ghikaan… et cela faisait tout drôle à Bern de voir que quelqu’un connaissait ses terres natales comme cela. Un peu comme si c’était un sentiment réconfortant.

«Hehh! ça fait des années que je n’ai pas mis les pieds en Gören ! » s’exclamait le vieux nain. Flattant sa barbe doucement, il s’empressait d’élever la voix pour répondre à la question de la jeune Azalée. «Tu peux m’appeler Bern. Je vis ici depuis plusieurs années déjà.»

Le nain fouillait dans sa bourse alors qu’il terminait sa phrase. Il sortit une poignée d’écus qu’il s’empressait de donner à la jeune personne devant lui. La pauvre allait en avoir besoin, mais pas que de ça. Le nain avait peut-être une proposition pour elle, tout dépendait ce qu’elle en penserait… mais pour le moment, question de ne pas paraître suspicieux, il préférait se contenter de rigoler, et répondre par l’humour à sa première question, qu’il à jusque là complètement ignoré, pour faire place aux marques de politesse.

«Je dois avouer que je te respecte. Même si je le voudrais, je n’aurai jamais autant de grâce! » affirmait-il en riant, se tapant le ventre. Il s’arrête donc de rigoler, reprenant son sérieux. Son sourire était toujours présent et une étincelle de joie pétillait dans ses yeux. Aujourd’hui se devait d’être une joyeuse journée, et il ferait son possible pour que les gens le ressentent comme cela. «Allez, si jamais tu as besoin de quelque chose, je suis propriétaire de la taverne un peu plus bas sur la rue. J’ai toujours un repas du jour, du coup si tu as faim, n’hésite pas.» dit-il sur un ton un peu plus bas, question de ne pas attirer les yeux sur la pauvre personne que le nain désirait aider plus que tout. Cette charmante elfe noire avait beaucoup de potentiel.

Dernière semaine de juillet 1500

Ven 11 Sep - 22:18

Accordez-moi cette danse

Bern était jovial, il semblait être un bon vivant. Me confirmant qu’il venait bien du même pays que moi dans une voix chaleureuse, je compris de suite qu’il était une pépite d’or dont je devais tirer profit. Allons, moi? Opportuniste? Absolument! Je n’aurais pas survécu d’aussi longues années si j’avais joué selon les règles du jeu et en restant bêtement loyal! Un grand sourire illuminait mon visage aux traits délicats. En quelques mots, j’avais identifié la manière dont j’allais interagir avec le nain; soit en ayant l’air la plus innocente et frêle possible. En effet, j’avais remarqué le regard d’empathie qu’il m’avait donné alors que je dévorais mes rations comme un animal affamé. Se sentait-il émotionnellement investi dans mon bien-être? Si oui, tant mieux! J’allais pouvoir en profiter en cette belle journée d’août.

J’eus un air surpris lorsque mon compagnon mis dans mes mains la poigné d’écus. Bien que je ne m’attendais effectivement pas à autant de générosité, je devais faire un peu de comédie pour m’assurer qu’il n’allait pas me filer entre les doigts. Je devais jouer sur la corde de l’émotivité, rien de plus simple. C’est presque dix ans de théâtre qui étaient mis à l’œuvre, j’étais passé maître dans l’art de la manipulation. Aujourd’hui sur scène se produit Azalée, pauvre femme demandant à être sauvée de sa condition par la générosité d’un homme… ou d’un nain. Mais détrompez-vous, ce personnage a plus d’une facette! Une fois qu’on y prête attention, elle dévoile de grandes ambitions et un caractère fort et aimable. Oui, ce personnage semble adéquat pour aujourd’hui.

Je n’avais cessé de sourire avec douceur au nain qui m’avait offert son attention et sa monnaie. Alors qu’il me confiait avec humour qu’il ne croyait pas pouvoir atteindre mon niveau de grâce, je rigolais avec lui, plaçant une main devant ma bouche l’air flattée. La suite de sa proposition alluma une flamme de vie au fond de mes yeux. Quelle joie! J’allais pouvoir profiter d’un repas? Un vrai?

-Vraiment? Tant de générosité! Je suis bien embêtée de n’avoir rien à offrir en échange…

Regardant rapidement autour de moi, l'air songeuse, mon sourire se raviva lorsque j’aperçu une petite fleur du même bleu que le ciel qui poussait entre deux pierres du pavé. Je la cueillis avec délicatesse et une certaine fierté, la rapportant à mon interlocuteur. Cependant, je ne remis pas la plante de la taille de l’ongle d’un pouce dans les mains de mon partenaire. Au lieu de ça, je la plaça, avec la même précision dans mes mouvements que mes pas de danse, directement derrière l’oreille du nain.

-C’est une bien petite récompense, mais c’est tout ce que je peux donner. Elle s’appelle myosotis, cette fleur, mais tu as peut-être entendu plus souvent parlé d’elle sous le nom de «fleur du souvenir» où «ne m’oublie pas». La légende veut que Phara donna un nom à chaque plante et ne resta qu’une toute petite fleur bleue à peine visible dans son jardin. Comme la déesse s’était tourné pour partir, la fleur s’écria «Ne m’oublie pas!» et la déesse de répondre «Ainsi sera ton nom». C’est une jolie histoire… Comme ça peut-être te souviendras-tu de la danseuse des rues que tu auras vu et aidé au festival!

Mon visage était lumineux, j’avais raconté mon histoire avec conviction. Je salivais en silence à l’idée du repas qui m’attendais, en espérant que Bern soit attendri par les mots si francs et simples de la belle Azalée.

Sam 26 Sep - 9:39

Accordez-moi cette danse
RP event, ouvert

Le nain avait offert beaucoup plus que prévu. Il avait même pris le temps de lui offrir de la nourriture à volonté, dans sa taverne là-bas… pour le moment, du moins. Plus tard, ce serait du donnant-donnant ; Bern allait sûrement demander quelques prestations à l’elfe noire pour divertir les clients, ou faire de la publicité pour le commerce. Bern se sentirait un peu mal quand-même de lui exiger de danser devant des gaillards bourrés comme des alcooliques, puisqu’on va se le dire, dans les tavernes du bas-peuple, c’est pas mal ce que l’on retrouve…

La jeune fille cherchait rapidement quelque chose à offrir au dwarf… et elle semblait triste de ne pas pouvoir lui offrir plus. Souriant, le nain comptait lui dire de laisser faire les remerciements, et que simplement son sourire allait lui être amplement suffisant comme remerciement… mais cela n’avait pas pris de temps que l’elfe noire revint avec une fleur bleue. Avec surprise, il suivait la fleur des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse de son champ de vision, derrière son oreille. La jeune Azalée avait pris le temps de lui cueillir cela.

Évidemment, ce n’était pas une simple fleur. L’elfe noire s’empressait de lui expliquer l’histoire derrière cette fleur particulière. Ne m’oublie pas. C’était quelque chose qui allait peut-être marquer l’âme du nain plus qu’il ne l’aurait imaginé, en vrai. Le sourire de Bern restait bien affiché au travers sa moustache, et c’est avec une douce voix qu’il s’empressait de répondre aux mots de la jeune Azalée.

«Je t’en remercie! C’est une bien belle histoire, et sache que je ne t’oublierai pas. Tu auras toujours une place à la taverne si tu ne sais où aller !»

Il était prêt à offrir bien plus que prévu à la jeune fille, et si celle-ci vivait dans la rue, Bern avait des chambres emménagées à l’étage de son bâtiment… il pourrait bien lui en garder une ! Également, un brin d’aide de la part de la jeune azalée, et celle-ci pourra manger gratuitement quand elle voudra entre les murs de la taverne. Son sourire s’étirait encore alors que le nain s’apprêtait à l’inviter pour de bon dans son commerce :

«Allez, tu viens? Je dois retourner jeter un œil sur le repas du jour, tu pourras y goûter si la faim t’y invite. J’ai préparé un bon poulet avec des légumes et du riz. »

Dernière semaine de juillet 1500

Dim 27 Sep - 16:50

Accordez-moi cette danse

La gentillesse du nain n’avait pas de limite. La fleur glissée derrière l’oreille de mon interlocuteur avait fait son effet, si bien que le nain m’avait invité dans son établissement. C’est à bras grands ouverts et avec un air des plus aimable qu’il accueillait le rat des rues dans sa belle taverne. Je n’aurais pu souhaiter meilleur sort. Je me sentais presque mal de manipuler le brave gaillard… mais presque n’étais pas assez pour valoir mes remords.

Mes lèvres fines n’avaient cessé de sourire et mes doigts élancés avaient replacés quelques mèches opales s’étant rebeller dans ma crinière miroitant le soleil. Je pouvais lire dans les yeux de Bern qu’il me trouvait jolie. Il faut dire qu’à Gören, les gens de ma race bâtarde en un seul morceau ne courraient pas les rues. Était-ce cette singularité qui avait su attraper son regard? Après tout, seules les cicatrices visibles sur mes poignets et mes chevilles trahissaient mon passé tumultueux. Bref, le pourquoi m’importait peu au final. L’essentiel était de pouvoir tirer profit de ce constat flatteur.

Suite à l'invitation du nain, c’est l’excitation qui était lisible sur mon visage. Mes mains se joignirent devant ma poitrine avec enthousiasme, mes yeux pétillants alors que j’acquiesçait sans attendre. L'idée de manger m'était presque étourdissante, quel bonheur de ne pas avoir à me battre pour ma pitance.

-Tu es ma bénédiction Bern! C’est avec grand plaisir que je me joindrai à toi, j’en ai l’eau à la bouche… Pardonne mes manières, le dernier repas chaud que j’ai mangé remonte à des temps immémoriaux.

Le vent s’était levé. Une bourrasque fit danser mes cheveux de la couleur des ossements. La faim. Cette faim qui me bouffait le ventre jour et nuit, cette bête folle et pleine de rage qui tiraillait mon estomac en permanence allait enfin être repu. Cette seule idée me rendait presque folle, la frénésie inondant mon cerveau comme la salive dans ma bouche. Un nouveau coup de vent fit tourbillonner les pétales au sol et fit voler le myosotis de l’oreille de mon interlocuteur. Je devais assommer le nain et m’enfermer dans sa cuisine pour me sustenter. Je devais l’empoisonner pour avoir accès à ses ressources plus longtemps. Non, je devais le frapper, le frapper encore et encore, si fort que sa chair deviendrait tendre et juteuse…

Je repris brusquement conscience et le vent tomba aussi vite qu’il s’était levé. Remarquant la fleur bleue au sol, je me penchais gracieusement pour la restituer à son propriétaire. Mon visage n’avait rien reflété des pensées fiévreuses qui venaient de traverser mon esprit. Mon sourire et mon enthousiasme étaient toujours aussi grand alors que je faisais abstraction des affres de mon esprit délirant. Comme si rien ne s’était passé, je repris la parole d’un ton chaleureux.

-La brise est plus forte, on devrait aller s’abriter chez toi. Je vais te suivre. Il ne faudrait pas que tu perdes ta belle fleur!

Mar 6 Oct - 5:46

RP
event

Ouvert

La nature reprendra ses droits.

Ses pas claquaient contre le carrelage irrégulier des rues de la place publique. Grande, stature forte et droite, regard hautain, elle dégageait une aura qui n’avait rien de rassurant autour d’elle. Derrière la velana suivait onze autres êtres de la nature venus pour défendre Phara (Deuxième jet de dé : 11). La posture reflétait parfaitement la volonté de fer de la femme, et inspirait le reste de ses disciples. Les membres du culte Sylvanien de Phara se frayait un chemin au travers la foule, la prophète ouvrant la voie.

Un poing serré, un simple signe, elle dépliait ses doigts. À ce signal ma foi discret, six de ses disciples se faufilaient rapidement dans les commerces. L’autre poing s’ouvrant à son tour, les cinq autres êtres de la nature s’éparpillaient dans la place publique. Depuis son arrivée sur la place publique, elle n’avait pas hurlée sa présence. Elle était arrivée dans les rues de la ville sans dire un mot et sans annoncer son débarquement, la discrétion restait quand-même le mot clé de son opération… quoi qu’avec un peu d’observation et de perspicacité, n’importe qui aurait pu voir les douze êtres de la nature arriver sur place.

Sa voix s’élevait enfin, brisant le mystère de cette grande femme qui attirait l’œil de par sa simple grandeur. Le son que ses cordes vocales dégageait raisonnait drôlement fort contre les palissades qui s’élevaient dans les rues, laissant donc les fenêtres ouvertes des bâtiments avoisinants transporter l’appel qu’elle avait à faire vers ses occupants. (Premier jet de dé : 13.)

- Prions pour Noasis. Prions pour cette déesse, qui prône la sagesse, la loyauté, la fidélité… ainsi que la destruction de la vie naturelle. Noasis, cette déesse qui n’en a rien à foutre de nous, les velanas et les dryades. Cette divinité que vous priez, vous, dans vos maisons faites de notre chair, mangeant avec de la coutellerie faites de notre chair, buvant votre alcool dans notre chair… Vous avez tué des nôtres pour satisfaire vos besoins.

Alors que sa voix se faisait entendre, ses yeux émettaient rapidement une lueur verte, comme deux grandes émeraudes qui s’illumineraient. Les disciples de Phara qui s’étaient éparpillés partout se mettaient rapidement à l’incantation, et c’est dans un élan d’énergie qu’une centaine de racines, solides et pointues, transperçaient bitumes et commerces. Les racines s’élevaient dans les airs, les fougères s’enroulaient autour des différents objets comme les carrosses et les charrettes. Les racines empalaient toute sorte de choses, passant des boîtes d’entreposage derrière les commerces jusqu’à certains êtres vivants. (Troisième jet de dé : 20. Réussite critique.)

La panique envahissait bien vite les rues de la capitale, alors que le sang commençait à couler contre le carrelage inégal des rues. La nature perçait rapidement les bâtiments, branches et racines sortaient des commerces par les fenêtres. Lentement, les lianes cherchaient à attraper les pieds des vivants, les enroulant dans les feuillages, cherchant à les faire suffoquer. Pendant ce temps, la velana prophète de Phara s’élevait dans les airs en se tenant debout sur une racine, question que tout le monde puisse voir son visage. Deux mètres la séparaient dès lors du sol. Le coup d’éclat était une réussite, et un rictus pointé de sadisme s’étirait sur ses lèvres en voyant le délire actuel.

- Que Phara reprennes ses droits sur les villes malsaines qui ont anéanti des colonies entières de dryades et de velanas. Que la capitale de Myrefall soit réduite en ruine, sous les racines de la colère ! La vengeance de Phara sera violente !

Une détonation retentissait d’un bâtiment pas très loin de la place publique. Avec surprise, son regard se retournait rapidement vers la provenance de cette explosion, pour constater qu’un bâtiment avait pris feu. L’une des racines avait fracassé une lampe à huile allumée, causant ainsi cet incendie. (Quatrième jet de dé : 2) Son regard pétillant de vert s’atténuait un court instant à la vue des flammes, et une teinte rouge s’emparait de ses iris. Le feu diminuait en intensité, sans toutefois s’éteindre complètement. Melian avait besoin d’un peu de concentration encore sur sa mission, et ne pouvait se laisser distraire par une banale explosion…

Chose que la velana ne savait, c’était que deux de ses priants avaient été pris de court dans cette explosion. Tous deux décédés sous le joug des flammes, ils disparaitraient de ce monde sous forme de cendres au vent, dans l’ignorance la plus totale… mais deux de ses priants étaient donc déjà anéantis. (Cinquième jet de dé : 2).

Le bordel régnait dans la ville. Les branches et les lianes jouaient dans les rues, les fougères perforaient les dalles du chemin, les racines perçaient autant la chair des vivants que les planchers de bois des différents bâtiments, laissant peu à peu les ruines imprégner leur image désolante sur les bâtiments de cette ville pourtant si vivante. La panique se lisait dans le regard comme un mage lirait son incantation. Le feu continuait de pétiller suite à l’explosion d’une lampe à l’huile, réduisant peu à peu un commerce innocent en cendres, emportant avec lui toute espoir du propriétaire maintenant blessé.

Mar 6 Oct - 6:18

...Intervention du maître de jeu

Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone 1a6u

Les racines et les lianes ont envahi la ville. Les fougères poussent doucement dans le chemin de la rue, les lianes s'enroulent autour des objets, des gens, de tout ce qui se trouve sur leur passage. Les racines ont transpercés soudainement le sol, des racines aussi dur que du béton, aussi pointues que des flèches.

Évidemment, les gens ne s'en sortent pas indemne. Certains se font attraper par les lianes, se voient suffoqués, tandis que d'autres se font tout bonnement empâler par les racines violentes. En ce moment, personne n'est épargné dans cette partie du quartier pauvre.

Le hasard des racines a pris tout le monde de court... c'est donc un jet de dé 20 qui déterminera qu'est-ce que vous vivrez.

1 à 6:

7 à 12:

13 à 20:

Awful

Mar 6 Oct - 6:25

Voyons voir comment je m'en sors...

... très bien, visiblement !

Mar 6 Oct - 6:25

Le membre 'Bern Livingstone' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D20' :

Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone A6gb

Mar 6 Oct - 9:21

Les dés seront-ils clément pour ma si merveilleuse personne?

OUI, même le destin ne peut résister à mon charisme~

Mar 6 Oct - 9:21

Le membre 'Azalée' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D20' :

Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone Fdk7

Mar 6 Oct - 21:02

Quand la forêt fout la merde.
RP Event

Le changement de l’ambiance avait été flagrant. La joie de vivre avait bien vite changé en cris d’horreur, comme si d’une seconde à l’autre, la grande fête de Noasis était devenu un massacre de ses priants… et malgré l’ironie, il s’agissait littéralement de cela, en fait. Ma curiosité m’avait attiré dehors pour voir que la ville était en train de se faire envahir par les vignes, les lianes et les racines, ceux-ci perçant partout au travers les dalles de la rue. Mon regard plutôt abasourdi regardait la personne qui semblait être la source de ce carnage pour y voir une grande velana qui tentait de contrôler un feu. La panique envahissait pas mal tout le monde, et pour ma part, je me mêlais rapidement à la foule, tentant de me rapprocher légèrement de l’auteur de tout cela à contre-courant. L’adrénaline montait en moi. Ce même sentiment qui m’avait habité alors que je devais protéger mon équipage entier sur les terres de Kewanee…

Je m’étais rapproché assez pour que ma voix puisse percer ceux qui exclamait la panique. Assez près pour que la priante de Phara puisse entendre mes mots. «Pourquoi t’en prendre à Myrefall? Pourquoi en pleine festivité….» Une vive douleur m’interrompait. Une grosse racine venait de percer l’une de mes ailes, m’arrêtant donc dans ma course. Sans un bruit ni un mouvement de plus, je m’immobilisais, laissant mon regard se retourner lentement vers mon aile pour constater que la racine était bien trop grosse pour être cassée. Elle était à présent recouverte de mon sang, et la douleur était vive… mais je ne pouvais pas recroqueviller mon aile contre moi puisque la racine était coincée dans la chaire de mon aile. Tirant dessus légèrement, je me rendais compte que je ne pourrais probablement pas me libérer facilement. La douleur pinçait au moindre mouvement, m’arrachant un grognement sous le mal que cela occasionnait.

Dans un élan de désespoir, je regardais jusqu’où cette racine s’étirait, pour constater que celle-ci s’élevait trop haut dans les airs pour que je puisse me libérer facilement… et le simple fait de tourner ma tête tirait une certaine douleur de mon épaule et des phalanges de mon aile. Je ne pouvais pas voler de toute manière, et bien que mes ailes représentaient quand-même ma fierté, elles m’avaient toujours été inutiles à cause d’une mal formation… Je soupirais, relâchant ainsi un peu de pression, alors que je tentais encore de rester debout pour éviter d’empirer la plaie.

Mes jambes tremblaient lentement, la sueur commençait à perler sur mon front alors que le sang coulait au sol, le long de mon aile et surtout, de la racine. Mon corps était pris de bouffées de chaleurs et de spasmes de douleur. Mon regard se retournait lentement vers la velana question de la garder à l’œil, elle qui venait de poignarder mon aile à l’aide de l’une de ses racines. «Tu ne devrais pas faire cela…» Je tentais de concentrer mon énergie quand-même, question d’espérer utiliser ma magie dans un futur très rapproché. Cela allait être beaucoup plus difficile alors que j’étais tout bonnement pris au piège par ma propre aile.

«Tu ne devrais pas faire tout cela autour de toi….» Mon regard était rivé dans le sien. Je tentais de rester fort, mon énergie se focalisait lentement. L’adrénaline réussissait à me faire tenir le coup. Mon but : brûler la racine qui me piégeait en ce moment, dans l’espoir de pouvoir me libérer éventuellement. L’intérieur de la racine se réchauffait donc rapidement, à la hauteur de mon genou, assez discret pour que cela ne se fasse pas remarquer. Une fois la racine fragilisée, j’allais pouvoir la casser et me libérer. La racine commençait à brûler de l’intérieur, lentement. Pendant ce temps, je tentais de garder la concentration de la velana ailleurs… comme sur ma voix. «Est-ce que Phara serait contente… de voir que tu te sers d’elle, de ses mots… et de ses racines, pour tuer des innocents ?»

Malgré le fait que je tentais d’être discret, du bois qui brûle, ça fait de la fumée… et celle-ci commençait à se faire voir sous mon aile. Je me replaçais lentement, tentant de rester le plus possible concentré pour ne pas tomber sous la douleur… puisque cela risquait fort bien d’aggraver ma blessure. Les poings serrés, je continuais de me concentrer dans l’espoir de brûler la racine avant que la velana ne le remarque… je devais me libérer de son emprise…

Ven 9 Oct - 6:05

Accordez-moi cette danse
RP event, ouvert

La joie de vivre était contagieuse pour le nain. Le sourire dans la barbe, un doux rire se faisait entendre alors que la jeune femme s’exclamait face à sa hâte de manger et la faim qui semblait marteler son estomac. Les festivités battaient leur plein, ce qui poussait Bern à continuer son chemin vers son commerce. L’envie de partager ce bonheur à tous ses clients se faisait de plus en plus fort, et pour couronner le tout, la jeune femme semblait plus qu’enchantée de le suivre. Partager la joie de vivre est quelque chose que le nain adore faire en particulier.

Un coup de vent ayant fait tomber la fleur bleue par terre surprenait plutôt Bern, alors que le tout était plutôt calme auparavant… ou peut-être était-il trop occupé pour s’en soucier ? La jeune femme rattrapait la fleur pour la lui redonner, la remettant là où elle l’avait mise la première fois. Cela arrachait un autre rictus amusé au petit homme.

«Merci jeune fille…!»

Son remerciement s’avérait très rapidement ponctué par des cris d’horreur qui raisonnait derrière lui. Se retournant rapidement vers la provenance de tout ce chahut, la surprise s’emparait rapidement de son visage alors que la ville était en train de se retourner sous les racines et les lianes qui sortaient de partout. L’horreur avait même réussi à gagner le visage de l’homme à l’âme si paisible, comme si la velana avait réussie à toucher une corde qui pourrait s’avérer sensible pour celui qui n’avait jamais paru blessé par personne auparavant. Son sourire s’était complètement effacé.

Le nain voyait les racines s’évader par les fenêtres des bâtiments… ce qui instaurait un sentiment de peur auprès de lui. Comment sa taverne allait se sortir de cela ? Il se souciait bien des matériaux jusqu’à ce que des êtres vivants se fassent empaler par les racines, dont un grand démon. Son aile semblait coincée. Déjà, un démon en Myrefall cela n’était pas normal, mais de le voir en train de négocier avec la velana, c’était bien une première… Avec la constatation du sang qui coule, les biens matériels étaient bien quelque chose qui ne dérangeait pas Bern, comparé à tous ceux qui se faisaient lâchement blesser par des racines.

«Faut aider ces gens… ! »

La panique se faisait bien entendre dans la voix du vieil homme. Il se précipitait vers l’une de ces personnes blessées, pour s’immobiliser bien juste devant une racine qui venait de percer les dalles de la rue. Il la contournait donc lentement, tentant de se rendre à la personne à sauver… jusqu’à ce qu’une autre racine finisse par tuer cette personne. Le regard traumatisé du nain hantait son visage, il finissait par se laisser tomber au sol lâchement, assis, regardant le désastre de la ville. Son petit coin chaleureux était poussé à sang, la ville qu’il pensait si paisible venait de se faire attaquer sans raison. Une scène de rêve devenant une scène d’horreur. Un vrai cauchemar… !

première semaine d'août 1500

Mar 13 Oct - 21:50

Accordez-moi cette danse

Alors que nous nous apprêtions à aller déguster un bon repas, des hurlements vinrent stopper la marche du nain. J’étais aussi surprise que lui, la terreur ou les sacrifices ne semblant pas faire parti des dogmes du culte prié à Myrefall. Cependant, plutôt que la panique, c’est la curiosité qui me gagnait alors que les cris se multipliaient dans le festival. La réponse à mes interrogations ne sut tarder, puisque ce sont des racines vengeresses qui s’avéraient être la cause du chaos qui avait étreint la capitale. Les mots de celle qui semblait être la chef de toute cette violence au nom de Phara vint confirmer mes soupçons. Des Velanas donc! Merveilleux! Un autre peuple ayant une haine ancestrale envers ceux de ma race venait de faire son apparition. J’étais dans de beaux draps…

Or, les lianes et autres ronces ne semblaient pas viser de personnes en particulier. C’était un coup de chance. Les malheureux étant au mauvais endroit au mauvais moment se voyaient transpercés, d’autres pouvaient fuir les lieux sans mal. C’était presque amusant à voir, d’ici quelqu’un perdait une jambe, de là un mari ou une aile, le destin semblait aveuglément désigner ceux qui allaient rejoindre la tombe. Je ne craignais donc pas grand-chose de plus que le voisin, il fallait simplement que je sois chanceuse. Les cris et la douleur ne me faisaient pas broncher d’un poil, j’eus presque un élan de nostalgie devant les horreurs auxquels j’assistais. Elles me remémoraient mes souvenirs d’esclave à Malgoth, le temps passe si vite!

Malgré mon indifférence, le sourire perdu de mon compagnon m’embêtait un peu. Comment allais-je lui soutirer quoi que ce soit si lui-même n’avait plus rien? Un bref tour d’horizon du regard me fit bien comprendre que les bâtiments autour tombaient en ruines sous les coups de la végétation. Hmm, oui, c’est bien embêtant. D'ailleurs, les mots de Bern s’étaient presque perdus dans le carnage ambiant, son élan de courage étant cependant rapidement réduit à néant. Une racine venait de percer le crâne de la jeune femme blessée vers laquelle le nain s’était dirigé. Comme un pantin désarticulé, la villageoise était pendue à la plante, ses muscles lâches et son visage déformé à jamais par un trou béant au front d’où la racine sortait comme une corne. Elle était jolie, cette femme, avec ses boucles blondes maintenant rousses et son teint pâle. Enfin, peut-être était-il devenu pâle à cause de la quantité astronomique de sang qui avait quitté son pauvre corps, va savoir.

Mon observation terminée, mon regard retourna sur Bern qui était aussi livide que la morte. Je lisais la panique et une terreur profonde dans ses yeux, j’avais un peu pitié de lui. Il était tombé au sol, dépité et je m’abaissais à sa hauteur quelques secondes en lui offrant un sourire sincère de compassion. Il me faisait penser à un enfant, un petit garçon qui voit pour la première fois la cruauté froide de ce monde sans pitié. Mon instinct maternel faisait surface, j’avais envie de le prendre dans mes bras et de le bercer dans tout ce chaos en lui chuchotant des mots doux… Lui susurrer que les vivants sont barbares et que l’harmonie des hurlements est aussi appréciable que les chœurs dans les églises. Néanmoins, le choc du nain était trop grand et mes mots d’amour n’allaient pas atteindre ses oreilles. C’est avec une certaine tendresse que je caressais tout de même du bout des doigt la joue de mon compagnon d’infortune, comme si les horreurs autour de nous s’étaient évanouies. Dans cet instant suspendu dans le temps, je lui chuchotais quelques paroles en gardant mon doux sourire.

-Bienvenu dans mon monde… Un monde où la mort guette chacun de mes pas. Aujourd’hui ma peau maudite ne semble pas attiser la haine des Velanas, mais qui sait de quoi demain sera fait? Ne t’inquiète pas Bern, je vais te guider. Tu vas survivre si tu suis ma voix, tu verras, tu n’auras même pas besoin de réfléchir…

Mon cœur s’était empli d’une joie si profonde que j’en avais presque les larmes aux yeux. J’étais si bien dans l'anarchie, j’y avais été élevée, je ne pouvais nier mes origines. Le décor de peur et de désastre était la scène la plus propice à ma tendresse, j’embrassais à bras ouvert ce monde déchiré par la souffrance. Alors que mes pensées virevoltaient dans ma tête, le vent faisait de même autour de moi et mon protégé. Des bourrasques tournoyaient autour de nous à une vitesse ayant de pair avec l’excitation enivrante qui gagnait mon cerveau. Je voulais protéger Bern, mon cher nain, comme un gamin ayant perdu ses repères. Je devais lui montrer le chemin, lui ouvrir les yeux sur la beauté de la discorde, le faire danser avec moi entre les corps se vidant de leurs vies sur le sol déposés autour de moi comme les fleurs que j’avais cueillis pour ma scène. Le vent était violent (20, réussite critique!), si violent en fait que les racines et les lianes qui étaient sorties des dalles pour me happer se désagrégèrent sur le mur d’air qui nous protégeait. Le cercle ou ma magie incontrôlable opérait avait aussi commencé à arracher les pierres autour de nous, les faisant voler en des projectiles meurtriers retombant lourdement à gauche et à droite. Nous étions au centre d’une tornade statique et de ma vie je n’avais jamais été aussi euphorique.

-Lève-toi Bern! Danse avec moi! Regarde comme l’air est bon, je nous ai isolé de l’extérieur pour que tu reprennes tes esprits. Les autres vivants ont déjà fuis, ne penses plus qu’à moi. Ne t’inquiète pas je vais te protéger, personne ne te fera de mal!

Sans que je ne le sache, j’avais aggravé la cohue dehors. Les dalles de pierres avaient volé un peu partout, certaines avaient achevés des mourants, mais plus important, une avait cassé la racine tenant le grand démon en otage. Une autre grosse pierre, quant à elle, avait été projeté avec brutalité sur la Velana juste devant l’ailé. Or, je n’en avais guère conscience et je ne m’en souciait pas non-plus. Tout ce qui avait de l’importance était la main que je venais de tendre à mon cher camarade. M’étant relevée, je n’attendais que son approbation pour débuter une valse extatique à trois; lui, moi et ma tornade chaotique.

Mer 14 Oct - 6:08

Voyons voir...

Mer 14 Oct - 6:08

Le membre 'Melian Yvanna' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D20' :

Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone 8pmy

Ven 16 Oct - 6:10

RP
event

Ouvert

La nature reprendra ses droits.

Alors que tout semblait être sous contrôle, un démon s’interposait. Cette grande créature imposait sa forte présence près de la velana… trop près à son goût. Fort heureusement pour elle, l’ailé fut transpercé dans l’une de ses grandes fiertés, pris au piège par les racines qui surgissaient de partout entre les dalles de la route. Son sourire s’étirait à la vue du sang qui perlait des racines, ainsi qu’à l’image délicieuse du démon qui grimaçait sous la douleur qui semblait émaner de son visage.

Il tentait alors de convaincre l’être de la nature de cesser ce carnage et que cela ne servait à rien de faire ce que je faisais. Inutile de tenter de changer la façon de voir les choses de Melian, c’était trop tard. Elle avait sa vision de la vie, et tous les êtres de cette ville écorchait à vif les siens, chose qu’elle ne saurait tolérer. Elle sentait bien l’odeur du bois brûlé émaner de la racine qui maintenait le démon… mais bien malgré son envie folle de l’achever, son attention avait été ramené bien vite vers un autre visage, moins haïssable que celui du cornu.

Le vieil homme que Melian avait reconnu, le vieux nain. L’une des seules races et des cultures ayant possiblement assez de respect face à la nature pour être épargné de ce carnage… semblait troublé, traumatisé par tout ce qui se passait. Ses genoux cédaient, il se retrouvait bien vite assis au sol, tremblant de tous ses membres, comme si l’horreur avait gagné sa conscience avant qu’elle ne finisse d’envahir la ville.

Alors que la velana pensait peut-être l’épargner de ce bordel, l’elfe noire non loin se laissait soudainement emporter par des pas de danse virevoltants, faisant lever le vent autour d’eux. Alors que lui et le nain semblaient en sécurité, le danger s’élevait d’un cran alors que les roches se mettaient à voler dans tous les sens au gré du vent. Évitant une roche de peu, Melian se déconcentrait rapidement de ses racines, et l’une des roches frappait celle qui maintenait le démon. Déjà affaiblie par le feu qui pétillait de l’intérieur, elle cédait, libérant ainsi l’ailé.

Sous le coup de la colère, une concentration malsaine enduit de rage s’emparait de Melian, faisant lever une dizaine de racines autour du démon. Certaines perçaient près de ses pieds, d’autres un peu plus loin, mais ceux-ci se joignaient lentement pour en faire une espèce de cage. (Jet 18/20)

- Reste là, meurtrier de la nature!!!!

Sa voix raisonnait comme un cri de colère. Le démon immobilisé temporairement, son regard se retournait bien vite vers la tornade dangereuse qui s’était formé autour de l’elfe noire et du nain. Ses compatriotes tentaient de faire passer les racines entre les courants du vent. Certains réussissaient, d’autres non, mais le courant du vent se sectionnait de façon à interrompre la rotation, ce qui fragilisait le vent. Déjà, sur les onze acolytes, deux étaient hors d’état de nuire dans un bâtiment… l’un était décédé dans une explosion, et deux d’entre eux s’écroulaient de faiblesse suite à leur réussite de percer le vent par endroit. (15/20)

Le bruit de métal attirait l’attention de la velana en furie. Six éclaireurs se pointaient sur place, avec visiblement un homme qui ne semblait pas voué au combat. Ils se tenaient à l’écart un peu, et on avait pu entendre le dirigeant de la petite troupe aviser l’un de ses subordonnés qu’ils allaient avoir besoin de renfort. L’un d’entre eux partait donc à la course, sur son cheval, pour aller chercher probablement l’armée. Le temps était compté. Si Melian voulait s’en sortir en liberté, elle devait à tout prix donner son mieux dans les prochaines minutes… et simplement se barrer avant que la milice arrive.

- Bloquez-les !!!

Son cri de guerre alertait deux des subordonnés qui, sur un grand coup d’éclat, s’empressaient de soulever toutes les racines trouvées dans le sol pour en faire une barrière visiblement infranchissable. Les deux subordonnés tombaient sous l’épuisement, réduisant le nombre de complices à 5. Les racines se fragilisaient donc, laissant finalement le mur facile à transpercer. Il serait donc plus simple que prévu de passer au travers des racines qui bloquaient le chemin des milliciens, qui s’empressaient de défaire les racines à l’aide de leurs épées. Néanmoins, Melian avait baissé sa garde face aux éclaireurs, les pensant à l’écart, et retournait sa concentration sur la foulée… (10/20)

On voyait que ses subordonnées tombaient, lentement mais sûrement. La velana semblait beaucoup plus débordée que lors de son arrivée, elle semblait moins confiante, plus stressée et surtout, beaucoup plus en colère… comme si elle avait fini par perdre ses moyens. Allait-elle réussir à continuer son massacre encore longtemps?

Sam 17 Oct - 14:16

Quand la forêt fout la merde.
RP Event

L’odeur de bois carbonisé se faisait sentir de plus en plus, entremêlé à la senteur de mon propre sang qui coulait sur la racine m’écœurait. La douleur cuisante de l’abcès de la nature qui me maintenait debout par la chaire de ma propre aile était à peine supportable, l’envie de m’écrouler au sol se faisait forte mais malheureusement je ne pouvais pas en faire ainsi, sans quoi la membrane de mon aile risquerait de déchirer. J’étais un peu comme pris au piège, là, devant cette sadique folle qui ne faisait que donner des ordres morbides tout en hurlant un paquet de bêtises. Le vent s’élevait, et je voyais clairement que cette énergie provenait étrangement de l’elfe noire un peu peu plus loin… la pauvre qui se mettait à tournoyer, faire voler des choses autour d’elle. Manquait plus que cela !

Alors que je pensais que cela n’allait qu’être de pire en pire, un des débris s’échouait lamentablement sur la racine qui me tenait debout. Le coup m’arrachait un grognement de douleur sous la surprise soudaine, mais rapidement, je réalisais que j’étais libre. Déposant alors rapidement un genou au sol, question de reprendre la raison, je regardais le sol un moment. La douleur se calmait, et se transformait bien vite en simple pulsions, bien plus faciles à contrôler que la souffrance que m’occasionnait la racine.

Mon regard se retournait vers la velana alors que celle-ci, enragée, me regardait d’un œil meurtrier. La lueur dans ses yeux empirait, rapidement. Comme j’allais me relever, je me retrouvais bien vite encerclé par des racines sorties de partout autour de moi. Une coupure près de mon œil m’avait saisi assez pour que je m’immobilise rapidement. J’avais vu d’un peu trop près la racine en question, et la peur qu’elle m’avait occasionné sur le coup avait été probablement plus grande que je ne l’imaginais. Le sang dégoûtait au sol, coulant le long d’une branche… et c’est à cet instant que je me rendais compte que quelque chose n’allait pas. Cherchant de l’œil d’où provenait ce sang, c’est en tentant de me relever du sol que la forte douleur me saisissait. J’avais été poignardé à l’épaule par l’une d’entre elle. (Résultat piètre de 3 / 20)

Non seulement poignardé et ainsi coincé le genou par terre, mais en prime, mon regard captait difficilement la lumière, comme quoi les racines s’étaient refermées autour de moi. Haletant, je grognais sous la colère certes, mais également sous les pulsions désagréables qu’occasionnait cette racine. Je fermais les yeux, tentant de me concentrer pour rester calme. Je devais me sortir de ce merdier moi-même. Les mauvais souvenirs de ma mésaventure aux côtés de Saelle me revenaient, et je tenais à ne pas dépendre de quelqu’un encore une fois.

Ayant une épaule bloquée, une main encore cassée de la mésaventure avec la milicienne, je ne pouvais pas me permettre de me battre. J’étais d’ailleurs grandement affaibli par mes plaies, mais j’avais encore la force de faire quelque chose. Le temps que l’adrénaline me tienne debout, c’était le moment de réagir si je ne désirais pas simplement m’écrouler sur place comme une merde, encore une fois…

«Que brûle le bois qui m’enferme…» Un simple murmure voulant tout dire : la racine endommagée par le feu s’allumait rapidement en une grande flamme, se propageant rapidement à la cage qui m’entourait. (Résultat moyen de 13/20) Je devais contrôler la position des flammes si je ne désirais pas brûler vif… je devais rester concentré. Le feu consumait rapidement les racines. J’entre-ouvrais les yeux, laissant filer la lumière de la flamme vers ma conscience pour avoir un œil de ce qui se passait. La sueur perlait sur mon front, le sang continuait de couler lentement sur la racine. L’idéal serait de séparer celle-ci du sol pour ne pas rester là mais conserver quelque chose qui m’empêcherait de me vider de mon sang, mais le bois de la racine reste contrôlable par la velana ce qui me met automatiquement en danger si je la garde.

«Que brûle le bois qui me retient…» La racine brûlait donc rapidement à la base. Je laissais le feu s’élever près de moi, assez pour que je puisse séparer la racine du sol. Aussitôt fait, je tirais dessus pour la retirer de mon épaule, laissant filer un long grognement sous le mal que m’avait occasionné ce mouvement. (Résultat moyen de 14/20)

Je me relevais donc péniblement, traversant les racines carbonisées que je venais d’éteindre moi-même de ma magie, pour laisser un genou se poser violemment contre le bitume des rues. Je mettais toute la pression possible sur ma plaie avec ma main blessée, grognant, haletant, tentant de conserver un certain calme. J’espérais être sorti de la portée de la velana, et j’espérais être pris en charge assez vite pour pouvoir m’en sortir avant de mourir au bout de mon sang… et évidemment, j’espérais que quelqu’un soit à la hauteur de cette violente folle…

Sam 17 Oct - 17:15

NOM
Prénom

「 Accordez-moi cette danse 」

Je courrais à en perdre haleine. Chacun de mes pas était lourd et faisait résonner mon armure de métal, j’étais fatiguée, mais je ne pouvais baisser les bras devant tant de souffrance. Arrivant à la place principale, de grandes gouttes de sueur tapissaient déjà mon front salit du sang et de la poussière témoins de mon dernier combat à la taverne. Heureusement, dans les ténèbres semblant sans fin qui m’entouraient, une lueur d’espoir venait de pointer le bout de son nez. Des miliciens… mes frères d’arme étaient venus! Thotte avait bien délivré le messager jusqu’au château, merci Noasis d’avoir guidé leur chemin. Même s’ils étaient peu nombreux, je n’eus aucun mal pour identifier le rôle de chacune des personnes présente. Il y avait un messager déjà prêt à aller chercher des renforts au palais, quatre soldats lames dehors et un guérisseur évaluant la situation.

Je fonçais à leur rencontre (14/20, réussite), esquivant les lianes et autres racines qui sortaient du sol. Je commençais à m’habituer à la végétation meurtrière qui s'immiçait entre les dalles, mais bien que ma course fût plus lente, j’arrivais sans accrocs à la troupe qui se mobilisait sur la place. À peine arrivée à leur hauteur, un mur végétal sorti du sol pour barrer la route au messager et son destrier. Pestant contre les mages, ma priorité n’était cependant pas de détruire l’obstacle. Je venais d’attraper le bras du guérisseur, lui donnant quelques indications d’un ton ferme.

-Ici c’est trop dangereux. Va à la taverne là-bas, j’ai sécurisé l’endroit et il y a des blessés. Lorsque la situation sera sous contrôle dehors tu pourras venir finir le travail.

L’homme acquiesça à mes mots. Était-ce le sang sur mon visage ou mon air plus déterminé que jamais qui l’avait convaincu de suivre mon plan? Tant que mon ordre était respecté, je n’en avais que faire. Sommant un des guerriers de suivre le guérisseur et voyant que les trois autres avaient formé une brèche assez grande pour que le messager puisse poursuivre sa mission, je pris une profonde inspiration en retournant mon attention au champ de bataille.

J’analysais quelques seconde la situation. La poussière tourbillonnait autour d’un couple dont je ne pouvais discerner les origines et qui ne semblait pas être en grande misère. Du moins, c’est ce que j’espérais puisque le nuage de sable et de terre les entourant rendait difficilement discernable ce qui s’y passait. Plus urgent, la femme ayant créer ce carnage se tenait derrière un genre de cocon de tiges ligneuses. Qu’est-ce qui pouvait bien y être enfermé? Priant ma déesse pour que ce ne soit pas un monstre de feuilles ou une autre abomination du genre, je fis signe à mes trois camarades de charger vers la druide. Elle ne devait plus avoir beaucoup d’énergie après avoir fait du centre-ville une jungle tachée de pourpre.

-Pour Noasis, pour le roi, faites tomber cette meurtrière!

Ma voix s’était cassée alors que je hurlais ma commande, les soldats s’élançant à l’assaut. Moi, je reprenais mon souffle et suivait en retrait, les muscles en feu, brûlant mon énergie jusqu’à la dernière goutte pour ma déesse et ma ville. Or, alors que nous couvrions la distance nous séparant de notre cible, le cocon émis de la fumée, noirci et de son sein émergea un drôle de papillon. Ses ailes étaient cireuses, sa peau rouge, son front percé de cornes et son corps couvert de plaies sanguinolentes.

-Putain! Orion sort de là!

Mon cri de désespoir sembla se perdre dans le chaos ambiant. Je voyais ma troupe ralentir devant la surprise générale. Oh non. Noasis, je t’en supplie, que les soldats ne le prennent pas pour un ennemi. Mon bonheur fut mitigé en voyant le grand démon, visiblement essoufflé et blessé, mettre un genou à terre. Il n’avait pas l’air menaçant au moins, ça pourrait jouer en notre faveur… mais le destin semblait s’acharner sur le loup et la bergère (1/20, échec critique).

L’un des soldats sembla reconnaître le capitaine et sa voix me transperça aussi brutalement que si c’était une racine qui m’avait empalée.
-Orion! Ce sale démon est recherché pour piraterie et meurtre! Capturez les deux monstres!
Était-ce vrai? Pas le temps, pas le temps d’y réfléchir. Je tentais d’objecter, mais les guerriers étaient plus bruyants, plus rapides, je n’arrivais pas à suivre leur cadence.
-Non! Ce n’est pas celui que vous cherchez! Laissez le démon hors de ça-

Alors que je m’époumonais pour tenter de sauver Orion, je trébuchais contre une liane et m’écroulais de tout mon poids sur le sol. J’en eus le souffle coupé. Reprenant une inspiration et tentant de me relever en tremblant, je constatais avec effroi que la liane s’était enroulée autour de ma cheville telle un serpent affamé. La tige animée serrait ma botte, compressant ma chair en faisant craquer le métal de mon équipement. Un gémissement de douleur sorti de mes lèvres et la panique me gagnait en voyant la plante entourer ma jambe et la serrer de plus en plus fort. Mon armure résistait pour le moment à la pression, mais la terrible peur que l’acier cède et que mon membre se fasse réduire en morceau m’avait fait blêmir. Mon regard paniqué balaya la zone à la recherche d'un salvateur. Les soldats étaient dos à moi. Le capitaine avait ses propres problèmes à gérer. J’étais seule face au python végétal qui avait fait de moi sa victime.

-Noasis! Je t'en supplie entends-moi et fait cesser ce massacre!

Dim 18 Oct - 8:22

J'arrive... !

Dim 18 Oct - 8:22

Le membre 'Morgane Moonbroke' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D20' :

Accordez-moi cette danse feat Bern Livingstone Vyhf

Dim 18 Oct - 9:11

Event

Ouvert à tous

Une douce danse qui devient une valse ensanglantée.

Les funérailles de Vicard de Greywish m’avaient virée toute à l’envers. Le trajet du retour vers Myrefall avait été long et pénible. J’étais restée avec Elise quelques jours supplémentaires, puisque je ne voulais pas lever le doute sur ma personne… mais cela avait été plus une torture mentale qu’autre chose. Mon arrivée sur les terres de Myrefall s’était déroulée comme prévu : la fatigue, la rancune envers ma propre personne, la honte d’exister… pourquoi avoir tué un Roi, mais surtout, un père de famille ? C’est plus tard que nous en verrions tous le bénéfice entre une jeune femme qui a le cœur sur la main et un homme qui abuse de son pouvoir.

J’arrivais pile à temps pour la grande fête de Noasis. J’étais vêtue piètrement, peu d’armure, une épée et une simple dague comme à mes habitudes, je me faisais discrète et je ne pensais pas devoir me battre dans une telle occasion. Je pensais, au contraire, pouvoir aller festoyer et noyer mon chagrin et ma misère dans l’alcool à volonté que les commerces offrent dans le cadre de cette fête.

En arrivant sur Myrefall je constatais rapidement le désastre qui se forgeait rapidement. Par précaution, je préférais de loin me cacher hors de la vue de la personne qui semblait être l’auteur de cela. Je pensais bien pouvoir l’assassiner, elle comme plusieurs de ses subordonnées, mais les racines se faisaient beaucoup plus envahissante que je ne l’aurais anticipé. D’autant plus que le tournoiement du vent faisait des siennes, que le feu surgissait par endroit… sans magie, je n’allais pas être très utile.

Une racine captait non seulement mon œil, mais également mon attention : elle venait de surgir de l’une de mes épaules. La douleur était cuisante, mais j’étais trop sous le choc pour réagir d’une quelconque façon. Si j’étais n’importe qui, je serais sûrement là à hurler comme une merde…

Ayant beaucoup de pratique, de cours et surtout beaucoup d’ancienneté dans mon métier, il est de mon devoir de rester calme en toute situation, et il est sensé être de mes capacités de ne pas me laisser abattre par la douleur. Elle était cuisante, j’avais la mâchoire et les poings serrés certes, mais je ne pouvais pas me laisser écraser par cette racine. Le sang coulait. Mon sang. J’allais pouvoir utiliser ma magie.

Mes connaissances étant moindre dans certaines sphères, j’allais surtout pouvoir neutraliser les magies adverses sans les retourner contre eux. Cela allait déjà être beaucoup. Avec un peu de concentration, j’avais réussi à retirer la racine qui m’avait transpercé. Ce n’était pas si difficile…

Je surgissais donc sur la place publique, en furie, courant rapidement vers la milicienne au sol. Elle était la première personne en qui je ferais confiance si j’avais à porter ma confiance sur quelqu’un ; elle semblait savoir de quoi elle parlait. Une légère trace de mon sang sur la racine qui la maintenait sur place, un peu de concentration, et voilà le pied de la jeune fille libéré.

- Allez…. Relève-toi…

Mon œil était ensuite reporté vers Orion… blessé… et c’est en voyant cette scène que je réalisais à quelle point la situation était critique. Je m’avançais donc en courant vers lui, me plaçant difficilement devant lui. Ma voix s’élevait dans un craquement. Je ne pouvais pas laisser une ville entière se faire détruire alors que des cons comme eux cherchaient à s’en prendre à quelqu’un qui tentait de les aider.

- Suffit! La menace ce n’est pas… lui…

Je m’étouffais par la douleur qui perçait encore mon épaule alors que je poussais mes mots. Je redressais mon regard à nouveau avant de continuer ma phrase.

- Lâchez-le. La ville se fait détruire…. Merde ! Apprenez vos priorités ! Voyez-vous ces racines? Ce n’est pas un démon… qui ferait ça! Elle est où, votre logique… les mecs?

Mon regard se retournait rapidement vers le vent qui continuait de tournoyer dans tous les sens. Mon sang, qui coulait encore sur mes vêtements, ne m’aidait pas en ce moment… mais j’allais devoir faire quelque chose. Ma main allait se poser contre ma plaie, se recouvrant donc du liquide vital qui y coulait pour ensuite éclabousser ce dernier dans les airs. Le sang se projetait, étant drôlement attiré par le vent tourbillonnant. J’en profitais donc pour couper net le vent. Les débris retombaient autour d’un nain et d’un elfe noire, ce dernier visiblement auteur de ce vent.

Il y avait beaucoup trop de choses qui n’allaient pas en ce moment dans la ville…. Et qu’est-ce qu’Orion faisait là, d’ailleurs? Même s’il est l’une de mes cibles, pour le moment je n’avais aucune intention de m’en prendre à lui… au contraire, s’il pouvait nous aider alors j’allais lui être reconnaissante.

J’avais assez perdu de sang. Mes vêtements en étaient imbibés, j'allais pouvoir user de ma magie à bon escient pendant encore un moment. Je sortais ma dague, restant pas trop loin des gens mais un peu à l’écart, m’assoyant au sol. Mon sang réchauffait la lame comme si je la passais sous le feu. La couleur du métal de ma dague devenait plus rouge de chaleur que de sang… mais c’était suffisant.

D’une main peu tremblante et avec un regard déterminé et troublant, je passais la lame brûlante contre ma plaie dans la mesure du possible, cautérisant donc une majeure partie de celle-ci dans un long hurlement, qui se terminait en grognement. Assise contre la paroi d’un bâtiment, j’allais rester écrasée là un moment le temps que la douleur diminue, et que ma vision flouée par le mal que je ressentais se rétablisse.