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La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.. - Feat. Nysali

 :: En jeu - La carte du monde :: Duché de Myrefall :: Le centre-ville
Sam 15 Aoû - 9:56
La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.Feat. Nysali Blazedancer et Draghan Keroth.
Mes pas me faisaient avancer machinalement. Mon regard stupéfait scrutait les bâtiments qui s'élevaient autour de moi comme un enfant venant de mettre le pied dans un parc pour la première fois de sa vie. J'étais libre, comme on pouvait le dire. Basseterre n'avait rien comme Myrefall, et surtout, je pouvais m'y balader sans me cacher. Ce sentiment de liberté me donnait une légèreté à envier.  C'est comme si j'étais dans un beau et doux rêve, et j'avais ce mauvais sentiment qu'une personne allait finir par brusquement me réveiller... alors qu'il n'en était rien. Que liberté, que bien-être.
• • • • •
Nous venions d'arrimer au port d'Airlie, notre premier arrêt depuis notre mauvaise expérience en Kewanee. Beaucoup de blessés avaient été escortés dans le centre de soin le plus près, et les mages s'affairaient à aider ceux qu'ils pouvaient aider. Le navire allait être arrimé là pour au moins sept nuits, le temps de faire le revitaillement ainsi que de soigner les blessés.

Néanmoins, je n'étais pas certain de retourner en Xavaar. Je quittais le navire, lentement, allant me dégourdir les jambes dans la forêt. J'avais au moins sept nuits et sept jours pour me balader et découvrir ce merveilleux pays. Mettant enfin les pieds sur les terres du pays de Myrefall, je m'avançais lentement, quittant le quai pour déambuler dans les rues du village d'Airlie. Nysali avait également quitté le navire en même temps que moi, mais celle-ci avait rapidement disparue. Pris d'une certaine curiosité, j'avais fouillé la ville d'Airlie à sa recherche, sans aucun résultat.

Avec le temps, j'avais quitté le village d'Airlie pour explorer les autres villages ainsi que le reste du Royaume. Avec stupéfaction j'avais découvert à quel point certains étaient ouverts d'esprits, et à force de croiser des gens bien, j'avais réussi à me convaincre de retirer mon capuchon, laissant à la vue de tous mes cheveux perlés et mon visage noirci par la race drow.

Mes pas me menaient donc lentement mais sûrement vers le duché de Myrefall. On m'avait offert un tour de calèche pendant un moment, ce qui m'a sauvé presque une journée de marche, coupant ainsi mon trajet de moitié. Je voyais les fortifications de la ville au loin, et bien que la hâte de découvrir ce paradis se lisait dans mon visage, l'amertume rongeait mon âme face à leur réaction. Allais-je être encore pris au dépourvu à cause de ma couleur de peau ? J'en sais rien, mais j'avais fini par franchir les limites de la ville, entrant donc dans la capitale de mon pays d'accueil.
• • • • •

C'est comme ça que j'avais abouti au duché de Myrefall. La gentillesse des gens a su me convaincre d'immigrer officiellement en Myrefall. Je comptais venir m'installer ici depuis un moment mais une visite sur place a su me convaincre de faire le saut vers la liberté. Rien de mieux que de pouvoir se balader seul dans la rue sans risquer de se faire attaquer. Certes, les racistes existaient peut-être en Myrefall -comme dans n’importe quel pays, d’ailleurs- mais ceux-ci semblaient être bien plus rares et beaucoup moins imposants qu’en Xavaar, où les elfes noirs et les velanas sont mal vus. D’ailleurs, les elfes noirs sont mal vu sur le continent sylvanien, carrément.

N’ayant pas un seul écu en poche, je comptais bien commencer par voir les possibilités. Je travaillais le cuir, ce qui pouvait m’apporter la possibilité de travailler dans une armurerie. En parlant de cuir, on parle aussi de fourrure ; j’étais capable de tanner et d’entreposer la fourrure correctement. J’avais de bonnes connaissances dans ce genre de domaine, mais encore, étais-ce quelque chose de très commun en Myrefall? Les armures de cuirs sont-ils vraiment utiles, ici ? Une chose utile, peut-être, serait la couture. Je m’y connaissais quand-même bien, puisque ça reste dans le travail du tissu, comme la fourrure et le cuir. Bien qu’un tissu souple se travaille autrement, il est bien plus simple de coudre du lin que de coudre du cuir !

D’un autre côté, je travaillais également la nourriture. Ayant appris à me débrouiller avec la viande sauvage directement dans la forêt, déplumer et apprêter un poulet était une tâche très facile pour moi. Je pouvais également me lancer dans la chasse, la pêche et la trappe, si le tout était nécessaire, qui sait. À bien y penser, j’avais quand-même pas mal d’opportunités qui s’ouvraient devant moi pour ma nouvelle vie. Je pouvais presque choisir ce que je désirais faire! Il ne manquait que de trouver un emploi. Mon regard vacillait dans les rues, entre les commerces, tentant de comprendre les affiches. Heureusement, ici aussi, la lecture est réservée à une minorité. Les commerces sont donc affichés par des images représentant la spécialité du commerce, plutôt que de l’afficher avec des écriteaux. Même loin, certaines coutumes restent pareilles aux autres pays, visiblement !

Mon regard passait sur une jeune femme, magnifique certes, à la longue chevelure noire cascadant au gré de ses pas magiques et délicats, une jeune femme attirante…. Mais surtout, SURTOUT, une jeune femme familière. Alors que son regard croisait le mien, je me rendais rapidement compte de qui était cette personne. Ses yeux me rappelaient très rapidement la douceur de cette fille, un regard pourtant rempli d’incertitude et d’inconfort. Visiblement, elle n’avait toujours pas retrouvé la mémoire. Je me rapprochais d’elle, lentement, les mains élevées à la hauteur de mes épaules pour lui montrer que je ne comptais pas lui faire de mal. Je m’arrêtais à une distance largement suffisante d’elle, lui laissant donc une bulle d’intimité.

« Nysali…! Que fais-tu aussi loin du navire? »

Je commençais donc par l'approcher avec une simple phrase, question de voir sa réaction. Si celle-ci se barre en courant, alors j'aurai loupé mon approche... alors que si elle porte une certaine résistance -ou qu'elle m'explique la raison de sa résistance- alors je pourrai lui expliquer ce que je compte faire de ma vie, c'est-à-dire ne pas retourner voir Orion... et m'installer ici. Tout allait dépendre de sa réaction face à mon approche pourtant très simple, et surtout, inoffensive.
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Dim 16 Aoû - 19:17

" L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal."
-Citation de Michelle Guérin

La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.

Cela fait maintenant quelques jours que je suis à Myrefall et avec l'aide du marchand qui m'a offert le transport, j'ai réussi à apprendre rapidement l'art du marchandage et je ne comprends pas encore la raison, mais je travaille les pierres précieuses avec une précision et une perfection qui n'est pas censée être possible. C'est comme-ci j'avais travailler depuis toujours avec ceux-ci.

Mon mentor est un homme bon et quand j'ai commencé à travailler pour lui avec un salaire respectable, il m'a montré quelques bâtiments pour y faire un commerce dans la ville et Hector m'encourage à ouvrir boutique rapidement. Il m'a même offert de m'aider financièrement dans les débuts, il fait partit de la noblesse, mais il préfère garder cela discret.

Mes vêtements avaient changé radicalement, j'évite de porter des vêtements au style oriental, car j'ai appris que le démon possédant le navire dont je me suis enfui était une ville. J'ai laissé mes cheveux longs détachés et sans entrave, mon haut est composé d'une blouse blanche et d'un petit par-dessus vert, une longue jupe partageant la couleur de mon par-dessus, couvre mes jambes et je possède de longue botte pour marcher à l'extérieur. Mon visage est maquillé de façon beaucoup plus discrète et je passe pour une noble, sur ma tête se trouve un petit chapeau possédant le style des bérets couvre partiellement mes cheveux noirs.

Hector m'a donné le prénom de Jade et m'a autorisé à utiliser son nom de famille, quand les gens lui demandent notre lien, il explique que je suis sa cousine provenant de loin, ce qui explique mon accent et mon teint de peau plus bronzé que la plupart des myrefallois. Durant une marche pour aller livrer un colis pour une cliente, j'aperçois du coin de mon oeil un homme noir avec de longs cheveux blancs. Mes pas s'arrêtent rapidement et quand notre regard se croise, je me souviens d’où je l'ai croisé, le navire du monstre ailé. Il s'approche doucement de moi avec les bras à la hauteur de ses épaules, probablement qu'il veut se montrer inoffensif et il arrête à une distance suffisante, me laissant ma bulle d'intimité.

Sa voix m'appelle par le nom que tous les matelots utilisaient lors de mon réveil, il me demande pourquoi je suis aussi loin du navire. Pourquoi devrais-je rester au navire, je commence à reculer doucement, mais je doute être capable de m'éloigner suffisamment avant qu'il puisse m'attraper par le bras, mon regard confus cherche une porte de sortie, mais je ne sais pas par ou m'enfuir.

(HRP : J'ai changé mon style d'écriture du "Tu" au "Je")
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Nysali Blazedancer
Dim 30 Aoû - 19:29
La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.Feat. Nysali Blazedancer et Draghan Keroth.
Clairement, la jeune femme debout devant ma personne avait peur de moi. Elle craignait quelque chose, mais celle-ci refusait de parler. Son regard fuyant cherchait désespérément une porte de sortie, une place où fuir, un endroit où se cacher. Mon regard un peu décrépit par l’épuisement qui m’a malmené depuis quelques jours devenait de plus en plus discret, de plus en plus sombre. Comme si je m’apprêtais à faire un certain deuil émotionnel. Depuis ce qui s’est passé en Kewanee, elle n’est plus la même. Elle n’était pas gênée, elle parlait dansait, chantait, et là, plus rien. Elle m’évite, elle contourne le sujet de revenir sur le navire, et elle a complètement fui l’équipage. Visiblement, elle ne veut plus rien savoir de nous.

Néanmoins, je n’avais pas abandonné. Je ne comptais pas retourner sur le navire non plus, et je comptais faire ma nouvelle vie ici, en Myrefall. Je voulais rester dans ce duché si merveilleux, si lumineux et coloré. Je ne voulais plus rien savoir d’un pays raciste et sexiste comme Gören. C’est ce qui me poussait à continuer de dialoguer avec la pauvre femme qui se tenait devant moi. La pauvre femme pour qui je ressentais toujours autant de pitié, mais cette fois-ci, pas pour les mêmes raisons ; Avant l’arrimage en Kewanee, c’était pour son rôle de vide-couilles auprès d’un équipage rempli de démons… et maintenant, c’est pour la peur qu’elle ressent aussitôt qu’elle voit un membre d’équipage qu’elle a vu après sa perte de mémoire. Je ne voulais pas qu’elle parte en courant…

« Je ne  compte pas te ramener sur le navire… et je ne compte pas y retourner. »

J’allais commencer par lui faire comprendre mes intentions, et la convaincre de dialoguer… parce que je ne voulais pas non plus la brusquer, et que commencer doucement serait une bonne approche… du moins, bien meilleure que si j’y allais à la méthode Orion : Attraper, Attacher, Engueuler, Ramener. Je savais vivre, et je semblais avoir beaucoup plus de tact que le démon qui dirigeait ce gros morceau de bois flottant qui pense dominer les océans.

Je me souviens que j'avais réussi à conquérir la jeune femme sur le navire en étant gentil avec elle... la gentillesse étant quelque chose que Nysali recherchait sûrement inconsciemment, tellement elle avait dû souffrir de méchanceté dans son passé. Si les émotions l'ont gagné aussi rapidement la première fois, qui sait, peut-être cela fonctionnera une deuxième fois ? Rien de mieux que de l'essayer... mais avant, commençons par calmer la jeune femme, et surtout, lui faire comprendre que je ne lui veux aucun mal.

« Je m’installe ici… en Myrefall. Je refais ma vie, sans violence. Sans jugement. »

Après lui faire comprendre mes intentions, tenter de la convaincre que je ne voulais qu’une nouvelle vie. Après, elle ne se souvient pas ce que je faisais sur le navire d’Orion, puisque je n’en avais jamais parlé après son incident… et ce n’est pas maintenant que j’allais commencer à lui en parler. Je préférais garder le mystère, et lui faire croire ainsi que nous étions dans le même bateau tous les deux…. Dans tous les sens du terme, cela dit. Comme quoi je voulais également fuir cet équipage malsain, et ce, malgré le fait que ses matelots n’avaient pas l’air si mal en point, en fait. Après l’explication, le temps était venu au dialogue. Tenter de communiquer avec elle, avec les mots.

« Je devine que c’est ce que tu cherches à faire, toi aussi….. n’est-ce pas? »

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Draghan Keroth
Lun 31 Aoû - 7:04

" L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal."
-Citation de Michelle Guérin

La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.

L'homme devant moi ne veut pas me laisser tranquille, je me demande pourquoi celui-ci tient autant à me parler. Le bon côté est qu'il n'est pas violent ou menaçant contrairement aux autres. Il parle de nouveau me disant qu'il ne compte pas me ramener sur le navire et qu'il ne compte pas y retourner. Je pousse un soupire avant de prendre la parole.

- Vous n'êtes pas avec ses monstres ?

Les matelots du navire m'ont traumatisé lors de mon réveil, mais c'est surtout le capitaine qui me fait peur. Finale l'homme noir ne fait pas parti de ce merdier ambulant contenant des monstres qui veulent se vider les couilles en moi. Il prend de nouveau la parole en disant qu'il allait s'installer ici en Myrefall pour refaire sa vie, sans violence, sans jugement.

Je ne réponds pas, car ma tête fait atrocement mal. Je crois déjà avoir entendu cette phrase quelque part. Un souvenir me revient et l'image de l'homme qui parle avec moi sur le navire me revient plus claire. Cet homme est celui devant moi, son nom ne me revient pas, mais je dois l'avoir connu dans une autre vie. Je prends la parole de nouveau.

- J'ai déjà entendu cette phrase...

Je suis confuse et je suis incapable de dire plus face à cette phrase. Il prend la parole de nouveau en me disant qu'il devine que c'est ce que je cherche à faire. La confusion est beaucoup plus présente dans mon visage. Je réponds à sa question très maladroitement.

- Ma vie a toujours été ici...

Je sais que cela est un mensonge, mais les différentes images qui me viennent à l'esprit de temps à autre. Cet homme doit connaitre des facettes de ma vie que j'ai oublié ou perdu d'une manière ou d'une autre. Probablement, certains dieux qui s'amusent à mes dépens.
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Nysali Blazedancer
Ven 11 Sep - 18:58
La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.Feat. Nysali Blazedancer et Draghan Keroth.
La jeune femme devant moi s’empresse de me répondre en me disant clairement que sa vie à elle, avait toujours été ici… ce qui n’est, à mes souvenirs, pas le cas. J’avais eu clairement en mémoire la fois, sur le navire, où elle m’avait clairement spécifié qu’elle n’avait connu rien d’autre que cet équipage et qu’elle avait appris à bien se sentir parmi ce merdier… ce qui me faisait sentir plutôt mal de voir la jeune femme fuir la réalité ainsi. Peut-être que cette réalité lui faisait assez mal pour chercher à la camoufler derrière un tas de mensonges… ou…

Peut-être quelqu’un qui cherche à changer ses souvenirs ? Non… ce serait un peu trop… ridicule, rendu là. Je ne croyais pas en cette supercherie. Elle s’était prise un coup sur la tête. Je devais croire ce que j’avais vu… non? Certes j’avais perdu conscience un long moment, mais je me souvenais très bien de tout ce qui s’était passé. Dans mon cas, personne ne jouait avec mes souvenirs, et inévitablement, les siens non plus. C’était impossible, non? Personne ne contrôle de magie permettant de jouer dans les souvenirs et dans les mémoires des gens comme ça, non ? Tout ça me donnait un mal de crâne digne de l’anxiété qui s’élevait en moi, et ce, juste à y penser.

Je soupirais légèrement alors que je venais de me rendre compte de ce mensonge… et probablement qu’elle s’en était également rendu compte. Je devais jouer son jeu, par contre. Je devais tenter de suivre ce qu’elle disait, et éviter de faire exprès. La confusion n’aiderait en rien à régler les soucis qu’elle avait en ce moment dans l’esprit… je devais lui arracher ce doute qui prenait place, et pour faire cela, je ne pouvais pas faire exprès de lui faire douter de tout ce qu’elle dit.

« Peu importe d’où tu viens… cet expédition a été marquante, et il est normal de chercher à retourner les pieds sur terre… »

Sur ce coup-là, je tentais de ne pas lui dire d’où elle venait, et loin de là… je préférais jouer avec le fait qu’on avait traîné trop longtemps sur le pont d’un navire au gré des vagues en compagnie peu charitable d’un équipage entier de démons et de créatures d’outre-mer… quoi que j’en étais moi-même une, en tant qu’elf noir, mais malheureusement je ne pouvais rien faire contre cela. Ma peau était noire, certes, mais je ne me comptais pas comme une créature… plutôt comme un homme pauvre qui a toujours rêvé d’être autre chose que ce qu’il est. Un être vivant avec des envies, des désirs.

« On a les pieds sur terre, maintenant. Le passé, ce n’est que futilités… passons à autre chose, tu veux ? Penses à ce que tu aimes faire. Qu’est-ce qui t’inspire, en ce moment ? Dans quoi aimerais-tu travailler, pour payer ta vie ?  »

Je connaissais le passé de cette jeune femme… et je savais pertinemment que d’essayer de lui rappeler ce passé ne ferait que l’emprisonner davantage dans ce qu’elle tente d’échapper. Elle est maintenant libre, et elle a toute sa vie devant elle. C’était donc dans cet optique que j’essayais de la libérer de ces mauvais jours, en lui proposant des possibilités d’échapper de ce merdier du passé. Je lui donnais des trucs pour survivre seule, je tentais de la guider lentement et discrètement dans un métier qu’elle pourrait aimer faire… puisque je savais pertinemment qu’avec son ancienne vie, elle ne savait clairement pas ces choses.
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Lun 14 Sep - 8:56

" L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal."
-Citation de Michelle Guérin

La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.

Je cherche encore à comprendre pourquoi cet homme me connaît et que je ne me souviens pas de lui. Sa phrase tourne en boucle dans ma tête, je ne sais plus ou je l'ai entendu, je laisse un soupire échapper de mes lèvres et regarde autour de moi. Plusieurs passants continue leur chemin avec leur achat ou espoir d'acheter des produits.

L'elfe prit parole en amenant l'expédition et en disant que celle-ci a été marquante, qu'il est normal de chercher à retourner les pieds sur terre. Quelle expédition ? Je me trouvais sur le même navire que lui, mais je n'ai aucun souvenir du temps passé parmi l'équipage de monstre. Je lui réponds avec une voix plutôt timide.

- Je ne me souviens pas d'une expédition...

Je lui disais la vérité et mon regard doit être confus, car je n'ai pas de souvenir de ce voyage. Il m'adresse de nouveau la parole et me dit que le passé n'est que futilités, qu'il veut qu'on passe à autre chose... Est-il une personne importante à mon passé ? Il me demande ce que j'aime faire, ce qui m'inspire en ce moment et dans quoi j'aimerais travailler pour gagner ma vie. Mes paroles sont confuses quand je m'adresse à lui.

- Qui êtes-vous ? Étiez-vous important ?

Je marque une pause pour prendre une respiration et je prends la parole de nouveau.

- Je suis une apprentie marchande, j'étudie le travail des pierres précieuses...

J'ai réussi à lui dire ce que j'aime faire et qui va m'aider à gagner ma vie parmi les autres habitants de Myrefall et je me souviens que nous n'avons pas été présentés. Je prends aussitôt la parole.

- Nous n'avons pas été présenter, je me prénomme Jade...
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Mar 15 Sep - 18:49
La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.Feat. Nysali Blazedancer et Draghan Keroth.
Nysali commençait à poser un peu trop de questions à mon goût. Elle ne se souvenait décidément pas de l’expédition, et elle n’avait pas manquée de me le faire remarquer. Ellen se souvenait même pas de ce qu’elle faisait sur le navire, et quand bien même je cherchais à lui changer les idées et lui faire comprendre que le passé n’est pas important, je réussissais à tout faire foirer, et la pousser sur un interrogation supplémentaire. Je regardais la jeune femme sans réagir, alors que la conversation continuait lentement.

Elle me demandait par la suite si j’étais quelqu’un d’important… probablement pour elle. Dans mon visage, un air d’inconfort semblait se forger. Non, je n’étais pas quelqu’un d’important… mais en toute franchise, je l’espérais. Si j’avais la chance de devenir quelqu’un d’important pour elle, je saisirais cette chance de suite. D’une certaine manière, sans être quelqu’un d’important pour elle, j’étais sûrement quelqu’un de relativement spécial puisque j’avais réussi à semer un doute certain dans son esprit, de par ma gentillesse et mon savoir-vivre… ce qui ne semble pas être le cas de l’équipage, ni d’Orion, selon ce que ce moment-là m’avait fait réalisé.

Ensuite, venait le temps de dire ce qu’elle aimait faire de sa vie. Les pierres précieuses. C’est quelque chose de passionnant, je devais l’avouer. Travailler des couleurs et de la brillance était quelque chose de sympa, jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on a un problème de vision… ce qui est visiblement mon cas, rendant le travail des pierres précieuses et de matériaux transparents presque impossible pour moi, puisque je vois mal les reliefs dans ceux-ci. Par contre, le travail du cuir est autre chose, et le travail de certains métaux opaques seraient plus simples pour quelqu’un comme moi. Son nom était Jade, selon elle. Jade. Je connaissais son vrai nom, mais puisque celle-ci semblait insister sur ce nouveau nom, j’allais donc l’appeler Jade. Si elle se sentait mieux ainsi, alors pourquoi pas.

« Jade. C’est un beau nom. Ça va à la perfection avec ta passion. J’espère que tu trouveras un métier et l’opportunité de grandir dans ton métier. »

Je lui souhaitais. J’espérais également dénicher une perle rare dans le domaine artistique du cuir et du métal, mais encore là, je n’étais pas sûr d’arriver à trouver quelque chose. Qui voudrait embaucher un elf noir? Ce qui me semblait particulièrement difficile à assimiler, visiblement, c’était le fait que les gens ne sont pas tous racistes ici, en Myrefall, contrairement en Xavaar. Je devais me faire à l’idée qu’ici, je valais autant que n’importe qui d’Autres, et qu’un jour je trouverai quelqu’un qui saurait reconnaître ma valeur… mais c’était comme impossible pour moi de le voir.

«  J’espère pouvoir trouver un métier dans le domaine du métal et du  cuir artistique… mais qui voudrait d’un elf noir? Tu as plus de chances que moi de réussir dans la vie, saisis toutes les opportunités qui te seront proposées. J’ai confiance que tu deviendras quelqu’un de super douée. »

Mon sourire semblait amer. J’étais content pour elle, et je souhaitais qu’elle se lance dans ce qu’elle aime… mais en repensant à moi, cela m’avait un peu bouleversé, me faisant un peu comprendre que je n’allais peut-être pas réussir aussi bien qu’elle dans la vie… Les traumatismes du passé, les mauvaises habitudes, mais mauvaises pensées qui m’avaient suivis, moi et ma couleur de peau… tout cela revenait, et bien que je risquais beaucoup moins ici, la crainte face au racisme était encore présente… assez forte pour éteindre une lueur que je m’étais créée avec le temps.

« J’espère encore obtenir une chance, quelque part. Etant elfe noir, je ne suis pas avantagé…»

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Lun 21 Sep - 0:27

" L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal."
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La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions.

Je me questionne encore trop souvent sur certains aspects de ma vie, pourquoi j'ai un aussi grand vide par rapport à mon passé ? Je dois avouer que sans les conseils d'Hector et son aide pour vivre en Myrefall, je serais vraiment en train de vendre mon corps à autrui.

Le visage de l'elfe noir eut un moment d'inconfort suite à ma demande pour savoir s'il était important pour moi. Il ne me donnait pas de réponse et cela me rendait encore plus confuse. Je pousse un soupir et l'écoute dire que mon nom est beau, qu'il va à la perfection avec ma passion et qu'il espère que je trouve un métier et l'opportunité de grandir dans celui-ci.

Sa voix semble triste et amère, je continue de l'écouter doucement, il espère trouver un métier dans le domaine du métal et du cuir, mais il semble bouleverser et craintif de se faire rejeter du à sa race. Il dit aussi que j'ai plus de chance que lui d'avoir des opportunités qui me seront proposées. L'homme noir a confiance aussi que je deviendrais quelqu'un de très doué. Son sourire amer me rend de plus en plus furieuse, on m'a offert une chance et je vais en faire autant.

Il prend la parole pour une dernière fois et me confie qu'il espère obtenir une chance, quelque part, et qu'en étant un elfe noir, celui-ci n'était pas avantagé. Sur un coup de tête, j'avance et lui prends la main, le forçant à me suivre.

Je reste silencieuse le long du trajet et me faufile aisément dans la foule jusqu'à un vieux bâtiment qui me sert en ce moment de maison. Le marchand pour qui je travaille me l'a acheté pour que j'arrange ce bâtiment seule ou avec l'aide que je peux avoir.

Je regarde le bâtiment d'une grandeur moyenne avec un demi deuxième étage qui est suffisant pour faire une maison et un atelier. Je dépose mon regard sur l'homme dont je tiens encore la main et prends la parole avec un peu d'espoir.

- Cela est ma maison, mais aussi un futur magasin. Je ne travaille pas le cuir, le métal ou le bois... Elle n’est pas dans sa plus grande splendeur, mais avec des efforts et de la volonté, je suis sûre que je peux la rendre accueillante pour une personne de plus et nous pourrons offrir un service digne des divinités !

Je ne comprends pas le racisme des gens et si personne ne veut lui donner sa chance, je vais lui offrir moi-même, comme ce qu'Hector m'a offert... Un nouveau départ selon les mots de l'elfe noir. Je lui tiens toujours la main et mon regard déterminé et confiant est toujours en sa direction.
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Dim 4 Oct - 18:01
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Ce n’était pas de mes habitudes de faire pitié ainsi, ça c’était quelque chose de clair. Je me sentais très mal d’avoir dit ça, en fait. Mon regard s’abaissait lentement, alors que je cherchais à fuir la conversation. Je regrettais mes mots. Alors que la pauvre jeune femme devant moi était perdue comme pas deux, qu’elle ne se souvenait de rien et qu’elle était perturbée par mes propres propos, j’avais osé me plaindre sur ma propre situation. Pourtant, j’avais encore la mémoire et je pouvais donc éviter de refaire les mêmes erreurs qui m’ont poussé à la vie de sans abri…

Cette vie m’a appris beaucoup de choses, autant des bonnes que des mauvaises… mais il est certain d’une chose : je ne souhaite cette vie à personne. La froideur de la nuit saura rafraîchir n’importe quelle âme, et saura glacer l’esprit de tous ceux qui la vivront sans un toit douillet et un feu chaleureux pour se revigorer l’âme. La solitude est également quelque chose de tristement difficile à vivre.

Une main agrippait la mienne sauvagement. Mon regard soudainement surpris cherchait la provenance de cette force déterminée pour me rendre compte qu’il s’agissait de la petite Nysali, qui me tirait vers une destination qui m’était inconnue. Malgré sa perte de mémoire, elle avait encore cette manie de faire à sa tête sans dire à personne ce qu’elle comptait faire, et ce, même si ces gens sont impliqués dans la situation. Je suivais la jeune femme, sans aucune résistance, sur une distance relativement respectable.

Elle s’arrêtait devant un bâtiment ma foi peu luxueux… mais un bâtiment. Elle m’indiquait rapidement que ce bâtiment était en fait sa maison actuelle, ainsi qu’un futur commerce. Elle comptait donc rénover ceci pour en faire non seulement sa demeure, mais également un magasin? Avec un peu d’effort, elle allait pouvoir rendre la section du magasin suffisamment accueillant pour en faire un commerce de confiance, vendre ses trucs serait facile… J’affichais donc un léger sourire alors que la jeune femme terminait son monologue en précisant que ce bâtiment serait pour nous.

« Nous…? »

Je devais avouer que j’étais plutôt bouche-bée sur ce coup-là. Elle parlait de nous. Nous deux? J’avais un léger sourire, beat, je devais avoir l’air con… mais c’était la première fois que l’on me proposait quelque chose comme cela. À vrai dire, ce serait le premier toit que j’allais avoir sur la tête depuis le décès de ma femme. Je souhaitais sincèrement que Nysali me confirme que le nous en question, il s’agissait bien d’elle et moi…… et non d’elle et un autre homme. Dans ce dernier cas, j’en serais d’autant plus détruit, à un point où je préférais ne pas y penser.
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