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Chapardage et retrouvailles (Feat. Azalée)

 :: En jeu - La carte du monde :: Bourg de Airlie
Ven 7 Aoû - 11:00
Chapardage et retrouvailles

Je me promène libre comme l’air, mon chemin m’a conduite vers le faubourg d’Airlie. Je me souviens d’avoir entendu les personnes plus démunies parler que cette place est remplie de commerçant riche et que leurs esclaves travaillent dans les champs. Leurs habitations sont luxueuses, on ne devrait pas entendre aucun bruit provenant du bourg, quoi de mieux pour faire une sieste !

Je peux me promener de manière inaperçue parmi les humains, je suis un animal avec pas beaucoup de viande et de fourrure. En fait, certains vont essayer de me capturer, car je suis un félin sauvage et rare. J’ai fait la majorité de mon trajet de nuit en mangeant de petits rongeurs et dormant à la belle étoile, c’est une vie parfaite !

Une fois arrivée dans le faubourg, j’observe les marchands pour repérer la cible idéale. J’aime chaparder les riches ou les marchands, ça me permet d’avoir des souvenirs de cet adolescent avec qui j’ai passé quelques mois… Il me manque et il est très rare que je dis cela d’une personne autre que mon père. En parlant de mon père, je suis sûre qu’il est encore vivant, mais il existe tellement d’endroits où celui-ci aurait réussi à se cacher.

J’ai trouvé ma cible, un marchand énorme qui est bien nourri et donne des ordres à ses esclaves avec de nombreux bijoux brillants et scintillants les uns plus que les autres. J’approche doucement en me faufilant parmi les herbes hautes et les divers objets pouvant me permettre de rester cacher.

Je m’agite doucement et je saute pour agripper un collier en or avec des diamants. Une belle prise, quand mes pattes touchent la terre, je me déplace en courant pour aller me cacher rapidement. Je peux entendre le marchand proliférer des menaces et diverses paroles incompréhensibles. Je l’ai probablement surpris avec la tête qu’il fait, je ne crois pas qu’il va aller dire à ses camarades que son beau collier a été voler par un chat.

J’aime être un animal petit et agile, je me suis assez éloigné et je cherche une place où dormir. Un grand arbre avec des feuilles au sol, je me glisse doucement sous une feuille, m’enroulant autour de ma proie. Le collier est protégé sous ma petite taille, je reste visible si une personne observe bien. La feuille me donne une protection, me permet de mieux me cacher des humains.

Je rêve de dormir sur mon humanoïde, et de le nettoyer avec ma petite langue rugueuse, de lui prouver mon affection, pas beaucoup. Je ne voudrais pas qu’il croie être le maître. Le nourrir quand il a besoin, un peu comme un enfant qui aide ses parents ou un parent qui aide son enfant, à vous de choisir celui que vous voulez.

ft. Azalée
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Ven 7 Aoû - 20:47
Chapardage et retrouvailles

Airlie! Une ville magnifique qu’il m’avait déjà été donné de voir quelques semaines avant aujourd’hui. En effet, mon dernier voyage m’avait mené sur l’île de Myrefall. Il faut dire qu’avec mon style de vie, soit celui d’un vagabond éternellement insatisfait, la visite de cet endroit était une évidence. De plus, mon flair de filou avait senti les bonnes affaires. Les Myrefallois étaient manifestement un peuple choyé qui n’avait pas vécu dans la peur constante de se faire dérober tous leurs avoirs du jour au lendemain. C’était parfait pour moi. Bref, le bateau marchand sur lequel j’étais entré… discrètement avait accosté au port il y a de cela une quinzaine de jours. J’avais exploré la ville, fais les poches à quelques passants, puis entrepris de visiter les alentours. Or, à pied, il n’y avait pas grand-chose à voir. J’étais donc de retour au faubourg, le jour de quitter cet endroit n’était pas encore venu pour moi.

Après une journée assez peu fructueuse dans mes activités de chapardage, je soupirais en regardant mon maigre butin. Un morceau de pain et une pomme trônaient tristement dans ma sacoche de cuir, ceci dit, c’était bien assez pour le moment. Pas d’objets de valeur pour moi aujourd’hui, mais ce n’était que partie remise! Il faisait sombre autour. Mes yeux étant adaptés grâce à mes origines, cette luminosité ne me gênait pas le moindre du monde. La ruelle dans laquelle je m’étais arrêté ne présentait pas âme qui vive outre la mienne et celles des quelques animaux que j’entendais dans et autour de l’arbre sous lequel je m’étais arrêté. Prenant un petit instant de pause, mes yeux se levèrent vers le ciel ennuagé. La soirée était douce. Le temps était clément et le vent ondulait dans mes cheveux blancs reflétant la lune timide. Mes habits, ocre du bas et de la même couleur que ma chevelure du haut, se soulevait dans la brise fraîche. Au fond de mon âme, je sentais cette envie brûlante de danser sous l’astre de la nuit.

Après une bouchée de pain, je pris position au centre de la ruelle pavée. Prenant une grande inspiration, je relevais la tête et le buste vers la lune, ma spectatrice. J’entamais alors une valse lente et gracieuse, comme l’air qui semblait suivre mes mouvements. Mes pieds levaient la terre sèche du sol alors que je tournais sur moi-même, isolé du monde, paisible. Cependant, quelque chose vint à me déconcentrer et je freinais mon exercice pour mieux observer. Quel était ce scintillement entre les feuilles? Un trésor oublié? Je devais en avoir le cœur net, alors je m’approchais de cet éclat métallique dans la nuit avec précaution et curiosité.

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Dim 9 Aoû - 19:21
Chapardage et retrouvailles

Mon sommeil fut paisible et agréable, mais il était temps que je me réveille. Tout en m’étirant de tout mon long, voulez-vous bien arrêter de rire ? Je suis petite et je le sais ! Bref, je me mis à faire un long bâillement en montrant mes dents acérées aux animaux ou humanoïdes alentour, une fois cela terminer, mon regard doré observait les alentours et je reniflais l’air en quête d’odeur.

J’espère trouver un repas, car le sommeil m’a ouvert l’appétit. Mon museau capte subitement une odeur familière et distincte, j’attrape mon bien précieux dans ma bouche et je parcours un peu les alentours en cherchant la provenance de cette odeur. Mon humanoïde ne doit pas être très loin, car son odeur se fait plus persistante. J’avance doucement en surveillant les alentours avec mon regard qui de loin, doit me faire passer pour un démon.

Enfin ! Je trouve mon humanoïde et je me dirige lentement vers lui. Une petite précaution, mon flair peut être manquant. Il n’était pas très loin du lieu de ma sieste, la journée c’est passé vite. Quand j’arrive proche de lui, je me frotte contre ses jambes en effectuant un huit autour de lui. Il doit m’entendre ronronner, car je suis heureuse de l’avoir retrouvé et je dépose mon bien près de lui.

J’émets le petit son pour qu’il s’occupe de moi, un miaulement assez reconnaissable de ma race féline. Normalement, les humanoïdes en viennent fous et nous donnent ce que nous voulons. J’en ai la preuve, les taverniers me donnent du lait chaud ou froid, de l’eau, un poisson ou de la viande. Ces personnes à deux pattes sont vraiment utiles pour ma domination totale de toutes les terres. Vous pouvez bien rire, mais en fait, vous êtes que des serviteurs et parfois de la famille pour nous, mais le deuxième est très rare !

Je n’arrête pas de me frotter contre lui et de ronronner d’une manière joyeuse. Vous ne comprendrez pas la différence, mais nos ronronnements ont différentes significations. Ma queue balance tranquillement et pour finir, je dépose mes pattes avant contre sa jambe en miaulant encore une fois.

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Ven 14 Aoû - 16:01
Chapardage et retrouvailles

Quelle ne fut pas ma surprise en voyant l’objet scintillant bouger et se rapprocher de moi! Et cette surprise n’en fut que plus grande quand je vis sortir des ombres un petit chat à la robe beige moirée de taches plus foncées. Ce pelage, je le reconnaissais bien. Les yeux de ma vieille amie s’étaient posés sur moi comme deux pépites d’or brillantes à la lueur de la lune. Je n’en croyais pas mes yeux de la retrouver si loin de notre première rencontre. Étais-je victime d’un mirage?

Quand l’animal se frotta contre mes jambes, nues à cette hauteur, et que je sentis le poil doux caresser ma peau, j’eus la confirmation que cette fortuite rencontre était bien réelle.
-Taja? C’est bien toi?
Taja, je me souviens l’avoir appelée comme ça la première fois que je l’avais rencontrée. À cette époque, j’étais en cavale et je ne connaissais pas grand-chose au monde. En revanche, j’étais venu à cuisiner plusieurs fois avec de fines épices pour ma maîtresse. Taja peut se traduire par cannelle, j’avais trouvé cette appellation assez descriptive de ma chère amie quand j’étais adolescent. Happé par cette ancienne histoire, mes doigts effleurèrent distraitement la peau rosée de mes poignets.  

Les ronronnements et les miaulements de Taja me sortirent de mes souvenirs. Sa minuscule patte s’était posée sur ma jambe. Sans me faire plus attendre, je pris dans mes bras la chatte en lui caressant la tête avec affection, comme à Gören.
-Je n’arrive pas à y croire… C’est vraiment toi. Comment tu es arrivé jusqu’ici? Tu as grimpé sur un bateau? Il n’y a pas milles options tu me diras, je doute que tu sois venu à Myrefall à la nage.

Un sourire sincère illumina mon visage alors que je regardais la petite boule de poil au regard heureux. J’eus un petit rire en ajoutant, comme si elle pouvait me comprendre;
-J’ai bien grandi depuis la dernière fois! Regarde, je peux couvrir toute ta tête d’une seule main maintenant!
Et c’est ce que je fis sans hésiter, plaquant ma main sur son visage en rigolant. J’aimais bien taquiner mon amie comme ça, ce qui n'avait pas changé depuis le temps.
Taja, tu m’avais manqué.
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Sam 15 Aoû - 19:32
Chapardage et retrouvailles

Je suis tellement heureuse de retrouver une personne qui est chère à mes yeux et avec qui je peux avoir du temps de qualité. Ce qui m’effraie terriblement est de lui montrer que je ne suis pas qu’un simple chat, mais un animorphe avec une intelligence et des sentiments. Taja, ce nom qu’il m’a donné il a des années et cela est resté marquer en moi, comme le rubis qui est à mon cou. Ce rubis d’ailleurs est le dernier vestige de ma mère et j’ai fait en sorte que je puisse l’avoir autour de mon cou sous forme de chat ou d’humanoïde.

Mes miaulements ont réussi à capter l’attention de mon ami, il m’a même pris dans ses bras comme quand nous étions plus jeunes. Sa question me fait un peu rire, mais je ne peux pas le lui montrer. Je suis arrivée en bateau, mais dans une cage pour ensuite me faire acheter par un humain. Mon poil se hérissa quand il prononça le mot bateau, j’ai en horreur ses espèces d’habitation et moyen de transport qui sont sur l’eau. Ses caresses sur ma tête me font ronronner plus fort. Je tente d’attraper sa main avec mes pattes… je fais attention à ne pas sortir mes griffes pour lui faire mal.

Je dois après tout prendre soin de lui, car son sourire est merveilleux à voir, comme en ce moment. Après qu’il eut réalisé que je le regardais avec un bonheur qui était lisible dans mes yeux dorés, Azalée me confirme qu’il a grandi depuis la dernière fois. Il me demande de regarder quand celui-ci plaque sa main sur ma tête et m’engloutit totalement. Son rire me rassure et malgré mes oreilles par en arrière, j’attrape sa main et lui lèche doucement avec ma langue rugueuse et s’il essaie de la reprendre, je sors doucement mes griffes, pour lui faire comprendre que je n’ai pas fini de le nettoyer.

Il m’a manqué terriblement et j’ai été seule quand il est parti, son odeur me réconforte et qu’il me laisse le nettoyer est plaisant. Il est comme un enfant, sans le caractère désagréable de ceux-ci. Il me parle comme si je le comprends, ce qui est le cas, mais je déteste ma forme humanoïde due à mes origines et au problème qu’elle me cause. Je vais cependant devoir le lui montrer pour être honnête avec lui.

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Mar 18 Aoû - 20:37
Chapardage et retrouvailles

La petite langue rugueuse du chat dans mes bras vint abattre son châtiment sur la main que j’avais plaqué sur son visage. Je rigolais à nouveau, puis mes souvenirs me frappèrent comme une vague. Pas que de mauvais souvenirs ceci dit, il faut dire que Taja avait été une lanterne dans ma nuit.


*****


La brise d’automne s’engouffrait sans pitié sous ma pauvre robe crasseuse et déchirée. J’étais tellement maigre qu’à tout instant je sentais que les lambeaux couvrant ma peau sale pouvaient partir au vent. Mes longs cheveux blancs tressés en une natte paraissaient gris tellement ils avaient accumulé la poussière. La saison avait été difficile et l’hiver qui ne tardait à arriver ne semblait pas vouloir m’offrir un meilleur sort.

J’étais encore jeune, dans mon adolescence, lorsque les terres de Ghikaan accueillirent mes pas. Encore bien loin de la ville des nains, cachée dans la forêt, je m’étais affalée contre un arbre en cet après-midi venteux d’octobre. Les feuilles bruissaient autour de moi, j’en avais presque le vertige. Le son me semblait assourdissant. Mes lèvres étaient sèches et mon ventre vide. Est-ce que j’allais mourir? Moi qui avais survécu aux pires atrocités à Malgoth. Moi qui avais réussi à m’enfuir après une vie de souffrance. Moi qui avais fait le chemin, pas à pas, jusqu’au village où j’aurais la chance de prendre la mer. J’allais vraiment mourir comme ça? Pathétique.

Je pris un instant pour regarder mes mains. Ces mains abîmées qui avaient volées, caressées, tuées et bien d’autres choses. Ma peau déchirée des plaies que m'avaient laissées ma maîtresse en cadeau d'adieu me faisait mal, comme tout mon corps. Mes cicatrices aux poignets et aux chevilles étaient chaudes, un liquide nauséabond en sortait et ces vilaines blessures ne voulaient pas guérir. J’avais enduré le mal plusieurs semaines, mais maintenant chaque mouvement m’était pénible et j’avais perdu ma dextérité. Mon mal n’en devenait que plus grand lorsque mes besoins vitaux s’en virent bafoués. Pas question de chasser lorsqu’à chaque foulée mes jambes menaçaient de s’écrouler. Pas question de chaparder lorsque chaque contact avec mes poignets me faisait grimacer de douleur. Pour ne rien arranger, je devais constamment me cacher pour éviter d’être tué à vue. Enfant ou pas, esclave ou noble, si un Velanna venait à voir la couleur de ma peau maudite je ne donnais pas cher de ma carcasse.

Assise, les bras le long du corps, la respiration lourde, mes pensées se mirent à divaguer. Mes yeux laiteux se levèrent vers le ciel en un effort presque insurmontable. Une immense voûte bleue et des nuages blancs filaient à toute vitesse devant mon regard perdu. Une larme perla le long de ma joue creuse. Comme il était beau ce ciel.


*****

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Jeu 20 Aoû - 13:37
Chapardage et retrouvailles

Son rire me rendait heureuse, car le petit adolescent que j’ai rencontré quand j’étais qu’une gamine à grandis et est toujours en vie. Je continuais mon châtiment sur sa main jusqu’à tant que je décide de grimper sur son épaule et de m’y asseoir. Il y a des souvenirs que l’on préfère qu’ils disparaissent, mais ceux avec Azalée sont plaisants et je ne veux pas les perdre.

*** Début flashback ***

J’ai dû survivre seule pendant six longues années après que le bateau de fortune que mon père avait construit fût réduit en simple planche coulant au fond de l’eau. Cela avait été dur, mais contrairement aux humanoïdes des différentes origines, les femmes et hommes verts me laissaient tranquille.

Ma forme animale était devenue mon identité primaire et j’ai survécu comme un chat, en chassant, me cachant des prédateurs. Je pouvais aller et venir où je voulais librement. La brise d’automne était présente et ma promenade m’a conduite proche de la ville des petits élémentaux, mais je crois me tromper, ils n’ont pas les marques que nous avons. Plus j’approchais et plus un son d’une respiration lourde et une odeur nauséabonde prenait place parmi mes sens.

Ma cadence accélérait doucement, dû à ma nature animorphe, j’ai toujours eu une facilité à soigner les blessures. Je le fais cependant durant le sommeil de la personne, car je n’aime pas ma forme humanoïde qui me rappelle ceux qui me chassaient dans mes terres natales. Mes yeux dorés aperçurent une jeune femme adossée sur un arbre et regardant le ciel. Je m’approche doucement et colle ma petite tête sur sa main blessée doucement.

Qu’est-ce qui est arrivé à celle-ci pour qu’elle soit dans cet état, ses cheveux gris et sa robe en lambeaux recouvrant sa peau sale me rendait triste. Ce n’était pas encore arrivé que j’aie des émotions pour un humanoïde, normalement je laisse ceux-ci se débrouiller seul… Mais cette adolescente semble avoir quelque chose de différent des autres.

*** Fin Flashback ***

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Jeu 20 Aoû - 17:09
Chapardage et retrouvailles

*****


Tiens? Qu’est-ce qui venait se frotter à ma main? Même si la pression était légère et la sensation duveteuse, mes poignets me donnaient la sensation que des centaines d’aiguilles venaient de s’enfoncer dans ma chair enflée. Malgré la douleur, je tressaillais à peine. C’était trop d’effort. Mes yeux étaient toujours fixés sur les nuages qui se faisaient la course au-dessus de ma tête. Je distinguais au bout de mes doigts comme de la fourrure. Était-ce un rat? Un chat? Sans aucun doute une bête sauvage, dans tous les cas. Elle devait attendre mon trépas pour se délecter du peu de viande qu’il me restait sur les os. Tant mieux si mon cadavre pouvait sustenter un autre être vivant, au moins je n’aurais pas servi à rien.

-Bonjour toi. Tu as été amené ici par l’odeur de la mort? Tu dois avoir un bon flair, je pense que tu es le premier à m’avoir repérée.

Mes paroles n’étaient qu’un souffle presque enterré par le bruit du vent. D’ailleurs, pourquoi je faisais la conversation à un animal au juste? Je devais être en plein délire. J’imaginais bien la petite bête attendant son repas me regarder sans rien comprendre. Cette idée m’arracha un petit rire qui m’épuisa encore plus. Je n’avais pas même l’énergie de baisser les yeux pour voir ce qui rôdait autour de ma carcasse. Malgré tout, parler, bien que l’exercice fût difficile, semblait me libérer. Au moins je ne mourrais pas seule. Cette unique motivation me poussa à continuer mon monologue, le regard perdu dans l’infini du ciel.

-Ne mange pas mes mains ni mes pieds, je pense que ma chair va te rendre malade. Je suis bien désolée, je n’aurai pas grand-chose à t’offrir pour ta pitance. Je suis heureuse que tu sois là tu sais? J’ai… Je pense que j’ai peur de mourir.

Cet aveu, je ne pensais jamais avoir à le verbaliser. M’étais-je résigné à mon sort? Sans doute. Quelle autre issue était possible avec ma condition? En attendant, mes forces m’avaient quittées. Mes paupières se fermèrent lourdement et mes pensées s’envolèrent avec le vent. Le bruissement des feuilles se faisait de plus en plus lointain, je sentais juste ce pelage inconnu contre ma main molle. Vas-y petit, le festin est servi.


*****

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Dim 23 Aoû - 19:56
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*** Début flashback ***

L’odeur de la mort guette cette personne, je peux entendre les chuchotements des esprits qui ont hâte qu’il trépasse et le rejoigne dans leur tourment. Je ne peux pas la laisser partir, cette humanoïde a besoin d’aide autant que j’ai besoin d’avoir du réconfort. Mes années passées sous ma forme féline m’ont protégé, mais elle n’avait pas cette chance.

Je reniflais parmi l’odeur nauséabonde en écoutant la personne me saluer et me demander si j’étais amenée par l’odeur de la mort. Celle-ci me dit que je dois avoir un bon flair, car il pense que je suis la première à l’avoir repérée. Je le lui souhaite, car les autres l’auraient déjà tué.

Ses paroles étaient difficiles à entendre, mais mon ouïe me permettait de bien les comprendre. Son regard était toujours rivé vers le ciel et il émit un petit rire qui semble l’épuiser, je fais le tour me frottant contre cette personne et observant les blessures pour voir ceux qui sont possibles à soigner. La personne prend la parole me disant de ne pas manger ses mains ni ses pieds, car sa chair va me rendre malade. Elle est désolée de m’offrir très peu à manger. Elle se dit aussi heureuse que je sois présente, car elle a peur de mourir.
Je retourne doucement à sa main.

Ses yeux commencent à se fermer et je m’éloigne doucement de lui pour reprendre ma forme humanoïde et le sauver des griffes des esprits malins. Je ne suis pas obligée de le toucher pour soigner et cela est grâce à mon don de soin qui provient de ma nature animorphe. Mon corps nu me fait frémir sous la brise de l’automne et je commence doucement à chuchoter mes incantations. Quand le sortilège fût prêt, je pris la parole avec difficulté et roulant mes "R" comme si je ronronnes.

— Les esprits te guideront, n’écoutent pas les voix malsaines et continuent de vivre…

Pendant que je soigne ses blessures, j’émets des gémissements de douleur, toutes les sensations qu’elle subit par ses blessures, je les ressens et cela n’est pas plaisant. Après l’effet de ma magie, je me retransforme rapidement en chat gémissant en boule sous la douleur que je subis comme contrecoups à ma magie de soin.

Je ne sais pas qui tu es, mais sois chanceuse, que je te soigne, car je déteste ma magie et ma forme humanoïde. Tu m’as l’air d’une bonne personne et mes parents me manquent. Je te souhaite de vivre ta vie, la douleur n’est rien pour sauver une personne qui veut vivre. Mon petit corps de félin tremble sous la douleur qui est loin d’être supportable.

*** Fin Flashback ***

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Lun 24 Aoû - 17:05
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*****


Le temps d’un songe, je me retrouvais dans une jolie forêt aux feuilles d’émeraudes. Je n’avais pas froid, pas faim, pas mal. J’étais bien, je sentais une chaleur douce sur mes poignets et mes chevilles. C’était comme si les rayons du soleil avaient embrassé mon corps frêle. Mourir, ce n’était pas si mal finalement. Cependant, je percevais loin de moi une ombre brouillée qui s'agitait. Je tentais de l’appeler, mais mes mots restèrent coincés dans ma gorge. Je distinguais vaguement des traits humains, mais certains détails clochaient. Qui était cette personne qui s’était invitée à mon passage vers l’autre monde? Il faut croire que même morte, la curiosité l’emportait. Je tentais donc de me rendre à cette mystérieuse forme, en marchant puis en courant. Chaque pas amenuisait ma vision qui ne devint qu’un tunnel vers mon objectif. Je n’avais pas peur. Or, alors que je touchais presque à mon but, le sol s’effondra sous mes pieds et m’entraîna dans une chute vertigineuse. Je tombais si vite, si vite, je ne veux pas disparaître!

J’ouvris les yeux et pris une inspiration en un sursaut. Ma respiration était rapide. Mes tempes me faisaient mal. Je sentais mon cœur battre si fort dans ma poitrine que j’avais peur qu’il s’échappe de ma cage thoracique. Ma peau était couverte d’une couche de sueur froide par-dessus la crasse. Désorientée, mon regard chercha un point de repère. Une brise légère soulevait les feuilles jaunies des arbres, le soleil était presque caché à l’horizon et j’étais seule. Enfin, pas tout à fait seule. À quelques pas de moi se trouvait un autre être, une petite boule de poil qui respirait avec difficulté. Elle a l’air mal en point, la pauvre.

Suivant le cheminement de mes pensées, plusieurs évidences vinrent s’ajouter à mon incompréhension. Je n’étais pas morte? Et, encore plus surprenant, mon corps ne me faisait pas atrocement souffrir par le simple fait d’exister? Incrédule, je regardais mes poignets et mes chevilles. Une peau rosée avait laissé place à mes muscles à vif. C’était inconcevable! Là où se trouvaient mes lambeaux de chair presque putréfiés qui ne provoquaient que souffrance, je ne sentais plus que le souffle du vent. J’en étais tellement surprise que je portais mes doigts frêles sur cette peau nouvelle. Mes yeux s’écarquillèrent de stupeur. Moi qui s’attendais à la sensation de milliers d’épines s’enfonçant dans mon être, il n’en était rien.

Ne comprenant plus rien à ma situation, complètement perdue, la solution la plus facile était d’ignorer le miracle. Qu’est-ce qui m’avait sauvée? Les dieux? La forêt? Le chat tremblotant à mes pieds? Toutes ces réponses étaient aussi probables, mais comme je ne voyais personne d’autre à remercier, je n’eus qu’à jeter mon dévolu sur l’animal martyr.

-C’est toi qui m’as sauvée? Je me souviens, tu étais là avant mon rêve… Même si ce n’est pas toi, ne dis rien, on va faire semblant.

Avec toute la délicatesse du monde, ma dextérité retrouvée, je pris dans mes mains l’animal agonisant. C’était une chatte à la robe beige parsemée de petites taches à la couleur de la cannelle. Je ne pouvais pas voir ses yeux comme ils étaient fermés, mais le ruban autour de son cou semblait indiquer qu’elle appartenait à quelqu’un. Peu m’importait en vérité, au milieu de la forêt, personne n’allait la réclamer. C’est avec une infinie précaution que je posais le petit corps contre mon buste. J’étais à peu prêt confortable contre le tronc d’un grand chêne et mes doigts passèrent avec douceur sur le pelage duveteux de ma nouvelle amie. Peut-être était-elle sauvage. Peut-être qu'elle allait me mordre et se sauver en courant. Si c'était le cas, j'en garderais le souvenir confus de mon esprit salvateur.


*****

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Mar 25 Aoû - 9:31
Chapardage et retrouvailles



*** Début flashback ***

Je déteste avoir mal, mais je ne pouvais pas laisser une personne qui souffre mourir seule dans une forêt lugubre avec les folles plantes, qui sont prêtes à tout faire pour assouvir leur fantasme tordu les uns que les autres. Je tremblais à cause de la douleur que j’ai reçue pour avoir prodigué des soins à une étrangère, même si son odeur semble plus masculine.

Mes sens doivent me jouer des tours avec toute cette douleur, je ne peux pas me déplacer sans avoir mal, ma respiration était saccadée et je peine à bien respirer. Au moins, j’aurais fait une bonne action dans ma vie, je n’aurais pas été qu’une bâtarde aux yeux de ma famille. Par famille, ce sont surtout les membres de la famille de ma défunte mère, ceux de mon père étaient très aimables.

En parlant de mon père, je ne l’ai toujours pas trouvé, j’espère qu’il est en vie. La voix de l’humanoïde me ramène à la réalité, elle me demande si je l’ai sauvé, car elle se souvient de ma présence avant son rêve. Même si ce n’était pas moi, elle ne voulait pas que j’affirme et l’on va faire semblant. J’émets de petits sons de douleur, mais rien de plus.

Je peux sentir mon corps se faire soulever de terre par des mains délicates. Quelques instants après, je suis sur le buste de celle-ci. Chaque fois qu’elle caresse mon pelage, une douleur vive se fait sentir et je tremble, mais j’aime me faire caresser par cette humanoïde solitaire tout comme moi. Je me relève doucement et avance vers son visage, mes yeux dorés la regardent doucement et je lui lèche le visage pour tenter de la rassurer que j’aille bien, mais les tremblements de mon corps me trahis.

Cette douleur devrait durer environ une journée complète et par la suite je vais pouvoir vivre sans la douleur d’autrui. Je continue de lécher son visage doucement et je me couche dans le creux de son cou.

*** Fin Flashback ***

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Mer 26 Aoû - 12:18
Chapardage et retrouvailles

*****


Je m’attendais à ce que le petit animal bondisse de mes bras lorsqu’il se hissa sur ses jambes pour avancer vers moi. Les yeux de la couleur du miel se posaient dans les miens, ils étaient plein d’intelligence et de douceur. J’eus un petit sursaut en sentant la langue râpeuse lécher ma joue décharnée. C’était la première fois qu’un félin m’offrait cette attention toute particulière et j’en étais comblée. Un sourire sincère illumina mes lèvres menues et je posais un baiser sur le crâne du petit animal. Je ne savais pas trop pourquoi j’avais fait ça, peut-être était-ce mon équivalent des coups de langue de mon amie.

D'ailleurs, je la laissais faire ce qu’elle voulait. Ma comparse à quatre pattes avait élue domicile dans mon cou, et bien soit, c’est là ou elle allait dormir. Parlant de sommeil, l’envie de replonger dans mes songes se faisait de plus en plus forte alors que la nuit prenait du terrain. Je me sentais vidée de toute mon énergie. Combattre la mort avait été une épreuve éreintante. À ce moment, je ne pensais pas au confort, à mon ventre creux, à mes lèvres sèches ni aux ennemis qui pouvaient nous tomber dessus à tout instant. Je pensais juste à m’endormir avec la chaleur réconfortante de la chatte dans mon cou. En fait, je me sentais plus en sécurité avec elle que je ne l’avais été dans toute ma vie.

Avant de fermer les yeux, je caressais une dernière fois le front de la petite tête posée sous mon menton. Je murmurais en observant les tachetures cannelle du pelage de ma compagne;
-Taja. Je vais t’appeler Taja, comme la couleur des pois sur ta fourrure. Désolé si tu as un autre nom… Mais pour ce soir accepte celui-là d’accord?
Est-ce que c’était bizarre de parler à un chat comme à un Homme, un égal? Peut-être, mais comme j’étais esclave, mon rang était le même que celui des bêtes. Je tenais plus de l’animal que de l’humain, en vérité. Acheté, utilisé, battu, oublié, jeté.


*****

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Jeu 27 Aoû - 20:56
Chapardage et retrouvailles



*** Début flashback ***

Cette humanoïde me plait bien, elle a l’air d’aimer les choses simples et de ne pas se compliquer la vie. Mon museau froid et humide se pose contre son cou, lorsque celle-ci me donne un baiser sur mon crâne. Cela me rappelle quand mon père me nettoyait durant mon enfance et ceci me rassure. Malgré la douleur, je ronronne doucement et je reprends mon activité; lui faire sa toilette.

Ma partenaire ne réagit pas au fait que je la nettoie, mais elle me sourit et cela est suffisant pour moi. Mon corps tremble encore sous la douleur, mais j’essaie de me montrer forte. Ses caresses me rassuraient parmi ce pays morbide. Elle me donne finalement le nom de Taja, qui est comme la couleur des points sur ma fourrure, elle s’excuse si je possède un autre nom et elle veut que pour ce soir j’accepte le nom qu’elle m’a donné. J’agite ma queue en signe de réponse positive et me place correctement dans son cou pour dormir.

La douleur passerait avec le sommeil, demain je vais encore avoir mal, mais beaucoup moins qu’actuellement. Ma petite tête est collée contre son cou et je ronronne heureuse d’avoir une personne avec moi. Je suis encore qu’une gamine et j’ai perdu mes parents jeunes, mon père est en vie quelque part dans cette région, mais je ne l’ai pas encore trouvé.

Le sommeil m’emporte rapidement et parfois pendant mes rêves, mon petit corps de félin s’agite. Ma nuit, c’est bien passé, aucun cauchemar, je m’étires doucement sentant mon corps engourdit par la douleur. Mes yeux observent les alentours de nous et le ciel est sombre, je n’ai jamais eu connaissance du temps qui s’écoulait. Je me déplace sur le sol et je vais chasser, par chance, je reviens avec un oiseau dont j’ai dévoré la tête et je laisse le reste pour ma partenaire. Espérant que celle-ci mange un peu, je dépose ma proie devant elle et retourne sur son épaule pour me placer à son cou. Je lui donne quelques coups de langue pour l’aviser de mon retour.

*** Fin Flashback ***

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Sam 29 Aoû - 20:06
Chapardage et retrouvailles

*****


Dès que mes yeux furet clos, Morphée s’empara de mon âme pour me bercer d’une nuit sans rêves. Ma fatigue était tellement grande, ce n’était pas surprenant. Mon sommeil fut réparateur, beaucoup de mes maux s’étaient évanouis avec le miracle qui avait eu lieu alors que je ma vie ne tenait qu’à un fil. Cependant, dormir à même le sol n’était pas viable pour mon petit corps rachitique. Ce sont des petits coups de langue rugueuse qui achevèrent de me ramener au monde des mortels. Mes paupières s’ouvraient lentement, l’esprit hagard, ne sachant plus trop où j’étais et ce que je faisais là. Or, ma mémoire s’éclairci en voyant la petite chatte qui léchait ma joue.

-Taja, tu es revenue? Je pensais que tu te serais sauvée avant mon réveil, dès que tu allais te sentir mieux… À la longue je vais vraiment croire que c’est toi qui m’as sauvée.

Encore engourdie par le sommeil, ma main se soulevais du sol pour doucement caresser mon amie. Mon regard se posais à nouveau sur la cicatrice qui trônait sur ma peau foncée. Elle avait vraiment remplacé ma chair à vif. C’était absolument incompréhensible, mais à ce stade, j’avais presque peur de poser des questions. Qui sait si l’incroyable cadeau qu’on m’avait offert pouvait m’être retiré aussi vite qu’il était apparu? De toute façon, pas comme si Taja allait me répondre.

Un frisson parcourut mon échine alors que la brise s’infiltrait entre mes haillons. Les nuits étaient de plus en plus fraîches et la rosée du matin avait trempée mes fesses et mes cuisses. Cette robe, je l’avais volée il y a quelques semaines d’une corde à linge négligemment laissée sans surveillance. Cependant, comme je devais fuir dans les bois, la boue et les ronces, le confort du vêtement avait rapidement perdu de ses qualités. Je rêvais du jour où j’allais trouver autre chose pour me couvrir, mais pour ça je devais m’approcher des villages… et du danger. Or, l’autre chose qui me rattrapait c'était la faim. J’étais loin d’être une bonne chasseuse. Mon escapade dans la forêt avait été immensément plus difficile que je ne l’avais suspecté au départ, c’est ce qui m’avait apportée aux portes de la mort d’ailleurs. La faim et la soif n’avaient fait qu’empirer les blessures que j’avais gardé en souvenir de mon ancienne maison à Malgoth.

Parlant de nourriture, mon ventre creux vint sans attendre quémander à ce qu’on le nourrisse. Une crampe me frappa, mes bras couvèrent mon abdomen et je me recroquevillais en grimaçant de cette douleur qui elle ne m’avait pas quittée. Je ne me souvenais pas à quand remontais mon dernier vrai repas. Depuis plusieurs jours, je n’avalais plus que des feuilles et des plantes au hasard de mes rencontres en priant pour ne pas m’empoisonner. Ma faiblesse grandissante, j’avais abandonnée l’idée de chasser des animaux. Ma crampe passée, je relevais les yeux et ils tombèrent sur un petit oiseau décapité à mes pieds.

-...Ne me dis pas que tu m’as ramené à manger!

Ma confusion se fit engloutir par l’excitation d’avoir quelque chose de comestible sous la dent. Ni une ni deux, j’attrapais le cadavre encore tiède et croqua dans l’aile du volatile que j'arrachais d'un coup. Je sentis l’os casser sous la pression, ma salive remplir ma bouche et l’animal sauvage en moi me poussant à cacher ma proie dans mes mains pour ne pas qu’on me la retire. Cependant, je n’étais pas une vraie bête sauvage. Les plumes duveteuses vinrent chatouiller mon gosier et me firent tousser, l’os blessa mon palais et ma toux mêlée au goût ferreux du sang me donna un haut le cœur. Sans pouvoir me contrôler, je me pliais en deux et vomis l’aile que je venais d’ingurgiter. La bile qui accompagnait cette expulsion me brûla la gorge et les larmes me montèrent aux yeux. J’étais pathétique. Quelques soubresauts secouèrent mes épaules, je me sentais démunie, au désespoir. Malgré tout, je gardais le petit corps sanguinolent de l’oiseau serré entre mes doigts. Je devais arriver à le manger, quoi qu’il arrive.


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Mar 1 Sep - 9:58
Chapardage et retrouvailles



*** Début flashback ***

Mon petit humanoïde s’est finalement réveillé après mes quelques coups de langue sur sa joue. Elle me demande avec sa fatigue visible, si je suis revenue et il pensait que je disparus avant son réveil, dès que j’allais me sentir mieux. À la longue, il va croire que je l’ai secourue. Ma réponse fut courte, mais joyeuse, car je miaule pour lui faire comprendre que j’aime sa présence.

Je peux sentir ses douces caresses sur mon corps, je dois avouer que cela me rend heureuse et je ronronne de plus belle. Je recommence à faire ma toilette, puis je saute sur la terre encore humide de la rosée matinale. Le ventre de mon amie se mit à gronder et elle se recroqueville sur elle-même.

Je me caresse contre elle doucement jusqu’à ce qu’elle me demande si je lui ai ramené à manger. Je miaule de nouveau pour qu’elle mange un peu et je l’observe manger comme un animal affamé. Elle devait vraiment avoir faim et je m’assis pour l’observer jusqu’au moment où elle fait des bruits étranges et rejette la nourriture. La prochaine fois, je vais chasser un petit animal sans plumage et lui couper des morceaux du corps. Cela devrait lui faciliter l’ingestion.

Lors du rejet, je m’éloignais un peu pour ne pas me faire éclabousser par le mélange de bile et de sang. Je penche ma tête et la regarde de manière confuse, elle semble avoir très faim et le village des petits humanoïdes n’est pas loin. Je miaule de nouveau en essayant de lui dire de me suivre vers le village. Je ne bouge pas tout de suite, mais dès qu’elle sera prête, je vais la guider.

*** Fin Flashback ***

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Mar 1 Sep - 21:21
Chapardage et retrouvailles

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Les petits miaulements de mon amie m’encourageaient à essuyer mes larmes et tenter d’ingurgiter la proie à nouveau. Cette fois, j’allais utiliser ma tête plutôt que mon instinct. Je rouvris mes mains pour regarder le petit corps mutilé de l’oiseau. Il me rappelait les rats que je chassais dans le manoir ou j’avais vécu à Malgoth. La viande crue ne m’écœurait plus, je n’avais pas vraiment eu le loisir de faire ma fine bouche. Dans la maison de mes anciennes maîtresses, c’était impossible de survivre avec les maigres rations qui nous étaient données. Pour traverser les longues journées d'esclaves, il fallait tricher, voler et ne penser qu’à soi. D’ailleurs, la petite bête inerte entre mes mains je l’avais probablement dérobée à la chatte qui m’accompagnait depuis la veille. Autrement, pourquoi un animal m’aurait-il apporté à manger? Le remord avait disparu de mon esprit depuis bien longtemps déjà, mais je me promis de jamais m’en remettre à manger Taja. Avec cette promesse que je m’étais faite à moi-même, j’avais la conscience en paix.

Mes pensées se redirigèrent vers mon repas. M’efforçant de faire fonctionner mes neurones en manque d’énergie, je pris la décision de plumer le volatile pour me faciliter le travail de déglutition. Mes longs doigts tremblants se posèrent de part et d’autre de la petite poitrine de l’oiseau et je tirais la peau pour arracher la partie superficielle où étaient attachées les plumes. C’était facile, comme un gant que l’on enlève. Ensuite, je cassais les os des pattes et de l’aile restante. Les précieux morceaux de chair qui y étaient restés collés, je les arrachais de leurs socles avec mes dents et c’est ainsi que j’eus ma première déglutition fructueuse. Encouragée, je déchirais ensuite les muscles de la poitrine du volatile. La chair blanche me collait entre les molaires, le goût était ignoble, mais j’avais comblé mon estomac pour un petit moment et c’était tout ce qui comptait. Le plus dur, c’était les organes. Je regardais un instant autour de moi et choisis une feuille qui n’avait pas encore jaunie d’une petite pousse de chêne. Je plaçais au centre de la feuille le petit cœur, les poumons et tous les viscères, puis mes yeux se fermèrent et dans une grimace de dégoût j’avalais la feuille et son contenu nutritif d’un coup. Un nouveau haut le cœur me secouait, mais cette fois, je réussi à garder mon repas dans mon ventre.

-J’ai réussi Taja! J’ai mangé!

Un soulagement intense réchauffa mon âme. Je n’allais pas mourir! Du moins, pas tout de suite. Je n’avais pas grand-chose dans l’estomac, mais le simple fait d’avoir réussi à manger me donnait l’énergie de continuer à avancer. Un grand sourire illumina mon visage et mon regard se porta vers la chatte qui semblait m’attendre patiemment. Ses miaulements se faisaient plus insistants et je trouvais la force de me lever. J’étais encore chancelante, j’avais toujours faim et soif, mais au moins ma volonté’avait été restaurée. Je veux vivre. Dès que je fus remise sur pieds, je vis Taja avancer, puis tourner la tête pour me regarder. Elle m’invitait à la suivre.

-Tu es drôlement intelligente pour un chat, où est-ce que tu m’emmène? Pas chez toi j’espère, les gens dans ta maison vont surement vouloir ma peau…


Malgré ma réflection, n’ayant pas vraiment de meilleur choix, je suivis mon amie à quatre pattes dans la forêt. Je n’étais pas rapide ni agile entre les branchages et les racines, mais je suivais malgré tout.


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Dim 13 Sep - 14:52
Chapardage et retrouvailles

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Après quelques jours de marche où Taja m’avait montré comment attraper des petites proies et moi lui ayant appris comment voler pain et poisson, nous étions arrivés à Ghikaan. La ville côtière rendait bien plus facile mon travail de chapardage, j’avais même trouvé un nouvel habit presque à ma taille pour remplacer mes haillons! Cependant, nous étions loin d’être hors de danger. Les nains n’étaient pas connus pour aimer les elfes noirs, mais bon, comme personne n’aime les elfes noirs, ce n’était rien de nouveau.

Mon objectif, je l’avais bien en vue. Je voulais partir, partir loin sur un bateau et quitter pour de bon cette terre de malheur avec mon amie féline. D’ailleurs, j’avais de la chance pour une fois! Jour après jour, au port, je voyais une petite frégate se faire remplir de victuailles et de marchandises. Je ne pouvais manquer cet appel du destin. Alors, juste avant l’aube, je m’étais faufilée dans le bateau sans être vu. Taja, quant à elle, était restée sur le quai. Cachée dans l’ombre, entre les caisses, je lui avais murmuré ces quelques mots.

-Tu viendras me rejoindre avant que le bateau prenne le large!

Et sur ces mots naïfs et pleins d’espoir, je m’étais fait toute petite pour disparaître dans la cale avec les rats. Or, la chatte ne me rejoint jamais. Je sentais la houle sous la coque de bois, le vent souffler dans les voiles et la solitude grandir dans mon cœur. Elle m’avait abandonné, comme les autres. Ce n’était pas si surprenant au fond, la route des esclaves est un chemin de ronces et de tisons brûlants ou seul le silence peut écouter nos pleurs. Le voyage était long, interminable même. Au moins, j’avais une alimentation décente en pigeant dans les rations de l’équipage. La promesse d’une vie meilleure loin de mon pays natal me motivait à vivre.

Malgré toutes mes précautions, ce qui devait arriver arriva. Un jour, l’un des nains opérant le navire était tombé sur moi, passager aussi indésirable que les rongeurs. À ce moment, je ne pouvais imaginer qu’une chose; être jeté par-dessus bord. Or contre toute attente, mon sort fut bien différent. Je n’ai jamais su si c’est par générosité ou par nécessité que l’équipage en était venu à m’épargner, mais je leur en serais éternellement reconnaissante. Les semaines passaient les unes après les autres, je travaillais maintenant main dans la main avec mes petits camarades loin de la cale et des pestes. C’est d’eux que j’appris de nombreux tours de passe-passe, que ce soit des jeux de dés ou de carte truqués et bien d’autres secrets qui ne doivent être dévoilés.

J’ai parcouru le monde de nombreuses années avec eux, passer d’esclave à équipier avait été une grande et belle aventure pour moi. Or, ma vie n’était pas celle d’un marin et un beau jour je m’étais décidé à quitter le navire.


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