Solitude. - Ouvert

Quel froid mordant. Plusieurs jours à vivre au rythme des vagues, quelques personnalités demeurent sur ce sublime navire aux couleurs représentativent du pays de Myrefall. Je n'ai pas réellement d'attache humainement parlant, je vogue là où le vent me porte. J'ai eu vent de la mort du roi par un Crieur, souhaitant me rapprocher un peu des personnalités publiques, ce voyage est pour moi une réelle opportunité. Nous avançons, tant bien que mal. On nous a amarré près du duché de Viermont, nous avons eu le droit à une escorte jusqu'au grand village, entourés de champ de neige à perte de vue. Le ciel, grisonnant, affiche un air morose à cet endroit lointain. Ma douce Myrefall semble tellement plus épanouie que ces terres sauvages, encrés de tristesse et d'amertume. Cet endroit me fit frémir, je sentais en moi, comme une agitation.

Tandis que nous nous approchons de Viermont, je m'amuse à admirer les différences entre nos deux peuples. Leur culture, bien que nous soyons majoritairement humains, semble réellement distinct de part l'architecture des lieux, mais aussi par leur faciès et leurs habits. Il faut dire qu'à Myrefall, il y fait bien plus chaud. La plupart des habitants sont silencieux, tête baissée. Il faut dire que la mort d'un roi doit réellement touché ce pays, isolé de tous. Qui dirigera à la place ? Sa fille ? Ou bien un prétendant au trône ? Il faut dire que la politique n'est pas mon point fort. J'ose même privilégier la vie d'un prieuré que d'un homme aux moults vices, avare des gains plutôt que de la santé de ses honnêtes citoyens. Je pus constater qu'ils n'étaient pas corpulent, pour la plupart.

Enfin, l'immensité du château se dresse devant nos yeux ébahit. Le drapeau aux couleurs de Viermont virevoltait dans le vent, les étendards se dressaient de toute leur hauteur, une marche silencieuse allait s'ensuivre. Je pus voir de loin une princesse, aux allures naines, le visage pâle. Une gorinn. Le roi avait une fille Gorinn ? Peu commun. Je ne l'avais jamais vu jusqu'à maintenant. Néanmoins, je n'en avais que faire des apparences. Lorsque la cérémonie fut terminée, nous repartions vers le château. Toutes ces gens, des personnalités plus ou moins exemplaires, pressaient le pas pour donner leurs condoléances à la nouvelle tête du pays. Je n'osais aller vers elle de suite et préféra m'éclipser de la cour, afin de me faufiler discrètement dans les jardins. De là, je pouvais admirer la beauté de la neige, le calme au bruit assourdissant des brouhaha et des pas sur le sol. Je distingue un homme, assit, l'air las. Je m'approche, m'assoit à ses côtés. Vêtue d'une robe noire, blottis d'ornements dorés, une écharpe sur les épaules, le froid vigoureux me fit l'effet d'un coup de fouet.

Spoiler:

dis-je suivit d'un rire cristallin.

Mes yeux émeraudes se dirigèrent vers le personnage à ma droite, les joues creusés et le visage pâle. Ses traits semblent particuliers, il n'est pas humain. Sa chevelure rayonne, il est le seul être aux alentours à dégager cette douceur qui vire avec le paysage. A Myrefall, il y a trop peu d'être différents. Notre roi n'aime pas les autres races. Il privilégie les Hommes, ce que je trouve regrettable. Viermont allait m'apporter bien des histoires et de nouvelles connaissances.

feat. Finwë ▲ dialogue #ff0a5d ▲ hrp J'espère que ça ne te dérange pas cette introduction

Ne voulant pas trop parler de mon identité, pour l'instant, je luis tins ces quelques mots sur la contrée. Il ne semblait pas non plus apprécié le temps de cette région. Il faut dire, qu'en regardant bien autour de nous, rien ne nous permettrait de vivre heureux. Je recouvris mes épaules par cette longue écharpe, échappant un nuage de buée par ma bouche. Je respirais à plein poumon cet air frais, sans pollution. On entendait le brouhaha à l'intérieur du château, qui devait se remplir de personnalités en tout genres afin de pleurer la mort du roi. Bientôt, le couronnement de la princesse se fera à la suite. Ne connaissant ni l'un, ni l'autre, j'étais une simple visiteuse qui découvrait une partie du reste du monde. J'avais encore tellement de choses à voir, à rencontrer, à manipuler. Je regarde le ciel, sombre et grisonnant, un jour funeste pour le royaume de Viermont.



Je laisse un temps de pause, regardant tout autour de nous ce paysage de tristesse, de solitude. La neige recouvrait tout les passages, l'étendue est d'un blanc assombrit par le temps. Tout semble morne. Quelle vie peut apporter du bonheur aux gens ? On croirait un trou à rats, se sentant oppressé et ne pouvant s'échapper. J'eus vent que durant plusieurs années, il était difficile parfois de garder de la nourriture pour le peuple. Cette région demande beaucoup de passages en bateau pour avoir des imports et exports de différents produits, notamment de la nourriture. A croire que, si le bateau n'existait pas, ils seraient tous surement morts de froid ou de faim.

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Ce jeune ondin avait vraiment une belle aura, je sentais une douce chaleur émanée de son être, comme s'il brillait. Il avait l'air perdu, prêt à se laisser porter par la glace. Je n'avais jamais mis les pieds à Baltoise, je vérifierai à l'avenir où je poserai les pieds avant de vivre de fâcheuses circonstances. Toujours se renseigner avant d'aller dans un autre pays. Entre les mœurs et coutumes qui diffèrent, il fallait vraiment faire attention à nous et aux autres. Un geste dans une contrée peut être interpréter différemment quelques km plus loin. Voilà pourquoi cela était compliqué aussi de vivre en dehors de ses propres murs. Myrefall a toujours été ma maison, c'est déjà un exploit que je me retrouve depuis des années en dehors du duché. Viermont est triste. Morne. Sans âme. Cependant, ce que dit Finwë est vrai. Si on est né dans un endroit et que l'on n'a jamais connu mieux, alors on se satisfait de ce que l'on a.

Son ressenti me toucha, il paraissait las, son ton quelque peu triste. Dans son regard bleuté, il n'y avait pas d'étincelle, ce n'était qu'une carapace tout autour de lui. Son cœur, lui, devait montrer tout autre chose. Je posais une de mes mains sur les siennes, une gestuelle l'invitant à se confier et à le rassurer. Était-il seul ? Avait-il de la famille ? En tant que prêtresse, il est de mon devoir de servir, d'aider et d'orienter les âmes en peine. La douceur de sa main me fit frémir, je me relevai sans dire un autre mot et l'invita à me suivre. Lui tenant toujours la main, nous nous frayons un chemin un peu plus loin, en dessous d'une alcôve, après avoir emprunté un petit passage menant vers l'intérieur du château. Cet endroit était tellement immense que nous pourrions faire une partie de cache-cache, personne ne nous trouverait. Il fallait nous réchauffer, retrouver le feu animé de cette journée. Pourtant, ce n'est pas vers la salle principale où toutes ces personnes se réunissent. Non. Ce serait plutôt, un endroit tranquille avec peu de passage, tout en étant assez éloigné de l'hiver.

Cherchant du regard, je trouve un peu plus loin un banc, le couloir que nous empruntions était fait de pierres grises, quelques buffets et armoires sans fleurs, très peu de livres. Il y avait des torches qui permettaient d'illuminer quelques passages, l'écho des voix de la pièce centrale vinrent résonner jusqu'à nous. Nous ne nous étions pas trop éloignés. Juste ce qu'il faut pour s'entendre parler, pouvoir écouter le vent sifflant au dehors et me réchauffer dans une atmosphère plus chaleureuse. Finwë avait gagné mon intérêt. Je pris mes aises et m'installa sur le banc, déplaçant ma longue chevelure blonde sur le côté droit de mon épaule. Je souhaitai lui raconter une histoire.



Un petit rire cristallin, un sourire et mon regard posé sur la stature de cet homme présent devant moi. Je sentais la jalousie de Cabalhe. Je ne devrai avoir d'yeux que pour lui. Pourtant, toutes personnes méritent d'être regarder ainsi, de vouloir connaître celle qui se présent à nous. Aujourd'hui, mon intérêt changea de la princesse à ce jeune homme, perdu. D'une voix posée, je commence à lui dire :

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