À la taverne comme à la maison

Mar 19 Mai - 21:25

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「 À la taverne comme à la maison 」

Comme souvent, c’est à la fin d’une journée relativement calme que je me retrouvais dans la taverne du voyageur avec mes camarades de la milice. S’en était presque devenu notre quartier général, le tavernier voyait d’un bon œil notre groupe s’installer et commander les premières boissons… rapidement suivies de plusieurs autres. À nos heures de détentes, que certains désigneraient sans doute comme des heures de beuveries, Thotte et les autres chevaux détenus par les soldats étaient confiés aux palefreniers de la taverne. Ils avaient acquis une pleine confiance de la milice au fil des années de bons et loyaux services, je savais mon destrier entre de bonnes mains. La table centrale, l’une des plus grandes, était réservée pour nous, habitués de la place. Le groupe de musiciens du soir n’était pas très expérimenté, mais l’ambiance était bonne. C’est au son de la mandoline que je tirais mon siège pour m’asseoir au bout de la table, près du foyer, choppe en main et sourire aux lèvres.

Il faut dire que l’alcool avait le don de délier ma langue et, bien que de nature quelque peu réservée, j’avais cette envie de parler qui me titillait depuis mon… un, deux, troisième verre d’hydromel. Que Noasis me pardonne. Je ne comptais plus vraiment les consommations qui passaient entre mes mains. J’avais pris une entente avec le tavernier pour un prix raisonnable me permettant de boire, manger et dormir à volonté dans l’établissement. En effet, les hommes qui s’étaient joint à moi retournaient tous voir leur femme ou passaient la nuit dans leur maison familiale après nos quelques heures de débauche, mais moi, je n’avais pas vraiment d’endroit fixe pour me poser le soir. Cet arrangement m’évitait donc d’errer dans les rues de Myrefall et, en contrepartie, j’offrais mes écus et certains services au tavernier lorsqu’il avait besoin de ma force ou de ma notoriété.

En attendant, j’avais déjà enlevé une partie de mon armure, soit mon casque, mes jambières, mes gants et ma ceinture pour être plus confortable. Je gardais tout de même ma dague bien cachée sur moi pour éviter d’être prise au dépourvue. On ne sait jamais. Mes cheveux, un peu en bataille après une journée sous le joug du casque de métal, encadraient mes joues hautes et tombaient en cascade sur mes épaules. Ma longue jupe bleue m’arrivait à mi-tibias lorsque j’étais assise, une longueur acceptable pour ne pas attirer des regards indécents.

Ce soir, nous étions au centre de l’attention. Notre groupe n’était pas réputé pour sa discrétion. Je laissais mes camarades dans leurs éclats de rire et leurs chants approximatifs, cherchant pour une fois une compagnie un peu plus calme. En fait, j’avais envie de parler à une femme. L’occasion s’était faite très rare dans les dernières semaines et de quitter un peu la testostérone pour quelque chose de plus relaxant allait me faire un bien fou. Je balayais la salle du regard à la recherche de cette personne, espérant que le chahut de notre groupe n’ai pas fait fuir la dernière dame de la taverne.

Mer 20 Mai - 7:31

À la taverne comme à la maison.
Feat. Saelle Edony

Je suis à ma deuxième journée au Duché, l'ambiance et les humains qui vivent dans cette ville, sont très différent de ce que j'ai l'habitude d'avoir. Je suis normalement sous l'océan ou perdu dans une maison près de Doveport. Ce qui me chagrine en ce moment, est que je n'ai pas réussi à avoir d'information sur mon petit poisson, son nom n'est pas unique, malheureusement pour moi.

Ma première journée a été très mouvementé, mais cette journée-ci l'ai encore plus, malgré que les personnes à qui j'ai parlé, on trouvé cette journée calme. Les marchands, la millice, les nobles, tout le monde se promène dans les chemins de la ville. Je ne suis visiblement pas habitué à tout cette vie mouvementé. Mon regard parcourt les différentes échoppes et les personnes qui marchent. Les humains ne m’inspirent pas confiance et j’ai toujours cette peur qu’ils me harcèlent.

Je dois m’inquiéter pour rien, ils ne sont pas doués pour voir au travers de mon apparence humaine. Je termine ma journée à la taverne la plus abordable, je n’ai pas envie d’aller partager ma soirée avec des gens hautains et de hautes coutures. Je ne comprends toujours pas cette noblesse, je trouve la société humaine très dysfonctionnelle. De notre côté, nous partageons tous le savoir, les richesses ne valent rien et nous prônons l’entraide.

Quand je suis entrée dans la taverne, un groupe est déjà à une table et la musique n’est pas ce qu’il y a de meilleur, mais on a une ambiance. Je me suis approchée doucement du tavernier pour lui demander une chambre. Le besoin d’aller dans l’eau est rendu essentiel, mais les humains ne peuvent pas comprendre. Une fois ma chambre payée, je suis monté au deuxième pendant probablement une heure pour me rafraîchir et prendre des vêtements plus confortables.

Une fois, mes jambes sèchent et reprennent leur apparence humaine, quand ma robe légère est sur mon corps, mais d’une longueur acceptable, car je n’ai pas envie que l’on me prenne pour une femme qui cherche le confort des hommes. Par la suite, je me dirige à une table à l’étage inférieur pour manger et me détendre, je descendis avec un livre à la main. Depuis les moments passés avec Malifer, la lecture me permet de me reposer. Le bruit provenant de la grande table ne passe pas inaperçu, après avoir reçu mon repas, je me suis dirigée vers une table qui peut accueillir deux personnes.

J’ai une préférence pour l’éloignement du feu et heureusement pour moi, une table qui correspond à mes envies est libre. Une fois assis à celle-ci, je mange doucement tout en lisant mon livre de manière à pouvoir observer l’endroit. Mon attention est attirée par une femme qui se sépare du groupe d’hommes. Je crois qu’elle doit être épuisée d’avoir des hommes comme compagnons et partenaire de buverie. Mon repas est simple et bien que je n’aime pas les épices dans mes repas, je suis reconnaissante de pouvoir avoir un repas chaud. Mon regard qui possède la couleur de l’océan parcourt encore la salle avant de se déposer sur la jeune femme. C’est avec un sourire sur mon visage que je l’invite doucement à me joindre, parler avec une autre femme à des vertus réconfortantes.

J’espère que la dame va venir me joindre et qu’elle ne pense pas que je veux faire autre chose que parlé. Le père de mon enfant m’a déjà expliqué que certaines personnes couchent avec des gens du même sexe qu’eux, cette idée me répugne quand cette pensée me traverse l’esprit.

Mer 20 Mai - 21:14

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「 À la taverne comme à la maison 」

Ce ne fut que quelques minutes après m’être fait la réflexion sur mon envie d’avoir une compagne pour la soirée que je vis une femme descendre les escaliers de la taverne. Elle semblait essayer de se faire discrète, de fait, je ne l’avais pas vue entrer ni monter à l’étage. Ce n’était pas une cliente régulière non-plus, je reconnaissais bien les visages des habitués maintenant.

Les pas de l’étrangère étaient légers, comme ses vêtements d’ailleurs, et ses cheveux lisses avaient une teinte orange scintillante à la manière des bougies éclairant la salle. Lorsqu’elle s’assit à la table complètement opposée à la notre et qu’elle sorti un livre, mes espoirs de lui parler semblèrent partir en fumée. Je me fis la réflexion que la taverne n’avait rien d’une bibliothèque et, quitte à lire, autant rester à sa chambre mais bon. Grand bien lui en face si la musique expérimentale des jeunes bardes et mes bruyants camarades lui constituaient l’ambiance parfaite pour bouquiner.

Alors que je me commandais un autre verre d’alcool en soupirant, je senti le poids d’un regard posé pour moi. Relevant les yeux, je croisais celui de l’inconnue dont les iris d’un bleu profond semblaient me toiser. Lorsqu’elle me fit signe de la rejoindre, un sourire franc se dessina sur mes lèvres et je pris congé de mes camarades pour venir à sa table. En m’approchant, j’eus tôt fait de remarquer que je dépassais la nouvelle venue de beaucoup en taille. J’espérais simplement ne pas lui faire peur avec mon imposante stature et m’adressa à elle avec une voix douce, mais énergique.

-Bonsoir mademoiselle, puis-je me permettre à votre table? Je ne pense pas vous avoir croisée à Myrefall, êtes-vous ici en voyage?

Prenant un petit moment pour m’assurer que la femme n’avait pas d’arme apparente, on n’est jamais trop prudent, je lui tendis la main.

-Je m’appelle Saelle Edeny, soldate dans la milice de la capitale, mais vous pouvez m’appeler par mon prénom. Je vous rassure, je ne suis pas ici pour le travail!

Dis-je en prenant une gorgée de ma boisson qui réchauffa agréablement mon gosier, suite à quoi je pris une chaise pour m’installer en face de la jeune femme.

Jeu 21 Mai - 7:13

À la taverne comme à la maison.
Feat. Saelle Edony

Le livre que j’ai en main est une liste de matériel des différents métiers d’artisans que j’ai appris, soit avec des mentors ou avec mon peuple. Je dépose sur la table, quand la jeune femme me rendit un sourire franc. Cette femme possède un charme que les gens de la place n’ont pas vraiment, elle est plus grande que la majorité des demoiselles que j’ai croisée et moi incluse.

Ses cheveux en bataille, montre qu’elle n’est pas le stéréotype de la femme faible et fragile que l’on doit protéger. Elle semble puissante et fière, tout le contraire de moi, mon corps est petit et chétif, mais possède des courbes parfaites pour les dimensions qui sont mienne. Je n’aime pas le combat, donc je ne vois pas la nécessité de m’entrainer.

L’humaine arrive finalement à ma table et se présente avec une voix énergique et douce. Sa demande est simple, si elle peut s’asseoir avec moi, elle ne pense pas m’avoir croisé à Myrefall et elle me demande si je suis en voyage. Je lui fais un sourire radieux et en prenant la parole d’une voix douce.

- Bonsoir, vous pouvez effectivement vous asseoir à la table. Je recherche une personne précieuse pour moi…

Elle semble prendre un moment pour me regarder, probablement son métier qui s’assure qu’elle va être en sécurité. Heureusement, je n’ai pas d’arme, excepté ma magie. La dame me tendit la main que je pris timidement.

Elle se présente sous le nom de Saelle Edeny et elle fait partie de la milice de la capitale. Saelle me donne aussi la permission de l’appeler par son prénom et qu’elle n’est pas ici pour le travail. Suite à sa phrase, elle prend une gorgée de sa boisson et prend le temps de s’asseoir devant moi. Je réponds doucement à sa question.

- Je me nomme Océanne, je suis une marchande et artisane.

Je ne dois pas donner mon vrai nom, car le père de mon enfant m'a donné un avertissement par le passé et ses lui qui m’a prénommé ainsi. Le temps m’a fait oublier son nom de famille. Tout ce que je sais est que Myrefall et Baltoise ne s’entendent pas très bien et les humains ont tendance à me comparer aux Ondines.

Je décide de prendre une bouchée de mon repas typiquement Myrefallois et les épices sont de trop pour moi. Je n’ai pas le dégoût de ceux-ci, mais je n’en ai pas l’habitude. À Kewanee on prépare tout de base pour avoir la meilleure saveur des aliments que l’on consomme. Je prends finalement de nouveau la parole.

- Vous semblez aimer vos compagnons comme des frères, cette complicité est plaisante à voir.

Je n’ai pas de frère ou des personnes que je considère comme telles. Je suis seule et en deuil de mon enfant que j’ai abandonné par le passé pour le protéger, lui et son père des humains qui voulait me voir mourir en croyant que j’étais une Ondine.

Mon attention retourne sur mon repas, je suis affamée et le plat préparé est bon, il serait bien plus délicieux, si le tavernier n’utilisait pas ses épices. Je prends aussi le temps de boire un peu d’eau doucement, pour m’assurer de ne pas en échapper sur moi.

Jeu 21 Mai - 15:09

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「 À la taverne comme à la maison 」

-Océanne vous va à ravir. J’imagine qu’en voyant la couleur de vos yeux, le choix n’a pas été difficile.

J’avais répondu avec un sourire pour détendre l’atmosphère et la mettre un peu plus en confiance. Je savais bien que les marchands voyaient rarement la compagnie de la milice d’un très bon œil. Le trafic illicite, la vente de produits dangereux, faire affaire avec des gens recherchés, autant de choses qui étaient monnaie courante dans le monde du commerce. Mes propres parents avaient baigné dans ce marché noir, mais bon, il serait plus facile de compter ceux qui n’en font pas partie que ceux qui en ont pris part à un moment ou un autre. C’était donc une formalité pour laquelle nous, soldats, ne sévissions pas. D’ailleurs, les règlements de compte dans ce genre d’affaire n’était pas rare. Que mon interlocutrice cherche quelqu’un de précieux était le principal motif m’amenant à penser qu’elle avait pu se trouver dans ce type de marché.

Mes réflexions se virent coupées lorsque la jeune femme à la chevelure de feu repris la parole pour complimenter mon lien avec mes camarades. Me retournant vers ces derniers, qui faisaient les pitres en riant de bon cœur un peu plus loin dans la taverne, une certaine tendresse réchauffa mon être. Cette chaleur se traduis par un tendre sourire à l’image d’une grande sœur veillant sur ses frères s’amusant entre eux. Je fis face à nouveau à la dame, accompagnant la chaleur sentimentale par une autre bien physique en buvant une nouvelle gorgée d’alcool.

-Oui, comme des frères. Pas que j’ai vraiment de référence puisque je viens d’une famille où j’étais l’unique enfant, mais si j’en avais eu, j’aurais adoré avoir ce type de relation.

Les joues rougies par l’hydromel, je ne pouvais m’empêcher de poser la question qui me tournait dans la tête. Retrouvant un air sérieux, je m’approchais de l’inconnue par soucis de discrétion pour murmurer.

-La personne que vous cherchez, est-ce un membre de votre famille? Il a été kidnappé? J'ai accès à une liste des enfants disparus à Myrefall, dites m’en plus.

Ven 22 Mai - 12:34

À la taverne comme à la maison.
Feat. Saelle Edony

Je mange tranquillement pendant que la dame devant moi complimente mon prénom que je lui ai donné. Elle imagine que ses grâces à mes yeux que le choix du nom n'a pas été difficile. Je termine ma bouchée et lui réponds calmement.

- Probablement, l'océan est vaste et brillant...

Je prends une pause pour prendre une gorgée de mon verre d'eau. Ma voix s'élève à nouveau calmement avec un peu de frayeur.

- Parmi la beauté se cache un lourd fonds sombre et froid...

L'abysse, le fond de l'océan ou que même nous les sirènes n'osons pas aller. Parfois on doit nager au-dessus de celui-ci et on le fait en vitesse, par peur de voir des monstres surgir de ce noir absolu.

Pendant un moment l'humaine semble réfléchir et quand je lui parle de sa fratrie avec ses compagnons, elle les regarde. Mon repas diminue doucement, tout comme mon verre d'eau, je dois bien boire et manger comme toutes personnes vivantes.

Ma partenaire de table, me raconter qu'elle n'a pas de référence, car elle est enfant unique et qu'elle aurait adoré avoir des frères comme eux. Je lui fait un sourire et soudainement cette humaine prend un air sérieux et s'approche doucement de moi pour me murmurer. Saille me demande si la personne que je cherche est un membre de ma famille, s'il a été kidnappé. Elle a accès au registre des enfants disparus à Myrefall et elle veut en savoir plus.

Ma couverture est probablement perdue, mais je vais quand même lui raconter une partie de mon histoire évitant de parler de ma race. Je lui réponds calmement et d'une voix basse, pour que celle-ci soit la seule à entendre.

- Je cherche mon fils... il n'a pas été kidnappé, voyez-vous, j'ai dû fuir quand il avait qu'une semaine, car des humains racistes m'on confondue avec les êtres de Baltoise. Même si je vous raconte qui je suis vraiment, vous allez être prise pour folle.

Les sirènes sont des légendes que l'on raconte souvent aux enfants pour les émerveiller ou rajouter du fantastique dans les histoires de marin. Souvent on est les méchantes qui ensorcellent les pauvres hommes pour les manger. Parfois on est les personnes gentilés qui sauvent les gens de la noyade.

Mon attention se retourne sur mon repas pour le terminer, j'ai malheureusement plus d'eau dans mon verre, je laisse un soupire s'échapper de ma bouche. L'inconvénient d'avoir vécu sa vie sous l'océan est que j'ai besoin d'eau, beaucoup d'eau.

Lun 25 Mai - 17:10

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「 À la taverne comme à la maison 」

Une grande surprise éclaira mon visage aux mots de la jeune femme. Je répondis un peu plus fort que mon interlocutrice, bien malgré moi.

-Des gens vous ont pris pour une ondine? C’est vraiment curieux… Qu’est-ce qui les a portés à croire une chose pareille?

En y réfléchissant un peu plus, chose qui devenait de plus en plus difficile alors que les effets de l’alcool venaient embrumer mon cerveau, les demi-mots de la jeune femme étaient plus que suspicieux. Pourquoi craindre quant à son identité si elle n’avait rien à cacher? Était-elle vraiment une ondine?

La suspicion remplaça la surprise dans mes yeux. Abandonner son si jeune fils me semblait être froid et détaché comme comportement, des caractéristiques collant à ce qu’on m’avait dit des créatures de Baltoise. Je chassais avec un peu de mal les murmures méfiants qui se faisaient entendre dans ma tête pour essayer de ne pas porter un jugement trop rapide.

-Donc… Vous avez abandonné votre fils. Il a un père? Qui s’occupe de lui maintenant?

La taverne s'était peu à peu vidée de ses occupants. Certains hommes ivres s'étaient endormis sur les tables, les musiciens et la plus part de mes camarades étaient retournés voir leur famille. L'aubergiste, quant à lui, tentait tant bien que mal de faire sortir les clients ne voulant pas payer de chambre et qui tenaient encore plus ou moins debout.

Mar 26 Mai - 16:48

À la taverne comme à la maison.
Feat. Saelle Edony

Quelle ne fut pas ma surprise en voyant mon interlocutrice surprise par mes propos ? Elle prit la parole un peu plus fort que moi. Ses paroles sont pourvues de plusieurs questions, elle semble ne pas comprendre pourquoi j'ai été prise pour une ondine. D'ailleurs, Saelle trouve cela curieux et elle m'a demandé ce qui l'a portée à croire une chose pareille.

Je soupire de malaise et j'essaie tant bien que mal de réunir mes pensées en parole pour lui expliquer clairement que je ne suis pas une ondine et qu'elle ne craint rien avec moi. Je ne parviens pas à avoir une bonne explication, alors que ma voix s'élève doucement pour lui répondre, mon regard portant au loin, comme dans un lointain souvenir.

- Je suis née à Astrakhan... Je ne crois pas que vous avez connaissance de ce village, car on doit pouvoir respirer sous l'eau. Je fais aussi partie de vos légendes et mythologies de vieux marin.

Je prends une pause pour finir mon assiette et mon verre d'eau, je fais un signe au tavernier pour avoir de nouveau un verre rempli du liquide qui me garde en vie. Ma voix résonne encore doucement.

- On dit que les ondines sont l'océan et on dit aussi des miens que nous sommes les protecteurs de cette vaste étendue d'eau... Je suis plus précisément une sirène, une humanoïde qui a le haut du corps d'un humain et le reste d'un poisson. Notre peuple est pacifique sauf si vous détruisez notre habitat.

Je laisse à la pauvre humaine intoxiquée par sa boisson assimilée le tout. Elle prend pour affirmation que j'ai abandonné mon fils, ce qui n'est pas totalement faux. Elle cherche aussi à savoir s'il a un père et qui s'occupe de lui à présent. Mon silence se fit sentir le temps que le tavernier prend l'assiette et remplit mon verre d'eau.

Je peux aussi apercevoir que la taverne se vide de ses occupants, il reste quelques hommes ivres qui se sont endormis sur les tables. Les compagnons de la jeune femme, ainsi que les musiciens sont déjà tous partis rejoindre leur famille et le tavernier commence finalement à sortir les gens qui n'ont pas payé pour rester la nuit dans une chambre.

Je dirige de nouveau mon attention sur Saelle et prends la parole doucement après avoir bu une gorgée de mon verre.

- J'ai été forcé de quitter mon fils, car à l'époque j'ai eu peur que ses humains s'en prennent à lui et son père. Je n'ai pas revu le père de mon enfant, sa demeure est vide et semble déserte depuis un bon moment. Il doit encore être sur l'océan à pêcher... pour mon enfant, je ne sais pas ce qui lui est arrivé.

Des larmes coulèrent le long de mes joues, je n'ai pas eu la chance de voir mon petit poisson grandir, d'avoir une famille, même si j'hésite à savoir mon ressenti pour Malifer. Je prends la parole tristement.

- Je ne crois pas que vous pouvez comprendre ce que le raciste de votre peuple a comme effet sur les autres. À l'époque, je souhaitais vivre normalement, mais il a fallu que des hommes m'aperçoivent dans la rivière sous ma forme originelle.

Ma main tremblait et se dépose doucement sur mon verre, j'ai soif et j'ai très peur en ce moment. Je ne peux pas identifier l'intention de ma partenaire de table.

Mer 27 Mai - 12:48

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「 À la taverne comme à la maison 」

Je restais bouche bée durant tout le monologue de mon interlocutrice, déposant mon verre vide sur la table. Les informations étaient assez indigestes. Elle disait être une sirène et venir d’une citée dont je n’avais jamais entendu parler. Je gardais un regard de marbre sur la jeune femme, réfléchissant laborieusement aux informations qu’elle m’avait livrées. C’est lorsque j’aperçu des larmes couler le long de ses joues lisses et ses doigts tremblant que je posais ma main sur la sienne dans une tentative de réconfort.

-Océanne, je comprends votre malheur. De vous être fait chasser de votre maison est terrible. Votre fils est probablement à bord du bateau de son père et s’il ne vous a pas contacté c’est sans doute mieux ainsi… Il faut faire votre deuil maintenant et revenir dans le monde réel.

Pour moi, l’explication était claire. Suite à un drame familial quelconque, voir une accusation de sorcellerie, la jeune femme avait été chassée de sa maison. Ce n’est pas rare de voir telles histoires, surtout dans des petits villages. Bref, après avoir tout perdu, la jeune femme s’était sans doute inventée une nouvelle identité, comme un bouc émissaire, pour réussir à traverser son malheur. J’avais déjà rencontré une femme dans ce même type de délire, elle vivait en ermite dans une forêt et jurait se transformer en oiseau la nuit tombée. Nous avions appris qu’elle avait perdu mari et enfant dans un incendie, cet évènement traumatisant l’ayant poussée à la folie.

Donc, la seule conclusion logique que je pouvais faire de cette histoire était la détresse psychologique de la jeune femme en face de moi après avoir perdu sa famille. Il semblait plus simple pour elle de s’inventer un monde où elle est une créature mystique Ainsi, sa race devenait responsable de cette tragédie. Elle ne m’apparaissait pas complètement ancrée dans sa délusion par contre, à mon avis, il était encore possible de la sauver de sa folie. Je repris d'une voix douce et calme pour ne pas provoquer la colère de la pauvre dame. En effet, de confronter certaines personnes à leur démence pouvait provoquer des réactions violentes et ce n'était pas mon objectif.

-Écoutez, je pense qu’un peu de repos vous fera du bien. Tentez de trier vos vrais souvenirs de… hem… vos histoires. Je prierai Noasis pour vous ce soir. Je suis persuadée qu’en retrouvant la raison vous pourrez comprendre où se trouve votre fils et pourquoi il a disparu. La déesse vous aidera à regagner le droit chemin.

Dim 31 Mai - 13:22

À la taverne comme à la maison.
Feat. Saelle Edony

Saelle n'a pas prononcé un mot quand je lui raconte ma véritable nature et elle dépose son verre vide sur la table. Ce que j'ai craint arrive plus vite que prévu, elle pose sa main sur la mienne pour tenter de me réconforter et ses paroles ne firent qu'enfoncer le couteau dans ma plaie.

Elle croit comprendre mon malheur, me faire chasser de ma maison est terrible. Mon petit poisson est probablement sur le navire avec son père et s'il ne m'a pas contacté, cela est pour mon bien. Je dois faire mon deuil et revenir dans le monde réel. Je pousse un soupir et ma voix tremblante se fit entendre.

- Mon village fait partie d'une région que votre peuple vient de découvrir... Il s'agit de la région de Kewanee. J'avais raison dès le départ, vous ne me saurez malheureusement d'aucune aide... Les humains sont tous les mêmes...

Je dois tenter de lui faire comprendre que je ne mens pas et que je veux voir mon fils. Je retire ma main de la sienne et vint pour prendre une gorgée d'eau, ma main tremble de tristesse et de rage. Mon malheur ne fait que continuer quand ma prise sur le verre manque et que le contenu se déverse le long de ma jambe. Très vite, sur les divers endroits ou que l'eau à touché ma peau, des écailles de poisson d'un vert métallique se forme et je tente de cacher rapidement, mais je n’ai rien pour m'aider à faire cette tâche.

Ma partenaire prit de nouveau la parole et elle pense qu'un repos va me faire le plus grand bien. Elle veut que je fasse le trie dans mes souvenirs, qu'elle corrige pour histoire. Saelle va prier auprès de Noasis pour moi ce soir, elle est persuadée que je vais retrouver la raison et que je vais comprendre la disparition de mon fils. Sa déesse va m'aider à reprendre le droit chemin.

Malheureusement pour cette humaine, les dieux n'existent pas et son l'invention de ceux-ci pour avoir une raison de croire et d'espérer. Je soupire, mon regard devint calme et avec une pointe de pitié. Je pris parole doucement.

- Malheureusement pour vous, votre déesse n'existe pas et vos dieux ne sont que la création de votre espèce pour pouvoir transmettre leur malheur et leur problème sur une autre entité. J'espère pour vous que les esprits prendront pitié de votre espèce... Je suis une sirène, que vous le croyiez ou non, cela m'importe peu. Je vais retrouver mon fils, et ce malgré les tempêtes sur l'océan et les vents sur terre.

Je suis sûre que la pauvre femme va être en colère, je viens clairement de lui dire que sa divinité n'est qu'une invention des êtres terrestre et que ceux-ci n'existent que dans leur imaginaire. Je me lève doucement pour aller porter mon verre et qu'elle voie mes écailles ou non, cela ne me dérange plus. Les humains sont tous idiots et racistes, ils ne pensent qu'à leur petit monde et tout ce qui en sort est une démence pour eux.

Lun 1 Juin - 18:12

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「 À la taverne comme à la maison 」

Après mon intervention, tout s’enchaîna très vite. Mon interlocutrice s’offusqua de mes mots, ce qui était prévisible, jusqu’à en échapper son verre d’eau sur elle. Je n’avais jamais entendu parler de Kewanee, mais elle pouvait dire vrai, aucun moyen de le vérifier.

Après son long discours où la jeune femme insulta ma race et mes croyances, elle se leva et j’aperçu sur ses jambes des reflets du feu de l’âtre qui n’avaient rien de naturel. Ceci étant dit, je n’arrivais pas à discerner ce qui causait cet éclat ou s’il s’agissait d’une hallucination due à mon esprit embrumé par l’alcool. D'ailleurs, les effets de la boisson se firent sentir puisqu’un profond courroux enflamma mon être. Je me levais de ma chaise et d’un ton sec pris la parole dans la taverne n’abritant plus que nous et le tavernier confus.

-Si les humains sont tous les mêmes comme tu le dis, comme tu n’en fais pas parti et bien soit, je suis heureuse de ne pas être de ton espèce! Toi qui regardes de haut les hommes, je pense que tu es définie par ce que tu nous reproche, le racisme. Je t’ai tendu la main pour retrouver ton fils perdu et tu t’indigne lorsque j’émet des doutes sur ta condition de sirène, une créature appartenant au patrimoine de la légende? Je devrais bêtement croire tout ce que des étrangers me disent donc, la naïveté vous tueras si vous appliquez ce principe. Sans tenter de vous expliquer vous me couvrez de reproche, non seulement à moi, mais à toute ma race et ma déesse en plus.

Je pris un instant pour respirer un peu et calmer l’incendie dans ma tête. Je calmais mon courroux pour reprendre d’un ton plus calme, mais tout aussi froid.

-Noasis est pour vous ce que les sirènes sont pour moi, issus de l’imaginaire. Vous pouvez croire en ce qui vous plaira, mais sachez que votre mépris ne vous aidera pas à retrouver votre fils. Apprenez à comprendre les hommes avant de les dénigrer. Maintenant pardonnez-moi mais je prends congé.

Sur ces mots, je me dirigea vers l’escalier montant à l’étage sans un regard pour la femme qui se tenait au comptoir.

Lun 8 Juin - 7:42

À la taverne comme à la maison.
Feat. Saelle Edony

(HRP : Veux-tu continuer le sujet, où bien, on le ferme ?)

Je dois avouer que le monde des humains reste étrange pour moi. Ceux-ci ont peur de l'inconnu et sans aucune preuve, ils ne veulent pas croire ce qui est pourtant la vérité. Je ne peux pas dire que je suis meilleure qu'eux. Je suis tourmentée par la peur de ne pas trouver mon fils et je viens de faire ce que l'on m'a fait plus tôt dans ma vie.

Saelle c'est levé de sa chaise et d'un ton sec, elle me laissait voir son courroux et je dois avouer de l'avoir mérité avec mes paroles. Je ne comprends pas comment les autres races croient en quelque chose qui n'existe pas. Probablement qu'elles ont besoin d'une croyance pour survivre et passer au travers de leur malheur ou pour fêter leur bonheur. Je soupire quand celle-ci finit sa phrase. Elle semble vouloir se calmer, je tente de prendre parole, mais finalement aucun son ne sort de ma bouche.

Ma partenaire, reprends la parole d'un ton plus calme, mais toujours aussi froid. Elle me confie que Noasis est pour moi, ce que les sirènes sont pour eux, issu de l'imaginaire. Je peux croire ce que je veux, mais mon mépris ne va pas m'aider à trouver mon fils. Je dois comprendre les hommes avant de les dénigrer. La milicienne monte les escaliers après avoir pris congé et sans me regarder.

Je soupire de nouveau et je m'excuse auprès du tavernier, lui demandant s'il peut remettre une lettre à la dame. Il me fit un signe positif et je retire une écaille de ma jambe, cet acte me fit émettre une légère plainte de douleur. Ma main agrippe un parchemin, un encrier et une plume.

" Chère Saelle,
Je suis désolée de vous avoir jugé avec vos origines, mais vous devez comprendre que j'ai connu qu'un seul humain qui a été aimable et m'a rendue heureuse. Le reste des gens de votre espèce m'ont fait, ressentir seulement de la douleur, je n'ai pas eux la chance de voir mon fils grandir. Je sais qu'il est en vie, car je peux le ressentir dans mes tripes.

Perdre une vie heureuse fait très mal et laisse des traumatismes et des craintes. Le seul humain que j'ai accordé ma confiance fût Malifer, un jeune pêcheur... Du moins, il y a vingt-quatre ans. Je ne peux me permettre de demander à une personne en charge de la protection de cette grande cité à m'aider pour une tâche qui est de ma faute.

Je ne suis pas courageuse comme vous, je me méfie de tout et de rien, je n'ai même pas réussi à admettre au père de mon fils que je l'aimais pas peur de m'engager avec lui. Si j'avais eu plus de courage pour rester et défendre ma famille, je ne serais probablement pas autant traumatisé par votre culture et vos origines.

Vos croyances en des êtres non existants sont pour moi, un mystère que je ne sais pas comment comprendre et je suis désolée de vous avoir offensé. Je vous souhaite une bonne journée et j'espère que vous allez accepter de me pardonner et que nous pourrons repartir sur une meilleure rencontre.

Cordialement,
Océanne "

Après avoir roulé le parchemin et l'attaché avec un petit ruban, je prends la chandelle et laisse quelques gouttes de cire tombées pour sceller celui-ci et avant que la cire durcisse, j'y dépose mon écaille doucement. Je remets ma missive au tavernier et je lui souhaite une bonne nuit.

Je me dirige vers ma chambre doucement et une fois rentrer, je verrouille celle-ci et m'allonge dans le lit. Des larmes coulent de nouveau sur mes joues, quand je repense à mon passé et mes erreurs. Mon petit poisson me manque et je m'endors après avoir pleuré pendant quelques minutes.

Mar 9 Juin - 16:22

NOM
Prénom

「 À la taverne comme à la maison 」

(HRP: On peut fermer le sujet, la conclusion est satisfaisante)

Arrivée dans ma chambre, je poussais un long soupire pour évacuer mes émotions enflammées. Un mal de crâne venait de s’installer, ma tête tournait, ce qui avait fait bouillir mon sang il y a quelques minutes semblait avoir empiré les effets de l’alcool. Que Noasis me pardonne. C’est donc un peu nauséeuse que j’enlevais mon armure qui me semblait plus lourde à cette heure tardive et que je déposais mon épée à côté de mon lit. Ma dague, quant à elle, se glissa sous mon oreiller. Cette lame était la gardienne de mes nuits. En plus d’être un précieux souvenir de mon père, l’arme me donnait un sentiment de sécurité impératif à mon sommeil. Une fois couchée, j’eus à peine le temps de réfléchir aux événements qui venaient de se produire que Morphée venait cueillir mon esprit, l'emportant dans un sommeil réparateur.

Le soleil timide du matin me réveilla doucement d’une nuit sans rêves. Remettant jambières et gants, mes premiers pas remirent au jour mon mal de tête de la veille qui me soutira une grimace. Une fois ma prière habituelle pour Noasis effectuée, mes pensées se tournèrent vers Océanne. En y réfléchissant bien, je ne pouvais pas discréditer ce qu’elle m’avait dit, mais je n’arrivais pas vraiment à le croire non-plus. C’est avec cette réflexion en tête que je me dirigeais vers l’aubergiste pour lui payer son due et, à ma grande surprise, il me remit une lettre scellée d’une étrange écaille que je m’empressais de lire.

Le parchemin d’Océanne s’avéra être un mot d’excuse ou la jeune femme tentait d’expliquer son histoire. L’écaille sur la cire me rendait plus que dubitative et je pris le temps de relire moultes fois les quelques phrases pour m’en faire une idée claire. Quoi que cette femme ait été, elle avait vécu une histoire déchirante et je lui souhaitais de réussir sa quête. J’envoyais une prière silencieuse à ma déesse pour aider cette mystérieuse inconnue dans son entreprise, espérant que ma requête soit entendue. Ce n’est pas aujourd’hui que j’allais décider si je devais croire ou non le récit de la femme, mais tout le courroux de la veille s’était envolé avec la nuit.

Montant à l’étage, je poussais la porte de là ou la femme aux cheveux de feu avait dormi. Comme je m’y attendais, c’est un lit vide que j'y trouvais. Finalement, je mis le parchemin et l’écaille dans une de mes pochettes de cuir en souvenir de la nuit ou j’avais peut-être parlé à une sirène.