Regret. - PV Jenna

Sam 21 Mar - 11:14

Regret.Finwë Gefroy et Jenna De CastilloDans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites. Sortez des sentiets battus, mettez les voiles. explorez. Rêvez. Découvrez. On est trop vite oublié.
Je ne compte pas retourner à Baltoise. Avec ma dernière rencontre à Myrefall, soit ce petit être vraiment inspirant, je crois avoir enfin trouvé le courage de changer de vie complètement. Encore faut-il trouver les ressources pour obtenir l'aide nécessaire et m'installer plus facilement dans cette magnifique et magique ville ; Cela me semble malheureusement une étape infranchissable, difficile, et même presque impossible.

Ne connaissant personne entre les murs de ce duché, je ne trouve pas réellement ma place, et je ressens un certain malaise à utiliser les rues comme chambre à coucher parce que je n'arrive pas à me payer une vraie chambre dans une auberge... quoi que je me suis surpris quelques fois lors de ce périple à vendre mon corps pour obtenir un peu d'écus pour m'acheter quelque chose à me mettre sous la dent. Au moins, ici, on me donne quelque chose en retour de ça, on m'baise pas pour me laisser enfermé sur un plancher de roche froid et inconfortable.

Mes pas claquent contre le bitume de la rue. Je suis seul, certes, et je me rend enfin dans une boulangerie où je pourrai possiblement manger quelque chose. Échangeant mes écus contre une miche de pain, je remercie la vendeuse, sortant par la porte comme un être humain normal. Oui, je suis ici à Myrefall, je dois faire comme les myrefallois. Bien que je suis un ondine, je dois faire tout mon possible pour passer le plus humain possible, chose qui est relativement difficile à mettre en oeuvre vu la couleur de mes cheveux. Ma chevelure turquoise attire rapidement l'oeil des gens, particulièrement les ondines qui ne doivent pas aimer ma présence en pleine liberté ici à Myrefall.

Malgré mon tempérament plutôt passif, je dois avouer que je marchais quand-même avec la tête haute. Je compte partir de Baltoise, reprendre ma vie en main, et reprendre confiance en moi-même.... chose malheureusement difficile à faire quand on a été traumatisé par notre passé toute notre vie. Je mange ma miche de pain, regardant alentours. Les premières étapes ne sont pas simple ; se trouver un emploi, et ainsi un gagne-pain.

Mes yeux scrutent les pancartes des commerces, à la recherche d'une place où déposer ma candidature. Je m'immobilise devant une auberge plutôt accueillante. Pénétrant dans ce bâtiment, je réalise que la place semble plutôt propre, certes, mais ce n'est pas qu'une auberge. Cela ressemble plus à une taverne fraîchement nettoyée, où les clients savent vivre et boire. Évidemment, il y a des chambres à l'étage, et c'est parfaitement ce que je désire... j'aurai une place où dormir ainsi que de la nourriture à manger en plus de ma paie... si le propriétaire va en ce sens.

Mes pas me mènent donc au comptoir. Je regarde rapidement derrière le comptoir. La tête haute, ma voix s'élève enfin dans une désespérée tentative d'obtenir un emploi ici à Myrefall, et ainsi faciliter mon intégration au duché sans avoir à remettre les pieds à Baltoise. Ma voix s'élève donc avec un ton que je cherche à passer rassurant, alors qu'en réalité, l'anxiété me gruge de l'intérieur.

«Bonjour, je suis Finwë Gefroy. Je suis un baltoissien qui cherche à s'installer ici, et je me cherche un emploi. Je ne suis pas difficile au niveau de la paie, j'ai simplement besoin d'une place où dormir et quelques trucs à manger. Est-ce que vous recherchez des employés ?»
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Dim 22 Mar - 12:01

Regret. • Finwë
La vie est telle qu'elle nous pousse souvent à sortir de notre zone de confort. Dans ce cas-ci, à l'aube de mon centième printemps, j'eus l'idée de quitter Baltoise et d'explorer les pays avoisinant mon archipel d'amour. Ayant déjà traversé la grande océan qui me sépare de Xavaar, je compte me diriger vers le nord, cette fois-ci. Connaissant un minimum ma géographie, je suis déjà pleinement consciente qu'au sud se trouve Relvagoth, nos chers amis les démons qui n'appréciront guère ma venue parmi eux.

J'eus donc pris la décision de naviguer vers le nord... mais pas trop. Entre le le pays glacial de Viermont et la chaude archipel de Baltoise se trouve Myrefall, contrée forte agréable à visiter, et accueillante comme une deuxième famille. La température est beaucoup plus tolérable là-bas qu'en Viermont, pays que je ne compterai jamais visiter.

Mon premier centenaire fut ce qui me fit sortir de mon pays, et surtout de ma routine habituelle. C'est ce qui explique ma présence sur le continent myrefallois.

•••••

Je déambulai dans les rues au pavé inégal, prenant soin de ne pas tomber. Ma hautaine posture fut imposante, mes vêtements amples voltigeant au rythme de mes pas. Ma longue chevelure dansant au gré du vent, la tête haute, j'avançai dans la foule de Myrefall. Les regards me détaillent, les gens changent de direction, me laissent passer. Je me sentis réellement puissante, en cet instant. La peur de l'inconnu chez les autres se refléta très fortement dans leur visage ; les baltoissiens sont chose rare à Myrefall... et quoi dire des ondines ?

Mon regard s'éleva devant moi, se dirigeant de lui-même vers une longue crinière aux teintes aqua. Une ondine, c'est la première chose qui me vint à l'esprit... mais en réalité, il s'agit d'un homme. Mon sourire intimidant disparaissant rapidement pour laisser place à une moue meurtrière, mon visage se fronça bien vite, faisant comprendre à quiconque me croisant que la mauvaise humeur me pend au bout du nez.

Il est seul. Il n'est pas supervisé par une femme. J'en grinçai les dents.

Les poings serrés, je m'avançai vers lui, lentement, alors que ce dernier divagua rapidement vers un commerce. Plus le temps avance et plus le rêve de le torturer se fait percevoir au travers mon regard. Le remettre à sa place, l'éduquer, l'élever.

D'une façon, je suis à Myrefall... et je me dois de faire comme les myrefallois, c'est-à-dire, de respecter le fait que ces immondes créatures masculines sont égaux à nous, femmes supérieures. Le respect de cette simple règle devint presque impossible à respecter pour moi, et c'est ce qui me poussa à agir. Certes pas méchamment, puisque le respect de la culture du pays d'accueil est important, mais je comptai bien m'occuper de cet immonde liberté rapidement.

Je pénétrai le bâtiment. Étant toute ouïe à mon entourage, j'entendis clairement l'homme se proposer comme employé, demandant également une place où dormir ainsi que de la nourriture en guise de paiement... sans manquer de donner son nom, chose dont je prendrai soin de bien me souvenir.

Je posai mon fessier sur l'un de ces bancs sales et inconfortable, évitant de toucher quoi que ce soit d'autre dans cet auberge peu invitante. Alors que la personne derrière le comptoir se retourne pour aller chercher son gérant, ma voix forte et envoutante s'élève, alertant du coup l'ondine de ma présence en ces lieux, je dois avouer, plutôt lugubre.

- Finwë Gefroy. Heureux de te rencontrer.

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Mar 31 Mar - 21:04

Regret.Finwë Gefroy et Jenna De CastilloDans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites. Sortez des sentiets battus, mettez les voiles. explorez. Rêvez. Découvrez. On est trop vite oublié.
J'ai enfin pris la décision de me rechercher un emploi... et possiblement faire le mouvement de déménager officiellement sur Myrefall pour quitter cette misérable vie que je suis forcé d'endurer en Baltoise. Dans un commerce j'ai déposé ma candidature, certes... et la personne qui m'a répondu m'assure rapidement qu'elle va chercher son gérant. Elle quitte la place, me laissant donc seul devant le comptoir. Combien de temps cela prendra-t-il ? Je n'en sais rien... mais je compte retourner m'assoir sur un banc le temps d'être appelé, question de ne pas prendre trop de place devant le comptoir.

Une voix envoutante s'élève, me faisant sursauter. Une voix appelant mon nom, sans aucune faute, il s'agit de quelqu'un que je connais ou qui a entendu ma conversation, là, il y a quelques secondes. Curieux, je fais volte-face, rapidement, pour constater qu'une femme, visiblement noble de Baltoise, est assise avec dégoût sur un banc de l'auberge qu'elle trouve sans doute horrible vu son statut social. Mon visage blêmit rapidement.

C'est une ondine. Elle a entendu ma conversation. Elle sait que je compte disparaître de Baltoise pour repartir une vie ailleurs. Elle sait sans doute que j'ai parlé contre les femmes de l'archipel. Depuis quand me suit-elle ? Je n'en savais rien mais l'angoisse monte rapidement en moi, de même pour la paranoïa qui m'envahit presque aussi vite. Un tas de sénario tout aussi horribles les uns que les autres défilent dans mon esprit, alors que les souvenirs désagréables de ma capture lors de ma tentative de fuite me reviennent en tête péniblement.

Elle est «heureuse de me rencontrer». J'en doute fort bien. Je dois parler. Je dois dire quelque chose... et me calmer. Les mains tremblantes se cachent rapidement dans les poches de mon pantalon, alors que mon visage blême se retourne face au bar, sans toutefois tenter de m'assoir. Je reste debout.

«Enchanté, mademoiselle... on se connaît ? Je ne me souviens pas de vous avoir déjà parlé.»

L'art de poser une question sans flancher, et surtout, avec toute la politesse nécessaire. Je suis fier de moi sur ce coup-là, j'ai parlé avec une certaine assurance, mais sans trop. Juste assez pour lui montrer que je n'ai pas peur d'elle mais que je respecte son statut social. Je n'ai rien bafouillé et je suis resté poli, ce qui réduit considérablement les chances de me faire marcher dessus par les femmes de Baltoise dans les prochains jours... quoi qu'avec des femmes en chaleurs comme elles, il est difficile de prévoir.

«Qu'est-ce qui emmène une femme telle que vous dans un endroit aussi.... miteux ?»

Flatter la bête dans le sens du poil... même si ça ne me plaît guère. Ma phrase s'est terminée sur un ton beaucoup plus bas, dans l'espoir que le propriétaire du bâtiment n'ait pas entendu mon insulte à l'égard de son commerce. Il serait dommage de gâcher une chance de travailler pour un propos que j'ai utilisé sans réellement le penser dans l'espoir de me défendre légèrement face à ma plus grande peur du moment.... et bien que je tente de garder mon calme, la crainte doit sûrement se lire sur mon visage. Je reste debout, fier mais pas trop, attendant patiemment que le propriétaire du commerce vienne me chercher pour discuter emploi, dans l'espoir qu'il me sauve de l'ondine malsaine à mes côtés.
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Sam 4 Avr - 10:32

Regret. • Finwë
Comme je le souhaitai, le jeune baltoissien ne me connaissait pas. Sa réponse m'arracha un sourire narquois alors que je me replaçai, lentement, évitant ainsi de toucher la table discrâcieuse près de moi. Évidemment que nous ne nous connaissions point... ce n'est pas parce que nous avons les mêmes origines que nous savons qui nous sommes nécessairement... !

J'attendis qu'il termine ses dires, avec une phrase qui sut me rendre perplexe. Une femme telle que moi dans un endroit aussi miteux. Il va s'en dire que Finwë sait à qui il s'adresse.

Une femme telle que moi, vêtue de mes plus belles tenues jours et nuits, à Myrefall comme à Baltoise. Je suis reconnaissable, respectable. Mon regard et mon air haut, responsable et fier ne laisse personne de marbre... les sous-merdes savent tous à qui ils ont affaire quand ils me croisent, ou m'adressent la parole.

Ma voix s'éleva finalement, m'adressant donc directement à l'homme aux cheveux turquoise qui se dresse devant moi.

- Ce qui m'emmène ici, c'est toi.

Vague certes, mais direct. J'eus répondu en toute franchise ; sa présence, lui seul, dans les rues d'une contrée voisine à la notre, voilà tout le nécessaire pour alerter les hauts placés de Baltoise. Le hic, je n'eus pas imaginé le voir entrer dans un tel bâtiment quand j'eus l'idée de le suivre...

... ce côté flou de ma présence en ces lieux nécessita un peu d'explications supplémentaires, et c'est sur un ton sombre, une voix un peu plus basse, que je continuai mon monologue... parce que oui, je ne m'attendai pas à dire quelques mots, cette fois-ci.

- J'ai trouvé plutôt curieux de te voir seul en ces lieux... et quelle surprise ce ne fut pas de voir que tu as décidé de déserter nos terres, sans explications, et sans enregistrer ton départ comme étant volontaire de Baltoise. Tu passes ici, tu donnes tes coordonnées, tu te cherches un emploi, tu comptes quitter l'archipel sans l'accord préalable de Sa Majesté Nnenna Satha Tiana de Baltoise. Détourner le système qui nous sert de limiter les traîtres est illégal en soi ; si tu n'avais rien à te reprocher, tu aurais bien pu retourner signaler ton désir de quitter.

Je me raclai la gorge. Je ne le laissai pas parler, et ce fut totalement normal ; ici, on put voir notamment une méthode de défense. Tout balancer ses accusations contre lui avant de le laisser parler, et ainsi faire en sorte de le faire passer pour un criminel même envers ses terres d'accueil. Ainsi, il sera rejeté par autrui, et forcé de revenir en Baltoise, il me suivra, et je le dresserai.

Mon regard vacilla dans la pièce pour voir qu'il n'y a pas beaucoup de gens. Ma voix portant suffisamment pour laisser entendre la conversation au tavernier, je m'empressai de continuer le tout.

- Je suis donc là pour ramener les criminels en Baltoise, et puisque tu entres dans les critères avec ta tentative de fuite sans l'accord préalable de sa Majesté, tu devras me suivre... sans quoi tu seras accusé de traîtrise et, et tes chances de survie tomberont à... zéro.

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Lun 13 Avr - 19:20

Regret.Finwë Gefroy et Jenna De CastilloDans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites. Sortez des sentiets battus, mettez les voiles. explorez. Rêvez. Découvrez. On est trop vite oublié.
Ce mauvais sentiment qui me hante, je le connais un peu trop. Cela fait de nombreuses années que je crains la réaction de mes pires ennemies, et que je me cache d’eux, que je fais tout pour leur plaire et éviter ainsi d’être mal vu, gagner leur confiance, pour un jour obtenir finalement une certaine liberté illusoire…

… mais finalement, je vois que cela ne sert à rien du tout de me donner tout ce mal, puisque non seulement je me détruis, mais en plus je ne fais que tourner le couteau dans la plaie. Il n’y a rien de bon à cacher qui nous sommes réellement pour plaire à autrui, surtout si ce que nous essayons d’être est loin de qui nous sommes à l’intérieur. N’étant pas quelqu’un de très agressif dès le départ, c’est difficile pour moi de la confronter, et en ce moment, voyant que celle-ci saute sur la défensive, cela me pousse un peu au dépourvu.

Je l’écoute. Je suis attentif à tout ce qu’elle me déballe, là, comme ça, devant tous les clients du restaurant, dont mon futur employeur. Oui, j’ai honte… j’ai des regrets soudains d’avoir tenté de m’échapper de cette prison qu’est Baltoise. Je regrette de plus en plus avoir osé lui adresser la parole. Celle-ci empire ses propos, venant jusqu’à me dire haut et fort que je suis un criminel, chose qui n’est pas le cas du tout ; c’est là qu’on voit la différence entre la mentalité des femmes et des hommes de ce pays macabre.

Je rêve de me cacher. J’ai espoir que mon futur employeur prenne ma défense dans les minutes qui suivent. J’espère le voir surgir de derrière son comptoir, j’espère le voir prendre ma défense, de jeter dame de Castillo hors de mon champ de vision, en dehors de son restaurant. L’espoir de faire de ce commerce mon abri temporaire est plus importante que jamais.

Voilà que je me fais traiter de criminel, maintenant. Plus son monologue avance dans ses phrases, pire est le sentiment que je ressens. J’ai besoin d’aide. Je veux m’échapper, m’évader… mais cette ondine vient de rajouter des barreaux supplémentaires à la cellule qui m’entoure.

Mes deux choix se chamboulent en moi ; est-ce que je la confronte, au risque de m’attirer sa colère ainsi que la milice du pays tout entier, ou j’accepte de la suivre, au risque de payer de ma liberté, et peut-être même de ma vie ? Le visage de Laurent me revient en tête, soudainement. L’homme que j’ai sauvé quelques jours auparavant. Il pourrait peut-être m’aider à m’échapper de Baltoise ? Peut-être acceptera-t-il de me protéger, et ce, si l’ondine ne me tourne pas Laurent à dos.

Au fond de moi, je sais que je n’en peux plus de vivre comme un esclave, comme ça, entre les griffes des femmes qui ne font qu’abuser de leur statut social. Il est temps pour moi de me lever contre eux. Vais-je avoir le courage de lui adresser la parole directement, sans bafouiller mes phrases, et tenir mon bout ? Gagner les témoins de la scène actuel, c’est ce que je dois faire…

«Je vais être franc, je m'attendais à mieux. Je m'attendais à ce que vous compreniez dans quelle situation je vivais. J'avais espoir, qu'avec l'intelligence que vous semblez avoir, que vous auriez un minimum de compréhension et surtout de compassion... mais j'ai oublié que c'est vous, les femmes de Baltoise, qui nous font vivre cette miséricorde. Notre macabre vie d'esclaves et de machines à féconder devra cesser un jour... et j'ai décidé que la mienne cessait aujourd'hui.»

Pas mal... mais trop cru dans mes propos. Après lui avoir craché tout cela au visage, j'ai peur de sa réaction... soyons réaliste ; elle ne peut pas me faire de mal ici, dans ce restaurant, surtout pas sous les lois Myrefalloises qui nous entourent...
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Jeu 16 Avr - 6:20

Regret. • Finwë
Je vis bien que l’homme devant moi ne voulut point me suivre. Cela put se lire aussi bien qu’un livre ouvert sous mon nez. Malgré tout, il inspira la peur : son regard traumatisé alors que j’eus tout balancé ses crimes, ce fut magnifique. À cette vue, mon sourire drôlement sadique ne put faire autrement que de s’étirer de nouveau sur mes lèvres alors que je le fixai, attendant de voir patiemment ce qu’il osera me dire. Je me préparai mentalement à devoir me battre mentalement contre lui jusqu’à ce qu’il craque et me suive, donc le voir répliquer à mes dires ne fut point une surprise pour moi.

Cela put se lire dans ses propos de façon relativement évidente ; notre cher Finwë refusa finalement l’invitation de se joindre à moi pour retourner sans faire d’histoires sur nos terres natales… et préféra de loin m’affronter, et même hausser le ton. Mon sourire disparut aussi rapidement qu’il fut apparu, laissant place à un regard beaucoup plus sombre que les précédents. L’ondine devant moi tenta visiblement de nous faire passer pour des meurtrières, des bourreaux, des criminelles, alors que c’est lui qui fut le criminel en ce moment.

Cet homme ne comprend décidément rien... Il ne peut quitter Baltoise comme cela, sans préavis, et surtout sans l'accord de la reine du pays... ! On dirait qu'il se croit tout permis...

- Tu as osé lever le ton face à une supérieure ? Tu as osé refuser d’écouter un ordre, et tu comptes sincèrement trahir le pays d’où tu viens ?

Je continuai mon dialogue, comptant bien rajouter quelques menaces à mon monologue bêtement interrompu par l’idiot devant moi. Ce dernier refusa clairement de me suivre, et c’est ce qui me poussa largement à lever le ton à mon tour, lui faisant rapidement comprendre que ce dernier sera poursuivi pour le reste de ses jours.

Rien ne me frustre plus que de voir un homme me confronter comme cela en public, et surtout, dans un pays qui n’a pas le même fonctionnement que Baltoise. Si le malheur est de son côté et que je lui tombe dessus dans les prochains jours, Finwë va le regretter… mais en attendant, récoltons des informations pour mieux l’attraper. Mon air sérieux ne fit que devenir de plus en plus sombre alors que je me préparai à lui dire comment je me sentais face à la situation actuelle.

- Tu sais ? Tu viens de te mettre dans une très mauvaise position, Finwë. L’archipel va te poursuivre pour le reste de ta vie, et tu finiras tes jours au fond d’une cellule si nous réussissons à t’attraper. Tu seras accusé de haute trahison. Sois-en sûr ; je ferai mon possible pour que tu restes le plus longtemps possible derrière les barreaux.

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Dim 19 Avr - 16:47

Regret.Finwë Gefroy et Jenna De CastilloDans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites. Sortez des sentiets battus, mettez les voiles. explorez. Rêvez. Découvrez. On est trop vite oublié.
Le vois clairement le manque de compassion flagrant dans le regard de l'ondine devant moi. Je sais pertinemment qu'à la seconde où j'aurai le dos tourné et l'attention baissée, elle fera tout pour m'avoir, pour faire de moi sa nouvelle possession... et à voir son tempérament, son attitude et surtout ses propos, je me doute bien que celle-ci est le genre de femme sadique qui voue une maltraitance certaine aux hommes de Baltoise. Elle est clairement le genre de femme que je ne tiens pas personnellement à rencontrer dans la rue... et pourtant, c'est ce qui vient tout juste de se produire.

Je cherche un échappatoire. Elle me sort le même charabia depuis quelques minutes déjà, soit depuis qu'elle est entrée ici. Elle cherche à trouver le moyen de me faire peur, de m'emmener avec elle, d'influencer mes décisions et me pousser à croire de moi-même que je ne suis qu'un objet ne méritant aucunement de réfléchir par moi-même. Malheureusement pour elle j'ai déjà fait son choix, et étant sur les terres de Myrefall en cet instant, je peux facilement chercher refuge et me cacher pour les prochains mois.

Laurent. Son nom me revient en tête rapidement. C'est l'homme que j'ai sauvé là-bas près du fleuve de Myrefall, dans la forêt, en compagnie de la princesse. Il fera sûrement tout le nécessaire pour m'aider, m'abriter, me réfugier et surtout me protéger des femmes malsaines de Baltoise sachant que j'ai été jusqu'à risquer ma vie pour sauver la sienne.

Voyant que l'ondine a fini ses propos, je m'empresse rapidement de dire tout ce que j'ai à dire. Celle-ci vient littéralement de m'accuser de traître, de criminel, me menaçant de m'enfermer pour le reste de ma vie... chose que j'ai vachement marre d'entendre. Repassant toutes les phrases dans ma tête avant de les dire pour m'assurer de ne pas avoir l'air d'un gamin qui hésite avant de parler, j'élève enfin la voix pour exprimer toutes ces années d'obstinance.

«Je ne cherche pas à trahir Baltoise... je cherche à me réfugier d'une violence inexpliquée envers une personne n'ayant rien commis comme crime dans un pays où le simple fait de naître homme est une raison pour se faire frapper gratuitement sans rechigner sur ces inégalités.»

Je prends une pause. J'inspire grandement, prenant le temps de réfléchir à comment je compte aborder ma prochaine phrase pour ne pas insulter la dame devant moi, question de ne pas la brusquer. Plus je suis poli, plus mes mots auront d'impact, et surtout, moins elles auront de raisons de me rattraper. D'ailleurs, le fait d'avoir des témoins myrefallois dans le commerce -dont mon possible futur employeur- risque fort bien de la pousser à quitter, et me foutre la paix. J'élève enfin la voix dans l'espoir de lui faire comprendre que je ne compte pas trahir personne.

«Se protéger d'une violence gratuite n'est pas un crime. Se réfugier non plus. Je n'habite simplement plus en Baltoise, je quitte votre communauté fortement misandre pour prendre ma vie en main comme un être vivant normal, et je compte travailler pour gagner ma vie. Je ne trahis personne puisque je n'appartiens à personne.»

Alors que j'espère fortement que la population de Myrefall intervienne et m'aide dans la situation actuelle, les gens préfèrent de loin rester silencieux, regarder ce qui se passe et éviter de se mêler à tout cela.... ce qui prouve fortement la crainte et la peur que les gens ont des ondines de mon pays natal. Cela ne m'aide aucunement à me sécuriser sachant que Jenna peut très bien intervenir auprès du Roi de Myrefall pour radoter un tas de mensonges à mon égard pour combler son ego aussi gros que son sadisme, dans l'espoir de pouvoir lever le fouet sur moi au moins une fois. Pour ma part, je compte me cacher. Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux.
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Jeu 23 Avr - 6:06

Regret. • Finwë
Cet homme est effronté. Ce dernier écouta mes mots, certes, mais il ne sembla guère prêt à écouter le sens de mes phrases ni obéir les ordres que je lui ai donné quelques secondes avant. Son regard fit durcir le mien alors que je tentai d’être strict, mais Finwë sembla prêt à nous trahir pour ses propres convictions, chose qu’un mâle ondine comme lui n’a point le droit d’avoir.

Ce que je crains tant arriva : l’homme devant moi vint rapidement mettre le blâme sur les femmes de notre pays natal, Sa Majesté de Baltoise ainsi que… moi-même. Selon lui, nous sommes une source de stress complètement inutile pour ces êtres masculins ma foi très peu utile, qui ne servent globalement qu’à féconder les déesses que nous sommes. Ais-je trop d’estime envers moi-même ? Non. Je pense vraiment tout cela, et je compte le mettre en application… mais pas maintenant.

Non, puisque maintenant, sur le coup, j’eus presque honte. Ce fut bien la première fois de ma vie que je ressentis ce genre d’émotion étrange en moi. Finwë sembla bien avoir réussi son coup de nous faire passer pour des criminelles. Mon regard ne vacilla aucunement dans la salle, plongé continuellement dans celui de l’homme que je tentai de convaincre. Je dois quitter. Je dois m’en aller de cette place horrible, puante et dégradante. Je ne peux pas rester ici plus longtemps, et évidemment, l’ennemi ne quittera pas. Il refusera de me suivre. Je le sais.

- Si tu le dis…

Ce fut les quatre seuls mots que j’arrivai à prononcer. Je fus choquée ; ce fut bien la première fois que je me pris ce genre d’infirmation de la part d’une personne sensée être soumise à moi. Ma voix s’éleva à nouveau, dans le simple but de lui donner un avertissement verbal sérieux. Il n’en avait pas fini avec moi, j’allai le garder à l’œil longtemps.

- Crois-moi, tu vas entendre parler de moi. Tu seras la source de tensions entre Baltoise et Myrefall, et sois sûr de cela; tu seras porté pleinement responsable de ce qui arrivera entre nos contrées.

Il est clair que Son Altesse ne va pas laisser cela mort. Si ce n’est d’elle, ce sera moi-même ; j’irai voir le Roi de Myrefall et je lui parlerai du fait que certains gens recherchés de nos contrées se camouflent dans Myrefall, cherchant à s’échapper de leur condamnation. Il est si facile de faire passer un innocent pour un criminel, surtout lorsque ce dernier n’est pas là pour se défendre contre les accusations que je ferai à son égard. Mes plans prirent lentement forme dans ma conscience alors que j’adressais la parole une dernière fois à l’ordure devant moi –parce que le statut d’homme n’était même plus suffisant pour le sous-qualifier.

- Je t’avises, ici-même, dans cette immonde bâtisse malodorante ; tu es officiellement banni de l’archipel de Baltoise. Tes crimes te rattraperont, et sois-en certain… traître.

Sur ces mots, je tournai les talons, sans flancher. Je laissai claquer mes chaussures au sol et ce, jusqu’à ce que ceux-ci me mènent directement dehors de ce piteux bâtiment. Faisant bien gaffe de ne rien toucher de cet horrible place, je me rendis rapidement à l’endroit où je suis hébergé pour mon séjour, ignorant quiconque me croisera.
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Lun 4 Mai - 20:13

Regret.Finwë Gefroy et Jenna De CastilloDans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n'avez pas faites que par celles que vous avez faites. Sortez des sentiets battus, mettez les voiles. explorez. Rêvez. Découvrez. On est trop vite oublié.
Mon regard s’est étrangement assombri depuis le début de ma conversation. Je ne compte pas revenir en Baltoise, mon attitude laisse voir ma décision, et mes mots n’ont pas pu être plus clair : je ne remets plus jamais les pieds là-bas. Pour être honnête, je préfère de loin mourir que de retourner dans un pays où les femmes mal intentionnées feront tout pour me détruire la vie, pourrir mon bonheur et réduire à néant le peu de fierté que je réussis à obtenir en tentant d’avoir une vie normale.

La noble femme devant moi rajoute rapidement que je suis un traître, et que je vais regretter les décisions que j’ai prises dans les dernières minutes. Des spécifications malsaines concernant le fait que je me ferai probablement tuer en retournant là-bas ne me chante guère certes, mais faut-il encore que l’on puisse m’attraper, chose que que je ferai tout en mon pouvoir pour éviter.

Celle-ci claque les talons rapidement, tournant dos à la place immonde comme elle dit si bien, pour finalement se barrer de la place, la tête haute, le nez trop haut. Son ego est tellement élevée qu’elle va jusqu’à insulter les places qui ne font pas son bonheur, soit l’auberge pour laquelle j’ai gentiment appliqué dans l’espoir de décrocher un emploi… un bâtiment pas si ignoble que cela en soi ; je devrais même dire que c’est presque chic contrairement à la grosse majorité des bâtiments sur place. Elle est simplement beaucoup trop hautaine pour ce genre de bâtiment ; ce n’est pas tout le monde qui est né dans la soie brodée d’or.

Pour ma part, mon regard se retourne rapidement vers une voix qui m’interpelle derrière moi. Le tenancier se tient devant moi, derrière le comptoir de service, les bras croisés et attendant que la dame quitte avant de m’inviter gentiment dans l’arrière-boutique. Je m’attends à tout un questionnaire certes, mais je ne peux pas me permettre de me dégonfler maintenant ; voilà ma chance de m’évader enfin de cette prison d’enfer qu’est l’archipel de Baltoise envers les hommes de leur race. Voilà la seule occasion de recommencer ma vie comme je la veux réellement.

La seule différence que j’ai en ce moment avec la dernière fois que j’ai tenté de m’évader, c’est que cette fois-ci, je me suis bien entouré à Myrefall. J’ai des amis, j’ai sauvé un noble qui n’hésitera pas à me secourir en cas de besoin, et j’ai la princesse de Viermont de mon côté également. Je ne suis pas seul sur une île perdue à la merci du premier venu. Pour couronner le tout, tous ceux présent dans l’auberge en cet instant ayant été témoin de cette miséricorde vont sûrement être de mon côté, prêt à m’aider et m’appuyer. Je suis plus confiant que jamais, et c’est la tête haute que j’accepte de suivre le tenancier ; j’entre enfin dans l’arrière-boutique qui m’offrira ma seconde chance de la vie.

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