D’aussi loin que peuvent remonter les mémoires des elfes, le Grand Temple de la Noah a toujours existé ; ou du moins en est-il tel depuis l'avènement de la cité de Sylvania, au cœur duquel il se dresse toujours. Ses murs ont connus de bien sombres jours : depuis les guerres parfois intestines pour s'approprier les lieux, jusqu'à la grande guerre qui scinda le pays en deux.
Construit en pierres pâles, blanches ou oscillant entre le gris clair et cendré, le Temple a été conçu de manière à prospérer en autarcie ; ce qu'il n'est plus tant actuellement. La légende dit qu'il fallut plus de six siècles pour parvenir à construire l'édifice colossal –mais il s'agit là d'une légende, avec son lot d'exagérations. Vu de haut, sa forme peut rappeler celle d'une étoile, ces cinq ailes formant les cinq branches de l'astre céleste ; elles se rejoignent autour d'une cour intérieure surplombée d'un large dôme tout en colonnes et arcades ouvertes aux vents et à la pluie. Les ailes nord-ouest et sud-est sont surmontées de hautes tours, larges et montées comme en spirales s’ouvrant en corole autour de leur clocher. Les toitures sont faites de tuiles en ardoise au gris sombre muni de reflets bleutés. Enfin, les limites du Temple sont marqués par de hauts murs infranchissables garnis de mousse et autres plantes glissantes, formant un pentagone aux lignes légèrement arquées.
Imaginez donc, plus de 150 ans plus tôt : grand comme trois pâtés de maisons, il surplombe des jardins autrefois luxuriants qui abritaient toute la diversité de la faune et de la flore locale. Ses cours intérieures sont aménagées de fontaines et de bassins, de haies à la taille régulière et d'arbres centenaires, de bancs à colonnades surplombés de statues, de kiosques à dômes et colonnes finement sculptés et entremêlés de plantes grimpantes, des ailes complètes de la taille d'une rue sont longées de jardinières et de treilles. Visibles depuis les beaux quartiers, ses deux hautes tours dominent la moitié de la ville, chacune munie d'une cloche sonnée par deux fois dans la journée pour rythmer la vie, au matin et à la nuit.
Les parties publiques
(aile Nord-Est) L'entrée :
« L'entrée du Temple de la Noah à l'automne. »
L'entrée à l'intérieur du temple se fait par la face Nord-Est de l'enceinte. Le mur est fendu d'un arche «haut comme dix hommes et large comme six charrettes. » à l’effigie d'une divinité d'un autre âge, garni de doubles portes aussi démesurées. Une courte allée pavée, abritée par des arbres et jalonnée de statues divines, mène en ligne droite jusqu'à l'extrémité de l'aile principale où se trouve la grande entrée.
Sur un grand perron accessible par trois larges marches, surmontés d'un avant-toit typiquement elfique, se trouvent les deux lourdes portes battantes en bois verni, presque aussi immenses que leurs homologues extérieures. Si, de jour, elles sont toujours ouvertes afin d'accueillir les fidèles, les nécessiteux, et jusqu'aux visiteurs, il n'en est pas de même la nuit puisqu'elles sont alors solidement barrées. La façade est souvent parée de tentures à la gloire de la Trinité ; le vert, le jaune et le brun brodés sont alors suspendus depuis les balcons à l'étage.
L'entrée se fait ensuite dans un vestibule aussi long que large. Le sol en pierre est couvert d'une jonchée d'herbes sèches et de fleurs colorées dont le but et autant de cacher la poussière que de nettoyer les pieds des visiteurs. Deux statues se dressent jusqu'au plafond vouté qu'elles semblent soutenir de leurs mains ; à leurs pieds se trouvent, parfois, des offrandes. Quatre hauts vitraux amènent de la clarté au vestibule ; le reste de l'éclairage provient de candélabres. Plusieurs bancs permettent de se reposer un instant, ou converser. Au fond, une haute porte toujours ouverte, exceptée lors de certaines cérémonies privées, mène à la nef.
Ce qui frappe en premier, dans la nef, est la luminosité ; de grands vitraux représentant des scènes de la vie quotidienne laissent passer la lumière du jour par de milliers de rayons colorés. Immense, et tout en longueur, le toit est soutenu par deux doubles rangées de larges colonnes alignées de part et d'autres de l'allée centrale ; laquelle est marquée par son sol de mosaïque en camaïeu de bleus. Avant sa semi-destruction, la nef offrait aune capacité d'accueil d'au moins mille personnes. Des dizaines de bancs en bois y sont alignés plus ou moins en ordre. De chaque côté, derrière ce qu'il reste de rideaux, se trouvent des alcôves où peuvent être entendus les pénitents. Chaque renfoncement est séparé par un grand escalier menant à des galeries et leurs balcons où se trouvent d'autres bancs. Tout au fond, juste avant l'autel, les bancs sont remplacés par des fauteuils garnis de coussins destinés à la noblesse elfique.
L'extrémité de la grande allée principale, et sa statue d'une divinité à présent méconnue.
Derrière l'autel de marbre blanc où des prêtres se tiennent pour célébrer les cérémonies, se trouve le chœur et ses trois statues de la Trinité Phara-Zoé-Berion. A leur pied gisent quotidiennement d'innombrables offrandes. Au sol, la mosaïque se termine dans une scène représentant la création du monde ; malheureusement il en manque plusieurs carrés.
Dans le déambulatoire, qui détonne par son austérité et l'énorme trou dans le toit, se dresse une imposante statue de pierre de presque dix mètres de haut ; bien qu'il lui manque une demie jambe et un morceau de tête. Il se dit qu'il s'agirait de la déesse primitive Noah. De part et d'autre, les murs sont percés d'arches donnant sur de longs couloirs pauvrement décorés, jonchés de gravas, qui mènent aux autres ailes du Temple.
(aile Sud-Est) L'hospice :
C'est le second endroit le plus rénové du Temple, accessible par un corridor ouvert en tout temps.
L'aile est traversée d'un bout à l'autre par un large couloir vierge de toute décoration, juste meublé de candélabres et parfois d'un banc. Les vitraux colorés permettent de réchauffer l'atmosphère de cet endroit parfois appesanti par la mort. Le sol est fait de grosses dalles de pierres grises à la surface irrégulière, seulement recouvert d'une jonchée d'herbes, de fleurs, et autres plantes purificatrices. Des portes vitrées mènent à des parties du jardin réservées aux pensionnaires de l'hospice. Des portes régulièrement placées mènent à des antichambres, chacune conduisant à une série de chambres austères et un petit cabinet de toilette. D'autres, facilement reconnaissables avec leurs doubles battants, permettent l'accès aux salles de soin, où sont menés et soignés les malades, les blessés et les mourants. Une porte dérobée, en face d'une grande fresque à moitié saccagée, permet d'accéder à la réserve médicale pour qui en a la clef.
A l'extrémité de l'aile se trouve une grande pièce commune garnie de nombreuses longues tables et de bancs. Quatre armoires bancales encadrent une porte, constamment surveillée par des prêtres aguerris, qui mène à l'extérieur des remparts du Temple ; et deux immenses âtres occupent les deux murs restants, entre des tables et des ustensiles de cuisine. Des prêtres s'y relaient jour et nuit pour accueillir les malades, les pénitents et les orphelins ; et donner les repas préparés par les pensionnaires valides.
De part et d'autres du couloir se deux paires escaliers en double volée ; l'un descend jusqu'à un large couloir, l'autre mène à un balcon, d'où on tire la corde faisant sonner la cloche du matin. En retrait, un escalier en colimaçon s'élève dans la tour et dessert les dortoirs pour les orphelins et les valides, ou encore des cellules de pénitences.
(aile Sud-Est) Les thermes :
Probablement parce qu'elle est située sous terre, c'est la partie du temple qui a subit le moins de dégâts.
Dans le sous-sol de la tour du matin, comme elle est appelée, se trouvent les thermes du Temple... Et de la cité. Ils sont accessibles par un large couloir garni de nombreuses portes donnant sur des vestiaires et cabinet de toilette. Les murs sont couverts de mosaïques et la grande porte en bois est sculptée en bas-relief de poissons sur fond marin.
Les eaux thermales proviennent de sources plus ou moins salées réparties dans différents bassins –pas toujours naturels– pour la plupart libre d'accès à tout un chacun. D'autres, plus prestigieux, sont privés, réservés exclusivement aux plus hautes sphères de la noblesse elfique, qui doit cependant payer pour y accéder ; ou aux prêtres, qui ont leur propre entrée particulière en ces lieux. Les eaux plus salées servent principalement à des fin médicales ou aux femmes enceintes qui veulent soulager leur corps endoloris, là où les eaux douces sont réservées à des usages plus conventionnels comme les bains publiques ; quelques femmes viennent néanmoins y accoucher. On y trouve également des étuves.
Un système ingénieux de vitraux et de jeux de miroir y fait entrer la lumière du soleil, laquelle permet d'y faire prospérer de nombreuses espèces de plantes. On y retrouve également des fontaines, des statues et des colonnes à profusion.
La cour intérieure:
Cette partie du temple est toujours en reconstruction.
« Statue de Phara sous son arbre avant les ravages de la guerre. »
Accessible uniquement par les cinq corridors reliant entre elles les cinq ailes du Temple, la cour centrale est enclavée sous un immense dôme en colonnes et arches qui, par chance, est resté debout. Chaque pilier porteur est orné d'une statue, et l'ensemble est parcouru de volutes et de runes qui ont été vandalisées ; une légende raconte qu'un cercle d'anti-magie a été tracé lors de sa construction... Mais nul ne sait s'il s'agit de la vérité. En tous cas, la magie n'y opère pas, et certains ont essayé d'y remédier.
Il s'y trouve un bassin parfaitement cylindrique, au centre de laquelle se dresse une île surplombée par « l'Arbre de Phara » ; un feuillu multicentenaire contre lequel repose une statue de la déesse Phara. Malheureusement, la cupidité des uns a conduit à la destruction d'une grande partie de l'arbre ; des branches entières lui ont été coupées pour en produire des reliques dites "infusées de l'essence de Phara", et des racines ont brulés. Par chance, l'arbre a survécut et se dresse toujours fièrement, malgré ses stigmates.
On y trouve également un kiosque accessible par à un pont de pierre, plusieurs fontaines, des arbres et plantes à profusion, des bancs et des niches à oiseaux. Le bassin abonde de poissons et plantes aquatiques.
Les parties privées (accès exclusivement réservé aux prêtres et aux novices).
(aile Nord-Ouest) Les dortoirs & le réfectoire :
En rédaction.
(aile Sud-Ouest) La bibliothèque et ses salles d'études :
En rédaction.
(aile Sud) Les ateliers :
En rédaction.
(aile Nord-Est) Les catacombes :
En rédaction.
(jardins Sud) Les fermes et cultures :
En rédaction.
(jardins Nord) Lieux de recueillement :
En rédaction.
Les prêtres et résidents
Note : une page sur l'Ordre de la Noah verra le jour un jour, avec son organisation et tout.