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Dim 26 Jan - 17:48
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Je marche dans les rues du centre-ville de Myrefall. J'y suis depuis quelques jours déjà, et après le bal, nous avions pris quelques jours de vacances avant de reprendre la mer vers Baltoise. Hier, j'avais rencontré la jeune Elise de Greywish, et nous avions sauvé un noble de Myrefall d'une mort certaine en tuant ses assaillants. C'est une rencontre de plus dans mon livre, et une connaissance de plus hors de Baltoise... donc pour moi, ils sont des portes de sorties si jamais je décide de quitter cet archipel de merde un jour.

Mes pas claquent contre le bitume, enfin, démontrant que le temps moins froid est assez chaud pour faire fondre la neige à petit feu. Mon regard varie entre les bâtiments, mes cheveux libres comme l'air virevoltent au gré du vent plutôt doux. La faim grondant dans mon estomac, mes pas s'arrêtent devant un bâtiment. Une délicieuse odeur de pain frais émane de ce commerce. Une boulangerie. Un léger sourire s'arque sur mes lèvres.

Je n'ai pas le temps d'entrer dans le commerce qu'une personne me fonce dessus. Celle-ci n'a pas arrêté alors que moi je l'avait fait. Sursautant, je m'arrête, me retournant pour voir une jeune femme. Celle-ci me dévisage grandement.

«Connard! N'arrête pas comme ça dans la rue!! Non mais tu sais pas vivre ou quoi?»

Le  ton de sa voix veut tout dire ; en temps normal, je n'ai pas le droit de me balader dans les rues libre comme l'air dans mon pays. Me faire intercepter par une femme qui m'a foncé dessus me rend plutôt très inconfortable, sachant qu'à l'archipel, j'aurais droit à un sévice de plus et une privatisation de sortie. Mon regard peu rassuré s'abaisse, évitant ainsi de la regarder directement dans les yeux. Je bredouille quelque chose, tentant de faire une phrase complète.

«Je... désolé mademoiselle... je ne vous ai pas vu...»

«Normal que tu ne m'ais pas vu salaud, j'étais derrière toi!!! Penses pas juste à ce qu'il y a devant toi quand tu marches, putain de con. Tu peux bien retourner à Baltoise, espèce de mâle invertébré! Même pas capable de tenir la tête haute! »

Elle commence à crier haut et fort ses injures. Je vois que cela attire l'attention de certaines personnes, et malheureusement je ne peux pas me cacher. Je me sens humilié, rien à faire. Je ne peux pas fuir, ni partir en courant ; si une baltoissienne me voit fuir une femme, même humaine comme celle-ci, même dans un autre pays, je risque de me retrouver en mauvaise posture lors de mon retour au pays. Je suis clairement mal à l'aise, je n'ose plus parler... espérant que quelqu'un prenne ma défense, je ne peux pas me défendre seul.... c'est ça, le traumatisme laissé par une société aussi toxique que celle de Baltoise...!

«J'espère que tu as autre chose à faire pour t'excuser que de me bredouiller une ânerie pas compréhensible, pourriture!»
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Finwë Gefroy
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Finwë Gefroy
Dim 26 Jan - 19:57
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« Le crachat que tu jettes dans le ciel te retombe sur la face. »
- Proverbe Basque
« La vérité ou le tact ? Il faut choisir. La plupart du temps les deux sont incompatibles. »
- Eddie Cantor
Le bal était terminé, mais j’avais l’impression d’y être encore. Tout s’était déroulé si vite. Je me sentais encore sur le nuage de bonheur de la nuit exquise passée aux côtés de la princesse, mais je me sentais en même temps un peu aigri, car le tout avait été abruptement interrompu par les gardes venus la chercher pour la ramener auprès de son père. Je la plains. J’espère qu’elle s’en sortira bien du joug qu’elle disait subir de son père, le roi du Viermont.

Je me promenais dans le centre-ville à la recherche d’une nouvelle auberge. Après qu’ils soient passés, je voulais éviter à tout prix d’être retracé ou pris encore dans une situation gênante. Il n’était pas question que les gardes me trouvent et m’emprisonnent. Ce n’est pas un crime de rendre la princesse heureuse et de la sortir de son enfer. Cependant, ils peuvent être si stupides qu’ils le penseraient à la simple vue d’un Gorinn qui a les traits très similaires à ceux de celle qu’ils disent protéger … Quel mensonge!!! Ils assouvissent plutôt les désirs du roi et la contraignent dans sa liberté en la surveillant en tout temps et en s’assurant que rien ne lui arrive... Que RIEN ne lui arrive!

J’avais évidemment changé d’apparence pour atteindre mes buts dans la plus grande discrétion possible. Je portais une blouse blanchâtre légèrement ouverte au cou avec les cordons détachés et pendants. J’avais l’air d’un humain « normal » à la limite entre un paysan et un bourgeois, mais sans l’habit. On pouvait me prendre pour un forgeron dans la fleur de l’âge avec mes cheveux châtains tombant presqu’aux épaules et une barbichette de la même couleur. Mon regard brun affichait de l’assurance pour dissimuler les derniers événements.

Alors que mes pensées divergeaient du moment présent, je croisai le chemin d’un ondine qui se faisait rabrouer par une femme. Comment cela est-il possible? J’ai beau croire qu’on est dans le royaume de Myrefall et que les humains règnent, mais ce n’est pas une raison pour discréditer quelqu’un qui est différent. Qu’ils peuvent être ignorants! Ils ne comprennent pas que nous avons-nous aussi des qualités et le droit de vivre, dans le respect en plus. Je m’approche de la femme.

- Toute une façon de traiter les autres, Madame! Ne voyez-vous pas la gêne qu’il affiche et la honte qu’il y a dans son visage? Si vous lui laissiez le temps de parler, il pourrait peut-être s’excuser et proposer de réparer le préjudice qu’il vous aurait causé. Mais est-il vraiment coupable puisque vous étiez dans son angle mort et qu’il ne pouvait donc PAS vous voir? N’avez-vous pas vu à sa démarche qu’il avait l’esprit ailleurs? Si vous vous étiez déplacée en connaissance de ces éléments, cet incident ne serait pas arrivé.

Je me retourne alors vers l’ondine.

- Je suis Araki et vous?
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Araki Mao
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Araki Mao
Dim 26 Jan - 20:19
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

J'ai honte. Voilà. Elle hurle, elle chiale, elle rajoute des insultes, des âneries à n'en plus finir tout en s'éclipsant d'un côté. C'est le même charabia qu'à tous les jours. Les mêmes balivernes que les femmes ondines ne cessent de me dire. Même dans un pays qui n'est pas mien, je trouve le moyen de me faire ridiculiser en public comme une grosse merde, comme si tout ce que je fais n'est jamais assez bien, comme si ma propre existence aurait moins de valeur que la bouse du chien de l'itinérant au coin de la rue qui me dévisage probablement autant que la jeune femme qui se défoule en ce moment.

Une voix masculine me fait rapidement sursauter. Mon regard s'élève et se retourne bien vite vers un jeune humain à la barbe mure et aux cheveux dorés et moyennement long. Ce dernier vient d'arriver à ma rescousse, et mon regard illuminé le contemple alors qu'il s'adresse à la jeune femme mal polie. Il s'empresse de lui répondre tac-o-tac, lui faisant comprendre que ce n'est guère ma faute si elle a été assez distraite pour ne pas voir que je m'étais arrêté. Il lui faisait d'ailleurs comprendre que sa façon de parler ne devrait pas être. Je me sens toujours aussi déboussolé par ce que la femme m'a fait comprendre, par le fait que je ne suis guère apprécié ici. Néanmoins le jeune blond a su me défendre, ce qui m'a non seulement ébranlé mais qui m'a fait reprendre un peu d'espoir en l'humanité.

«Merci....»

La jeune femme, offusquée, s'est finalement complètement barrée, et celle-ci quitte rapidement mon champ de vision. Je bredouille un remerciement à peine articulé alors qu'il s'empresse de se présenter, me donnant son identité rapidement et sans trop perdre de temps. Peut-être mon sauveur veut-il se dépêcher de me changer les idées, pour éviter que je craque d'une quelconque façon. Me demandant mon propre nom, je m'empressais de lui donner en guise de remerciement. C'est bien tout ce que je peux donner en cet instant-même.

«Je suis Finwë. Je... Navré que vous ayez eu à vous mêler de cela...»

Je me sens mal d'avoir embarqué un inconnu là-dedans, c'est clair. Avec tout cela, je n'ai presque plus faim, mais je vais devoir quand-même m'efforcer et manger un peu. Je ne peux pas rester affamé comme ça sans raison. Pourquoi ne pas l'inviter? C'est probablement la meilleure solution pour me racheter et le remercier comme il se doit ; il avait quand-même sauvé une partie de mon intégrité et du peu de fierté qui me reste d'être qui je suis en ce moment....

«Si cela vous convient... pour vous remercier... je vous paye un repas. Ça vous dit? J'avais la dalle, c'est pourquoi je m'étais arrêté.....»
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Dim 26 Jan - 21:21
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« La vérité ou le tact ? Il faut choisir. La plupart du temps les deux sont incompatibles. »
- Eddie Cantor
Je regardai la femme se tendre de colère et partir sèchement dans la direction opposée. Elle était saisie par mes propos et avait préféré fuir que répondre ou ne serait-ce qu’essayer de comprendre celui qu’elle avait insulté. Je me retournai vers l’être aux cheveux turquoise. Il était surpris et son regard ébahi alternait entre la femme et moi. Il ne semblait pas savoir quoi répondre. Il marmonna un remerciement avec difficulté. Il était perdu dans ses pensées et me confirma que c’est la raison de sa distraction, d’avoir arrêté de marcher. Il semblait malaisé de ma présence et chercher ses mots. Il me donna son nom à son tour et se sentait désolé que j’aie eu à intervenir pour remettre les pendules à l’heure à cette femme incorrigible. Il réfléchit un peu avant de m’offrir à partager un repas avec lui.

Manger… Mon estomac me criait famine et ce n’est que maintenant que je pouvais l’entendre. Avec la course du matin, je n’avais pas eu le temps de grignoter au petit-déjeuner. Il était donc normal que mon corps manifeste un besoin aussi fort d’ingurgiter de la nourriture. C’était offert de façon si spontanée et fortuite qu’il m’était dur de résister, surtout sachant que je n’aurais rien à débourser… Il parlait avec hésitation, mais je voulais juste qu’il soit bien.

- Nul besoin de me remercier, c’est tout naturel! J’accepte votre offre. Ça me fait plaisir de vous tenir compagnie. J’ai tout mon temps pour vous écouter autour de ce bon repas si cela vous dit de vous vider le cœur. Qui sait? Vous vous sentirez peut-être mieux après.
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Araki Mao
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Mar 28 Jan - 19:29
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Je ne m’attend pas à tant de gentillesse de la part de quelqu’un… à vrai dire, à part la princesse de Viermont, les autres que j’ai rencontré ont une façon de communiquer particulière, on me fait sentir coupable d’être aussi… calme… aussi docile… comme si ma civilité les mets mal à l’aise. Comme si je fais une grosse erreur d’écouter les femmes qui me donnent des ordres, comme si je dois me séparer de la société qui a su me marquer comme un fer rouge sur une peau fragile. Un traumatisme est bien plus difficile à combattre que ce que les gens peuvent laisser paraître…

Araki est gentil, lui. Il ne semble pas m’obliger de fuir la matriarcalité de mon pays d’origine, mais il est prêt à venir manger avec moi et m’écouter si j’ai besoin de parler. C’est clair, j’ai besoin de beaucoup parler. J’ai besoin de me vider le cœur… et le fait de l’inviter au restaurant pour le remercier de m’avoir sauvé la dignité est probablement l’une des meilleures idées que j’ai eu depuis plusieurs années. Cela me permettra de passer du temps avec quelqu’un de normal, dans un pays normal, avec une société normale.

«Je dois avouer que cela me ferait du bien… rares sont les gens qui acceptent de parler avec quelqu’un comme je suis. On essaie toujours de me changer… »

Je soupire légèrement alors que la famine semble revenir lentement dans mon estomac. Mon ventre grogne, mon regard se retourne vers la boulangerie à l’odeur attirante. Un doux sourire s’étire sur mes lèvres alors que je retourne mon regard vers le blondinet à mes côtés.

«C’est par là que je m’en allais…. Tu me suis? »

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Mer 29 Jan - 18:59
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« La vérité ou le tact ? Il faut choisir. La plupart du temps les deux sont incompatibles. »
- Eddie Cantor
Je fus surpris d’entendre les propos de Finwë. Suis-je normal de penser qu’on ne devrait pas forcer quelqu’un à changer? Certes, j’ai l’air contradictoire, puisque je suis le premier à changer d’apparence, mais mon essence reste toujours la même. Je respecte mes principes, même si cela m’a parfois causé du trouble, entre autres auprès de la gente féminine. Cependant, personne n’a réussi à m’y faire déroger.

Je l’entendis soupirer et tourner le regard en direction de la boulangerie. Un sourire apparut sur son visage en m’invite à le suivre là, ce à quoi je répondis à l’affirmative par un hochement de tête. En entrant dans le commerce, nous nous rendîmes au comptoir pour commander notre plat. Je choisis de prendre une baguette de pain avec un bol de fruits et un peu de fromage. En s’installant à une table, je me permis d’exprimer mes sentiments sur son discours.

- Excusez mon ahurissement, mais j’aimerais comprendre votre pensée. Qui agit de la sorte avec vous? Qui vous force à changer? Et pourquoi les gens refusent-ils de parler avec un être « comme vous »? Que voulez-vous dire en le formulant de cette façon?

Il semblait manquer d’estime, comme s’il croyait que lui et ceux qu’il considère le ressemblant étaient repoussants, voire ignobles, pour des raisons qui sortent de ma compréhension. Pourtant, les Gorinns sont dépréciés du roi au Viermont, mais cela ne m’empêche pas de vivre pleinement ma vie pour autant. Alors, pourquoi est-il aussi gêné et malaisé que je sois intervenu?
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Araki Mao
Lun 10 Fév - 20:27
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
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Je regarde attentivement le jeune homme entrer dans le commerce. Je le suis, tranquille, regardant ce qu’il fait dans les moindres détails. La crainte au bout du nez, je me prépare au pire, et pourtant, le blond se dirige au comptoir et commande quelque chose. Je l’imite, donnant ma commande également au comptoir. Mon regard vacille entre mon sauveur qui vient de s’assoir à une table ainsi que la jeune femme qui me remet ma commande. Affichant un sourire, je paye, prenant mon repas pour aller m’assoir à la même table que mon nouvel ami.

Évidemment, la question la plus importante fuse. Pourquoi j’agis comme ça? Pourquoi j’ai peur des gens? Pourquoi ais-je précisé ce que j’ai mentionné dehors? Mon cœur se crispe légèrement alors que je retourne mon regard piteux vers mon repas. J’ai faim, mais c’est comme une faim vide ; le goût de manger d’est pas au rendez-vous, contrairement à de coutume.

«Je… suis d’origine Baltoissienne. Je suis ondine. Ce peuple et cette archipel sont matriarcaux, mais à un point violent. Si cela ne fait pas le plaisir des femmes, ce sont les hommes qui écopent.»

Si seulement il savait tout ce que j’ai vécu au courant de ma vie… en passant par ma fugue, mon semblant de liberté pour me faire rattraper tout aussi vite par mes semblables femelles, enfermer… à subir toutes les horreurs du monde pour faire plaisir à ces monstres étrangement sanguinaires. Mon regard toujours rivé sur ma nourriture, j’agrippe l’un de mes pains pour le porter à ma bouche, mangeant ma première bouchée sur ces réflexions macabres. Après avoir fini de manger ma bouchée, question de politesse, je reprends la parole lentement, sur un ton un peu plus bas.

«J’ai été un moins que rien, si on peut dire ça. J’ai servi de machine à féconder, je n’ai pas mon mot à dire. On dit que les femmes ne sont pas  toutes pareilles… mais de ceux que j’ai connu, elles le sont toutes. Je suis peut-être juste mal chanceux…»

Oui, il m’a proposé de parler, et il a même débuté la conversation lui-même mais n’empêche ; je me sens mal de lui mettre tout ça sur le dos alors que l’on vient tout juste de se rencontrer. Je ne veux pas paraître comme un minable qui se plaint sur sa vie entière… même si j’ai une raison de me plaindre, selon moi, ce n’est pas une raison de le faire. Peut-être est-ce encore une marque du traumatisme de mon passé…

«Désolé de me plaindre sur ma vie… on vient de se rencontrer et… voilà que je me plains déjà.»
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Mer 12 Fév - 18:00
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« Il faut écouter ceux qui parlent, si on veut être écouté. »
– Francois de la Rochefoucauld
Je me sentais consterné par ses propos déprimants. Je me sentais mal, car c’est la situation inverse au Viermont. Je ne savais pas quoi lui dire pour tenter de le réconforter.

- Ça me rend navré que vous soyez la cible des railleries des femmes. Vous ne méritez pas cela. J’aimerais tenter de vous supporter, mais je ne sais pas quoi répondre. Je m’en sens malaisé, car je suis du côté des malfrats, puisque, dans mon royaume, ce sont les hommes qui agissent comme les femmes de Baltoise. Certaines me considèrent comme une exception, en les considérant avec respect, mais je suis quand même dans une situation qui me privilégie, soit d’être né homme, là où on les vénère et où les femmes subissent des tourments similaires aux vôtres.

Je m’arrêtai de parler un instant pour laisser mon interlocuteur digérer ce que je venais de lui dire. Puis, je repris pour l’inviter à continuer de s’exprimer.

- N’en soyez pas désolé. Certes, ça peut paraître comme une plainte. Cependant, je vous ai posé des questions auxquelles je m’attendais à de possibles réponses négatives. À vous observer communiquer, je crois que vous venez de vous délester d’une parcelle de votre fardeau et que le poids ainsi enlevé vous soulage.

Je le regardai encore. Il semblait déprimé de sa vie. Si je pouvais lui donner cet espace pour sortir ce qui lui pesait sur le cœur, il se sentirait mieux. Après tout, entre hommes, on peut se confier sans être perturbés par les femmes et leur pression incessante.

- Nous venons de nous rencontrer, mais sentez-vous libre de me raconter ce que vous voulez. Votre vécu ne semble pas facile, mais vous n’êtes pas obligé de garder cette charge qui vous oppresse tant.
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Sam 14 Mar - 10:02
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Je regarde encore mon assiette, la mine basse. En plus de me plaindre à un total inconnu, je suis tombé sur un homme de Viermont, pays où les hommes sont à la place des femmes baltoissiennes de mon pays natal. Naître avec un désavantage d'être homme, et pour être né de la même façon, c'est un avantage ailleurs. Mon regard vitreux veut tout dire. Je regrette de plus en plus mon pays natal. Plus je m'avance dans cette vie misérable qu'est la mienne, plus je vois que je ne devrais plus retourner à Baltoisse.

L'homme devant moi continue de parler, rajoutant que je peux lui dire ce que je désire si cela peut m'aider. Il m'incite à me confier, me disant que cela peut enlever une charge de mes épaules. Le soucis avec cela en ce moment, c'est que j'ai été habitué toute ma vie à me renfermer, et parler de tout cela risque de me stresser. L'angoisse me gruge de l'intérieur, la boule d'anxiété se débat dans mon ventre. Et si une baltoissienne m'entend? Si cet homme est en réalité un traître ayant changé son apparence ? Et si je deviens lourd à force de tout balancer comme cela ? Je n'aime pas la situation actuelle, il va s'en dire... et le stress est visible, alors que je dépose le pain dans mon assiette, trop angoissé pour manger... pour l'instant. Mon regard se balade sur la table jusqu'à attraper mon verre d'eau, prenant une bonne gorgée avant de reprendre.

«Ce n'est pas dans mes habitudes de m'ouvrir ainsi aux gens... j'ai été élevé dans la peur, l'isolement et j'ai été poignardé dans le dos toute ma vie ; peu importe où j'allais, on finissait par me retrouver.»

Avec tout cela, je repense aux années passées à Xavaar alors qu'une troupe d'ondines était venu me chercher violemment pour m'enfermer entre quatre mur d'une cellule à Baltoise, pour m'empêcher de m'enfuir à nouveau. Les femmes ont encore peur de me voir fuir, je suis étroitement surveillé. C'est la raison pour laquelle je suis à Myrefall en ce moment ; la femme qui s'occupe de moi avait affaire ici pour le bal, donc je l'ai accompagné.

«La liberté me fait peur, tu sais ? Quand on a été sous la tutelle de quelqu'un toute notre vie, et qu'à la seconde où on se pense enfin libre, on se fait retrouver aussi vite et enferméen cage... c'est comme si la liberté n'était qu'une fausse illusion.»

Pleurer ? Jai le goût, certes, mais l'épuisement de ces longues années enfermé a complètement retiré les dernières larmes que mon corps a à verser. Je vois clairement dans quelle misère que je vis, mais j'ai peur des représailles si je viens qu'à quitter mon pays un jour. Mon regard vitreux redescend rapidement vers le pain dans mon assiette pour en prendre une bouchée, l'y redéposant. Finissant ma bouchée avant de parler, je reprend enfin la parole avec tout le courage de mon être.


«J'en ai marre, en fait. Je veux quitter Baltoise. Je veux vivre normalement. Je ne veux plus remettre les pieds là-dedans, mais je ne peux quitter seul sous la crainte de me faire retrouver, comme à Xavaar il y a de nombreuses années...»
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Finwë Gefroy
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Jeu 19 Mar - 23:17
  • Honte
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« Il faut écouter ceux qui parlent, si on veut être écouté. »
– Francois de la Rochefoucauld
Finwë miroitait son plat. Il avait définitivement la mine basse et les yeux vitreux. Il ne semblait pas aller bien. Son air affichait un mal-être profond que je ne saurais dire s’il est fait consciemment ou non … S’il est fait volontairement ou non.

Quelles étaient ses pensées? Qu’avait-il vécu? À quel point est-il mal? Quel est son but? Veut-il me déjouer? Veut-il percer mon mystère? Veut-il m’attendrir en me payant le repas? Veut-il que je me dévoile? Veut-il voir ma vraie apparence? Veut-il que je lui partage à mon tour des secrets? Veut-il me tromper avec ce que je lui partage ou avec ses propos profonds, tristes et sombres?

Le stress apparaît sur son visage. Ses muscles se tendent et se raidissent. Sa main commence à trembler. L’ondine dépose le pain dans son assiette. Il a à peine dégusté le contenu de son assiette ... Son regard examine la table et s’arrête sur son verre d'eau qu’il saisit et apporte à sa bouche pour en prendre une bonne gorgée. Finwë s’exprima de nouveau.

Il affirma peu s’ouvrir aux gens, sortant ainsi de ses habitudes. La peur et l’isolement le hantent depuis longtemps. Il s’est fait malmené. Les gens se sont joué de lui, l’ont arnaqué et retrouvé partout. Tiens donc, je me demande à qui ça me fait penser …

Ah oui! Moi-même! Ce n’est pas pour rien que j’ai développé l’art de me dissimuler, de me faufiler, de me fondre dans les foules, d’avoir l’air de « n’importe qui », de « disparaître » …

Finwë s’est immergé dans ses pensées. Son visage change d’émotion au gré de sa réflexion. Il parla de liberté et de la peur qu’elle générait en lui.

Son faciès s’assombrit. Ses épaules s’affaissèrent. L’épuisement se montrait le bout du nez dans ses traits. Ses yeux vitreux, qui retournaient vers le pain, s’embuèrent, comme si une larme se préparait à germer, puis à couler sur ses joues. Une corde sensible venait d’être touchée.

- Tu disais tantôt que les femmes en Baltoise étaient violemment contrôlantes. Prennent-elles plaisir à agir de la sorte? Ça se comprend que tu veuilles tout quitter! Tu faisais aussi une description plutôt négative de toi-même …

Je laissai intentionnellement ma phrase en suspens. J’attendis un moment, espérant qu’il se sente plus à l’aise à parler avec moi, alors que nous sommes entre hommes, sans femmes pour le brusquer.

- C’est possible que la liberté te fasse peur. Je me suis toujours battu pour garder la mienne. Donc, je pense ne pas la percevoir de la même façon que toi. S’il te plaît … Parle-moi plus de cette histoire de tutelle éternelle et de liberté illusoire …

Je lui laissai le temps de répondre en hochant la tête à l’occasion.

- Il y aurait peut-être un moyen de t’enfuir et de te créer une nouvelle vie … Que désires-tu?
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Mar 31 Mar - 20:50
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

J'ai la mine basse, je le sais. J'ai sûrement le regard vitreux, sûrement le visage blêmie et probablement que je donne l'impression que je suis sur le bord de fendre en larmes à n'importe quel moment. Pour être franc, ce n'est pas qu'une impression, je ne suis pas loin. J'ai le noeud dans l'estomac simplement à penser devoir retourner en ces terres meurtries par la matriarcalité. Mon regard vidé de toute espoir scrute mon repas dans les moindres détails, comme si je recherchais un morceau empoisonné à me mettre sous la dent, dans la simple espoir de mettre un terme à ma misérable existence.

Les mots d'Araki  filent rapidement entre ses lèvres, comme pour justifier ce que je lui ai dit. J'hochais la tête positivement à ses affirmations, confirmant donc que ceux-ci prennent un malin plaisir à se taper notre honte. Si seulement il savait tout ce qui se passe à l'archipel... il ne verrait plus jamais les femmes baltoissiennes de la même façon... et ce, même si je suis sûr que j'ai déjà commencé à changer sa vision des choses. Quand les gens apprennent ce qui se passe réellement de l'autre côté de la médaille, ils réalisent souvent quelle chance ils ont d'être né dans un pays où la gente masculine est libre.

Ce que je crains le plus arrive, évidemment... le moment où Araki me demande d'en raconter davantage sur ce qui se passe en Baltoise me frappe comme un bon coup de poing. Serrant les dents, je soupire, légèrement, avant de finalement prendre mon courage à deux mains, et m'exprimer ouvertement sur le grand tourment des hommes de l'archipel.

«J'ai déjà essayé de fuir par le passé... je m'étais retrouvé en Xavaar, en navire, et alors que je pensais m'être enfin évadé de cette misérable vie, je me suis fait retrouvé par des baltoissiennes. C'est comme si elles craignaient les représailles de la maltraitance qu'elles nous font subir.»

Une étape à la fois ; commencer par lancer la mise en contexte. La fois où je pensais bien m'être enfui est, je crois, le meilleur exemple que je peux donner au blond devant moi... puisque cela démontre clairement que leur dominance est sans limite, et va bien au-delà des frontières établies par les autres pays. Je soupire un instant avant de reprendre à nouveau.

«J'ai été massacré et ramené de force en Baltoise, pour me faire enfermer. J'ai été emprisonné longtemps parce que j'ai tenté de fuir. J'ai été brimé de mes droits.»

Je vais lui épargner quelques détails... le fait que j'ais servi de machine à féconder et de gratteur de terre à cultiver sont des détails qui n'a nul besoin de connaître sur mes malheureuses années en tant qu'esclave...

«Après de nombreuses années, on m'a donné un semblant de liberté. On m'a permis de sortir de ma cellule. À force d'enfermer les hommes, ils réussissent à leur faire croire que de vivre hors d'une cage ou d'une cellule c'est la liberté... mais en réalité, leur domination va au-delà des frontières. On a nulle part où aller, on va se faire retrouver, enfermer, maltraiter...»

Je raconte tout cela comme si je contais une histoire à un enfant. Presque aucun émotion dans ma voix, c'est comme si un corps dépourvu d'âme venait de parler. J'ai pris soin de ne pas parler trop fort, attirer l'attention de toute la boulangerie n'est vraiment pas mon but... surtout pas en ces terres, et encore moins en parlant en mal des femmes de mon pays natal... elles peuvent se cacher parmi les humains à n'importe quel moment, et on peut se faire surprendre...

La voix de mon vis-à-vis s'élève à nouveau, me demandant s'il n'y aurait pas un moyen pour moi de m'enfuir... Hochant négativement la tête, je soupire, légèrement, avant de reprendre la parole sur un ton un peu plus pessimiste.

«Peu importe ce qu'on va tenter, elles vont nous retrouver... aussi bien s'y faire maintenant que d'essayer quelque chose qui va me mettre dans la merde.»

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Ven 24 Avr - 11:01
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Plus la discussion allait en profondeur, plus Finwë stressait. Je le remarquais. Je me sentais coupable pour lui. Je ne voulais que le comprendre et peut-être l’aider si j’en ai la possibilité, le pouvoir, mais je lui faisais revivre son mal, malgré moi … Ou plutôt malgré mon intention, car je lui posais des questions et j’étais donc en action en ce sens.

Son corps se tendit brusquement quand je lui demandai de parler de ce qu’il vivait en son pays. L’être aux cheveux turquoise a semblé être sous le choc à ce moment précis. Ses dents se sont serrées. Un instant passa … Qui sembla être une éternité pour nous deux. J’étais certes curieux et souhaitais en savoir davantage, mais je l’accueillis bien, car je ne voulais forcer mon interlocuteur à répondre ni à le faire sans qu’il n’y soit prêt. Je le laissai prendre son temps.

L’Ondine prit une grande respiration et respira. Il était encore sur les nerfs, mais me déclara avoir déjà tenté de s’échapper et me raconta qu’il avait été suivi au-delà des frontières, voire même pourchassé, rattrapé et ramené en territoire baltoissien. Il émit l’hypothèse que ces femmes craignaient de subir les conséquences du mauvais traitement que les hommes subissent par leur faute.

Si c’est vrai, s’est étrange qu’elles y soient toutes puissantes, donc qu’il n’y a pas plus fort là-bas, mais qu’elles soient angoissées à l’idée d’une révolte. De qui ont-elles peur? Au Viermont, les humains règnent d’une main de fer et il ne s’est rien passé pour contrer ça. Si elles aiment agir de la sorte, elles devraient plutôt s’assumer, même si elles le font de façon horrible et méprisante. Quelle contradiction d’être intimidé à l’idée de se faire reprocher des actions générant de la joie à les accomplir. Si tel est le cas, les baltoissiennes devraient se questionner sur la moralité de leur comportement et des atrocités qu’elles commettent. Je connais encore trop peu la nature des leurs gestes et leurs motivations, mais qu’elles osent reproduire leur « coutume » sur moi! Je suis petit physiquement, mais « dans les petits pots, les meilleurs onguents ».

Finwë s’arrêta temporairement de parler et son visage affichait un air réflexif, comme s’il cherchait ce qu’il exprimerait, triait ce qu’il me donnerait ou non comme informations. Il donna plus de détails sur son confinement qui ne se limitait pas au lieu physique. Son ton ne manifestait pas d’émotions qui venaient rarement l’altérer. Je sentais son désespoir. Il ne croyait plus pouvoir se sauver définitivement d’elles.

Ça me peinait de le voir ainsi. Je ne répondis pas tout de suite, question que la poussière venant d’être soulevée puisse retomber. Une pensée me vint pendant ce calme.

- J’aimerais te proposer une idée … Je ne sais pas si tu vas aimer, mais nous ne perdons rien d’essayer …

Je pris mon temps pour l’exprimer avec quelques pauses dans mon propos pour lui permettre d’intégrer ce que je dis.

- J’ai appris quelques trucs pour justement m’éloigner sans traces d’éventuels malfaiteurs et autres gens qui pourraient vouloir nuire à mon bien…

J’espère avoir suscité sa curiosité, mais je ne suis pas prêt de lui révéler maintenant ma magie.

- Si ça t’intéresse, je pourrais t’en enseigner. Je ne sais pas encore comment, mais nous trouverons un moyen … Si tu l’acceptes, évidemment! Je me verrais mal te l’imposer quand tu as passé beaucoup de temps à subir cela. Je pourrais même t’aider à partir de chez toi pour ne plus y revenir. Je connais des endroits et des gens que je pourrais contacter.
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Araki Mao
Sam 25 Avr - 12:16
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Je ne sais pas quoi faire. Mon regard se perd dans le reste de mon repas, et alors que j’espère de tout cœur continuer d’avancer dans ma vie personnelle, mon envie de quitter Baltoise prenant de plus en plus de place dans mon esprit. Il pourrait être si facile de quitter ce pays merdeux, mais il pourrait être si facile de me retrouver également… et c’est particulièrement ce qui me pousse à ne pas savoir quoi faire. Devrais-je tenter ma chance à nouveau ?

D’un autre côté, si je n’essaie pas, je devrai continuer de vivre dans des conditions de vie misérables. Je devrai continuer de me soumettre comme cela aux femmes de ce pays, à la violence gratuite faite aux hommes, et à la grande misandrie qui habite l’âme des gens de ce pays. Si je quitte Baltoise, le pire qui peut arriver serait la mort, et ce serait mieux que de vivre avec la merde sociale que les femmes de l’archipel imposent aux hommes… mais au moins, j’aurai une chance de vivre une meilleure vie et de changer mon quotidien pour le mieux.

L’homme devant moi me rajoute rapidement qu’il aurait quelques trucs à me proposer pour m’aider à quitter Baltoise sans y laisser de trace. Évidemment, ce serait une bonne idée de prendre ses propositions et d’accepter son aide… mais après, est-ce que j’arriverai à ne pas me faire attraper ? Le traumatisme du passé ne cesse de refaire surface, m’envahissant dans une panique certaine dans mon quotidien, ce qui me pousse à me replier à l’archipel, et y rester.

«Si tu l’acceptes, évidemment!» Une phrase ma foi marquante. Le choix est quelque chose que je n’ai jamais eu droit par le passé, et là, du jour au lendemain, on me demande d’accepter ou refuser quelque chose. Là, devant moi, se trouve un inconnu qui m’offre un choix intéressant. Un inconnu qui pourrait devenir bien vite un homme bien plus important pour moi que ce qu’il est maintenant. Je vais devoir casser ce mauvais pli de refuser toute aide et je vais devoir un jour accepter le fait que je suis capable de fuir cette destinée horrible, et ainsi changer ma vie pour le mieux.
«Je… J’accepte. Après tout, je n’ai rien à perdre. La mort est mieux que de retourner vivre là-bas, donc si je me fais attraper, ils me tueront… mais s’ils ne m’attrapent pas, je vivrai mieux.»

Dans les deux cas, c’est mieux comme cela. Dans les deux cas, je m’en sortirai gagnant, et je vivrai mieux. Il est vrai que c’est difficile de trouver une pire vie que ce que je vivais là-bas au début… et c’est ce qui va me pousser à fuir. J’ai fait mon choix.

«Au moins, si je quitte là-bas, j’ai une chance de mieux vivre… et je préfère mourir debout que vivre à genoux.»

Un slogan que je compte bien m’approprier, en fait. La vie d’esclave ce n’est pas pour moi, et ce n’est pas pour personne en fait. J’avais donc hâte d’entendre les propositions de l’homme devant moi, et surtout, de voir s’il est possible de s’échapper de cet archipel pour de bon. S’il avait un plan, tant mieux… sans quoi, nous en parlerons, nous regarderons les possibilités, et je lui ferai part de toutes les possibilités des ondines pour qu’il puisse m’aider à établir un plan d’action.

D’ailleurs, il avait fait mention d’avoir plusieurs contacts qui pourraient eux aussi m’aider. Cela a d’ailleurs piqué ma curiosité ; j’attends avec impatience le nom de ces gens généreux qui accepteraient d’aider une personne aussi seule, perdue et maltraitée que moi. Je suis un bon à rien qui a été défoncé à coup de pieds dans l’estime toute ma vie, et maintenant, on aimerait m’aider, et me proposer des solutions… Tout ce que je souhaite, c’est d’être à la hauteur, et être en capacité d’aider quelque part à Myrefall -ou ailleurs- mais je ne veux pas être un fardeau incapable qui ne fait rien d’autre que dépendre de ses sauveurs. Je veux pouvoir les remercier également en les aidant du mieux que je le peux.

J'élève donc la tête avant de reprendre rapidement la parole, regardant l'homme devant moi dans les yeux, prêt à toute éventualité.

«Je t’écoute.»

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Lun 4 Mai - 21:48
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Son regard se pencha vers son assiette. Finwë avait l’air hésitant. Il réfléchissait à ma proposition. L’ondine semblait être déchiré et être face à une décision difficile à prendre pour lui. Avec le peu qu’il m’a raconté de sa vie, soit que les femmes de son pays garde ses collègues mâles captifs et les retrouvent s’ils fuient leur règne, ça peut se comprendre. Le Baltoissien leva les yeux et finit par accepter de quitter cette vie qui lui fait subir tant de souffrance. Sa voix était saccadée, mais il prit de la confiance, de la force à mesure qu’il parlait. Bon, ce n’est probablement qu’éphémère pour le moment, puisqu’il est marqué par son passé jusque dans sa posture, sa façon de parler, mais c’est déjà un début. Cela est aussi un signe voulant dire qu’il pourra aller mieux. Qu’il parle d’être même prêt à mourir plutôt que de retourner en Baltoise est tellement frappant que mes yeux s’arrondirent en le fixant et mon corps se figea. Je crachai ma gorgée d’eau et toussotai un moment. J’étais éberlué! Je ne m’attendais pas à ce qu’un être si frêle veuille faire un acte demandant autant de bravoure.

- Wow!

Je respirai profondément et tentai de détendre mes muscles avant de lui adresser la parole à nouveau. J’essayai d’avoir l’air moins surpris et plus accueillant.

- Tout d’un coup, je ne sais plus quoi dire … Je ne m’attendais pas à ce que tu dises oui. Tu sembles tellement effrayé à la mention des femmes de Baltoise … Cependant, je suis content que tu choisisses pour toi sans te fier à ce qu’elles peuvent te faire, ce dont tu as grandement conscience. Tu es prêt à quitter ton passé au péril de ta vie! Te rends-tu compte du courage que ça prend pour prendre ce risque?

Finwë leva la tête et me regarda enfin dans les yeux! L’ondine était décidé. En seulement un repas, il avait déjà changé et n’était plus le frêle homme que j’avais défendu de la femme qui l’insultait. Il renaissait de ses cendres et j’en étais témoin. L’ai-je influencé à ce point? Pourtant, je n’ai rien fait … Ou du moins, rien d’extraordinaire. Je lui ai seulement offert mon aide, sans autre action, car ce choix lui revenait.

- Bon, je vais pouvoir te faire rencontrer ceux que je connais. Il vaudrait mieux que ce soit dans différentes circonstances, autant les lieux que les moments. Nous éviterons ainsi de créer des attroupements et d’attirer l’attention des gens qui auraient de mauvaises intentions.

Je baissai le ton et me penchai vers lui.

- Je pourrai même te montrer mes techniques de dissimulation, mais ça ne peut pas se faire en public! Question de sécurité, cela vaut mieux pour nous deux. Et qui plus est, un secret bien gardé a très peu de chance d’être dévoilé …

Je lui fis un clin d’œil et me redressai.

- Alors, qu’en dis-tu?
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Sam 16 Mai - 13:00
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Je sais que je dois faire pitié à voir… Je suis là, assis dans un restaurant, à me plaindre et à me lamenter sur mon passé difficile plutôt que de grandir et d’essayer de m’en échapper… comme un gamin qui s’apitoie sur une défaite dans un jeu plutôt que d’apprendre à jouer d’une meilleure façon.

Malgré mes attentes envers ma propre personne, visiblement le jeune homme devant moi a su voir le bon côté des choses. Il a vu un courage gigantesque en moi et il s’empresse d’ailleurs de me le faire remarquer, alors que pour ma part, je ne me trouve rien d’autre que nul. Nul d’avoir attendu aussi longtemps pour passer à l’action, nul de n’avoir rien tenté plus tôt.

En fait, j’ai tenté… mais pas assez fort. On m’a ramené et j’ai suivi, plutôt que me défendre. J’y aurais possiblement laissé ma vie, si j’avais tenté de me défendre à l’époque.

J’ai changé d’idée. Je ne veux plus rester une victime là-bas… je veux être un témoin ici. Le témoin de la beauté que la vie a à nous offrir, le témoin de la paix, de l’évolution, et non une victime oppressée d’un peuple horrible noyé dans sa misandrie. J’ai accepté l’offre de l’homme devant moi. Il semble prêt à tout pour m’aider, et si les gens sont prêts à me donner un coup de main pour me sortir de cette misère, je dois m’aider également. Voir que des gens sont là pour moi, cela sera possiblement le coup nécessaire pour que je me sorte de ma merde.

L’homme devant moi continue de parler. C’est comme si son enthousiasme devient contagieux ; je sens que ma motivation revient. Je me sens vivant, je me sens prêt à faire le saut, et quitter Baltoise. Cet homme a une manière motivante de parler, et une merveilleuse façon de faire voir son point de vue. C’est donc avec un sourire au visage que je lui réponds enfin :

«Je suis partant. Je suis prêt. »

Ce n’est pas suffisant. Oui je suis prêt, mais je meurs d’envie d’en apprendre encore plus sur ce que l’homme devant moi est sur le point de m’apprendre. Il compte m’aider à me camoufler et passer inaperçu, visiblement, mais comment ? Ma curiosité me démange ; je continue rapidement :

«J’ai hâte d’en apprendre plus…!»

Ma voix est faible certes ; vu que mon vis-à-vis a baissé le ton, j’en ai fait de même. Je n’ai pas encore de facilité à m’exprimer et surtout à faire valoir ce que je désire dire, mais cela se pratique et c’est en communiquant que je vais finir par y arriver. J’ai encore beaucoup de boulot sur la planche, surtout au niveau de l’apprentissage concernant la vie en liberté et les lois de Myrefall, mais je compte décidément m’installer dans cette magnifique ville accueillante.
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Sam 30 Mai - 18:02
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– Tahar Ben Jelloun
Mes mots paraissaient faire effet sur mon interlocuteur. L’ondine réfléchissait aux idées que je lui donnais. Il me répondit être enfin prêt en affichant un sourire. Sa curiosité semblait s’éveiller, mais sa voix restait basse quand il s’exprimait. L’hésitation était encore présente … Ou était-ce plus de la fébrilité? Peu importe, tant qu’il est prêt à avancer, je pourrais l’aider au moins pour le reste de mon séjour en Myrefall. Pour le reste … Tout va dépendre de lui!

- Parfait! Je te montrerai des trucs lorsque nous serons dans un endroit plus discret … « moins public » qu’ici. Pour le moment, finissons notre repas. Nous avons mérité de prendre soin de notre corps. Si nous ne le faisons pas, nous aurons peu d’énergie et de force pour la suite.

Il m’en restait moins que lui dans mon assiette. Je finis donc plus rapidement de manger. Je m’essuyai la bouche et la barbe avant de m’accoter sur la chaise et me détendre pendant qu’il continuait de manger selon l’appétit qu’il avait. Mon regard se perdit momentanément par la fenêtre à regarder des calèches passer et des oiseaux se poser sur les bancs ou sur les chapeaux de certains qui ne remarquaient leur présence que lorsque ça générait les rires d’autrui.

J’attendis qu’il ait fini, avant de l’inviter à un endroit plus propice pour ce que je veux lui montrer.

- Ça te tente qu’on aille se pratiquer? J’ai observé un endroit tout près d’ici où nous serions plus à nos aises pour essayer ce que j’aimerais te montrer …
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Dim 21 Juin - 9:17
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Faire pitié n’est vraiment pas dans mes cordes, et ça, tous ceux qui m’ont connu peuvent dire cela. Pour que j’ais une mine aussi dépitée, ça prend quelque chose de dégueulasse qui hante mon esprit, sans quoi, je ne laisserais jamais cela paraître comme en ce moment… mais là, les émotions ont quand-même une limite à être contenue.

Heureusement, l’homme devant moi m’a proposé de l’aide. Il est prêt à me montrer quelque chose, et il désire m’aider à l’apprendre pour faciliter ainsi ma fuite de Baltoise. Sans savoir dans quoi je m’embarque, j’ai accepté avec plaisir, motivation et surtout beaucoup de curiosité. Une curiosité dite plutôt malsaine, au point d’apprendre quelque chose de secret… mais légal, ou non? Ça, je ne peux pas le dire et pour le moment, je m’en fous un peu… je suis moi-même illégal ici. Ma fuite de Baltoise n’est pas légale…

Le blond devant moi s’empresse donc de finir son repas, m’assurant qu’il me montrerait mais que pour le moment, mieux vaut prendre soin de nous… qu’on le mérite. Je n’ai jamais pensé comme cela, je n’ai jamais vu la vie ainsi, mais j’avoue que sa façon de voir les choses me rend curieux. J’aime bien, cela me fait voir la vie d’un autre angle. Affichant donc un léger sourire, je lui réponds :

«Tu as raison… »

Je m’empresse donc de terminer mon repas à mon tour. C’est comme si mon repas est meilleur… l’appétit est revenu légèrement. Parfois, il suffit que de se changer les idées, et/ou voir la vie autrement… et ça peut changer beaucoup de choses dans nos habitudes. Moi qui n’avais plus faim à cause de ma condition actuelle, j’ai retrouvé un peu d’appétit, suffisamment pour terminer ce que j’ai acheté.

Aussitôt terminé, la voix de l’homme devant moi s’élève, m’annonçant qu’il connaît un endroit non loin qui est plus tranquille qu’ici pour me montrer ce qu’il aimerait me montrer. J’assure donc avec un léger sourire avant de lui répondre avec un peu plus d’enthousiasme que quelques minutes avant :

«Ça me va ! On y va ?»

Je souriais encore, alors que je me redresse, m’étirant légèrement. Je me prépare peu à peu à partir, mais avant cela, je ramène mon cabaret ainsi que mon assiette vers le comptoir, question de faciliter la tâche aux gens qui y travaillent… eux qui en ont déjà beaucoup sur les épaules avec les clients difficiles. Ça prend des gens avec un minimum de compassion pour aider ceux qui travaillent longuement, et ainsi leur montrer que ce ne sont pas tous les clients qui sont de petites merdes. J’attends que le blond fasse de même, et qu’il me guide vers l’endroit désiré.
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Lun 29 Juin - 21:12
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« Souvent, les mots prennent le pas sur les actes et même les supplantent comme s'il suffisait d'écrire pour changer la vie. »
– Tahar Ben Jelloun
Je pense avoir piqué la curiosité du Baltoissien. Son regard était différent. Il y avait un léger changement en lui … Si subtil que seuls des yeux avisés pouvaient le remarquer. Un soulagement prenait de plus en plus place et le libérait d’un fardeau qui semblait peser très lourd sur ses épaules …

Maintenant, il reste à voir s’il a des capacités magiques. Je n’ai aucune idée de comment je vais tenter de d’aborder le sujet de mes secrets avec lui! Je ne sais même pas comment il va réagir en voyant que je peux modifier mon apparence … C’est à la fois excitant et épeurant!

Je ne veux pas l’effrayer au point qu’il se referme quand il verra que je ne suis pas celui qu’il pense, mais j’ai aussi peur de ce qu’il pourrait penser et peut-être fuir … Peut-être répandra-t-il ce qu’il a vu … Je ne veux pas me faire pogner! Ce n’est vraiment pas le moment … Il y a trop d’enjeux en ce moment … J’ai un emploi, aussi temporaire soit-il ! J’ai une muse … Et je me suis fait prendre avec elle alors qu’elle n’était pas auprès de son père qui la contrôlait. J’espère qu’il réagira bien en voyant ce que je sais faire.

J’espère aussi qu’il restera motivé et curieux, même je n’ai éveillé qu’une étincelle. Je ne sais même pas enseigner. Je l’ai appris avec celle qui dit être ma mère, mais c’est surtout par l’expérimentation que j’ai réussi à changer mon apparence. Personne ne m’a montré à transmettre ce savoir à d’autres … Je ne sais même pas si ça peut se faire ! Je connais encore moins ses capacités, ni s’il est habilité à produire de la magie, ni s’il est né avec la capacité de manier un tel art.

Je ne peux plus reculer! J’ai offert de l’aider, de le lui montrer et il a accepté … Je ne peux plus qu’assumer!

L’appétit se manifeste un peu plus. Il finit son assiette et se dit prêt à essayer. Il souriait, paraissait plus léger et s’étirait pour se préparer à partir. Je ne peux vraiment plus reculer!

Je me lève aussi et je le guide vers la sortie.

- C’est bon de te voir ainsi motivé. Allons-y!
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Ven 3 Juil - 12:40
Honte.Finwë Gefroy et Araki MaoLa honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurons commise, mais l'humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l'avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.
Nous sommes nos choix.

Je dois avouer que je n’aurais jamiais pensé sortir de ce restaurant avec autant de motivation sous le nez. Cet homme particulier a su me relever émotionnellement comme rares sont les gens qui ont été capables de le faire… sauf que cette fois-ci, je suis dans un environnement propice à un renouveau dans ma vie ; je ne suis pas en Baltoise avec cette motivation, mais bien dans un restaurant de Myrefall, où ma sécurité est bien mieux assurée que dans mon pays natal. Un sourire béat se dresse sur mes lèvres face à la chance qui me sourit : je compte bien reprendre ma vie en main.

L’homme me reconduit donc rapidement à la porte d’entrée du commerce dans lequel nous avions mangé un délicieux repas, pour finalement le quitter. Sous son invitation à le suivre, je sors du bâtiment. L’air fraîche de Myrefall me frappe comme une gifle. Comme si soudainement, je me rends compte de ce que je m’apprête à faire. Comme si je découvrais la liberté, tout d’un coup. C’est spécial, comme sentiment. Je ne peux empêcher un sourire en coin se forger à mon visage à cet impression de liberté qui me gagne.

Mon regard se retourne bien vite vers l’homme à mes côtés. La curiosité clairement visible sur mon visage, je souris. La motivation me gagne, et un once de joie de vivre se fait même ressentir dans mon esprit, ce que je trouve fort agréable. Comme si l’aventure m’inspire.

«Où c’est ? Je te suis… !»

Je suis prêt. Dès maintenant, je change de vie. Je fais le saut, officiellement. Je veux vivre heureux, je veux être bien dans la vie que je décide de vivre pour moi-même. J’en ai marre de vivre comme une merde en Baltoise. Si je ne vis pas librement comme je l’envisage maintenant, je mourrai avant de retourner à genoux. L’once de liberté m’a donné une envie certaine d’en découvrir encore plus. Découvrir de nouvelles cultures, des coutumes de pays où les hommes et les femmes sont égales, et où les races en sont de même.

[HRP: Ce sera ma dernière réponse pour ce RP ! Nous pourrons reprendre dans un parc ou quelque chose comme ça, dépendant où tu désires continuer. Je te laisse créer la suite Wink ]
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