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Mer 20 Nov - 6:17

La haine, ça ne s'expire pas. Ça asphyxie un peu chaque jour.

Draghan Keroth et Thregan Nurevarath

Une haine asphyxiante - PV  Thregan Nurevarath Nqqd


Lythrana. Ce nom me hantait autant que la solitude qui trottait dans mon esprit. Cette jeune femme, qui avait été longtemps la meilleure amie de ma défunte douce moitié, est revenue dans ma vie comme les cauchemars qui dérangent mon sommeil. Non pas que son arrivée et sa présence ne me plait pas... loin de là. C'est le moment qui n'est pas choisi. Son visage blafard, sans éclat, son regard qui inspirait une haine aussi imposante que celle que je ressentais pour les habitants du pays de Gören, ses vilaines balafres qui tapissait la majeure partie de son épiderme, ce sont toutes de bien tristes gravures qui se sont imprégnées dans ma conscience. Elle a été comme un cadeau empoisonné dans un moment où les jours me sont sombres. La voir aussi blessée m'a sincèrement entaillé l'esprit, j'aurais préféré la revoir dans un état qui aurait su déposer un baume sur mes peines plutôt que de les écorcher.

Je l'avais croisée dans une grotte aux abords de la frontière, du côté görenien. Ayant sérieusement besoin de repos, elle avait décidée de rester sous les rochers question d'apaiser son esprit sous la douce mélodie de la fontaine qui coule et du feu qui crépite. Ma belle amie voulait rester dans la chaleur réconfortante du camp qu'elle avait fait rapidement pour se remettre sur pieds plutôt que de risquer sa vie dans une forêt, ce que je respectais et comprenais.

Néanmoins, la folie semblait l'avoir gagnée. Je me souviens que l'elfe noire m'ait mentionné entendre les voix et apercevoir les âmes des défunts qu'elle avait contrôlé au cours des derniers instants. Les hallucinations se sont sûrement emparé du peu de logique qui lui restait suite à ce qu'elle avait vécue. Du moins, c'est ce que la souffrance dans son regard et l'amertume dans son visage me laissait croire. Hélas, la fatigue peut faire bien plus de mal que l'on pourrait l'imaginer.

Sous ces morbides pensées, je traversais la frontière. Je revenais du côté où je me sentais le mieux. Xavaar me recherchait beaucoup moins que Gören, et j'avais la tête un peu plus paisible dans la forêt des elfes. Les arbres parlent ; les velanas savent où je suis, et s'amusent sûrement de moi comme si j'étais un pauvre rat que l'on agace jusqu'à ce qu'on finisse par l'écraser.

Mes pas lourds me menaient bien assez vite vers une falaise donnant une vue sur la majeure partie de la côte nord du territoire de Xavaar, et les limites de Gören dans un horizon certain, me rappelait de ma proximité avec la frontière Xavaaro-Görenienne. L'un de ses longs soupirs de désespoir fuyait mes lèvres, comme si ce souffle savait me retirer un poids inutile des épaules alors qu'il n'en était rien. Je me sentais toujours aussi mal sur le moment présent. Des mains aujourd'hui tremblantes s'élevaient vers mon visage, dégageant finalement ma chevelure immaculée pour la laisser vaguer au vent entre mes longues oreilles ébènes. Je laissais retomber le capuchon de ma cape dans mon dos, libérant enfin ma tête de cet emprise que je lui impose tous les jours.

Mon regard vairon se perdait dans le ciel qui se teintait de couleur chaudes, annonçant un coucher de soleil mémorable. En quelque sorte, c'était peut-être la seule chose bien dont j'allais pouvoir profiter au cours de ma soirée. Ça s'annonçait comme une soirée sinueuse, où mes pensées allaient devoir vaguer entre ma solitude, mes erreurs du passé et maintenant Lythrana, qui est revenue dans ma vie comme un cheveu sur la soupe.

- La vie... Comme tu peux être difficile à endurer, parfois. Ma voix s'élevait malgré moi, laissant les mots filer entre mes lèvres comme si je parlais à quelqu'un, mais hélas, la solitude du paysage s'offrait à moi. Mes états d'âmes surpassaient de loin le silence que je tentais de conserver.

- Si seulement tu étais encore là... ma vie n'aurait pas chavirée.... j'aurais un avenir, et Lythrana... ne serait pas aussi blessée. Dis, pourquoi tu es partie? Pourquoi as-tu été la cible de cette vile velana? Pourquoi elle t'as choisi? Tu es partie en me laissant tellement de questions sans réponses.....

La solitude me gagnait à un point où j'oubliais de vérifier derrière moi, parlant à l'astre qui semblait chercher à se cacher derrière l'horizon. Mes sens s'embrouillaient, mon ouïe perdait de son efficacité et ma vue s'embrumait légèrement sous l'épuisement et la fatigue quotidienne à un point où j'en avais oublié de surveiller mes arrières. J'avais complètement laissé tomber ma concentration, et l'inattention pouvait se faire ressentir à des dizaines de mètres autour... en plus de ma voix qui avait fendu le silence qu'offrait la forêt à cet instant. Dans l'espoir que personne n'attaque de dos la proie facile que j'étais à cet instant...
   

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Draghan Keroth
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Draghan Keroth
Mer 20 Nov - 12:12


Une haine asphyxiante - PV  Thregan Nurevarath Nytd

Une haine asphyxiante:



Alors que mes frères trouvaient du réconfort à l’idée de rester enchainés à cette terre, je me contentais de venir en moissonner les bienfaits, d’en quêter occasionnellement les faveurs. Il me semblait parfois que les sylves séculaires avaient une emprise sur nous, un pouvoir aussi bénéfique que néfaste. Cette impression si fit plus prégnante encore, alors que je gagnais l’est du royaume. J’avais été convoqué par les autorités du duché de Xavaar pour répondre de mon … Absence. Si ma disparition avait confondu la grande faucheuse, ma réapparition pour nombre de représentants de la noblesse, fleurait la désertion. Je ne maitrisais guère l’art de l’intrigue mais j’avais une assez bonne appréhension des dynastes des hautes maisons, je devinais leur volonté de contrôle sur ma lignée. Cela n’avait pas grande importance pour moi, ces tentatives pitoyables concernaient mon oncle, Ulariand ; Je n’étais revenu que pour laver mon honneur et m’assurer que le pompeux concile se penche sur les véritables menaces susceptibles de les arracher à leur « oisive quiétude ». Les peuples qui les encerclaient, pour la plupart mus par la volonté de coloniser de nouveau territoires.

Ma conclusion fut sans appel face à leur hermétisme, j’allais devoir enhardir les consciences, peut-être même créer un nouveau groupe pour mener des expéditions. Il me sembla que le meilleur endroit où me rendre pour enrôler des troupes, c’était encore la zone frontalière. Là bas, les tensions façonnaient et forgeaient des combattants et chasseurs naturels, des représentants de notre sang, dignes de tenir les rangs.

C’est sur les escarpements sauvages, bordant les côtes que je vis une silhouette au loin et c’est en me rapprochant, que la nature de l’errant qui avait fait halte, se révéla à moi. Même s’il me présentait son dos, sa chevelure d’albâtre, contrastant avec sa peau d’un gris charbonneux, émergea des replis informe de son capuchon rabattu. Un Görenien. Il ne m’inspira aucune animosité, probablement parce qu’il semblait … Accablé, vulnérable. A pas mesuré, j’écourtais la distance qui nous séparait, écoutant bientôt le timbre de sa voix.

Elle portait des lamentations, des appels, une condamnation, adressées à l’existence elle-même ou à une lointaine âme perdue dans son sillage. C’était probablement pour cette raison, que ma méfiance ne s’était jamais transformée en haine gratuite à l’égard de mes frères « maudits ». Celui là avait un passif, une histoire. Son monologue était habité par un nom: Lythrana. Hanté par un spectre, à en croire son témoignage, fauché par une protectrice des bois. L’image d’un cycle, qui se répète, une triste histoire qui en reflétait beaucoup d’autres. Jugeant que j’avais jusqu’ici été assez impudique, je manifestais ma présence :

-"  La vie se mérite et se paye chèrement, la nature est son envoyée, elle nous éprouve pour cela … Nous sommes tous soumis à ses lois. "

Alors qu’il se tournait en ma direction, je posais une main sur le pommeau de ma lame. Un geste significatif pour faire comprendre à l’hôte de nos terres que je n’aspirais pas à tirer le fer, mais que j’y étais disposé, si nécessaire. Je posais sur lui un regard circonspect, il n’y avait aucune haine dans cette oeillade, pas plus que du dégoût, mais très certainement une empreinte de défiance.

-" Si vous ne portez pas les Velanas dans votre cœur, vous êtes ici plus proche de la mort que de votre foyer, Görenien. "

Je progressais plus avant, m’approchant de lui à pas lents, assez mesurés pour ne pas me montrer trop « intrusif » et le pousser à faire quelque chose que l’un de nous deux pourrait regretter. J’hasardais un rictus, léger, probablement travesti par la balafre qui l’étirait ; Il n’était pourtant le siège d’aucune malveillance. Je ne manquais pas de le passer en revue, évaluant la menace si abstraite pouvait-elle paraitre.

-" Qu’êtes vous venu chercher ici ? . "

Ft. Draghan Keroth & Thregan Nurevarath
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Sam 23 Nov - 9:48

La haine, ça ne s'expire pas. Ça asphyxie un peu chaque jour.

Draghan Keroth et Thregan Nurevarath

Une haine asphyxiante - PV  Thregan Nurevarath Nqqd

Ma voix portait avec elle les lamentations de la solitude que je ressentais depuis les dernières lunes. Plus la vie m'offrait du temps, plus j'en faisais une vie solitaire ; l'isolement que je  m'imposais n'était peut-être pas la meilleure option de survie. Mes pensées étaient rongées par les remords et par le manque que ma défunte épouse m'a offert en quittant ce monde. Au fil des jours, mes désirs de quitter ces terres qui me sont maudites sont de plus en plus intenses. Débuter une nouvelle vie sur une autre terre serait probablement la meilleure chose qu'un être vivant pourrait m'offrir.

Une forte voix fendait mes pensées. Une voix révélant les tristes mais réalistes pensées de la personne qui sétait invitée près de moi, probablement attirée par les mots que j'avais lancé plus tôt. Mon corps prit d'un sursaut, mon regard vairon se retournait rapidement vers la provenance de cette sagesse, pour voir que la dite personne était un elfe au visage sévèrement frappée par une balafre le traversant. En me voyant bouger, sa main se déposait sur son pommeau, et je comprenais très vite que j'étais mieux de rester tranquille si je ne voulais pas me faire avoir par la violence. L'elfe prenait clairement des précautions, il était prêt à croiser le fer... mais moi, non. Aucune violence ne se dégageait de mon regard, ni même de mes gestes alors que je prenais le temps d'écouter ses dires.

Alors que ses pas traçaient leur chemin vers moi, je retournais l'entièreté de mon corps en sa direction, lui faisant maintenant face. Peut-être étais-je proche de la mort en regardant la frontière à notre proximité, mais c'était tout de même mieux que d'être de l'autre côté du mur, à les fréquenter couramment.

- La mort ne me fait pas peur. Ce que les velanas peuvent me faire si j'étais de l'autre côté de ces murs est bien pire que ce que la mort sait nous donner.

L'homme s'empressait de me demander ce que je faisais en ces terres. Je fuyais. Tout ce que je désirais était de m'évader de ces frontières, franchir le cap des océans et explorer au-delà l'horizon. Mon plus grand rêve avait toujours été de trouver un pays où tous sommes égaux, mais il ne faut pas rêver en couleur. Il faut savoir dissocier les rêves réalisables et les espoirs impossibles, chose que ma conscience peinait à faire.

- Je ne sais pas ce que je cherche. La quiétude, peut-être. Je recherche ce que je suis sûr de ne pas avoir auprès des miens.

Un léger rire s'échappait de mes lèvres. Un rire jaune géré par l'ironie de mes propres paroles.
 
- Faut voir la différence entre le réalisable et l'impossible... mais je cherche encore le réalisable. Ma vie est menée par les idéaux inaccessibles.

J'avais l'impression de plaindre ma vie. Chaque personne a ses maux, et à voir les cicatrices de son visage, l'elfe a clairement ses démons également... mais peut-être a-t-il su faire la paix avec, contrairement à moi ; je suis encore tourmenté par mes souvenirs d'antan. Le sourire que j'avais tracé sur mes lèvres en riant de ma propre connerie s'était assoupi en une mine basse, où les tourments pouvaient clairement se lire dans mes yeux vairons. Les maux psychologiques me gagnaient de jour en jour, et mon plus grand rêve de ce moment-là était de m'en sortir avant que la démence m'envahisse l'esprit. Je voulais changer d'air, de vie et d'habitudes avant que je commette l'irréparable.
 

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